Plus de 250 communes, principalement du Pays basque et des Landes, auraient délibéré contre le projet industriel béarnais. Sur la base de fausses informations, dénonce Elyse Energy
C’est l’une des armes de la contestation contre le projet E-CHO d’usine de kérosène : des motions, signées par des conseils municipaux ou autres élus locaux, fleurissent depuis plusieurs mois et sont brandies par les opposants comme autant de gages de leur réussite auprès de l’opinion publique. Plus de 250 communes du Grand Sud-Ouest auraient délibéré contre ce projet, ainsi que deux Communautés de communes (CdC), celles du Pays basque et de Cœur Haute Lande. À chaque fois, la sauvegarde des forêts en est l’argument principal.
« Campagne de dénigrement »
Face à ce qu’il dénonce comme « une campagne de dénigrement », Pascal Pénicaud l’assure : « Nous n’avons aucun problème à ce que le projet E-CHO soit utilisé pour alimenter un débat de société, à partir du moment où celui-ci se base sur de vrais chiffres et ne véhicule pas de fausses informations. » Et de citer « l’équivalent de 2 millions d’arbres » qui seraient coupés chaque année, selon un tract d’opposants. « Expliquer qu’on coupe, c’est parfaitement faux. Tout simplement parce qu’on ne peut pas raser des forêts, c’est interdit. » Ou encore les 8 millions de mètres cubes d’eau du gave de Pau que nécessiterait annuellement E-CHO. « Alors que notre projet prévoit de prélever 3 millions de mètres cubes, soit 1 % du débit d’étiage du gave », détaille encore le PDG, qui précise que cette quantité est « 12 fois moindre que ce que consommait Celanese [une entreprise de chimie fermée en 2009, NDLR] ».
Dans cette bataille pour l’acceptabilité qui ne dit pas son nom, l’entreprise peut en revanche compter sur le soutien de la CdC de Lacq-Orthez et de son président, le maire de Mourenx, Patrice Laurent, qui a fait voter en juin 2025 une motion favorable à E-CHO, « un projet vertueux pour l’environnement [qui] est aussi une chance pour notre territoire puisqu’il est créateur d’emplois ». Et de tracer un parallèle avec la découverte du gisement du gaz de Lacq dans les années 1960, qui a fait la prospérité du bassin et au-delà durant un demi-siècle.