Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1864

DOI Heft:
Nr. 53 (21 Février)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.26563#0065
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
1864. — N° 5 j.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

21 Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

Les Abonnes à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS HT DEPARTEMENTS i

Un an.10 fr. | Six mois.6 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

VENTE DE CURIOSITÉS.

Quoique le rôle de censeur perpétuel nous
soit entièrement antipathique, c’est encore
par une réclamation que nous débutons
aujourd’hui.

Jeudi 21 février, on a vendu à l’hôtel
Drouot, par suite de liquidation ordonnée
par arrêt de la Cour impériale, en date
du 12 avril 1862, une des cinquante-deux
pièces connues jusqu’à ce jour des faïences
dites de Henri II, et telle a été la publicité
donnée à cette vente, qu’il nous a été im-
possible de la mentionner dans notre très-
exact tableau des ventes de la semaine,
qu’aucun des amateurs du cercle où nous
vivons n’en a été prévenu, qu’aucun des
conservateurs du Louvre qui pouvait désirer
cette pièce rare n’a reçu de catalogue!

Deux commissaires-priseurs, cependant,
présidaient cette vente, l’une des plus im-
portantes de la saison : Me Seigneur et
Me Charles Pillet.

Je n’ai point l’honneur de connaître
Me Seigneur. On me le dépeint comme un
commissaire-priseur d’ancienne roche, ayant
débuté dans la carrière à un moment où un

catalogue tiré à cent exemplaires suffisait
aux besoins du public.

Mais j’imagine que si le vendeur, M. N***,
a cru devoir adjoindre à Me Seigneur
Me Charles Pillet, c’était pour imiter ces ha-
biles impresarii qui savent l’inlïuence sur
le public d’un nom mis en vedette sur l’af-
fiche. J’imagine ainsi qu’en appelant Me Char-
les Pillet à seconder son confrère, M. N***
n’entendait point seulement varier le son
des coups de marteau frappés sur la table,
mais encore introduire dans l’affaire un
homme jeune, actif, rompu aux errements
modernes, exerçant sur une nombreuse
clientèle une légitime influence, ayant une
étude bien montée dont les clercs ont pour
mission de veiller à tous les préparatifs d’une
vente. J’imagine encore que M. N*** a pensé
que ses deux commissaires-priseurs s’enten-
draient entre eux à l’avance et que le res-
pect des traditions et de l’âge n’irait point
jusqu’à laisser limiter à quelques exem-
plaires le tirage d’une notice de 16 pages.

Mais nous nous arrêtons et nous craignons
même d’en avoir trop dit. Nous ne voudrions
point que Ton se méprît sur le sens et la
portée de nos observations.

Personne n’accepte plus volontiers que
nous la position à part que s’est faite à l’hô-
tel Drouot Me Charles Pillet. Il y a toujours
une raison d’être à un succès persistant.
Nous n’avons jamais eu avec lui que des
rapports personnels excellents, et nous
 
Annotationen