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La chronique des arts et de la curiosité — 1881

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Nr. 24 (25 Juin)
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LA CHRONIQUE DES ARTS

Cheval rétif, 14.000 fr.; Halle de Chasseurs, 10.000
francs.

Total de la vente : 226.616 francs.

Collection d'autographes

Vendue par Me Maurice Delestre.

Un projet de paix, avec ratures et corrections
de Louis XIV, document qui précéda la paix
dJUtrecht, 2.100 fr.; une lettre de Louvois h M. de
la Hamayde, concernant les rapports de ce mi-
nistre avec la ville de Tournay, 1.505 fr.; la cor-
respondance de Mma de Genlis avec il/me Tnllien,
1.023 fr.; la correspondance de la marquise de
Cayius avec Mlle d'Atonale, 2.100 fr.; huit pièces
des dossiers du procès du maréchal Ney, 1.100 fr.;
une pièce de vers de Fabre d'Eglantine à Turgot,
800 fr.; autographe de la reine Marie-Louise de
Gonzague de Pologne au maréchal de Gramont,
605 fr.; lettres du maréchal Ney à Berthier et à
Marmont, 600 fr.; correspondance de Masséna et
de Lecourbe, 500 fr.; autographe de Marmont
daté du quartier général de Notre-Dame-de-Lo-
rette, 22 pluviôse an V, 350 fr.; lettres de Macdo-
nald, 305 fr., etc.

Un certain nombre d'autres autographes n'ont
atteint que des prix peu élevés. Quelques lignes
de M. Gambetta datées du Mans, 24 novembre
1870, ont été adjugées 30 fr. Une lettre de Victor
Hugo à M. Rodriguez, datée de Hauteville-House,
30 novembre 1868, se terminant par ces mots :
« Ne soyez pas sujets et n'ayez pas d'esclaves.
N'ayez pas de roi à Madrid et pas de nègres
Cuba », a été achetée par un amateur moyennant
15 fr. Une lettre de Béranger à Cherubini, 10 fr.;
une lettre deBerryer à M. Gronder, 10 fr.

Une collection très complète des affiches et
journaux politiques et satiriques de 1848 à 1877
n'a pas trouvé d'amateurs.

LES SCULPTURES DU CHATEAU DE MENARS

On se souvient, dit le Temps, qu'un inci-
dent assez inattendu fut soulevé lors de l'ad-
judication, qui eut lieu l'année dernière, à la
barre du tribunal de Blois, des château et
parcs de Menars, adjudication tranchée au pro-
fit de M. Watel, le conseiller municipal du
8e arrondissement. L'Etat prétendit qu'un cer-
tain nombre de statues garnissant les jardins
et l'un des parcs avaient été, lors de l'attribu-
tion de Menars à Mmo de Pompadour. distrai-
tes des musées royaux, et il revendiqua ces
statues comme n'ayant jamais cessé de faire
partie du domaine inaliénable de l'Etat.

Le tribunal de Blois, tout en statuant que
cet incident ne devait pas entraver l'adjudica-
tion de Menars, saisi par M. de Beauffremorït,
sur la princesse de Beauffremont, née Chimay,
ordonna que vases et statues seraient provi-
soirement distraits de la vente ; mais en même
temps il réserva la question de propriété sou-
levée par M. le ministre des beaux-arts au nom
de l'Etat. Depuis, la prétention du ministre
des beaux-ai ts ayant été rejetée par des déci-
sions judiciaires, il a été procédé à la vente
des vases et statues ainsi qu'à celle de quelques
bustes.

Celle vente a eu lieu vendredi.

Elle a dépassé le chiffre de 400.000 francs;
les statues étaient au nombre de cinq seule-
ment, les vases au nombre de deux, et les
quelques bustes, dont quelques-uns avariés, au
nombre de quatre, mais tout en marbre blanc
comme les vases et les statues.

L'une des statues a atteint le chiffre de
76.000francs ; une autre, celui de64.000 francs;
les deux vases ont été poussés jusqu'à 95.000 fr.
Il est vrai de dire que les statues et vases étaient
l'œuvre de Pigalle, d'Adam et de Lemoyne.

Détail curieux : VAbondance, fort remarquée
dans le parc de Menars depuis longtemps et
placée comme les autres en plein air, avait
quelque peu souffert des intempéries des sai-
sons ; de là une tache qui s'était fixée sur le
nez de la statue.

Un Anglais, craignant que cette tache ne
dissimulât une avarie, offrit, avant la mise
aux enchères, à l'un des eômmissaires-pri-
seurs, d'abord mille francs, puis deux mille
s'il voulait débarbouiller la statue et se con-
vaincre que Y Abondance avait conservé son
nez intact. Le riche Anglais ayant fini par
s'assurer, sans le concours du commissaire-
priseuf, qu'il s'agissait d'une simple taches
s'en rendit adjudicataire au prix de 76.000 fr.

On assure que quelques-unes des statues
ont été achetées pour le compte de M. de
Rothschild, de Londres. Les deux vases, dits
vases Médicis, ont été adjugés à M. Watel
pour 93.000 fr. Ces vases sont d'ailleurs un
pur chef-d'œuvre.

L'Etat n'a rien acheté.

Voici la liste complète des enchères :

1. Adam (l'aîné), L'Abondance, statue en mar-
bre de 2 mètres, adjugée à M. Rutter, 76.000 fr.

2. Vinache. L'Aurore, à M. Stettiner, 61.050 fr.

3 et 4. P'y aile et Verbeck. Deux vases Médicis,
à M. Watel, propriétaire actuel du château de Me-
nars, 95.000 fr.

o. Bousseau. Zéphire, Flore et l'Amour, à M. But-
ter, 92.000 fr.

6. Lemoyne. La Crainte des traits de l'amour, à
M. Rutter, 64.000 fr.

7. Adam, de DiepDe. Auguste, à M. Watel,
5.200 fr.

8. Clérion. La Vénus de Médicis, à M. Watel,
J.I05 fr.

9. Buste de Turenne, à M. Guenot, 1.160 fr.

10. Buste de Coudé, à M. Guenot, 5.250 fr.

11. 12, 13 et 14. Titus, Vespasien, Othon, Marc-
Aurèle. bustes, à M. Watel, 950 fr.

CONCOURS ET EXPOSITIONS

Le Prix du Salon

Le conseil supérieur des beaux-arts s'est
réuni, lundi 13 juin, au Palais de l'Industrie,
sous la pré=idenc3 de M. la ministre des
beaux-arts, pour donner le Prix du Salon et
les bourses de voyage.

Le conseil, divisé en quatre sections, de
peinture, sculpture, architecture et gravure,
 
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