ET DE LA CURIOSITE 119
L'ouverture de l'exposition rétrospective
de l'Art japonais a eu lieu lundi dernier.
Tout ce que Paris renferme d'amateurs d'art
et de critiques se pressait dans la belle salle
de M. Georges Petit, envahie par la foule élé-
gante qu'on est accoutume' d'y rencontrer aux
jours d'inauguration de l'exposition des aqua-
rellistes. Le succès a e'té très grand, autant à
cause de la valeur des objets exposés que du
goût avec lequel ils sont présentés. On nous
permettra de joindre nos félicitations à celles
que la presse a cru devoir adresser à l'organi-
sateur, M. Louis Gonse. Nous ne voyons pas
trop pourquoi nous ne rendrions pas justice à
notre rédacteur en chef, qui avait assumé la
charge de cette exposition ; il a été à la peine,
l'honneur delà réussite lui revient de droit.
A vrai dire, l'exposition est mieux qu'un
plaisir pour les yeux admis à contempler tant
de mervi'illes, c'est une révélation; on ne
soupçonnait pas à l'art japonais cette enver-
gure et cette variété dans l'unité. H y a là une
manifestation de l'esprit humain avec laquelle
il faudra compter désormais, car elle dure de-
puis des siècles ; elle a son histoire et son es-
thétique propres. Notre ami Paul Mantz ayant
bien voulu se charger de l'examiner, nous
renvoyons nos lecteurs au prochain numéro
de la Gazette, nous bornant à stimuler leur
curiosité vers un spectacle charmant et dou-
blement utile, puisqu'il permettra peut-être
de réaliser quelques bénéfices au profit de la
caisse de l'Union centrale des arts décoratifs.
A. de L.
Le public est admis tous les jours à visiter
lés travaux de lastatue colossale de la Liberté,
de M. Bartholdi, statue qui sera érigée, on le
sait, à l'entrée du port de New-York et servira
de trait d'union entre la France et l'Amérique.
Le comité fait vendre des vues dû monu-
ment qui donnent droit à une carte d'admis-
sion. Il y en a en noir à 50 centimes avec les-
quelles on donne une carte pour les jeudis et
dimanches; en couleur à 1 fr. avec carte pour
tous les jours.
Le produit est affecté aux frais de l'Ex-
position de l'œuvre à Paris, qui doit être
prolongée si les ressources le permettent.
S'adresser au concierge des ateliers, 25, rue
de Chazelles (près le parc Monceau).
Les élèves des e'coles nationales, les artistes
n'ont qu'à justifier de leur qualité pour être
admis à visiter les ateliers.
Les groupes scolaires, les élèves des lycées,
des pensionnats et institutions conduits par
un maître, sont également reçus gratuitement
et sans carte spéciale.
COURS DU COLLÈGE DE FRANCE
Le programme des cours du second semes-
tre, qui sont ouverts au Collège de France
depuis le 2 avril 1882, a été publié dans le
Journal officiel. Nous en extrayons les cours
suivants : esthétique et histoire de l'art. —
M. Eugène Guillaume, membre de l'Institut,
Académie des beaux-arts, fera l'historique de
la critique d'art depuis un siècle,, les lundis et
jeudis, à dix heures.
Epigraphie et antiquités romaines. —
M. Léon Renier, membre de l'Institut, Acadé-
mie des inscriptions et belles-lettres, profes-
seur. — M. Ernest Desjardins, membre de
l'Institut, Académie des inscriptions et belles-
lettres, suppléant, traitera de la géographie
administrative de la Gaule romaine à l'aide
des inscriptions et des textes classiques, les
mardis, à dix heures et demie; il étudiera les
inscriptions les plus intéressantes de la Gaule
et de l'Italie l°s vendredis à onze heures.
Epigraphie etantiquités grecques. — M. Fou-
cart, membre de l'Institut, Académie des in-
scriptions et belles-lettres, professeur.— M.Oli-
vier Rayet, suppléant, traitera, les vendredis,
à deux heures, de l'histoire de la sculpture
grecque au Ve siècle. Les mardis, à deux heu-
res et demie, il étudiera la vie privée des Grecs
et principalement des Athéniens, d'après les
textes des auteurs, les monuments figurés et
les inscriptions.
NOUVELLES
■ . On a gravé, au premier étage du palais
de Justice, dans le vestibule des 28 etke cham-
bres du tribunal civil, les noms de magis-
trats sous six bustes qui restaient depuis
longtemps sans désignation. Les trois bustes
qui sont du côté de la hQ chambre sont ceux
de 1rois lieutenants au Châtelet de Paris. La
fonction de lieutenant civil, avant 1789, cor-
respondait à celle de président du tribunal ci-
vil d'aujourd'hui. Voici leurs noms : Lecamus
— d'Argouges de Fleury — d'Angran d'Alle-
ray.
Les trois bustes qui sont du côté de la
2° chambre représentent les trois présidents
du tribunal civil de la Seine qui ont précédé
M. Debelleyme. Ce sont MM. Berthereau —
Try — Moreau.
Le musée royal de peinture de Bruxel-
les vient de s'enrichir de trois esquisses de
Rubens ayant pour sujets: 1° Mercure tuant
Argus poiv délivrer lo ; 2° VEnlèvement
d'Hippodamie ; 3° la Chute des Titans.
Ces esquisses viennent d'Espagne, où elles
figuraient dans une grande collection qui con-
serve encore des chefs-d'œuvre du maître.
C'est aussi en Espagne que se trouvent les ta-
bleaux dont elles étaient l'idée première, la
préparation. L'Enlèvement d'Hippodamie et
Argus tué par Mercure sont au musée de
Madrid, et la Chute des Titans est à l'Es-
curial.
Le South Kensingto'i Muséum vient
d'acquérir une série de ifô aquarelles exé-
cutées au Bengale par un artiste flamand, Bal-
thazar Solvyns, à la fin du siècle dernier, en
vue d'un important ouvrage sur les mœurs et
L'ouverture de l'exposition rétrospective
de l'Art japonais a eu lieu lundi dernier.
Tout ce que Paris renferme d'amateurs d'art
et de critiques se pressait dans la belle salle
de M. Georges Petit, envahie par la foule élé-
gante qu'on est accoutume' d'y rencontrer aux
jours d'inauguration de l'exposition des aqua-
rellistes. Le succès a e'té très grand, autant à
cause de la valeur des objets exposés que du
goût avec lequel ils sont présentés. On nous
permettra de joindre nos félicitations à celles
que la presse a cru devoir adresser à l'organi-
sateur, M. Louis Gonse. Nous ne voyons pas
trop pourquoi nous ne rendrions pas justice à
notre rédacteur en chef, qui avait assumé la
charge de cette exposition ; il a été à la peine,
l'honneur delà réussite lui revient de droit.
A vrai dire, l'exposition est mieux qu'un
plaisir pour les yeux admis à contempler tant
de mervi'illes, c'est une révélation; on ne
soupçonnait pas à l'art japonais cette enver-
gure et cette variété dans l'unité. H y a là une
manifestation de l'esprit humain avec laquelle
il faudra compter désormais, car elle dure de-
puis des siècles ; elle a son histoire et son es-
thétique propres. Notre ami Paul Mantz ayant
bien voulu se charger de l'examiner, nous
renvoyons nos lecteurs au prochain numéro
de la Gazette, nous bornant à stimuler leur
curiosité vers un spectacle charmant et dou-
blement utile, puisqu'il permettra peut-être
de réaliser quelques bénéfices au profit de la
caisse de l'Union centrale des arts décoratifs.
A. de L.
Le public est admis tous les jours à visiter
lés travaux de lastatue colossale de la Liberté,
de M. Bartholdi, statue qui sera érigée, on le
sait, à l'entrée du port de New-York et servira
de trait d'union entre la France et l'Amérique.
Le comité fait vendre des vues dû monu-
ment qui donnent droit à une carte d'admis-
sion. Il y en a en noir à 50 centimes avec les-
quelles on donne une carte pour les jeudis et
dimanches; en couleur à 1 fr. avec carte pour
tous les jours.
Le produit est affecté aux frais de l'Ex-
position de l'œuvre à Paris, qui doit être
prolongée si les ressources le permettent.
S'adresser au concierge des ateliers, 25, rue
de Chazelles (près le parc Monceau).
Les élèves des e'coles nationales, les artistes
n'ont qu'à justifier de leur qualité pour être
admis à visiter les ateliers.
Les groupes scolaires, les élèves des lycées,
des pensionnats et institutions conduits par
un maître, sont également reçus gratuitement
et sans carte spéciale.
COURS DU COLLÈGE DE FRANCE
Le programme des cours du second semes-
tre, qui sont ouverts au Collège de France
depuis le 2 avril 1882, a été publié dans le
Journal officiel. Nous en extrayons les cours
suivants : esthétique et histoire de l'art. —
M. Eugène Guillaume, membre de l'Institut,
Académie des beaux-arts, fera l'historique de
la critique d'art depuis un siècle,, les lundis et
jeudis, à dix heures.
Epigraphie et antiquités romaines. —
M. Léon Renier, membre de l'Institut, Acadé-
mie des inscriptions et belles-lettres, profes-
seur. — M. Ernest Desjardins, membre de
l'Institut, Académie des inscriptions et belles-
lettres, suppléant, traitera de la géographie
administrative de la Gaule romaine à l'aide
des inscriptions et des textes classiques, les
mardis, à dix heures et demie; il étudiera les
inscriptions les plus intéressantes de la Gaule
et de l'Italie l°s vendredis à onze heures.
Epigraphie etantiquités grecques. — M. Fou-
cart, membre de l'Institut, Académie des in-
scriptions et belles-lettres, professeur.— M.Oli-
vier Rayet, suppléant, traitera, les vendredis,
à deux heures, de l'histoire de la sculpture
grecque au Ve siècle. Les mardis, à deux heu-
res et demie, il étudiera la vie privée des Grecs
et principalement des Athéniens, d'après les
textes des auteurs, les monuments figurés et
les inscriptions.
NOUVELLES
■ . On a gravé, au premier étage du palais
de Justice, dans le vestibule des 28 etke cham-
bres du tribunal civil, les noms de magis-
trats sous six bustes qui restaient depuis
longtemps sans désignation. Les trois bustes
qui sont du côté de la hQ chambre sont ceux
de 1rois lieutenants au Châtelet de Paris. La
fonction de lieutenant civil, avant 1789, cor-
respondait à celle de président du tribunal ci-
vil d'aujourd'hui. Voici leurs noms : Lecamus
— d'Argouges de Fleury — d'Angran d'Alle-
ray.
Les trois bustes qui sont du côté de la
2° chambre représentent les trois présidents
du tribunal civil de la Seine qui ont précédé
M. Debelleyme. Ce sont MM. Berthereau —
Try — Moreau.
Le musée royal de peinture de Bruxel-
les vient de s'enrichir de trois esquisses de
Rubens ayant pour sujets: 1° Mercure tuant
Argus poiv délivrer lo ; 2° VEnlèvement
d'Hippodamie ; 3° la Chute des Titans.
Ces esquisses viennent d'Espagne, où elles
figuraient dans une grande collection qui con-
serve encore des chefs-d'œuvre du maître.
C'est aussi en Espagne que se trouvent les ta-
bleaux dont elles étaient l'idée première, la
préparation. L'Enlèvement d'Hippodamie et
Argus tué par Mercure sont au musée de
Madrid, et la Chute des Titans est à l'Es-
curial.
Le South Kensingto'i Muséum vient
d'acquérir une série de ifô aquarelles exé-
cutées au Bengale par un artiste flamand, Bal-
thazar Solvyns, à la fin du siècle dernier, en
vue d'un important ouvrage sur les mœurs et


