Tout a commencé avec lui. Et pourtant, il savait. Il savait que notre système de retraite « pourrait être en difficulté à cause de la pyramide des âges » Mais en 1982, François Mitterrand choisit quand même d’abaisser l’âge légal de 65 à 60 ans. A l’époque la situation financière et les circonstances démographiques de la France étaient pourtant exceptionnellement favorables. Nous avions alors deux choix : → faire des réserves en prévision du changement démographique qui était anticipable (comme l'ont fait les Américains), → ou consommer la cagnotte. Evidemment, on a fait le second choix… Pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique, un jeune Américain encore inconnu du nom d'Alan Greenspan, était en train de concocter une réforme qui prévoyait de faire passer progressivement l'âge de départ à la retraite à… 67 ans. 40 ans plus tard, la France traîne son boulet économique et budgétaire des 60 ans tel un totem indétrônable, mais qui n’existe pourtant nulle part ailleurs. Et nous voilà en train de financer les retraites par de la dette, demandant aux jeunes actifs d'être "solidaires", alors qu’ils payent le double des cotisations payées par les actifs de 1980 … et que quiconque regarde froidement la pyramide des âges sait que personne ne sera solidaire avec eux, qu'ils cotisent actuellement à perte. Alors une seule question demeure : Sommes nous tous d’accord pour condamner chaque enfant qui vient au monde aujourd’hui à payer 3 fois❓ ‣ le remboursement de la dette des pensions laissée par ses parents et grands-parents ‣ le financement d'un système par répartition insoutenable ‣ et sa propre capitalisation qu'il aura à se constituer pour espérer un minimum en fin de vie. Sommes nous collectivement d’accord avec ça ?
Commençons par augmenter le taux d’activité des plus jeunes et des seniors et, en parallèle, il est inévitable de porter l’âge de la retraite à 67 ans, à terme, comme dans les autres pays européens. La penibilité de certaines professions doit évidemment figurer en bonne place dans ce plan.
Quentin, ton analyse met le doigt sur l’un des plus grands paradoxes français : un système conçu pour protéger les générations s’est transformé, faute d’anticipation, en chaîne de dépendance intergénérationnelle. Mais au lieu d’opposer les âges ou de renvoyer la faute au passé, il faut comprendre que cette impasse vient d’un manque de vision collective du temps. La retraite ne devrait pas être un fardeau, mais une transmission vivante : un pacte entre générations, fondé non sur la dette, mais sur la continuité du vivant. #LesGardiensDuVivant 👉 https://guardiansoflife.world/fr/le-contrat-collectif-du-vivant-une-vision-universelle-une-premiere-mise-en-oeuvre-en-france/
C’est aussi ce qu’il a répondu plus directement à Denis Kessler et Dominique Strauss Kahn lorsqu’il ils l’ont alerté sur le sujet en leur répondant que lui serait probablement mort d’ici là. Le système est devenu un trou sans fond alimenté par la dette, cercle vicieux duquel il faut sortir ! Et la retraite est un peu l’arbre qui cache la forêt… les autres branches de la sécurité sociale, notamment la santé, vont être impactées - elles le sont d’ailleurs déjà. C’est tout les systèmes de protection sociale qui est à revoir… en tentant de conserver le principe de protection des plus faibles. Parce que si rien ne bouge ce seront eux qui seront les 1ere victimes… et les autre suivront
A peu prêt à ce moment là, la Norvège s’est constituée un fond souverain pour que les générations futures puissent bénéficier de revenus des gisements de matières premières. Aujourd’hui cette vision à long terme s’est concrétisée et permet même de favoriser la transition énergétique du pays … avec un excédent par habitant qui se compte en milliers d’euros. Tout en ayant un système de retraite très intéressant qui mérite qu’on en parle beaucoup plus.
C’est tout le problème : l’énorme faute initiale de Mitterrand (la faute, pas l’erreur puisqu’il savait que ce serait une catastrophe), puis la lâcheté de tous ses successeurs incapables de redresser la barre, sous la pression il faut le dire des syndicats « pousse au crime »… Tout le problème aujourd’hui est que le temps passé à s’entêter rend de plus en plus douloureuse et difficile la transition nécessaire pour résoudre le problème. D’autant qu’au problème des retraites on en a ajouté d’autres, faisant sans cesse reculer le travail dans notre pays.
Il a ouvert beaucoup de vannes avec l’aide de Jacques Attali . Clientélisme démagogie opportunisme n’ont jamais eu de secret pour lui.
Repousser l´age de la retraite ne sert à rien économiquement parce qu´il ne fait pas augmenter la production. C´est la solution du bœuf qui n´a rien compris à l´economie. Il y en a beaucoup dans les commentateurs. Ce n´est pas parce que vous travaillez plus longtemps en années que cela augmente la production de l´annee. Et que le financement des retraites c´est l´organisation du partage de la production. C´est pourtant simple à comprendre. C´est pour cela que les réformes successives n´ont servi à rien. Pour qu´elles puissent avoir un impact, il faut non seulement augmenter l´age de départ mais embaucher en même temps plus de jeunes...vous me suivez? Sinon l´autre solution sans toucher à l´age, c´est d´augmenter la.productivite par la robotisation des processus industriels et l´incorporation de l´ia dans les services.
Le problème c'est que la distribution des revenus capital/travail a évolué. Or la part de cotisations dans le capital (notamment pour les retraites) ne l'a pas fait (en tous cas pas dans les mêmes proportions). On ne vit pas une crise de la retraite mais une crise de la solidarité. Toutes les analyses libérales que je lis en commentaires impliquent que la part de cotisation sur le capital n'évolue pas. Dans ce paradigme en mode "tout pour ma gueule j'en ai rien a carrer des autres" elles sont justes, et les fortunes des milliardaires vont continuer à augmenter et tout ira bien. Par contre les classes moyennes vont s'appauvrir.
Le sujet des retraites est depuis bien longtemps sur la table et vient alimenter la conflit entre actifs et inactifs (chômeurs, retraités, malades AAH, RSA, etc.). C'est un faux débat, pourquoi les actifs seraient-ils les seuls concernés ? Pour mémoire la vignette auto instaurée dans les années 50 servait aux pensions des personnes âgées. Cette taxe annuelle des possesseurs de voiture, en fonction de la cylindrée, s'appliquait à leur signe extérieur de richesse. Avec la démocratisation de l'auto, cette taxe à été supprimée dans les années 2000 sans jamais être remplacée. Peut-être faut-il taxer les entreprises qui délocalisent après avoir été sous perfusion de l'état et qui réduisent ainsi le nombre d'actifs cotisants ? Peut-être faut-il se poser la question de la natalité qui décroît et du bien-être de la population ? Mais ça , ça ne concerne pas les économistes.
R&D Software Project Manager ★ Startup Advisor
1 sem.Une décision court-termiste (prise à l'horizon de temps d'un politique) qui finir par coûter très cher sur le long terme. On paye cash le manque de vision à long terme de nos politiques publiques.