Le choix du Premier ministre serait de taxer les champions français du « Made in France »

Dans l’établissement du budget de la France pour 2026, le Premier Ministre aurait, d’après les media, arbitré. Et tranché. Il entendrait taxer plus fortement les grandes entreprises françaises vertueuses, celles qui déjà paient énormément d’impôts en France, celles qui créent et partagent de la valeur sur nos territoires, parce qu’elles ont fait le choix citoyen de maintenir la localisation des activités et les emplois en France, de ne pas optimiser leur fiscalité en installant des centres de profit à l’étranger.

Ce choix serait clairement un soutien apporté aux entreprises qui délocalisent et aux multinationales, au détriment des champions français du « Made in France ».

M. Lecornu reviendrait ainsi sur l’engagement pris au titre du budget 2025 par le Ministre de l’Economie et des Finances et la Ministre du Budget, qui avaient clairement indiqué que la surtaxe d’IS serait limitée à 2025.

Cet engagement avait été pris, parce qu’il est évident que cette surtaxe d’IS (qui, par nature, revient à taxer encore plus fortement les grands contributeurs vertueux) apparaît injuste et contreproductive.

Plus généralement, cette nouvelle hausse des impôts interviendrait alors que déjà les prélèvements sur les entreprises françaises, nets des aides reçues, sont largement supérieurs à ceux de nos voisins européens : 10,5 % du PIB, contre 8,1 % pour l’Union Européenne, environ 7 % en Allemagne (source : FIPECO).

S’agissant des « grandes entreprises », celles qui réalisent 13 % du PIB en France, elles paient, hors effet surtaxe en 2025, 19 % des impôts des entreprises en France ; elles partagent largement la valeur : 60 % pour leurs salariés, 15 % pour l’Etat, 20 % pour l’investissement et seulement 5 % pour leurs actionnaires (étude AFEP – septembre 2025). Rien ne justifie d’augmenter encore leurs prélèvements obligatoires, rien !

Cette nouvelle surtaxe aurait un effet particulièrement défavorable pour Crédit Mutuel Alliance Fédérale.

Parce que justement, et de manière peut-être trop poussée, nous sommes un contributeur fiscal et social exemplaire, parce que nous localisons la majorité de nos activités et de nos emplois en France, cette surtaxe aurait en effet considérable : plus de 400 millions d’euros sans doute en 2026, une ponction du même ordre que celle de 2025.

L’Etat nous imposerait ainsi, une nouvelle fois, une « solidarité contrainte », avec un versement dans un puits sans fond, qui pénaliserait notre effort de « solidarité volontaire » que nous exprimons par notre contrat social et par notre engagement d’affecter 15 % de notre résultat net annuel après impôts au dividende sociétal.

Nos équipes d’élus mutualistes bénévoles et de salariés, pleinement mobilisées pour créer toujours plus de valeur et encore mieux la partager, en interne comme en externe, espèrent que le Premier ministre n’ira, en définitif, pas dans cette voie ou que, dans leur sagesse, les parlementaires ne soutiendront pas ce choix de pénaliser toujours plus les entreprises françaises vertueuses.

Vous avez raison Mr Baal Une mesure gouvernementale qui taxerait une fois de plus les entreprises TPE/PME qui comme le crédit mutuel ont déjà largement leur contribution par la taxation à l’effort financier pour la France Si le gouvernement continue dans cette voie il va défavoriser nos entreprises françaises par rapport aux autres entreprises européennes moins taxées On plomberait une fois de plus nos entreprises françaises

Marc Henri DELABY

Président de l’Association Familles Sans Abri, l’hygiène pour tous. Maire d’AIRON NOTRE DAME (62)

4 sem.

Je reste persuadé que l'effort nécessaire au redressement des finances publiques doit être équitablement partagé et sur ce point les volontaires sont peu nombreux. Chacun défend son pré carré. A contrario, il est nécessaire de réduire la dépense publique, de remettre en question nos structures administratives, ce fameux mille feuilles auquel personne n'ose s'attaquer. Cela demande juste un peu de courage... Maire d'une commune de 250 habitants, je pourrais vous citer des exemples où, sans vigilance, le coût des investissements peut varier quasiment du simple au double par l'appétit de certains prestataires. Multiplier cet exemple par 35000 communes, il y a sans doute de sérieuses économies à réaliser,

Evgeniia Ly

Leader d’équipe Parcours et Expérience client

4 sem.

Oui, vous avez raison, au lieu de boucher ce puits sans fin de la dépense publique, ils ne pensent qu'à taxer encore plus! Mais n’oublions pas les 4 millions de TPE/PME qui forment le vrai tissu économique de la France. Elles créent l’emploi, innovent et portent nos territoires à bout de bras. Soutenir les grands groupes responsables, oui, mais ne jamais oublier ceux qui construisent la France d’en bas. Merci.

Laurent Vandrebeck

Responsable de la gestion

4 sem.

Bravo! C’est comme ca qu’on va conserver nos talents

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