01- Introduction et principes généraux de la médecine nucléaire.ppt
1.
Université Amar Telidjide Laghouat
Introduction et principes généraux
de la médecine nucléaire
Dr Redjem Fethi
2.
Définition
• La médecinenucléaire est une branche de la radiologie qui désigne soit l’imagerie
par résonnance magnétique (IRM), soit la scintigraphie. Ce sont deux domaines
très différents de l’imagerie qui se regroupent pourtant sous le même chapitre.
• Pour l’imagerie par résonnance magnétique (IRM), l’origine du nom vient du fait
que les protons d’hydrogènes qui servent à produire l’image.
• Pour la scintigraphie, on utilise la capacité d’un élément radioactif à se fixer sur les
cellules du corps d’où ils émettront des rayonnements qui pourront être détectés..
Principe de l’imagerieen médecine nucléaire.
Dans le cas de la scintigraphie on va utiliser un agent imagerie qu’on
appelle radiotraceur (biologique ou non), qui a un rôle important car celui-ci
est spécifique d’une fonction physiologique, d’une voie métabolique, d’une
molécule, ainsi l’image obtenu dépend étroitement de lui. On l’administre
généralement par voie intraveineuse et dans certains cas par ventilation en
fonction de l’élément recherché. La détection se fera au niveau externe et
on localise le traceur à l’intérieur du patient.
Injection
(ou inhalation
ou ingestion)
distribution/fixation acquisition
5.
Il existe deuxtechniques, qui sont la scintigraphie monophotonique et la
tomographie par émission de positon. Le principe fondamental de cette
imagerie qui la différencie par rapport aux autres types d’imagerie:
- Imagerie par émission : à l’inverse du scanner où la source émet des
rayons X qui traversent le patient et enregistre ce qui à la sortie (imagerie
par transmission), dans le cas de la scintigraphie la source est à l’intérieur
du patient grâce au radiotraceur qui a été injecté, ce qu’on appelle une
imagerie par émission c’est-à–dire que l’image résultante dépend des
photons qui sont à l’intérieur du patient.
Le noyau
Unité demasse : l’unité de masse nucléaire u est définie
de sorte que un noyau de 12
C vaille exactement 12 u.
1 u = 931.478 MeV = 1.49 10-10
J = 1.658 10-24
g
Particule masse g masse eV dimension charge
Électron 9.11 10-28 511.01KeV 10 -12 mm 1.6 10-19 C
proton 1.672 10-24 938.26MeV 10 -10 mm 1.6 10-19 C
neutron 1.674 10-24 939.55MeV 10 -10 mm 0
8.
Energie de liaisonentre nucléons.
La différence entre la masse nucléaire d’un élément et la
masse de l’ensemble de ses nucléons constitutifs est
appelée « défaut de masse » puisque négative.
Elle représente l’énergie totale de liaison des nucléons.
Btot(A,Z) = [ZxMp + NxMn – M(A,Z)] c2
avec Mp, Mn masses du proton, neutron et M(A,Z) la
masse du noyau de l’élément Z.
2
He2
4
--> 2 n° = 2x 1.00898 = 2.01796 uma
--> 2 p+= 2x 1.00813 = 2.01626 uma
masse= 4,00390 au lieu de = 4.03422 uma
soit un défaut de masse de 0,03032 uma
soit énergie de 0,03032x1,66.10-24
(g)x 9.1013
=
4,53.10-12
J ou (/1,6.10-19
)= 2,83.107
eV
soit 7 MeV/nucléon.
9.
Stabilité.
Un noyau estd'autant plus stable que son énergie de
liaison moyenne par nucléon est grande.
Pour les noyaux stables légers:
N=Z
Pour les noyaux stables lourds:
N>Z
Sous la courbe
Z-2, N-2
+
Z-1, N+1
Au dessus de la courbe
-
Z+1, N-1.
La radioactivité
Définition :phénomène physique naturel au cours duquel
des noyaux atomiques instables se désintègrent en
dégageant de l'énergie sous forme de rayonnements divers,
pour se transmuter en des noyaux atomiques plus stables.
Deux types d’isotopes radioactifs sont utilisés en médecine nucléaire
• les émetteurs (Tomographie par Émission
MonoPhotonique)
• les émetteurs +
(Tomographie par Émission de Positons)
12.
Les isotopes radioactifs
Lesrayonnements alpha, constitués de noyaux d'hélium,
sont arrêtés par une feuille de papier.
Les rayonnements bêta, constitués d'électrons (-
) ou de
positons (+
), sont arrêtés par une plaque d'aluminium.
Les rayonnements gamma, qui sont des ondes
électromagnétiques, sont atténués quand ils pénètrent
de la matière.
Rappel : 3 types de rayonnements peuvent être libérés lors de
la désintégration d’éléments radioactifs
13.
Propriétés des isotopes
radioactifs
Lesrayonnements ne sont pas utilisés car ils ont
une radiotoxicité importante : ils sont vite absorbés,
et donc ils perdent leur énergie près de leur lieu
d’émission, de façon concentrée et destructrice.
Les rayonnements sont moins radiotoxiques. De
plus, ils peuvent traverser d’importantes épaisseurs
de matière, permettant ainsi leur détection par un
dispositif externe, lorsqu’ils ont été émis à l’intérieur
d’un organisme.
Les rayonnements +
(positon ou positron) s’annihile
à la fin de leur parcours avec un électron rencontré
sur le passage en formant deux photons .
14.
Caractérisation des isotopes
radioactifs
p
b
eT
T
T
1
1
1
Tp : Demi-vie physique
Tb : Demi-vie biologique
Demi-vie (période): La demi-vie effective Te est définie
comme le temps au bout duquel la moitié d’une quantité
initiale quelconque a disparu de l’organisme.
Tb La demi-vie biologique désigne le temps nécessaire pour que la moitié d’une
substance radioactive introduite dans un organisme vivant soit éliminée
naturellement, c’est-à-dire par les processus biologiques (urine, sueur, respiration,
etc.), indépendamment de la désintégration radioactive
Tp La demi-vie physique est le temps nécessaire pour que la moitié des noyaux
radioactifs d’un échantillon se désintègrent.
15.
Emission alpha
ZXN
A -->Z-2 X’ N-2
A-4 + 2He2
4
Mode de désintégration de certains noyaux lourds (A>>)
Exemple: U238
---> Th234
+ He4
16.
Emission béta
ZXN
A -->Z+1X’N-1
A + e-
Transformation d’un neutron en proton (N-1, Z+1) et électron
(conservation de charge) ou plus précisément d’un quark d en quark u
par interaction faible (conservation du nb de hadrons) mais
l’apparition d’un e-
nécessite la présence d’un autre lepton neutre de
masse négligeable: l’antineutrino (conservation du nb de leptons).
17.
Emission beta -
Emissionbeta +
Exemple : I131
--> Xe131
+ e-
Exemple : F18
---> O18
+ e+
neutron proton (N-1, Z+1)
proton en neutron (Z-1, N+1)
18.
Emission gamma
ZX*N
A -->ZXN
A + E*
Transition d’une couche à E> vers une couche libre d’E< avec
émission d’un photon qui emporte la différence d’énergie.
Exemple : Mo99
--> Tc99m
--> Tc99
19.
Fission.
Un noyau lourdse fractionne en 2 noyaux de masse proche
soit spontanément soit par capture d’un neutron.
U235 (El 7.5MeV/n) fragments (El +- 8.4MeV/n)
Les 235 nucléons sont conservés mais avec une énergie de
liaison moyenne diminuée de +-0.9MeV soit une libération
d’énergie E= +-200MeV.
Le noyau d’U235 n’est pas fissible spontanément mais a
besoin d’un apport externe d’énergie de 5-6 MeV fournie par
un neutron lent.
Capture électronique.
La captured'un électron par le noyau ne s’explique que par
l’interaction faible : un proton du noyau est transformé en
neutron , sa charge électrique diminue d'une unité, ce qui
corrige la composition d'un noyau trop riche en protons.(cf +)
La probabilité qu'un e-
, même de la couche K (interne),
se retrouve dans le noyau est faible mais pas nulle.
L’atome Z-1 réorganise son cortège e-
et émet des rX
22.
Conversion interne.
La conversioninterne est un autre mode de désexcitation
qui est toujours en compétition avec l'émission .
L'énergie d'excitation est directement transmise du noyau
à un électron de la couche interne (couches K ou L ) qui
s'échappe de l'atome. Le réarrangement du cortège
électronique provoque l'émission de rayonnements X.
A la différence des électrons bêta émis par le noyau dans
le phénomène de radioactivité bêta et qui présentent une
répartition continue de leur énergie, les électrons de
conversion interne sont monoénergétiques (cf couches E
noyau).
Exemple: 137
Cs 137
Ba (-)
23.
Conversion interne.
Le Csse désintègre par émission - pour donner du Ba.
Le noyau de Ba est dans son état fondamental (5.4%) ou
dans un état exité (94.6%)
Le Ba retombe dans son état fondamental par émission
(95.6%) ou par conversion interne K,L,M (2.8,1.3
24.
Transition isomérique.
Certains nucléidespeuvent coexister sous deux états
d’énergie différente.
Par exemple, le césium 135, émetteur - de période 2,3 · 106
années, possède un état métastable (isomère) de demi-vie
53 minutes.
Le césium métastable retourne à son état fondamental par
transition isomérique en émettant un rayonnement :
transition isomérique (A,Z)* --> (A,Z)
Ces états métastables proviennent généralement de la
désintégration d’un produit « mère » donnant un produit
« fille » non totalement dans son état fondamental.
Ni la conversion interne ni la transition isomérique n'ont
lieu avec un changement de numéro atomique.
Exemple : le Tc99m
---> Tc99
25.
Les radiotraceurs
Définition :Un traceur radioactif ou radiotraceur ou
radiopharmaceutique est composé d’un radio-isotope, appelé
marqueur, qui est éventuellement associé à une molécule appelée
vecteur.
radiotraceur = molécule porteuse + isotope radioactif
= +
(vecteur) (marqueur)
26.
Les radiotraceurs
Propriétés :
•Être spécifiques d'un organe, d'une fonction ou d'une pathologie.
• Avoir une période (de quelques heures à quelques jours) et une
énergie (50 à 600 keV) adaptée à la détection
• Ne pas être toxiques sur le plan biologique et radiotoxicologique
• Pouvoir être utilisés à de très faible concentration de manière à ne
pas modifier le métabolisme de l'organe étudié.
•être stable afin de permettre la détection externe du seul
métabolisme pour lequel il est employé
Mode d’administration
Il existedifférents modes d’administration des
radioisotopes :
• seul (ex. xénon 133
Xe)
• associé à des molécules non biologiques (ex.
pertechnétate de sodium )
• associé à des molécules biologiques (ex. 99m
Tc
associé à la sérum-albumine)
• associé à des structures présentes dans l’organisme
(ex. 99m
Tc dans des hématies, 111
In dans des
plaquettes sanguines)
29.
Réactions avec neutrons
thermiqueset rapides
Neutrons thermiques (≈ 0,025 eV)
Neutrons lents, facilement capturés par les noyaux.
Utilisés pour des réactions de capture (n,γ) ou de fission.
→ Exemples :
235U(n,f)U{235} — fission de l’uranium-235
59Co(n,γ)60Co — production du cobalt-60
14N(n,p)14C — production de 14C
Neutrons rapides (> 1 MeV)
Neutrons à haute énergie provoquant des réactions de fission,
(n,p), (n,α) ou transmutation.
→ Utilisés pour produire certains radionucléides et étudier la
structure nucléaire.
31.
Exemples d’émetteurs
IsotopesÉnergie gamma
(keV)
Demi-vie physique
(heures)
Technétium 99m
Tc 140 6
Iode 123
I 159 13
Thallium 201
Tl 75 et 135 73
Xénon 133
Xe 81 127
Indium 111
In 173 et 247 67
32.
Exemples d’émetteurs
IsotopesÉnergie gamma
(keV)
Demi-vie physique
(heures)
Technétium 99m
Tc 140 6
Iode 123
I 159 13
Thallium 201
Tl 75 et 135 73
Xénon 133
Xe 81 127
Indium 111
In 173 et 247 67
33.
Technétium (métastable)
99m
Tc
Le technétiumest le radio-élément le plus utilisé en TEMP
car il présente plusieurs avantages :
• Les photons gamma qu’il émet ont une énergie optimale pour
un maximum de sensibilité des systèmes usuels de détection.
• Sa demi-vie physique est de 6h : elle est par conséquent
assez brève pour limiter l’irradiation du sujet, et assez longue
pour que la décroissance soit négligeable lors des acquisitions
durant quelques minutes.
• Cet élément est facilement disponible en routine.
• Il peut être associé à de nombreuses molécules ayant un
intérêt biologique.
• Il est relativement peu coûteux par rapport à d’autres
isotopes.
Applications cliniques
• visualisationde métastases osseuses
• recherche de nodules thyroïdiens hyper ou hypoactifs
• diagnostic d’embolie pulmonaire
• étude de la viabilité myocardique
• mesure de la fraction d’éjection du ventricule gauche
• recherche de sténose artérielle rénale
• estimation de la vascularisation d’un greffon rénal
• accidents vasculaires cérébraux, ischémies, anévrismes
• recherche et localisation de rates surnuméraires
• recherche d’une hémorragie digestive
• recherche de foyers infectieux
• visualisation de certaines cellules tumorales (entre autres : tractus
gastro-intestinal, pancréas endocrine, cortico-surrénales, cerveau…)
• etc…
36.
La gamma caméra
•Inventé par Anger en 1953
• Objectif : donner une image planaire représentant la
projection de la concentration radioactive
Gamma caméra
37.
Principe du générateur
L’élutionconsiste à mettre un flacon stérile à faible
pression pour aspirer la solution de serum
physiologique stérile à travers le substrat contenant le
Mo99 + Tc99m ; filter avec de l’alumine pour ne
laisser passer que le Tc99m.
38.
La quantité deTc99m obtenue dépend
- de l’activité en Mo99 au moment de l’élution
- de la conversion Mo99àTc99m (91%)
- du moment de la dernière élution
Elution
39.
Vue d’ensemble
Calculateur deposition et d’énergie
Reconstruction,
traitements et
visualisation
Collimateur
Cristal scintillateur
Guide de lumière
Photomultiplicateurs
Détecteurs de rayon
Trois types de détecteurs :
• détecteurs à gaz
• semi-conducteurs
• scintillateurs
Objectif : convertir chaque photon en un signal mesurable,
proportionnel à l’énergie du photon incident
Deux principes physiques mis en jeu :
• effet photoélectrique
• diffusion Compton
Détecteurs à gaz
•les plus anciens détecteurs de rayons gamma.
• détection de type directe.
Photons gamma
E
e
e
e A
Courant proportionnel à
l’énergie des photons incidents
gaz
45.
Détecteurs à semi-
conducteurs
•Sans doute les détecteurs de l’avenir
• Principe similaire aux détecteurs à gaz
Photons gamma
E
A
Courant proportionnel à
l’énergie des photons incidents
Semi-conducteur
46.
Scintillateurs
• le plusutilisé actuellement en médecine nucléaire
• association d’un cristal (généralement d’iodure de sodium
avec des traces de thallium : NaI(Tl)) et d’un
photomultiplicateur.
• détection indirecte
47.
Photo-multiplicateur
• 1 photon-> photocathode -> 1 électron (effet
photoélectrique)
• 1 électron (accéléré par champ électrique) -> dynode -> N
électrons
• Dizaine de dynodes => amplification de 107
• Courant total proportionnel à l’énergie du photon incident
48.
Problème de saturation
250ns
0
t
=> Intégration de l’aire sous la courbe
Émission lumineuse de durée non nulle !
=> Temps mort de ~1ms durant lequel aucun autre évènement ne peut être traité
=> Le signal de sortie n’augmente plus au-delà d’un certain seuil de photons
Le collimateur
Collimateur
septum
Caractérisation :
•largeur des trous : plus les trous sont petits, meilleure est la
résolution, mais moins bon est le taux de comptage
• profondeur des trous : limite le nombre de photons qui ne sont pas
tout à fait perpendiculaires au détecteur
• largeur des septa : calculée pour une atténuation d'au moins 95% de
l'énergie des photons les traversant
• efficacité : L'efficacité d'un collimateur correspond à la fraction des
rayonnements participant effectivement à l'image (~1 / 10 000)
Limites de larésolution spatiale
Limite principalement liée au collimateur :
=> largeur des septas suffisant pour limiter la pénétration des gamma
Limite liée à la variabilité statistique de la scintillation
1 Photon
100 photons émis lors de
la scintillation
En théorie
50
50
En pratique
45
55
Le guide delumière
Collimateur
Cristal scintillateur
Guide de lumière
Photomultiplicateurs
Rôle du guide de lumière (plaque de verre) :
• adaptation d'indice de réfraction entre le cristal Na I (indice très
élevé) et le vide des photomultiplicateurs (indice = 1).
• éloignement des photomultiplicateurs par rapport au cristal
Calculateur de position et d’énergie
Faut-il avoir peurde la
médecine nucléaire ???
Est-ce que c’est dangereux ???
66.
Mesure de laradioactivité
Grandeurs objectives :
• Bequerel (Bq) : Nombre de désintégrations par seconde
• Curie (Ci) : Activité d’un gramme de Radium (37 Bq = 1 nCi )
• Gray (Gy) : énergie reçue par unité de masse (J.Kg-1
)
• Rad (Rd) : 1 Gy = 100 Rd
Grandeur subjective :
• Dose équivalente : mesure de dose cumulée d'exposition
continue aux radiations ionisantes durant une année, avec des
facteurs de pondération.
-> Sievert (Sv)
-> Rem (rad equivalent man ) : 1 rem = 10 mSv
67.
Sievert
Q
S
D
E
E :dose équivalente
D : dose physiquement absorbée
S : sensibilité du tissu, faible pour les muscles ou la peau, mais
important pour les gonades, le système nerveux, les cellules de la
moelle osseuse ou de l'intestin
Q : paramètre qui dépend de la nature du rayonnement. Il est égal
à 1 pour les rayons gamma et bêta, à 5 pour les rayons alpha, et à
20 lors d'une irradiation par les neutrons.
Quel risque, pourquelle dose…
•10 Sv en une fois : dommages immédiats entraînant la mort en quelques
semaines.
• Entre 4 et 10 Sv : dommages sérieux et irréversibles et les risques de
mortalité augmentent avec la dose.
• Entre 2 et 4 Sv en une fois : dommages sérieux mais non définitifs
• 1 Sv en une fois : nausées, baisse des globules blancs. Retour à la normale en
peu de temps.
• 1 Sv accumulé sur un temps plus long entraîne une augmentation du risque
de développer un cancer mortel d'environ 5% plusieurs années plus tard.
• 50 mSv/an est la plus petite dose à partir de laquelle on ne peut prouver
l'apparition de cancers. Au delà de cette valeur, le nombre de cancers (mais pas
de leur gravité) augmente avec la dose.
•20 mSv/an moyenné sur 5 ans : c'est la limite légale que peuvent recevoir les
travailleurs du nucléaire.
•2-10 mSv/an : radioactivité naturelle moyenne
•1 mSv/an : c'est la limite légale que peut recevoir le public (au dessus de la
radioactivité naturelle).
Source : http://lpsc.in2p3.fr/
72.
Irradiation médicale
Radiographie pulmonaire 0,3 mSv
Scintigraphie thyroïdienne 0,25 mSv
Scintigraphie osseuse 4 mSv
Scanner abdominal 15 mSv
• Doses lors d’examens cliniques :
Haute Autorité Sanitaire : http://www.has-sante.fr/
=> Guide du bon usage des examens d'imagerie médicale
=> Compromis entre Risque encouru et Bénéfice attendu
Notes de l'éditeur
#35 Par exemple, on réalise des images de la thyroïde en injectant de l’iode, pour lequel cette glande a une grande affinité ; le xénon, de part sa nature gazeuse et sa solubilité, convient bien aux études pulmonaires ; le thallium, qui a des propriétés chimiques et biochimiques voisines de celle du potassium, est ainsi un marqueur du capital potassique intracellulaire, en particulier pour le cœur. Les hématies contenant du technétium permettent de visualiser les cavités cardiaques… Certaines molécules ont été créées pour répondre à un besoin spécifique : l’HMPAO (Hexa-Methyl-Propylène-Amine-Oxime) marqué au technétium se fixe quasiment proportionnellement au débit sanguin cérébral, et permet ainsi de visualiser des zones de perfusion anormale.
#36 Par exemple, on réalise des images de la thyroïde en injectant de l’iode, pour lequel cette glande a une grande affinité ; le xénon, de part sa nature gazeuse et sa solubilité, convient bien aux études pulmonaires ; le thallium, qui a des propriétés chimiques et biochimiques voisines de celle du potassium, est ainsi un marqueur du capital potassique intracellulaire, en particulier pour le cœur. Les hématies contenant du technétium permettent de visualiser les cavités cardiaques… Certaines molécules ont été créées pour répondre à un besoin spécifique : l’HMPAO (Hexa-Methyl-Propylène-Amine-Oxime) marqué au technétium se fixe quasiment proportionnellement au débit sanguin cérébral, et permet ainsi de visualiser des zones de perfusion anormale.
#40 Nous avons vu que les isotopes utilisés émettent des photons gamma d’énergie déterminée (voir tableau I). On s’attend donc à mesurer pour chaque photon l’énergie caractéristique de l’isotope utilisé (par exemple, les photons gamma émis par le technétium avec une énergie de 140 keV devraient avoir cette énergie au moment de leur détection). Pour le vérifier, on peut réaliser une spectroscopie : celle-ci consiste à représenter sous forme d’histogramme le nombre de photons recueillis en fonction de leur énergie. On remarque alors que, contrairement à ce qu’on pourrait attendre, cet histogramme ne comprend pas qu’une raie (ou plusieurs raies si l’isotope émet des photons d’énergie différentes). On observe en fait un spectre continu (figure 6), essentiellement parce que entre leur lieu d’émission et leur lieu d’interaction dans le cristal, les photons ont pu interagir avec le milieu traversé, essentiellement par diffusion Compton (voir 2.1.2.). Au cours de ce phénomène, ils ont perdu une proportion variable de leur énergie ; on s’intéresse généralement aux photons dont l’énergie est égale ou voisine de celle de l’isotope considéré, car cela signifie qu’ils n’ont pas été déviés.
#41 Nous avons vu que les isotopes utilisés émettent des photons gamma d’énergie déterminée (voir tableau I). On s’attend donc à mesurer pour chaque photon l’énergie caractéristique de l’isotope utilisé (par exemple, les photons gamma émis par le technétium avec une énergie de 140 keV devraient avoir cette énergie au moment de leur détection). Pour le vérifier, on peut réaliser une spectroscopie : celle-ci consiste à représenter sous forme d’histogramme le nombre de photons recueillis en fonction de leur énergie. On remarque alors que, contrairement à ce qu’on pourrait attendre, cet histogramme ne comprend pas qu’une raie (ou plusieurs raies si l’isotope émet des photons d’énergie différentes). On observe en fait un spectre continu (figure 6), essentiellement parce que entre leur lieu d’émission et leur lieu d’interaction dans le cristal, les photons ont pu interagir avec le milieu traversé, essentiellement par diffusion Compton (voir 2.1.2.). Au cours de ce phénomène, ils ont perdu une proportion variable de leur énergie ; on s’intéresse généralement aux photons dont l’énergie est égale ou voisine de celle de l’isotope considéré, car cela signifie qu’ils n’ont pas été déviés.
#43 C’est le phénomène essentiel permettant la détection des photons gamma en Médecine Nucléaire. Un photon gamma percute un électron d’une orbitale interne d’un atome. L’électron est expulsé et on l’appelle alors photo-électron. Un électron d’une orbitale supérieure (donc plus énergétique) vient prendre la place de l’électron expulsé et ce saut s’accompagne de l’émission d’un photon, dit photon de fluorescence (figure 3).
#44 Alors que la diffusion est un effet indésirable (car on ne sait pas retrouver l’origine du photon gamma une fois dévié), l’effet photo-électrique est à la base de la détection dans les gamma-caméras actuelles, par détection du photon de fluorescence.
#45 Un photon interagit dans le gaz où règne un champ électrique appliqué par des électrodes.
Il perd de l’énergie en ionisant les atomes du milieu.
Les charges créées dérivent sous l’action du champ électrique et induisent un courant aux électrodes.
#46 L’interaction des photons gamma dans le cristal semi-conducteur crée des paires électron-trou.
Sous l’action d’un champ électrique appliqué, ces porteurs libres migrent dans le matériau.
Le transport des porteurs libres induit un signal de variation de charge aux électrodes du détecteur, proportionnel à l’énergie de l’électron incident.
L’interaction des photons gamma dans le cristal semi-conducteur crée des paires électron-trou.
Sous l’action d’un champ électrique appliqué, ces porteurs libres migrent dans le matériau.
Le transport des porteurs libres induit un signal de variation de charge aux électrodes du détecteur, proportionnel à l’énergie de l’électron incident.
#47 Dans le cas idéal, lorsqu’un photon gamma interagit avec le cristal, il cède son énergie par effet photoélectrique.
Le photoélectron éjecté a une énergie suffisante pour provoquer à son tour l’expulsion de nombreux autres électrons dans le cristal. Un photon de fluorescence (dans le domaine bleu-ultraviolet) est émis pour chaque photoélectron expulsé. On obtient une gerbe de
photons isotrope : c’est la scintillation.
Une partie de ces photons UV (correspondant à l’angle solide), est détectée par le photomultiplicateur (PM).
#48 Dynode = électrode qui permet la multiplication d’électrons secondaires
Un photo-multiplicateur est une ampoule de verre contenant principalement une photocathode,des dynodes et une anode. Lorsque les photons de scintillation heurtent la cathode, celle-ci émet des électrons (de nouveau par effet photoélectrique) avec une efficacité quantique faible (environ 20 %). Ces électrons sont accélérés depuis la photocathode vers une première dynode du fait de l’application d’un champ électrique d’une centaine de volts entre elles. Ce champ électrique accélère l’électron qui heurte la dynode à grande vitesse : son énergie cinétique est suffisante pour arracher plusieurs électrons à la dynode. Ces électrons vont à leur tour être accélérés vers la dynode suivante, où ils arracheront chacun plusieurs électrons, d’où un phénomène d’amplification. Un PM comprend une dizaine de dynodes, l’amplification peut atteindre 107, avec un très faible bruit. Le courant total est proportionnel à l’énergie du photon gamma incident.
#49 Il est à noter que l’émission lumineuse (et donc l’impulsion de courant généré à la sortie des PM) a une durée non nulle (de l’ordre de 250 ns pour l’iodure de sodium). Il est nécessaire d’attendre la décroissance du signal pour pouvoir déterminer le courant total, défini par la surface sous la courbe du pulse. Globalement, le temps de traitement d’un événement est de l’ordre de la microseconde. Ce temps, pendant lequel il n’est pas possible de traiter un nouvel événement, est appelé temps mort. Plus le flux de photons gamma est important, plus les temps morts sont nombreux, et donc le nombre d’événements non traités (car survenant durant un temps mort) augmente. On peut ainsi arriver à saturer le système de détection : le nombre de signaux à la sortie des PM n’augmente plus linéairement avec le flux des photons, et même il diminue.
#60 Une plaque de verre placée entre le cristal et la batterie de photomultiplicateurs, avec des joints optiques (graisse de silicones) entre ces différents milieux transparents, constitue le guide de lumière (il ne s'agit donc pas d'un guide de lumière au sens des fibres optiques utilisées par exemple en endoscopie). Son rôle est double:
- une adaptation d'indice de réfraction entre le cristal Na I (indice très élevé) et le vide des photomultiplicateurs (indice = 1). L'interposition d'un milieu d'indice de réfraction intermédiaire (verre) permet d'éviter la transition trop brutale entre le cristal et le vide, et donc d'éviter la réflexion totale des rayons lorsqu'ils sont inclinés par rapport aux interfaces.
- l'éloignement des photomultiplicateurs par rapport au cristal. Ainsi, par le jeu des angles solides, un plus grand nombre de photomultiplicateurs reçoivent une quantité mesurable de lumière, et l'effet de l'épaisseur du cristal est atténué, celle-ci devenant faible par rapport à l'épaisseur totale, cristal + guide de lumière.
#66 Par exemple, on réalise des images de la thyroïde en injectant de l’iode, pour lequel cette glande a une grande affinité ; le xénon, de part sa nature gazeuse et sa solubilité, convient bien aux études pulmonaires ; le thallium, qui a des propriétés chimiques et biochimiques voisines de celle du potassium, est ainsi un marqueur du capital potassique intracellulaire, en particulier pour le cœur. Les hématies contenant du technétium permettent de visualiser les cavités cardiaques… Certaines molécules ont été créées pour répondre à un besoin spécifique : l’HMPAO (Hexa-Methyl-Propylène-Amine-Oxime) marqué au technétium se fixe quasiment proportionnellement au débit sanguin cérébral, et permet ainsi de visualiser des zones de perfusion anormale.