Dépenses santé 2016
Les dépenses de santé en 2016 > édition 2017 > Drees
Les inégalités de santé perçues : les moins
acceptables mais pas les plus répandues
La couverture du risque maladie occupe une place
particulière dans les représentations qu’ont les Français
du système de protection sociale. Cette spécificité réside
en premier lieu dans l’importance accordée à l’égalité en
matière de soins. D’après le Baromètre d’opinion de la
DREES (encadré), 1 personne sur 4 considère les
inégalités d’accès aux soins comme les moins
acceptables1. Néanmoins, celles-ci sont rarement vues
comme les plus prégnantes : seule 1 personne sur 10
estime qu’il s’agit du type d’inégalité le plus répandu, loin
derrière les inégalités de revenu (4 personnes sur 10).
Une large majorité des personnes interrogées jugent en
effet que chacun peut être soigné quel que soit son
revenu ou son lieu d’habitation (graphique 1),
conformément aux principes fondateurs de la Sécurité
sociale. Elles sont toutefois moins nombreuses à être de
cet avis concernant la durée d’attente ou la qualité des
soins reçus : moins d’1 personne sur 2 considère que
celles-ci ne diffèrent pas en fonction du niveau de revenu.
Le lieu de résidence est jugé plus déterminant encore :
6 personnes sur 10 sont d’avis que délais d’attente et
qualité des soins varient en fonction du domicile. Ce sont
le plus souvent les cadres supérieurs et professions
libérales qui mettent en avant les inégalités spatiales
(graphique 2).
Des soins jugés de bonne qualité
Quel que soit le pan du système de santé sur lesquelles
elles sont interrogées, au plus 1 personne sur 7 s’en
déclare insatisfaite (graphique 3). Les soins délivrés par
les médecins généralistes, les médecins spécialistes et
les infirmiers sont particulièrement appréciés : plus de 8
personnes sur 10 s’en déclarent satisfaites. Seules les
urgences hospitalières font exception, avec un
mécontentement exprimé par plus d’1 personne sur 4. Il
s’agit du seul domaine pour lequel le degré de satisfaction
a notablement diminué depuis la première mesure
disponible (64 % de personnes satisfaites en 2010, 54 %
en 2016).
Parmi les personnes qui expriment une opinion, positive
ou négative sur la qualité des soins, leurs avis
convergent, qu’elles aient eu ou non recours à ces
services directement ou pour leurs proches. Les femmes
qui ont mobilisé les services d’une maternité font
exception : elles sont trois fois plus nombreuses que les
autres à y juger la qualité des soins et des services
fournis insatisfaisante (7 % contre 2 %).
Les différences d’appréciation de la qualité des soins
entre les ménages modestes et aisés2 sont plus
importantes qu’entre recourants et non-recourants aux
services de santé. Les personnes en situation de
pauvreté ont plus souvent que les ménages aisés une
opinion défavorable de la qualité des soins délivrés par
les hôpitaux (17 % contre 12 %), les dentistes (13 %
contre 7 %), les cliniques privées (9 % contre 4 %) et les
urgences (31 % contre 21 %). Ces divergences peuvent
refléter des prises en charge de qualité inégale, mais
aussi des différences dans le recours au soin, plus tardif
chez les plus modestes, en raison d’un non-recours pour
raison financière plus important et d’un moindre usage
des dispositifs de prévention.
Une préoccupation croissante quant à l’évolution
de l’état de santé de la population
Trois quarts de la population se déclare en bonne santé.
Cependant, il existe à ce sujet de nettes différences entre
les ménages aisés et les ménages modestes, ou entre les
cadres supérieurs-professions libérales et les ouvriers : la
proportion de ceux qui ne se sentent pas en bonne santé
varie du simple au double entre les moins et les plus
aisés (37 % contre 21 %, respectivement).
La part des personnes qui affirment être en bonne santé
est relativement stable au cours des dernières années
pour chacun de ces groupes sociaux. En revanche, de
plus en plus de personnes estiment que l’état de santé de
la population en général se dégrade (graphique 4). En
2016, cette idée réunit davantage d’adhésion que
d’opinion contraire (44 % contre 36 %), alors que l’écart
était inverse jusqu’en 2008. Cette appréciation générale
varie elle aussi en fonction de la catégorie sociale. Par
exemple, en 2016, plus de la moitié des personnes ayant
un niveau de vie modeste estiment que l’état de santé
global s’est dégradé, contre environ 4 personnes aisées
sur 10.
1. Les enquêtés indiquent l’inégalité qu’ils jugent la moins acceptable, puis celle qui leur paraît la plus répandue parmi les inégalités : de
revenus / de logement / d'héritage familial / de type d’emploi / dans les études / d'accès aux soins / liées au fait d’avoir un emploi / liées à
l'origine ethnique.
2. En 2014, le seuil de pauvreté relative était fixé à 1 008 euros (INSEE). Ici, les revenus des ménages sont dits « modestes » lorsque le niveau
de vie qu’ils déclarent est inférieur ou égal à 1 000 euros par mois et par unité de consommation et « aisés » lorsque ce niveau de vie s’élève à
2000 euros.
▣
Les dépenses de santé en 2016 > édition 2017 > Drees
Une perception nuancée des inégalités d’accès aux soins
En %
Lecture > En 2016, 80 % des personnes interrogées estiment qu’en France tout le monde peut être soigné, quel que soit son revenu.
Champ > Personnes de 18 ans ou plus vivant en France métropolitaine.
Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2016.
Le soin : des inégalités spatiales plus prononcées d’après les cadres
En %
Note 1 > Pour faciliter la lecture des résultats, la comparaison présentée porte sur les seuls cadres et ouvriers.
Note 2 > Questions posées : « Êtes-vous d’accord ou pas avec les opinions suivantes ? Tout le monde peut être soigné quel que soit
son revenu (le lieu où il habite) / On a la même qualité de soins quel que soit son revenu (le lieu où l’on habite) / Les délais d'attente pour
se faire soigner ne dépendent pas du revenu (du lieu où l’on habite).
Lecture > En 2016, 57 % des ouvriers jugent que la qualité des soins reçus n’est pas la même suivant le revenu dont on dispose.
Champ > Cadres supérieurs/professions libérales et ouvriers en emploi de 18 ans ou plus et vivant en France métropolitaine.
Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2016.
Une moins bonne image de la qualité des soins aux urgences
En %
Note > Les réponses « très satisfait » et « plutôt satisfait » d’un côté, et « plutôt insatisfait » et « très insatisfait » d’un autre, ont été
regroupées. Les personnes ayant répondu spontanément « Je n’y suis jamais allé » ou « je ne connais pas » ont été écartées de
l’analyse.
Lecture > 69 % des personnes qui ont exprimé un avis à ce sujet estiment que la qualité des soins ou des services assurés dans les
hôpitaux publics est satisfaisante.
Champ > Personnes de 18 ans ou plus vivant en France métropolitaine.
Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2016.
44
63
80
41
41
73
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
La qualité des soins est la même quel que soit le …
La durée d'attente ne dépend pas du …
Tout le monde peut être soigné, quel que soit le …
… lieu où on habite … revenu
20
57
39
19
52
56
19
58
43
36
72 69
0
20
40
60
80
Accès au soin :
varie en fonction
du revenu
Qualité des soins :
pas la même selon
le revenu
Attente : pas la
même selon le
revenu
Accès au soin :
varie en fonction
du domicile
Qualité des soins :
pas la même selon
le domicile
Attente : pas la
même selon le
domicile
Ouvriers Cadres supérieurs et professions libérales
87 86
81 80
69 68 66
54
6 2 6 10
13
3 7
27
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Médecins
généralistes
Infirmiers Médecins
spécialistes
Dentistes,
orthodontistes
Hôpitaux
publics
Maternités Cliniques
privées
Urgences
hospitalières
Satisfait Ni l'un ni l'autre Pas satisfait
▣
Les dépenses de santé en 2016 > édition 2017 > Drees
Les indicateurs objectifs d’état de santé en France ne se
sont pourtant pas dégradés au cours des années 2000
(voir le rapport sur L’état de santé de la population en
France). Ce pessimisme ne semble pas davantage
relever d’une appréhension vis-à-vis de maladies en
particulier ou de l’évolution de la qualité de l’alimentation,
par exemple : la préoccupation à propos du sida, du
cancer, des épidémies en général ou des risques
alimentaires a plutôt eu tendance à diminuer au cours de
la dernière décennie (graphique 5).
Ce paradoxe pourrait donc s’expliquer plutôt par une
aggravation de la situation économique et sociale : dans
un contexte de crise depuis 2008, les plus modestes ont
pu être confrontés à plus de difficultés pour se soigner, ce
qui a pu attiser la crainte d’une dégradation générale de
l’état de santé en France.
Un attachement renouvelé à une protection
maladie universelle
En France, la couverture maladie a été conçue et
instaurée dans l’immédiat après-guerre comme une
assurance sociale3 obligatoire garantie par les pouvoirs
publics4. Toutefois, sa dimension assurantielle
bismarckienne s’est progressivement estompée au profit
d’une logique plus universaliste. Ainsi, la population
couverte par l’assurance maladie a été graduellement
étendue aux affiliés de l’ensemble des régimes et à leurs
ayants droit. Enfin, la couverture maladie universelle
(CMU) a étendu, à partir de 2000, le champ de la
couverture maladie à l’ensemble des résidents en
situation régulière, lui conférant ainsi un caractère
universel, parachevé par l’instauration de la « protection
universelle maladie » en 2016, qui assouplit les conditions
d’attribution de la CMU de base et en simplifie le
renouvellement.
À contre-courant de ces évolutions, le souhait d’une
restriction de la protection maladie aux seuls cotisants
avait plus que doublé dans l’opinion entre 2010 et 2014,
passant de 10 % à 23 %. Cette tendance s’est nettement
inversée ensuite : le soutien à une limitation des
prestations maladie aux seuls cotisants est retombé à
15 % en 2016 (graphique 6). En 2016, 2 personnes sur 3
se prononcent en faveur de l’universalité de la couverture
maladie, plutôt que pour un système combinant un socle
minimal et des prestations accrues pour les cotisants ou
pour un ciblage vers les plus pauvres, voire une restriction
aux seuls cotisants.
Une volonté croissante de préserver
les caractéristiques de la branche maladie
du système de Sécurité sociale
Ces dernières années, l’attachement au niveau des
remboursements et des prestations s’est également
accru : la part des personnes favorables à une réduction
des prestations maladies en échange d’une baisse de
leurs impôts tend à diminuer depuis quatre ans
(graphique 6). Elle concernait 1 personne sur 3 en 2012
et ne rassemble plus qu’1 personne sur 5en 2016.
Un nombre de plus en plus réduit de personnes se
prononce en faveur de la limitation de certains
remboursements pour réduire le déficit de la branche
maladie (1 personne sur 2 en 2012, 4 personnes sur 10
en 2016). Cette diminution est plus nette chez les
personnes aisées. Ainsi, en 2014, 51 % des personnes
appartenant à un ménage aisé approuvaient l’idée de
limiter certains remboursements, tandis qu’en 2016 le
soutien à cette mesure est devenu minoritaire (39 %).
L’avis des personnes aisées s’est rapproché de celui des
personnes dont le niveau de vie est faible (34 %).
L’opposition à d’autres types de réformes du système
tend aussi à se renforcer, même pour celles soutenues
par une majorité d’enquêtés. C’est le cas des mesures
visant à modifier les habitudes des médecins pour qu’ils
prescrivent moins de médicaments et d’examens (36 %
de rejet en 2016, en hausse de 16 points par rapport à
2013). L’opposition à la limitation des tarifs des
professionnels de santé s’accroît également, quoique
dans une moindre mesure, en passant de 13 % en 2013 à
19 % en 2016.
Le Baromètre d’opinion de la DREES
Le Baromètre d’opinion de la DREES est une enquête
annuelle de suivi de l’opinion des Français depuis
2000 sur la santé, les inégalités, la protection sociale
et, depuis 2014, sur la cohésion sociale. L’enquête est
effectuée en face à face d’octobre à décembre auprès
d’un échantillon d’au moins 3 000 personnes
représentatives de la population habitant en France
métropolitaine et âgées de 18 ans ou plus.
L’échantillon est construit selon la méthode des quotas
(par sexe, âge, profession de la personne de
référence, après stratification par région et catégorie
d’agglomération).
Les réponses à une enquête d’opinion sont sensibles à
la formulation des questions ou à leur place dans le
questionnaire. Elles permettent néanmoins de mener
des comparaisons dans le temps et entre groupes
sociaux. De telles variations donnent une information
sur la manière dont les opinions évoluent en fonction
de la conjoncture, des politiques mises en œuvre et du
contexte médiatique. Toutefois, de trop petites
variations peuvent ne refléter que des imperfections de
mesure et ne sont donc pas analysées.
3. Au sens où les cotisations dues par les personnes couvertes sont proportionnelles à leur salaire et non aux risques qu’elles encourent,
comme c’est le cas dans les logiques assurantielles pures.
4. Instituée officiellement par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, la Sécurité sociale est reconnue comme « principe fondamental » par
la Constitution de la Ve République, au même titre que le droit du travail et le droit syndical (article 34).
▣
Les dépenses de santé en 2016 > édition 2017 > Drees
Un pessimisme croissant vis-à-vis de l’état de santé de la population
En %
Lecture > En 2016, 44 % des personnes interrogées pensent que l’état de santé des Français s’est détérioré au cours des dernières
années.
Champ > Personnes de 18 ans ou plus vivant en France métropolitaine.
Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2004-2016.
Une baisse générale de la préoccupation pour les questions de santé
En %
Lecture > En 2016, 64 % des personnes interrogées se déclarent préoccupées par les risques alimentaires.
Note > Les résultats qui figurent dans ce graphique regroupent les réponses « beaucoup préoccupé » et « assez préoccupé ».
Champ > Personnes de 18 ans ou plus vivant en France métropolitaine.
Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2004-2016.
Moins de soutien à d’éventuelles restrictions de la couverture maladie
En %
Lecture > En 2016, 20 % des personnes interrogées sont favorables à une diminution des prestations maladies en échange d’une
baisse de leurs impôts ou de leurs cotisations.
Champ > Personnes de 18 ans ou plus vivant en France métropolitaine.
Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2010-2016.
33
28
36 38 40 39
44
0
10
20
30
40
50
60
L'état de santé s'est globalement
amélioré
L'état de santé s'est globalement
détérioré
80
70 63
51
91 89 88
84
63
53 48
78
74
72
64
0
20
40
60
80
100
Préoccupé par le SIDA
Préoccupé par le cancer
Préoccupé par les risques
d'épidémies
Préoccupé par les risques
alimentaires
28
28
33
30
23 23
20
10
16 13
16
23
17 15
43
45
52 52
43 45
41
0
10
20
30
40
50
60
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Diminuer les prestations
maladies pour réduire les impôts
Restreindre l'assurance maladie
aux seuls cotisants
Limiter certains remboursements
pour réduire le déficit de la
branche maladie

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Dépenses santé 2016

  • 2. Les dépenses de santé en 2016 > édition 2017 > Drees Les inégalités de santé perçues : les moins acceptables mais pas les plus répandues La couverture du risque maladie occupe une place particulière dans les représentations qu’ont les Français du système de protection sociale. Cette spécificité réside en premier lieu dans l’importance accordée à l’égalité en matière de soins. D’après le Baromètre d’opinion de la DREES (encadré), 1 personne sur 4 considère les inégalités d’accès aux soins comme les moins acceptables1. Néanmoins, celles-ci sont rarement vues comme les plus prégnantes : seule 1 personne sur 10 estime qu’il s’agit du type d’inégalité le plus répandu, loin derrière les inégalités de revenu (4 personnes sur 10). Une large majorité des personnes interrogées jugent en effet que chacun peut être soigné quel que soit son revenu ou son lieu d’habitation (graphique 1), conformément aux principes fondateurs de la Sécurité sociale. Elles sont toutefois moins nombreuses à être de cet avis concernant la durée d’attente ou la qualité des soins reçus : moins d’1 personne sur 2 considère que celles-ci ne diffèrent pas en fonction du niveau de revenu. Le lieu de résidence est jugé plus déterminant encore : 6 personnes sur 10 sont d’avis que délais d’attente et qualité des soins varient en fonction du domicile. Ce sont le plus souvent les cadres supérieurs et professions libérales qui mettent en avant les inégalités spatiales (graphique 2). Des soins jugés de bonne qualité Quel que soit le pan du système de santé sur lesquelles elles sont interrogées, au plus 1 personne sur 7 s’en déclare insatisfaite (graphique 3). Les soins délivrés par les médecins généralistes, les médecins spécialistes et les infirmiers sont particulièrement appréciés : plus de 8 personnes sur 10 s’en déclarent satisfaites. Seules les urgences hospitalières font exception, avec un mécontentement exprimé par plus d’1 personne sur 4. Il s’agit du seul domaine pour lequel le degré de satisfaction a notablement diminué depuis la première mesure disponible (64 % de personnes satisfaites en 2010, 54 % en 2016). Parmi les personnes qui expriment une opinion, positive ou négative sur la qualité des soins, leurs avis convergent, qu’elles aient eu ou non recours à ces services directement ou pour leurs proches. Les femmes qui ont mobilisé les services d’une maternité font exception : elles sont trois fois plus nombreuses que les autres à y juger la qualité des soins et des services fournis insatisfaisante (7 % contre 2 %). Les différences d’appréciation de la qualité des soins entre les ménages modestes et aisés2 sont plus importantes qu’entre recourants et non-recourants aux services de santé. Les personnes en situation de pauvreté ont plus souvent que les ménages aisés une opinion défavorable de la qualité des soins délivrés par les hôpitaux (17 % contre 12 %), les dentistes (13 % contre 7 %), les cliniques privées (9 % contre 4 %) et les urgences (31 % contre 21 %). Ces divergences peuvent refléter des prises en charge de qualité inégale, mais aussi des différences dans le recours au soin, plus tardif chez les plus modestes, en raison d’un non-recours pour raison financière plus important et d’un moindre usage des dispositifs de prévention. Une préoccupation croissante quant à l’évolution de l’état de santé de la population Trois quarts de la population se déclare en bonne santé. Cependant, il existe à ce sujet de nettes différences entre les ménages aisés et les ménages modestes, ou entre les cadres supérieurs-professions libérales et les ouvriers : la proportion de ceux qui ne se sentent pas en bonne santé varie du simple au double entre les moins et les plus aisés (37 % contre 21 %, respectivement). La part des personnes qui affirment être en bonne santé est relativement stable au cours des dernières années pour chacun de ces groupes sociaux. En revanche, de plus en plus de personnes estiment que l’état de santé de la population en général se dégrade (graphique 4). En 2016, cette idée réunit davantage d’adhésion que d’opinion contraire (44 % contre 36 %), alors que l’écart était inverse jusqu’en 2008. Cette appréciation générale varie elle aussi en fonction de la catégorie sociale. Par exemple, en 2016, plus de la moitié des personnes ayant un niveau de vie modeste estiment que l’état de santé global s’est dégradé, contre environ 4 personnes aisées sur 10. 1. Les enquêtés indiquent l’inégalité qu’ils jugent la moins acceptable, puis celle qui leur paraît la plus répandue parmi les inégalités : de revenus / de logement / d'héritage familial / de type d’emploi / dans les études / d'accès aux soins / liées au fait d’avoir un emploi / liées à l'origine ethnique. 2. En 2014, le seuil de pauvreté relative était fixé à 1 008 euros (INSEE). Ici, les revenus des ménages sont dits « modestes » lorsque le niveau de vie qu’ils déclarent est inférieur ou égal à 1 000 euros par mois et par unité de consommation et « aisés » lorsque ce niveau de vie s’élève à 2000 euros.
  • 3. ▣ Les dépenses de santé en 2016 > édition 2017 > Drees Une perception nuancée des inégalités d’accès aux soins En % Lecture > En 2016, 80 % des personnes interrogées estiment qu’en France tout le monde peut être soigné, quel que soit son revenu. Champ > Personnes de 18 ans ou plus vivant en France métropolitaine. Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2016. Le soin : des inégalités spatiales plus prononcées d’après les cadres En % Note 1 > Pour faciliter la lecture des résultats, la comparaison présentée porte sur les seuls cadres et ouvriers. Note 2 > Questions posées : « Êtes-vous d’accord ou pas avec les opinions suivantes ? Tout le monde peut être soigné quel que soit son revenu (le lieu où il habite) / On a la même qualité de soins quel que soit son revenu (le lieu où l’on habite) / Les délais d'attente pour se faire soigner ne dépendent pas du revenu (du lieu où l’on habite). Lecture > En 2016, 57 % des ouvriers jugent que la qualité des soins reçus n’est pas la même suivant le revenu dont on dispose. Champ > Cadres supérieurs/professions libérales et ouvriers en emploi de 18 ans ou plus et vivant en France métropolitaine. Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2016. Une moins bonne image de la qualité des soins aux urgences En % Note > Les réponses « très satisfait » et « plutôt satisfait » d’un côté, et « plutôt insatisfait » et « très insatisfait » d’un autre, ont été regroupées. Les personnes ayant répondu spontanément « Je n’y suis jamais allé » ou « je ne connais pas » ont été écartées de l’analyse. Lecture > 69 % des personnes qui ont exprimé un avis à ce sujet estiment que la qualité des soins ou des services assurés dans les hôpitaux publics est satisfaisante. Champ > Personnes de 18 ans ou plus vivant en France métropolitaine. Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2016. 44 63 80 41 41 73 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 La qualité des soins est la même quel que soit le … La durée d'attente ne dépend pas du … Tout le monde peut être soigné, quel que soit le … … lieu où on habite … revenu 20 57 39 19 52 56 19 58 43 36 72 69 0 20 40 60 80 Accès au soin : varie en fonction du revenu Qualité des soins : pas la même selon le revenu Attente : pas la même selon le revenu Accès au soin : varie en fonction du domicile Qualité des soins : pas la même selon le domicile Attente : pas la même selon le domicile Ouvriers Cadres supérieurs et professions libérales 87 86 81 80 69 68 66 54 6 2 6 10 13 3 7 27 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 Médecins généralistes Infirmiers Médecins spécialistes Dentistes, orthodontistes Hôpitaux publics Maternités Cliniques privées Urgences hospitalières Satisfait Ni l'un ni l'autre Pas satisfait
  • 4. ▣ Les dépenses de santé en 2016 > édition 2017 > Drees Les indicateurs objectifs d’état de santé en France ne se sont pourtant pas dégradés au cours des années 2000 (voir le rapport sur L’état de santé de la population en France). Ce pessimisme ne semble pas davantage relever d’une appréhension vis-à-vis de maladies en particulier ou de l’évolution de la qualité de l’alimentation, par exemple : la préoccupation à propos du sida, du cancer, des épidémies en général ou des risques alimentaires a plutôt eu tendance à diminuer au cours de la dernière décennie (graphique 5). Ce paradoxe pourrait donc s’expliquer plutôt par une aggravation de la situation économique et sociale : dans un contexte de crise depuis 2008, les plus modestes ont pu être confrontés à plus de difficultés pour se soigner, ce qui a pu attiser la crainte d’une dégradation générale de l’état de santé en France. Un attachement renouvelé à une protection maladie universelle En France, la couverture maladie a été conçue et instaurée dans l’immédiat après-guerre comme une assurance sociale3 obligatoire garantie par les pouvoirs publics4. Toutefois, sa dimension assurantielle bismarckienne s’est progressivement estompée au profit d’une logique plus universaliste. Ainsi, la population couverte par l’assurance maladie a été graduellement étendue aux affiliés de l’ensemble des régimes et à leurs ayants droit. Enfin, la couverture maladie universelle (CMU) a étendu, à partir de 2000, le champ de la couverture maladie à l’ensemble des résidents en situation régulière, lui conférant ainsi un caractère universel, parachevé par l’instauration de la « protection universelle maladie » en 2016, qui assouplit les conditions d’attribution de la CMU de base et en simplifie le renouvellement. À contre-courant de ces évolutions, le souhait d’une restriction de la protection maladie aux seuls cotisants avait plus que doublé dans l’opinion entre 2010 et 2014, passant de 10 % à 23 %. Cette tendance s’est nettement inversée ensuite : le soutien à une limitation des prestations maladie aux seuls cotisants est retombé à 15 % en 2016 (graphique 6). En 2016, 2 personnes sur 3 se prononcent en faveur de l’universalité de la couverture maladie, plutôt que pour un système combinant un socle minimal et des prestations accrues pour les cotisants ou pour un ciblage vers les plus pauvres, voire une restriction aux seuls cotisants. Une volonté croissante de préserver les caractéristiques de la branche maladie du système de Sécurité sociale Ces dernières années, l’attachement au niveau des remboursements et des prestations s’est également accru : la part des personnes favorables à une réduction des prestations maladies en échange d’une baisse de leurs impôts tend à diminuer depuis quatre ans (graphique 6). Elle concernait 1 personne sur 3 en 2012 et ne rassemble plus qu’1 personne sur 5en 2016. Un nombre de plus en plus réduit de personnes se prononce en faveur de la limitation de certains remboursements pour réduire le déficit de la branche maladie (1 personne sur 2 en 2012, 4 personnes sur 10 en 2016). Cette diminution est plus nette chez les personnes aisées. Ainsi, en 2014, 51 % des personnes appartenant à un ménage aisé approuvaient l’idée de limiter certains remboursements, tandis qu’en 2016 le soutien à cette mesure est devenu minoritaire (39 %). L’avis des personnes aisées s’est rapproché de celui des personnes dont le niveau de vie est faible (34 %). L’opposition à d’autres types de réformes du système tend aussi à se renforcer, même pour celles soutenues par une majorité d’enquêtés. C’est le cas des mesures visant à modifier les habitudes des médecins pour qu’ils prescrivent moins de médicaments et d’examens (36 % de rejet en 2016, en hausse de 16 points par rapport à 2013). L’opposition à la limitation des tarifs des professionnels de santé s’accroît également, quoique dans une moindre mesure, en passant de 13 % en 2013 à 19 % en 2016. Le Baromètre d’opinion de la DREES Le Baromètre d’opinion de la DREES est une enquête annuelle de suivi de l’opinion des Français depuis 2000 sur la santé, les inégalités, la protection sociale et, depuis 2014, sur la cohésion sociale. L’enquête est effectuée en face à face d’octobre à décembre auprès d’un échantillon d’au moins 3 000 personnes représentatives de la population habitant en France métropolitaine et âgées de 18 ans ou plus. L’échantillon est construit selon la méthode des quotas (par sexe, âge, profession de la personne de référence, après stratification par région et catégorie d’agglomération). Les réponses à une enquête d’opinion sont sensibles à la formulation des questions ou à leur place dans le questionnaire. Elles permettent néanmoins de mener des comparaisons dans le temps et entre groupes sociaux. De telles variations donnent une information sur la manière dont les opinions évoluent en fonction de la conjoncture, des politiques mises en œuvre et du contexte médiatique. Toutefois, de trop petites variations peuvent ne refléter que des imperfections de mesure et ne sont donc pas analysées. 3. Au sens où les cotisations dues par les personnes couvertes sont proportionnelles à leur salaire et non aux risques qu’elles encourent, comme c’est le cas dans les logiques assurantielles pures. 4. Instituée officiellement par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, la Sécurité sociale est reconnue comme « principe fondamental » par la Constitution de la Ve République, au même titre que le droit du travail et le droit syndical (article 34).
  • 5. ▣ Les dépenses de santé en 2016 > édition 2017 > Drees Un pessimisme croissant vis-à-vis de l’état de santé de la population En % Lecture > En 2016, 44 % des personnes interrogées pensent que l’état de santé des Français s’est détérioré au cours des dernières années. Champ > Personnes de 18 ans ou plus vivant en France métropolitaine. Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2004-2016. Une baisse générale de la préoccupation pour les questions de santé En % Lecture > En 2016, 64 % des personnes interrogées se déclarent préoccupées par les risques alimentaires. Note > Les résultats qui figurent dans ce graphique regroupent les réponses « beaucoup préoccupé » et « assez préoccupé ». Champ > Personnes de 18 ans ou plus vivant en France métropolitaine. Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2004-2016. Moins de soutien à d’éventuelles restrictions de la couverture maladie En % Lecture > En 2016, 20 % des personnes interrogées sont favorables à une diminution des prestations maladies en échange d’une baisse de leurs impôts ou de leurs cotisations. Champ > Personnes de 18 ans ou plus vivant en France métropolitaine. Source > DREES, Baromètre d’opinion, 2010-2016. 33 28 36 38 40 39 44 0 10 20 30 40 50 60 L'état de santé s'est globalement amélioré L'état de santé s'est globalement détérioré 80 70 63 51 91 89 88 84 63 53 48 78 74 72 64 0 20 40 60 80 100 Préoccupé par le SIDA Préoccupé par le cancer Préoccupé par les risques d'épidémies Préoccupé par les risques alimentaires 28 28 33 30 23 23 20 10 16 13 16 23 17 15 43 45 52 52 43 45 41 0 10 20 30 40 50 60 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Diminuer les prestations maladies pour réduire les impôts Restreindre l'assurance maladie aux seuls cotisants Limiter certains remboursements pour réduire le déficit de la branche maladie