Kyste hydatique du foie
BENKOURDEL MOHAMED
RESIDANAT 2017
Plan du cour
Définition,
Parasitologie,
Anatomo-pathologie,
Clinique,
Epidémiologie
Paraclinique,
Complication,
Traitement,
Définition-généralité :
• C’est une collection liquidienne habituellement « eau de roche
» au sein du parenchyme hépatique humain résultant de
l’infestation aux stades larvaires du parasite Echinococcus
granulosus infestant habituellement les animaux carnivores et
herbivores
• La localisation humaine est une impasse parasitaire
Définition–généralité :
• Echinococcose ou kyste hydatique du foie est due au
développement chez l’homme de la forme larvaire du ténia
parasite habituel du chien et de la plupart des carnivores :
Echinococcus granulosus.
• tumeur parasitaire réputée bénigne, de développement lent
qui génère des lésions anatomopathologiques variées,
responsables de tableaux cliniques polymorphes
• Svt asymptomatique, ses complications peuvent être
bruyantes, voir mortelles ,
Parasitologie 1:
• 1- répartition géographique:
Algérie constitue
une pays en fort
endémie
hydatique
surtout en zone
d'élevage (les
haut-plateaux)
Parasitologie 2:
• 2- parasite: forme adulte:
• Le tænia Echinococcus granulosus (E.g) cest
un cestode mesure 5 à 8 mm de long, vit fixé
entre les villosités de l’intestin grêle, sa
longévité atteignant 6 mois à 2 ans.
• Un même hôte peut héberger des centaines à
plusieurs milliers de parasites.
1) Une tête ou scolex
muni de 4
ventouses armés de
36-42 crochets
répartis en deux
rangées
2) Un cou
3) Un corps formé de
3-4 anneaux dont seul
le dernier est ovigeré
Parasitologie 3:
• 3- L’oeuf:
• L’oeuf est ovoïde (35 µm), protégé par une coque épaisse et
striée.
• Il contient un embryon à six crochets.
• La maturation de l’oeuf se réalise dans le milieu extérieur.
• 4- Forme larvaire:
• L’origine du kyste hydatique du foie
Parasitologie 4:
• 4- cycle parasitaire: se déroule entre
 L’hôte définitif est le chien
 L’hôte intermédiaire est un
herbivore et avant tout le mouton.
 L’hôte accidentel : c’est l’homme,
Parasitologie 4:
• 4- cycle parasitaire:
 Les œufs sont éliminés dans le milieu extérieur avec les selles
du chien.
 Ils sont ingérés par l’hôte intermédiaire herbivore.
 L’oncosphère éclôt de sa coque protectrice dans l’estomac ou le
duodénum sous l’effet des sucs digestifs
 Il pénètre facilement par le système veineux porte puis traverse
le foie où il s’arrête le plus souvent.
 Dépassant le foie par les veines sus-hépatiques, il passe par le
cœur droit et parvient aux poumons.
 Plus rarement, la localisation peut se faire en n’importe quel
point de l’organisme via la circulation générale
 Une fois fixé dans un viscère, soit l’embryon est rapidement
détruit par la réaction inflammatoire et les cellules
phagocytaires, soit il se transforme en hydatide par phénomène
de vésiculation
Parasitologie 4:
• 4- cycle parasitaire:
 L’infection humaine résulte de la cohabitation
avec les chiens atteints de tæniasis à E.
granulosus.
 L’homme contracte la maladie par ingestion des
œufs selon deux modalités:
 Voie directe: le chien se lèche l’anus, souillé
d’œufs. sa langue et son pelage seront
souillés. L’homme, en le caressant sera
directement contaminé.
 La contamination indirecte: s’effectue par
l’eau , les fruits ramassés à terre et les
légumes crus souillés par les œufs.
Anatomo-pathologie:
• Le kyste ; est entouré de trois membranes :
1/ Interne : Proligère ; Elle est fertile donnant des vésicules filles
2/ Moyenne : Cuticule ; Stratifiée anhiste
3/ Externe :Adventice ou péri kyste ; fait de parenchyme hépatique
condensé qui s’épaissit lors du vieillissement du kyste.
• L’évolution du kyste s’effectue sur trois stades :
1)Kyste jeune ou sain: uni vésiculaire, tendu, liquide clair
2)Kyste vieilli ou malade: peu ou pas de liquide, avec beaucoup de
vésicules filles
3)Kyste involué ou calcifié: Le péri kyste est imprégné de calcium
Données épidémiologiques :
A. Fréquence :
-Pays d’endémie : Grèce, bassin méditerranéen, Amérique latine (Chili, Argentine et
Brésil).
-En Algérie : Le taux d’occupation de lit pour la maladie hydatique est de 8-10%
-Localisation hépatique : 60-70%
-Le développement du kyste est lent
-Le diagnostic se fait après 15 ans d’évolution dans 50% des cas.
B. Sexe : Variable :
-En Algérie : Femme : 70% et homme 30% des cas.
-En France : homme 61% et femme 35% des cas.
C. Age : tout âge.
Clinique: KHF non complique
• 1-Circonstances de découverte :
Une masse abdominale de découverte fortuite .
Douleurs de l’hypochondre droit ou épigastrique.
Hépatomégalie avec ou sans douleurs .
AEG plus ou moins importante .
Svt de découverte fortuite
• 2- Interrogatoire:
 Une profession exposante
 Un contact avec les chiens
Séjour dans un pays d’endémie.
• Découverte fortuite Souvent asymptomatique de découverte radiologique, parfois
pesanteur dyspepsie, plénitude postprandiale
Clinique: KHF non complique
• 2/ EXAMEN CLINIQUE
• a/ Inspection:
La tumeur est parfois visibles dés l’inspection, lorsqu’elle réalise une voussure (
hépatomégalie ) ; masse de L’HCDT.
• b/ La palpation ;
1.Tumeur palpable (kyste antérieur et périphérique) : indolore, bien arrondie, rénitente
,mobile avec les mouvements respiratoires
2.Hépatomégalie globale (kyste postérieur ou central):hypertrophie compensatrice,
indolore, bord antérieur mousse
• c/ La percussion :
peut être normale, sinon en cas d’hépatomégalie elle permet de la chiffrer.
• d/ L’auscultation et le toucher rectal:
sont habituellement normaux.
Clinique: KHF non complique
• e/ signe négatifs:
o Pas d’AEG
o Pas de fièvre
o Pas d’ictère
o Pas d’hépatomégalie ni de splénomégalie ni d’ascite.
Clinique: KHF non complique
3- Examens paracliniques :
A. Biologie:
Arguments indirects:
 bilan hépatique: normale (des modifications à type de chole stase ou de cytolyse
doivent faire craindre une complication)
 VS normale.
 L’hyper éosinophilie concomitante de la phase d’invasion s’estompe
rapidement.
 IDR de Casoni ; abandonnée ; consiste à introduire dans le derme
du sujet une quantité connue d’antigènes hydatiques.
La lecture se fait 15 minutes après injection ; la réaction est positive
quand il apparaît en 15-20 minutes une papule œdémateuse de 1-2
Clinique: KHF non complique
Arguments spécifiques : sérologie
 Méthodes qualitatives: immunoélectrophorèse
Sont des réactions de précipitation en gélose qui mettent en présence
un antigène soluble purifié préparé à partir de liquide hydatique et le
sérum du patient.
La positivité est définie par la présence d’arcs de précipitation ( 1 à
15).
Cependant, c’est la présence de l’arc 5, spécifique de la fraction
majeure d’E. granulosus qui affirme le diagnostic d’hydatidose.
Clinique: KHF non complique
Arguments spécifiques : sérologie
 Les méthodes quantitatives :
Sont représentées par l’hémagglutination indirecte : hématies
sensibilisées par l’antigène hydatique . (1/ 320).
Inferieure 1/160: Négative.
Entre 1/160 et 1/320: Douteuse.
Sup à 1/320: Positive.
Tt suspicion de kyste hydatique C.I formellement la biopsie percutanée
(risque de dissémination)
Clinique: KHF non complique
3- Examens paracliniques :
A.Radiologie:
A.S.P:
 Déformation en brioche de de la coupole diaphragmatique droite
sur le profil
 Calcification arrondie, irrégulière d’un kyste ancien
 opacité homogène d’un kyste unique.
 Peut être Nl.
Clinique: KHF non complique
L’échographie abdominale : +++
 C’est l’examen de première intention pour faire le diagnostic de KHF et
reconnaître le stade évolutif.
 Cet examen recherche également d’autres localisations dans
l’abdomen et le pelvis.
 permet aussi de détecter les éventuelles complications du kyste
Clinique: KHF non complique
L’échographie abdominale : +++
 L’échographie précise aussi le stade évolutif selon la
classification de Gharbi :
 Type I = kyste purement liquidien avec ou
sans épaississement des parois
 Type II = décollement de la membrane
germinative (split wall) (dédoublement de
la membrane)
 Type III = image multicloisonée =
vésicules filles
 Type IV = masse solide (aspect
hétérogène)
Clinique: KHF non complique
Scanner abdominal :
 Excellent moyen d’imagerie
 Même image que l’échographie
 Permet de faire le diagnostic différentiel
 Il précisera le siège exact du kyste au niveau du foie, ses dimension,
son stade et ses rapports avec les veines sus hépatiques et les voies
biliaires intra et extra-hépatiques.
Clinique: KHF non complique
Téléthorax :
Est systématiquement demandée à la recherche d’une localisation
pulmonaire associée
Bili-IRM:
peut être très utile en bilan préopératoire
Évolution – complications: 1/Rupture
Dans les voies biliaires:
-Après fistule bilio-kystique, les vésicules filles vont migrer dans les voies
biliaires à l’origine d’un ictère avec syndrome angiocholitique.
En intra péritonéale:
-Pouvant être spontanée ou provoquée par un traumatisme (20%) et se
manifestant par :
 Un syndrome abdominal brutal à type de perforation, avec réaction
péritonéale généralisée( péritonite).
Douleurs abdominales brutales, vomissements, contracture, état de choc,
réaction allergique (urticaire++)
Cette complication est grave pouvant être mortelle.
Évolution – complications: 1/Rupture
En intra-viscerales:
--Le kyste exceptionnellement fissure à la peau (sous forme abcédée).
-Le plus souvent la fissuration intéresse le tube digestif (estomac,
duodénum), bassinet du rein droit.
-Ces fissurations se traduisent par des signes évocateurs ; cependant le
rejet par les vomissements d’éléments hydatiques ou une hydaturie sont
des signes pathognomoniques.
Évolution – complications: 1/Rupture
Le kyste exceptionnellement fissure à la peau (sous forme abcédée).
Le plus souvent la fissuration intéresse le tube digestif (estomac,
duodénum), bassinet du rein droit.
-Ces fissurations se traduisent par des signes évocateurs ; cependant le
rejet par les vomissements d’éléments hydatiques ou une hydaturie sont
des signes pathognomoniques.
Évolution – complications: 1/Rupture
Rupture intra-vasculaire :
-se fait au niveau des :
*Veines sus-hépatiques.
*Veine cave inférieure.
-Entraîne une embolie pulmonaire avec choc souvent mortel ; si le
malade survit, il y a risque de développement d’une échinoccocose
pulmonaire métastatique souvent bilatérale
Évolution – complications: 1/Rupture
5.Rupture phréno-thoracique :
-C’est spécifique pour les kystes du dôme hépatique.
-Émission de bile mêlée au débris hydatiques lors des efforts de toux dans
les ruptures kysto-bronchiques (vomique hydatique).
-Ouverture dans la plèvre plus rare (épanchement pleural).
6.Rupture péricardique :
-exceptionnelle, rapidement mortelle.
Évolution – complications:
2/compression
• Compression des voies biliaires :
Ictère rétentionel plus ou moins fébrile
L’ictère se complique d’angiocholite.
• Compression de la veine porte :
 Signes d’HTP (HSPM ; circulation collatérale).
• Compression des veines sus hépatiques :
Avec syndrome de Budd Chiari (œdème, HTP, cirrhose hypertrophique).
• Compression de la veine cave inferieure :
Syndrome cave inférieur. (phlébite)
• Compression de l’estomac : intérêt du TOGD
Évolution – complications:
3/suppuration:
-Succède toujours à une fissuration biliaire ;
*Abcès hépatique
*Syndrome de suppuration profonde
-Syndrome infectieux sévère avec fièvre oscillante, AEG, douleurs vives
abdomino-thoraciques et réaction péritonéale.
Diagnostic différentiel:
• Kyste biliaire simple
• Abcès hépatique
• Polykystose hépatorénale
• CHC nécrosé
• Angiome du foie
Traitement :
A. Buts :
a)Evacuation totale du parasite
b)Traitement de la cavité résiduelle ainsi créée
c)Vérification de l’intégrité , perméabilité et vacuité des voies biliaires
d)Traitement des lésions associées et des complications.
• Le traitement du KHF est essentiellement chirurgical.
• La chirurgie classique garde toute sa place dans les kystes compliqués ,
volumineux supérieurs à 10 cm ou évolués, de type IV ou V.
Traitement :
Traitement médical :
 Ce sont les dérivés benzimidazolés (BZD) qui présentent une efficacité
contre l’hydatidose.
 L’Albendazole est prescrit à la dose de 10 à 15 mg/kg/j en deux prises
par voie orale.
 Actuellement, ce traitement est continu sur 3 à 6 mois.
 L’efficacité du traitement médical est suivie sur l’échographie qui
recherche une diminution du volume du KHF ou une augmentation de
l’échogénicité de son contenu ainsi que les valeurs biologiques.
 Indications : formes disséminées, sujets ne supportant pas une AG.
 Egalement utile pour entourer le geste chirurgical ou percutanée,
Traitement :
 Traitement percutané::
 C’est une méthode mini-invasive qui consiste à réaliser une ponction percutanée sous contrôle
échographique (avec des ou scanographique .
PAIR
Ponction
Aspiration l’intermédiaire d’une aiguille ou d’un cathéter
Injection l’injection (I) d’un agent scolicide, et on le laisse pdt 10min
Ré aspiration
Indication : Kystes périphériques jeunes (type I et II de Gharbi ).
 CI en cas de fistule biliaire,
Traitement :
Traitement chirurgical:
a)Méthodes conservatrices : Résection du dôme saillant :
-Consiste à réséquer la portion extériorisée du kyste à la limite du parenchyme sain
-Après injection d’un produit scolicide dans le kyste qu’on laisse agir pendant 10 a 15
mn, ablation de la membrane proligère et des vésicules filles,
-Avantages : intervention simple et rapide.
-Inconvénients : elle laisse une cavité en place source de surinfection et de récidives.
a)méthodes radicales :
Périkystectomie : ablation du kyste et du périkyste. (totale ou partielle).
Hépatectomies : satisfaisante dans son principe mais l’inutile sacrifice parenchymateux en
limite les indications.
-Avantages (des méthodes radicales) : suppriment la cavité résiduelle.
-Inconvénients (des méthodes radicales) : hémorragique nécessitent une maîtrise de la
Traitement :
Traitement chirurgical:
a)Complications:
Hémorragiques ; rares sauf en cas de périkystectomie
Biliaires : Surtout troubles hydro-électrolytiques, infection, ictère,
angiocholite ou oddite.
Ictère postopératoire ; obstruction par migration de débris
parasitaires qui donnent des poussées d’angiocholite et d’oddite
Suppuration des cavités résiduelles.
a) Récidive: La sérologie se négative après 2-3 mois elle va se repositiver
prophylaxie
• Surveillance des moutons infectés et leurs abats.
• Abattage des chiens errants
• Vermifuges domestiques des chiens tous les 6 mois Seule la prophylaxie est
le moyen de lutte contre le KHF
• Le traitement médical garde certaines indications dans les zones d’endémie
massive et rupture intra-péritonéale.
conclusion
• Le KHF demeure un véritable problème de santé publique dans notre pays
comme dans les autres pays nord africains, méditerranéens et sud
Américains
• ++++ L’hydatidose ne peut disparaître que grâce à des mesures
prophylactiques strictes :
• Education sanitaires des populations.
• Surveillance de l’abattage des animaux de boucherie.
• Euthanasie systématique des chiens errants
• Traitement des chiens domestiques.
• Prudence dans les contacts homme-chien (léchage, caresses).
merci

Kyste hydatique du foie [enregistrement automatique]

  • 1.
    Kyste hydatique dufoie BENKOURDEL MOHAMED RESIDANAT 2017
  • 2.
  • 3.
    Définition-généralité : • C’estune collection liquidienne habituellement « eau de roche » au sein du parenchyme hépatique humain résultant de l’infestation aux stades larvaires du parasite Echinococcus granulosus infestant habituellement les animaux carnivores et herbivores • La localisation humaine est une impasse parasitaire
  • 4.
    Définition–généralité : • Echinococcoseou kyste hydatique du foie est due au développement chez l’homme de la forme larvaire du ténia parasite habituel du chien et de la plupart des carnivores : Echinococcus granulosus. • tumeur parasitaire réputée bénigne, de développement lent qui génère des lésions anatomopathologiques variées, responsables de tableaux cliniques polymorphes • Svt asymptomatique, ses complications peuvent être bruyantes, voir mortelles ,
  • 5.
    Parasitologie 1: • 1-répartition géographique: Algérie constitue une pays en fort endémie hydatique surtout en zone d'élevage (les haut-plateaux)
  • 6.
    Parasitologie 2: • 2-parasite: forme adulte: • Le tænia Echinococcus granulosus (E.g) cest un cestode mesure 5 à 8 mm de long, vit fixé entre les villosités de l’intestin grêle, sa longévité atteignant 6 mois à 2 ans. • Un même hôte peut héberger des centaines à plusieurs milliers de parasites. 1) Une tête ou scolex muni de 4 ventouses armés de 36-42 crochets répartis en deux rangées 2) Un cou 3) Un corps formé de 3-4 anneaux dont seul le dernier est ovigeré
  • 7.
    Parasitologie 3: • 3-L’oeuf: • L’oeuf est ovoïde (35 µm), protégé par une coque épaisse et striée. • Il contient un embryon à six crochets. • La maturation de l’oeuf se réalise dans le milieu extérieur. • 4- Forme larvaire: • L’origine du kyste hydatique du foie
  • 8.
    Parasitologie 4: • 4-cycle parasitaire: se déroule entre  L’hôte définitif est le chien  L’hôte intermédiaire est un herbivore et avant tout le mouton.  L’hôte accidentel : c’est l’homme,
  • 9.
    Parasitologie 4: • 4-cycle parasitaire:  Les œufs sont éliminés dans le milieu extérieur avec les selles du chien.  Ils sont ingérés par l’hôte intermédiaire herbivore.  L’oncosphère éclôt de sa coque protectrice dans l’estomac ou le duodénum sous l’effet des sucs digestifs  Il pénètre facilement par le système veineux porte puis traverse le foie où il s’arrête le plus souvent.  Dépassant le foie par les veines sus-hépatiques, il passe par le cœur droit et parvient aux poumons.  Plus rarement, la localisation peut se faire en n’importe quel point de l’organisme via la circulation générale  Une fois fixé dans un viscère, soit l’embryon est rapidement détruit par la réaction inflammatoire et les cellules phagocytaires, soit il se transforme en hydatide par phénomène de vésiculation
  • 10.
    Parasitologie 4: • 4-cycle parasitaire:  L’infection humaine résulte de la cohabitation avec les chiens atteints de tæniasis à E. granulosus.  L’homme contracte la maladie par ingestion des œufs selon deux modalités:  Voie directe: le chien se lèche l’anus, souillé d’œufs. sa langue et son pelage seront souillés. L’homme, en le caressant sera directement contaminé.  La contamination indirecte: s’effectue par l’eau , les fruits ramassés à terre et les légumes crus souillés par les œufs.
  • 11.
    Anatomo-pathologie: • Le kyste; est entouré de trois membranes : 1/ Interne : Proligère ; Elle est fertile donnant des vésicules filles 2/ Moyenne : Cuticule ; Stratifiée anhiste 3/ Externe :Adventice ou péri kyste ; fait de parenchyme hépatique condensé qui s’épaissit lors du vieillissement du kyste. • L’évolution du kyste s’effectue sur trois stades : 1)Kyste jeune ou sain: uni vésiculaire, tendu, liquide clair 2)Kyste vieilli ou malade: peu ou pas de liquide, avec beaucoup de vésicules filles 3)Kyste involué ou calcifié: Le péri kyste est imprégné de calcium
  • 12.
    Données épidémiologiques : A.Fréquence : -Pays d’endémie : Grèce, bassin méditerranéen, Amérique latine (Chili, Argentine et Brésil). -En Algérie : Le taux d’occupation de lit pour la maladie hydatique est de 8-10% -Localisation hépatique : 60-70% -Le développement du kyste est lent -Le diagnostic se fait après 15 ans d’évolution dans 50% des cas. B. Sexe : Variable : -En Algérie : Femme : 70% et homme 30% des cas. -En France : homme 61% et femme 35% des cas. C. Age : tout âge.
  • 13.
    Clinique: KHF noncomplique • 1-Circonstances de découverte : Une masse abdominale de découverte fortuite . Douleurs de l’hypochondre droit ou épigastrique. Hépatomégalie avec ou sans douleurs . AEG plus ou moins importante . Svt de découverte fortuite • 2- Interrogatoire:  Une profession exposante  Un contact avec les chiens Séjour dans un pays d’endémie. • Découverte fortuite Souvent asymptomatique de découverte radiologique, parfois pesanteur dyspepsie, plénitude postprandiale
  • 14.
    Clinique: KHF noncomplique • 2/ EXAMEN CLINIQUE • a/ Inspection: La tumeur est parfois visibles dés l’inspection, lorsqu’elle réalise une voussure ( hépatomégalie ) ; masse de L’HCDT. • b/ La palpation ; 1.Tumeur palpable (kyste antérieur et périphérique) : indolore, bien arrondie, rénitente ,mobile avec les mouvements respiratoires 2.Hépatomégalie globale (kyste postérieur ou central):hypertrophie compensatrice, indolore, bord antérieur mousse • c/ La percussion : peut être normale, sinon en cas d’hépatomégalie elle permet de la chiffrer. • d/ L’auscultation et le toucher rectal: sont habituellement normaux.
  • 15.
    Clinique: KHF noncomplique • e/ signe négatifs: o Pas d’AEG o Pas de fièvre o Pas d’ictère o Pas d’hépatomégalie ni de splénomégalie ni d’ascite.
  • 16.
    Clinique: KHF noncomplique 3- Examens paracliniques : A. Biologie: Arguments indirects:  bilan hépatique: normale (des modifications à type de chole stase ou de cytolyse doivent faire craindre une complication)  VS normale.  L’hyper éosinophilie concomitante de la phase d’invasion s’estompe rapidement.  IDR de Casoni ; abandonnée ; consiste à introduire dans le derme du sujet une quantité connue d’antigènes hydatiques. La lecture se fait 15 minutes après injection ; la réaction est positive quand il apparaît en 15-20 minutes une papule œdémateuse de 1-2
  • 17.
    Clinique: KHF noncomplique Arguments spécifiques : sérologie  Méthodes qualitatives: immunoélectrophorèse Sont des réactions de précipitation en gélose qui mettent en présence un antigène soluble purifié préparé à partir de liquide hydatique et le sérum du patient. La positivité est définie par la présence d’arcs de précipitation ( 1 à 15). Cependant, c’est la présence de l’arc 5, spécifique de la fraction majeure d’E. granulosus qui affirme le diagnostic d’hydatidose.
  • 18.
    Clinique: KHF noncomplique Arguments spécifiques : sérologie  Les méthodes quantitatives : Sont représentées par l’hémagglutination indirecte : hématies sensibilisées par l’antigène hydatique . (1/ 320). Inferieure 1/160: Négative. Entre 1/160 et 1/320: Douteuse. Sup à 1/320: Positive. Tt suspicion de kyste hydatique C.I formellement la biopsie percutanée (risque de dissémination)
  • 19.
    Clinique: KHF noncomplique 3- Examens paracliniques : A.Radiologie: A.S.P:  Déformation en brioche de de la coupole diaphragmatique droite sur le profil  Calcification arrondie, irrégulière d’un kyste ancien  opacité homogène d’un kyste unique.  Peut être Nl.
  • 20.
    Clinique: KHF noncomplique L’échographie abdominale : +++  C’est l’examen de première intention pour faire le diagnostic de KHF et reconnaître le stade évolutif.  Cet examen recherche également d’autres localisations dans l’abdomen et le pelvis.  permet aussi de détecter les éventuelles complications du kyste
  • 21.
    Clinique: KHF noncomplique L’échographie abdominale : +++  L’échographie précise aussi le stade évolutif selon la classification de Gharbi :  Type I = kyste purement liquidien avec ou sans épaississement des parois  Type II = décollement de la membrane germinative (split wall) (dédoublement de la membrane)  Type III = image multicloisonée = vésicules filles  Type IV = masse solide (aspect hétérogène)
  • 22.
    Clinique: KHF noncomplique Scanner abdominal :  Excellent moyen d’imagerie  Même image que l’échographie  Permet de faire le diagnostic différentiel  Il précisera le siège exact du kyste au niveau du foie, ses dimension, son stade et ses rapports avec les veines sus hépatiques et les voies biliaires intra et extra-hépatiques.
  • 23.
    Clinique: KHF noncomplique Téléthorax : Est systématiquement demandée à la recherche d’une localisation pulmonaire associée Bili-IRM: peut être très utile en bilan préopératoire
  • 24.
    Évolution – complications:1/Rupture Dans les voies biliaires: -Après fistule bilio-kystique, les vésicules filles vont migrer dans les voies biliaires à l’origine d’un ictère avec syndrome angiocholitique. En intra péritonéale: -Pouvant être spontanée ou provoquée par un traumatisme (20%) et se manifestant par :  Un syndrome abdominal brutal à type de perforation, avec réaction péritonéale généralisée( péritonite). Douleurs abdominales brutales, vomissements, contracture, état de choc, réaction allergique (urticaire++) Cette complication est grave pouvant être mortelle.
  • 25.
    Évolution – complications:1/Rupture En intra-viscerales: --Le kyste exceptionnellement fissure à la peau (sous forme abcédée). -Le plus souvent la fissuration intéresse le tube digestif (estomac, duodénum), bassinet du rein droit. -Ces fissurations se traduisent par des signes évocateurs ; cependant le rejet par les vomissements d’éléments hydatiques ou une hydaturie sont des signes pathognomoniques.
  • 26.
    Évolution – complications:1/Rupture Le kyste exceptionnellement fissure à la peau (sous forme abcédée). Le plus souvent la fissuration intéresse le tube digestif (estomac, duodénum), bassinet du rein droit. -Ces fissurations se traduisent par des signes évocateurs ; cependant le rejet par les vomissements d’éléments hydatiques ou une hydaturie sont des signes pathognomoniques.
  • 27.
    Évolution – complications:1/Rupture Rupture intra-vasculaire : -se fait au niveau des : *Veines sus-hépatiques. *Veine cave inférieure. -Entraîne une embolie pulmonaire avec choc souvent mortel ; si le malade survit, il y a risque de développement d’une échinoccocose pulmonaire métastatique souvent bilatérale
  • 28.
    Évolution – complications:1/Rupture 5.Rupture phréno-thoracique : -C’est spécifique pour les kystes du dôme hépatique. -Émission de bile mêlée au débris hydatiques lors des efforts de toux dans les ruptures kysto-bronchiques (vomique hydatique). -Ouverture dans la plèvre plus rare (épanchement pleural). 6.Rupture péricardique : -exceptionnelle, rapidement mortelle.
  • 29.
    Évolution – complications: 2/compression •Compression des voies biliaires : Ictère rétentionel plus ou moins fébrile L’ictère se complique d’angiocholite. • Compression de la veine porte :  Signes d’HTP (HSPM ; circulation collatérale). • Compression des veines sus hépatiques : Avec syndrome de Budd Chiari (œdème, HTP, cirrhose hypertrophique). • Compression de la veine cave inferieure : Syndrome cave inférieur. (phlébite) • Compression de l’estomac : intérêt du TOGD
  • 30.
    Évolution – complications: 3/suppuration: -Succèdetoujours à une fissuration biliaire ; *Abcès hépatique *Syndrome de suppuration profonde -Syndrome infectieux sévère avec fièvre oscillante, AEG, douleurs vives abdomino-thoraciques et réaction péritonéale.
  • 31.
    Diagnostic différentiel: • Kystebiliaire simple • Abcès hépatique • Polykystose hépatorénale • CHC nécrosé • Angiome du foie
  • 32.
    Traitement : A. Buts: a)Evacuation totale du parasite b)Traitement de la cavité résiduelle ainsi créée c)Vérification de l’intégrité , perméabilité et vacuité des voies biliaires d)Traitement des lésions associées et des complications. • Le traitement du KHF est essentiellement chirurgical. • La chirurgie classique garde toute sa place dans les kystes compliqués , volumineux supérieurs à 10 cm ou évolués, de type IV ou V.
  • 33.
    Traitement : Traitement médical:  Ce sont les dérivés benzimidazolés (BZD) qui présentent une efficacité contre l’hydatidose.  L’Albendazole est prescrit à la dose de 10 à 15 mg/kg/j en deux prises par voie orale.  Actuellement, ce traitement est continu sur 3 à 6 mois.  L’efficacité du traitement médical est suivie sur l’échographie qui recherche une diminution du volume du KHF ou une augmentation de l’échogénicité de son contenu ainsi que les valeurs biologiques.  Indications : formes disséminées, sujets ne supportant pas une AG.  Egalement utile pour entourer le geste chirurgical ou percutanée,
  • 34.
    Traitement :  Traitementpercutané::  C’est une méthode mini-invasive qui consiste à réaliser une ponction percutanée sous contrôle échographique (avec des ou scanographique . PAIR Ponction Aspiration l’intermédiaire d’une aiguille ou d’un cathéter Injection l’injection (I) d’un agent scolicide, et on le laisse pdt 10min Ré aspiration Indication : Kystes périphériques jeunes (type I et II de Gharbi ).  CI en cas de fistule biliaire,
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    Traitement : Traitement chirurgical: a)Méthodesconservatrices : Résection du dôme saillant : -Consiste à réséquer la portion extériorisée du kyste à la limite du parenchyme sain -Après injection d’un produit scolicide dans le kyste qu’on laisse agir pendant 10 a 15 mn, ablation de la membrane proligère et des vésicules filles, -Avantages : intervention simple et rapide. -Inconvénients : elle laisse une cavité en place source de surinfection et de récidives. a)méthodes radicales : Périkystectomie : ablation du kyste et du périkyste. (totale ou partielle). Hépatectomies : satisfaisante dans son principe mais l’inutile sacrifice parenchymateux en limite les indications. -Avantages (des méthodes radicales) : suppriment la cavité résiduelle. -Inconvénients (des méthodes radicales) : hémorragique nécessitent une maîtrise de la
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    Traitement : Traitement chirurgical: a)Complications: Hémorragiques; rares sauf en cas de périkystectomie Biliaires : Surtout troubles hydro-électrolytiques, infection, ictère, angiocholite ou oddite. Ictère postopératoire ; obstruction par migration de débris parasitaires qui donnent des poussées d’angiocholite et d’oddite Suppuration des cavités résiduelles. a) Récidive: La sérologie se négative après 2-3 mois elle va se repositiver
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    prophylaxie • Surveillance desmoutons infectés et leurs abats. • Abattage des chiens errants • Vermifuges domestiques des chiens tous les 6 mois Seule la prophylaxie est le moyen de lutte contre le KHF • Le traitement médical garde certaines indications dans les zones d’endémie massive et rupture intra-péritonéale.
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    conclusion • Le KHFdemeure un véritable problème de santé publique dans notre pays comme dans les autres pays nord africains, méditerranéens et sud Américains • ++++ L’hydatidose ne peut disparaître que grâce à des mesures prophylactiques strictes : • Education sanitaires des populations. • Surveillance de l’abattage des animaux de boucherie. • Euthanasie systématique des chiens errants • Traitement des chiens domestiques. • Prudence dans les contacts homme-chien (léchage, caresses).
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