Dépense énergétique, Exercice physique, Sédentarité et Prise de Poids Docteur Dominique BOUTE  - Armentières
Dépense énergétique, exercice physique, sédentarité et prise de poids « La nutrition est une science qui va de la psychanalyse à la biologie moléculaire… » Professeur Bernard Guy-Grand Dimension Physiologique Dimension Épidémiologique Dimension Sociologique Dimension Clinique Dimension Comportementale
La dépense énergétique Métabolisme de repos Thermogenèse Activité physique 0 10 20 30 40 50 60
Métabolisme de base Métabolisme de base = Métabolisme pendant le sommeil + Coût énergétique de l’éveil     60 à 70% du métabolisme total chez le sujet sédentaire Baisse de 10% durant le sommeil Baisse en cas d’immobilisation prolongée Baisse jusqu’à 30% en cas de jeûne complet ou partiel Corrélé à la masse corporelle (masse maigre surtout) et à l’âge    80 à 85% de la variabilité Variabilité résiduelle    hérédité, activité du système nerveux sympathique
Thermogenèse Thermogenèse : Augmentation de la dépense d’énergie en réponse à : Prise alimentaire : thermogenèse induite par les aliments    10% - influencé par la taille et la composition du repas (L<G<P), par la palatabilité, par le moment (Matin>Soir), par l’âge, la capacité physique, l’insulinosensibilité… Exposition au froid Situations psychologiques (peur, stress)
Activité physique Activité physique : 20 à 30% de la DET chez l’individu sédentaire Exercice physique volontaire Activité physique non volontaire : le « gigotage » (NEAT) : résistance à la prise de poids
Evaluation de la dépense d’énergie Études Calorimétriques, Eau doublement marquée : pas d’utilisation « clinique » Calcul de la DER  : Équation de Harris et Benedict Équation fonction de la masse maigre (DER=370+(21,6 x Masse maigre en kg) en kcal par jour) Les corrections liées à l’obésité : diminuer la valeur de [IMC du sujet – 22] % Au delà d’un IMC de 35 kg/m², la valeur est systématiquement surestimée. Calcul de la DET :  DET = DER x NAP NAP = niveau d’activité physique selon style de vie Notion de MET :  rapport du coût énergétique d’une activité donnée sur la dépense de repos 1 MET = 1 kcal/kg/h
Evaluation de la dépense d’énergie : le NAP Assis au fauteuil ou alitement :  NAP=1,2 Travail assis sans déplacements et peu ou pas d’activité physique de loisirs d’intensité élevée :  NAP=1,4 – 1,5 Travail assis avec nécessité de déplacements mais pas ou peu d’activités de loisirs d’intensité élevée :  NAP=1,6 – 1,7 Travail debout :  NAP= 1,8 – 1,9 Travail physiquement fatigant ou activité de loisirs d’intensité élevée :  NAP=2,0 – 2,4   Activité physique significative de loisirs ou sportive (30-60 mn de 4 à ( fois par semaine) :  Ajouter 0,3 au NAP
Régulation du métabolisme énergétique  =  Régulation de la masse adipeuse (réserve d’énergie) un impératif : le maintien d’un poids stable
Réserves d’énergie Sujet de 70 kg  Triglycérides : Tissu adipeux = 108 000 kcal (12 kg) Glycogène :  Foie = 200 kcal (70 g) Muscles = 400 kcal (120 g) Glucose : Liquides circulants = 80 kcal (20 g) Protéines : Muscles = 25 000 kcal (6 kg)
Régulation du métabolisme énergétique Tissu adipeux Foie Tube digestif Efférence Apport Énergétique Dépense  Énergétique Afférence Tissu adipeux Muscle Efférence
La régulation pondérale Une interaction entre une  HEREDITE et un  ENVIRONNEMENT « La fréquence de l’obésité augmente et pourtant nos gènes n’ont pas changé »
La régulation pondérale L ’HEREDITE Une hérédité multigénique : plus de 20 gènes potentiellement impliquées Plus de gènes orientés vers la mise en réserve de l’énergie que vers la dépense Les études de jumeaux Un indicateur clinique : les antécédents familiaux
Régulation pondérale L ’HEREDITE Avant l’âge de 10 ans : risque d ’obésité à l’âge adulte est de : 80% si les 2 parents ont un surpoids 40% si un des 2 parents a un surpoids 10% si aucun des parents n’a de surpoids Variabilité du stockage des graisses : 30% à la génétique 10% aux facteurs culturels 60% aux facteurs d ’environnement
Prédiction de la prise de poids   Leptine plasmatique   Activité du SN    N ou   Oxydation lipidique  N Dépense liée à l’activité physique  N ou   DER Études longitudinales de prédiction de la prise de poids Études d’association à l’obésité
Régulation pondérale L’inégalité métabolique existe L’environnement favorable à la prise de poids Alimentation  Comportement Sédentarité L’adaptation de l’organisme : Comment faire « tout » pour retrouver une homéostasie énergétique ?
Grossir ! Corrélation entre oxydation lipidique et Index de Masse Corporelle La capacité d’oxyder les graisses augmente avec le poids Corrélation en Dépense Énergétique Totale et Index de Masse Corporelle La dépense énergétique de repos et totale augmente avec la prise de poids La « non correction du métabolisme » avec la perte de poids : le trou énergétique
Un exemple de régulation pondérale Pour retrouver une stabilité pondérale, la solution la plus simple pour l ’organisme : reprendre du poids... Dépense  énergétique totale Masse non grasse Obése ayant  maigri Non obèse Obèse
La finesse de la régulation pondérale Apport calorique de 2000 kcal par jour  Cela représente entre 20 et 60 ans : 29 200 000 kcal Si on apporte 1% de plus que l’on dépense ou l’inverse… La réserve d ’énergie accumulée est de 292 000 kcal
La finesse de la régulation pondérale Cela représente une prise de poids de  38 kg   Et un stockage quotidien de  20 kcal
Que représente 20 kcal ? 4 grammes de biscuits chocolatés 5 grammes de comté 3 grammes de beurre 10 mn de marche…
Quelques exemples... Mini biscuits fourrés au chocolat : 50 grammes 246,5 kcal 30 g de glucides 12 g de lipides Comté : 30 grammes 113 kcal 10 g de lipides 10 g de protides
Facilité de devenir obèse… 38 kg sur 40 ans… C’est moins de 1 kg par an… Mais c’est suffisant pour devenir obèse A 20 ans : 70 kg pour 1m80   IMC =  21.6  kg/m² A 60 ans : 108 kg    IMC =  33.3  kg/m²
Dimension épidémiologique et sociologique Évolution de notre environnement : sédentarisation Au plan épidémiologique : Étude écologique : Courbe de A. Prentice ci après Études prospectives :  Hétérogénéité des études Majorité des études :  variation du poids inversement lié au niveau d’activité physique Variation de poids positivement lié aux index de sédentarité (TV, vidéo)
Épidémie d’Obésité ou de Sédentarité Andrew M Prentice BMJ 1995;311:437-439
L’activité physique Tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles entraînant une dépense d’énergie > DER  Domestique Professionnelle Loisir  Exercices Sport Capacité physique : Possibilité qu’a un individu de réaliser une activité physique L’amélioration de la capacité cardiorespiratoire est corrélée à une réduction des comorbidités (HTA, diabète, dyslipidémie)
L’inactivité physique…
Évolution socio-économique TRAVAIL  PHYSIQUE TRAVAIL  INTELLECTUEL DEMANDE  PHYSIQUE DEMANDE INTELLECTUELLE FATIGUE  PHYSIQUE BURN OUT STRESS PSYCHOSOMATIQUES Troubles du comportement alimentaire
L’adaptation à la sédentarité Balance énergétique    Balance Lipidique (Flatt)    de l’oxydation lipidique : Exercice physique    de la masse grasse    de la masse grasse de 10 kg       de l’oxydation lipidique de 20 g par jour Équivalent à une activité physique de 40 à 50 mn à une intensité de 8 MET Efficacité métabolique de la prise de poids n’est pas la même que celle de l’exercice
L’adaptation à la sédentarité Activité physique Amélioration de la sensibilité hormonale en particulier à l’insuline Baisse de la Fréquence cardiaque Baisse de la Pression artérielle Prise de poids Augmentation des AGL Augmentation de l’insulinémie Augmentation de la leptine SYNDROME METABOLIQUE
Dépasser la vision « calorique » de l’activité physique 1 heure de ménage intensif 2 heures de shopping 1/2 heure de marche rapide Cela veut-il dire qu’il faut baisser les bras ? Que faire plus d’activité ne permettra pas de « faire maigrir » ? Pour brûler…
Etude de NCWR  National Weight Control Registry 1997 : 629 femmes et 155 hommes ayant perdu en moyenne 30 kg et ayant réussi à maintenir un minimum de perte de poids de 13,6 kg au bout de 5 ans Apport énergétique : 1380    525 kcal (Apport en graisses à 24    9%) Suivi régulier du poids  Activité physique hebdomadaire : 2827 kcal/semaine soit environ 3 heures de jogging par semaine
Passer à une vision « fonctionnelle » de l’activité physique Rendre le corps plus « fonctionnel » : l’activité physique permet d’augmenter l’oxydation lipidique Lutter contre les comorbidités (diabète, HTA, amélioration du profil lipidique) A intégrer dans une prise en charge globale : la conduite de changement… La dimension « psychocomportementale »…
Thérapie centrée sur l’objectif : approche motivationnelle Être bien clair sur l’objectif : Objectif médical  Objectif du patient Ne pas confondre « Objectif et Moyens » : exemple du contrôle diététique ou de l’activité physique
Exemple « Je dois faire faire du sport pour perdre du poids »… J’attends le « bon moment » ie le moment où je me sens capable de faire du sport… Et j’attend longtemps…
Exemple Entretien centré sur l’objectif : Quel est votre objectif ? Comment vous saurez que vous l’aurez atteint ? Comment les autres vont s’en apercevoir  ? Entretien centré sur la représentation de l’activité physique : Pour vous bouger c’est… Repérer les obstacles au changement
Le modèle de Prochaska et Di Clemente Précontemplation : inconscient du problème Contemplation : songe au changement... Préparation : objectifs fixés = plan d’action Action : mise en place des actions Maintien  Rechute BOUCLE    SPIRALE
Approche motivationnelle Confondre « objectifs et moyens » conduit : Loi du « tout ou rien » : je ne fais que si je me sens capable de tout bien faire… « je commence lundi… » et « si je ne me sens pas capable de tout bien faire… je ne fais rien » Motivation = Qu’est ce que je me sens capable de mettre en place ici et maintenant pour tendre vers mon objectif ?  On a le droit de baisser les voiles sans que « tout le travail ne soit remis en cause (réaction aux écarts)
Moyens Lutter contre la sédentarité Pratique d’une activité physique régulière :  Objectif initial : 30 à 45 mn d’activité physique d’intensité modérée (50% de la FMT), 3 à 5 jours par semaine 3 fois 10 mn est équivalent à 30 mn Éléments de motivation : carnet d’activité physique, podomètre… Activité en groupe, rendre l’activité agréable…
Au total L’obésité : le prix à payer d’une société sédentaire ? Prévention du gain de poids passe en particulier  par la lutte contre la sédentarité Au stade d’obésité, l’activité physique s’inscrit dans une démarche globale de prise en charge : Pour favoriser la stabilité pondérale  Pour lutter contre les co-morbidités Comme dans toute pathologie chronique, l’alliance thérapeutique est un élément essentiel pour amener nos patients sur la voie du changement.

Presentation de Dominique Boute

  • 1.
    Dépense énergétique, Exercicephysique, Sédentarité et Prise de Poids Docteur Dominique BOUTE - Armentières
  • 2.
    Dépense énergétique, exercicephysique, sédentarité et prise de poids « La nutrition est une science qui va de la psychanalyse à la biologie moléculaire… » Professeur Bernard Guy-Grand Dimension Physiologique Dimension Épidémiologique Dimension Sociologique Dimension Clinique Dimension Comportementale
  • 3.
    La dépense énergétiqueMétabolisme de repos Thermogenèse Activité physique 0 10 20 30 40 50 60
  • 4.
    Métabolisme de baseMétabolisme de base = Métabolisme pendant le sommeil + Coût énergétique de l’éveil  60 à 70% du métabolisme total chez le sujet sédentaire Baisse de 10% durant le sommeil Baisse en cas d’immobilisation prolongée Baisse jusqu’à 30% en cas de jeûne complet ou partiel Corrélé à la masse corporelle (masse maigre surtout) et à l’âge  80 à 85% de la variabilité Variabilité résiduelle  hérédité, activité du système nerveux sympathique
  • 5.
    Thermogenèse Thermogenèse :Augmentation de la dépense d’énergie en réponse à : Prise alimentaire : thermogenèse induite par les aliments  10% - influencé par la taille et la composition du repas (L<G<P), par la palatabilité, par le moment (Matin>Soir), par l’âge, la capacité physique, l’insulinosensibilité… Exposition au froid Situations psychologiques (peur, stress)
  • 6.
    Activité physique Activitéphysique : 20 à 30% de la DET chez l’individu sédentaire Exercice physique volontaire Activité physique non volontaire : le « gigotage » (NEAT) : résistance à la prise de poids
  • 7.
    Evaluation de ladépense d’énergie Études Calorimétriques, Eau doublement marquée : pas d’utilisation « clinique » Calcul de la DER : Équation de Harris et Benedict Équation fonction de la masse maigre (DER=370+(21,6 x Masse maigre en kg) en kcal par jour) Les corrections liées à l’obésité : diminuer la valeur de [IMC du sujet – 22] % Au delà d’un IMC de 35 kg/m², la valeur est systématiquement surestimée. Calcul de la DET : DET = DER x NAP NAP = niveau d’activité physique selon style de vie Notion de MET : rapport du coût énergétique d’une activité donnée sur la dépense de repos 1 MET = 1 kcal/kg/h
  • 8.
    Evaluation de ladépense d’énergie : le NAP Assis au fauteuil ou alitement : NAP=1,2 Travail assis sans déplacements et peu ou pas d’activité physique de loisirs d’intensité élevée : NAP=1,4 – 1,5 Travail assis avec nécessité de déplacements mais pas ou peu d’activités de loisirs d’intensité élevée : NAP=1,6 – 1,7 Travail debout : NAP= 1,8 – 1,9 Travail physiquement fatigant ou activité de loisirs d’intensité élevée : NAP=2,0 – 2,4 Activité physique significative de loisirs ou sportive (30-60 mn de 4 à ( fois par semaine) : Ajouter 0,3 au NAP
  • 9.
    Régulation du métabolismeénergétique = Régulation de la masse adipeuse (réserve d’énergie) un impératif : le maintien d’un poids stable
  • 10.
    Réserves d’énergie Sujetde 70 kg Triglycérides : Tissu adipeux = 108 000 kcal (12 kg) Glycogène : Foie = 200 kcal (70 g) Muscles = 400 kcal (120 g) Glucose : Liquides circulants = 80 kcal (20 g) Protéines : Muscles = 25 000 kcal (6 kg)
  • 11.
    Régulation du métabolismeénergétique Tissu adipeux Foie Tube digestif Efférence Apport Énergétique Dépense Énergétique Afférence Tissu adipeux Muscle Efférence
  • 12.
    La régulation pondéraleUne interaction entre une HEREDITE et un ENVIRONNEMENT « La fréquence de l’obésité augmente et pourtant nos gènes n’ont pas changé »
  • 13.
    La régulation pondéraleL ’HEREDITE Une hérédité multigénique : plus de 20 gènes potentiellement impliquées Plus de gènes orientés vers la mise en réserve de l’énergie que vers la dépense Les études de jumeaux Un indicateur clinique : les antécédents familiaux
  • 14.
    Régulation pondérale L ’HEREDITEAvant l’âge de 10 ans : risque d ’obésité à l’âge adulte est de : 80% si les 2 parents ont un surpoids 40% si un des 2 parents a un surpoids 10% si aucun des parents n’a de surpoids Variabilité du stockage des graisses : 30% à la génétique 10% aux facteurs culturels 60% aux facteurs d ’environnement
  • 15.
    Prédiction de laprise de poids   Leptine plasmatique   Activité du SN   N ou  Oxydation lipidique  N Dépense liée à l’activité physique  N ou  DER Études longitudinales de prédiction de la prise de poids Études d’association à l’obésité
  • 16.
    Régulation pondérale L’inégalitémétabolique existe L’environnement favorable à la prise de poids Alimentation Comportement Sédentarité L’adaptation de l’organisme : Comment faire « tout » pour retrouver une homéostasie énergétique ?
  • 17.
    Grossir ! Corrélationentre oxydation lipidique et Index de Masse Corporelle La capacité d’oxyder les graisses augmente avec le poids Corrélation en Dépense Énergétique Totale et Index de Masse Corporelle La dépense énergétique de repos et totale augmente avec la prise de poids La « non correction du métabolisme » avec la perte de poids : le trou énergétique
  • 18.
    Un exemple derégulation pondérale Pour retrouver une stabilité pondérale, la solution la plus simple pour l ’organisme : reprendre du poids... Dépense énergétique totale Masse non grasse Obése ayant maigri Non obèse Obèse
  • 19.
    La finesse dela régulation pondérale Apport calorique de 2000 kcal par jour Cela représente entre 20 et 60 ans : 29 200 000 kcal Si on apporte 1% de plus que l’on dépense ou l’inverse… La réserve d ’énergie accumulée est de 292 000 kcal
  • 20.
    La finesse dela régulation pondérale Cela représente une prise de poids de 38 kg Et un stockage quotidien de 20 kcal
  • 21.
    Que représente 20kcal ? 4 grammes de biscuits chocolatés 5 grammes de comté 3 grammes de beurre 10 mn de marche…
  • 22.
    Quelques exemples... Minibiscuits fourrés au chocolat : 50 grammes 246,5 kcal 30 g de glucides 12 g de lipides Comté : 30 grammes 113 kcal 10 g de lipides 10 g de protides
  • 23.
    Facilité de devenirobèse… 38 kg sur 40 ans… C’est moins de 1 kg par an… Mais c’est suffisant pour devenir obèse A 20 ans : 70 kg pour 1m80  IMC = 21.6 kg/m² A 60 ans : 108 kg  IMC = 33.3 kg/m²
  • 24.
    Dimension épidémiologique etsociologique Évolution de notre environnement : sédentarisation Au plan épidémiologique : Étude écologique : Courbe de A. Prentice ci après Études prospectives : Hétérogénéité des études Majorité des études : variation du poids inversement lié au niveau d’activité physique Variation de poids positivement lié aux index de sédentarité (TV, vidéo)
  • 25.
    Épidémie d’Obésité oude Sédentarité Andrew M Prentice BMJ 1995;311:437-439
  • 26.
    L’activité physique Toutmouvement corporel produit par la contraction des muscles entraînant une dépense d’énergie > DER Domestique Professionnelle Loisir Exercices Sport Capacité physique : Possibilité qu’a un individu de réaliser une activité physique L’amélioration de la capacité cardiorespiratoire est corrélée à une réduction des comorbidités (HTA, diabète, dyslipidémie)
  • 27.
  • 28.
    Évolution socio-économique TRAVAIL PHYSIQUE TRAVAIL INTELLECTUEL DEMANDE PHYSIQUE DEMANDE INTELLECTUELLE FATIGUE PHYSIQUE BURN OUT STRESS PSYCHOSOMATIQUES Troubles du comportement alimentaire
  • 29.
    L’adaptation à lasédentarité Balance énergétique  Balance Lipidique (Flatt)  de l’oxydation lipidique : Exercice physique  de la masse grasse  de la masse grasse de 10 kg   de l’oxydation lipidique de 20 g par jour Équivalent à une activité physique de 40 à 50 mn à une intensité de 8 MET Efficacité métabolique de la prise de poids n’est pas la même que celle de l’exercice
  • 30.
    L’adaptation à lasédentarité Activité physique Amélioration de la sensibilité hormonale en particulier à l’insuline Baisse de la Fréquence cardiaque Baisse de la Pression artérielle Prise de poids Augmentation des AGL Augmentation de l’insulinémie Augmentation de la leptine SYNDROME METABOLIQUE
  • 31.
    Dépasser la vision« calorique » de l’activité physique 1 heure de ménage intensif 2 heures de shopping 1/2 heure de marche rapide Cela veut-il dire qu’il faut baisser les bras ? Que faire plus d’activité ne permettra pas de « faire maigrir » ? Pour brûler…
  • 32.
    Etude de NCWR National Weight Control Registry 1997 : 629 femmes et 155 hommes ayant perdu en moyenne 30 kg et ayant réussi à maintenir un minimum de perte de poids de 13,6 kg au bout de 5 ans Apport énergétique : 1380  525 kcal (Apport en graisses à 24  9%) Suivi régulier du poids Activité physique hebdomadaire : 2827 kcal/semaine soit environ 3 heures de jogging par semaine
  • 33.
    Passer à unevision « fonctionnelle » de l’activité physique Rendre le corps plus « fonctionnel » : l’activité physique permet d’augmenter l’oxydation lipidique Lutter contre les comorbidités (diabète, HTA, amélioration du profil lipidique) A intégrer dans une prise en charge globale : la conduite de changement… La dimension « psychocomportementale »…
  • 34.
    Thérapie centrée surl’objectif : approche motivationnelle Être bien clair sur l’objectif : Objectif médical Objectif du patient Ne pas confondre « Objectif et Moyens » : exemple du contrôle diététique ou de l’activité physique
  • 35.
    Exemple « Je doisfaire faire du sport pour perdre du poids »… J’attends le « bon moment » ie le moment où je me sens capable de faire du sport… Et j’attend longtemps…
  • 36.
    Exemple Entretien centrésur l’objectif : Quel est votre objectif ? Comment vous saurez que vous l’aurez atteint ? Comment les autres vont s’en apercevoir ? Entretien centré sur la représentation de l’activité physique : Pour vous bouger c’est… Repérer les obstacles au changement
  • 37.
    Le modèle deProchaska et Di Clemente Précontemplation : inconscient du problème Contemplation : songe au changement... Préparation : objectifs fixés = plan d’action Action : mise en place des actions Maintien Rechute BOUCLE  SPIRALE
  • 38.
    Approche motivationnelle Confondre« objectifs et moyens » conduit : Loi du « tout ou rien » : je ne fais que si je me sens capable de tout bien faire… « je commence lundi… » et « si je ne me sens pas capable de tout bien faire… je ne fais rien » Motivation = Qu’est ce que je me sens capable de mettre en place ici et maintenant pour tendre vers mon objectif ? On a le droit de baisser les voiles sans que « tout le travail ne soit remis en cause (réaction aux écarts)
  • 39.
    Moyens Lutter contrela sédentarité Pratique d’une activité physique régulière : Objectif initial : 30 à 45 mn d’activité physique d’intensité modérée (50% de la FMT), 3 à 5 jours par semaine 3 fois 10 mn est équivalent à 30 mn Éléments de motivation : carnet d’activité physique, podomètre… Activité en groupe, rendre l’activité agréable…
  • 40.
    Au total L’obésité: le prix à payer d’une société sédentaire ? Prévention du gain de poids passe en particulier par la lutte contre la sédentarité Au stade d’obésité, l’activité physique s’inscrit dans une démarche globale de prise en charge : Pour favoriser la stabilité pondérale Pour lutter contre les co-morbidités Comme dans toute pathologie chronique, l’alliance thérapeutique est un élément essentiel pour amener nos patients sur la voie du changement.