© 2011 Fonds monétaire international                                                   Novembre 2011
                                                                            Rapport du FMI No. 11/341


   July 8, 2011                                      July 25, 2011      July xx, 2011
   June 14, 2011                                     2011          July xx, 2011
Maroc : Consultations de 2011 au titre de l’article IV — Rapport des services du FMI;
note d’information au public sur les délibérations du Conseil d’administration; et
déclaration de l’Administrateur pour le Maroc

Conformément aux dispositions de l'article IV de ses statuts, le FMI procède, habituellement chaque
année, à des consultations bilatérales avec ses pays membres. Dans le cadre des consultations de 2011
au titre de l’article IV avec le Maroc, les documents suivants ont été publiés et inclus dans le présent
dossier :

        Le rapport des services du FMI sur les consultations de 2011 au titre de l'article IV, établi par
        une équipe des services du FMI à l’issue d'entretiens avec les autorités marocaines sur les
        politiques et la situation économiques, qui ont pris fin le 28 juillet 2011. La rédaction du
        rapport des services du FMI, qui repose sur les informations disponibles au moment de ces
        entretiens, a été achevée le 19 septembre 2011. Les vues exprimées dans ce rapport sont
        celles de l'équipe des services du FMI et ne correspondent pas nécessairement à celles du
        Conseil d’administration du FMI.

        Une note d'information au public (NIP) résumant les vues du Conseil d'administration tel
        qu'exprimées le 5 octobre 2011 lors de l'examen du rapport des services du FMI qui a mis fin
        aux consultations au titre de l'article IV.

        Une déclaration de l’Administrateur pour le Maroc.

Le document ci-après a été ou sera diffusé séparément :

           Document sur les questions générales (Selected Issues Paper)

La politique de publication concernant les rapports des services du FMI et d’autres documents autorise la
suppression d’informations délicates.

                   Ce document peut être obtenu sur demande à l’adresse suivante :

                         International Monetary Fund Publication Services
                           700 19th Street, N.W. Washington, D.C. 20431
                      Téléphone: (202) 623-7430 Télécopieur: (202) 623-7201
               Adresse électronique : publications@imf.org Internet: http://www.imf.org

                                           Prix unitaire : 18 dollars

                                     Fonds monétaire international
                                            Washington
P




                       MAROC
                       RAPPORT DES SERVICES DU FMI POUR LES
                       CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV
Le 19 septembre 2011
                       PRINCIPAUX POINTS
                       Toile de fond : Après plusieurs années de politiques macroéconomiques et de réformes
                       politiques avisées, le Maroc était bien équipé pour affronter la crise internationale de 2008
                       et répondre aux demandes sociales pressantes. Dans cette conjoncture difficile, le Maroc a
                       obtenu de bons résultats économiques et a vu ses indicateurs sociaux s’améliorer.
                       Perspectives de croissance : Malgré la lenteur de la reprise dans la zone euro, principal
                       partenaire commercial du Maroc, le PIB global devrait enregistrer une croissance de l’ordre
                       de 4½ à 5 % grâce à une bonne production agricole et aux résultats solides des autres
                       secteurs, en particulier les services et la consommation intérieure. Le chômage se chiffre à
                       environ 9 %, mais il reste élevé dans les villes et parmi les jeunes. Le principal enjeu à
                       moyen terme consiste à assurer une croissance élevée du PIB réel de manière à réduire le
                       chômage et à améliorer le niveau de vie. Une croissance lente en Europe pourrait peser sur
                       l’activité économique et assombrir les perspectives du pays.
                       Reprise du rééquilibrage des finances publiques : La conduite de politiques prudentes
                       pendant les années antérieures ont permis au pays de dégager une marge de manœuvre
                       financière pour faire face à la crise internationale et à ses conséquences. En 2011, les
                       autorités ont répondu aux demandes sociales en relevant les salaires du secteur public et
                       en recourant massivement aux subventions pour maintenir les prix de l’énergie et de
                       certaines denrées alimentaires à un niveau stable. S’il existe bien un espace budgétaire à
                       court terme pour soutenir le processus de réforme politique et assurer la cohésion sociale,
                       à partir de 2012 le Maroc devra adopter d’importantes mesures budgétaires, dont en
                       particulier une réforme du système de subventions généralisées, pour assurer la viabilité à
                       moyen terme des finances publiques. La réforme des subventions sera politiquement
                       difficile à mettre en œuvre, mais les autorités sont déterminées à faire en sorte que les
                       subventions soient mieux ciblées, à en ramener le coût à 3 % du PIB et à réduire la masse
                       salariale du secteur public à 10 % du PIB à moyen terme.
                       Poursuite du développement du secteur financier : Le secteur financier a atteint une
                       taille importante, mais davantage de ressources intérieures doivent être mobilisées pour
                       soutenir la croissance du crédit. Le budget étant financé sur ressources intérieures, il
                       pourrait y avoir un risque d’éviction des investisseurs privés. Les autorités ont pris des
                       mesures importantes pour encourager l’intermédiation financière, l’épargne et les nouveaux
                       produits financiers. Le financement des banques marocaines, qui comprend le financement
                       des filiales étrangères, repose essentiellement sur les dépôts marocains en dirhams, ce qui
                       pourrait contribuer à limiter les risques liés au resserrement de l’offre de liquidités sur le
                       marché monétaire de la zone euro.
                       Amélioration de la productivité : Il est indispensable d’approfondir les réformes
                       structurelles pour rehausser la productivité du Maroc. Le gouvernement a lancé des
                       réformes pour améliorer le climat des affaires et les indicateurs sociaux de manière à
                       accroître le potentiel de croissance tout en réduisant le chômage.
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV   MAROC




Approuvé par                Les entretiens ont eu lieu à Rabat du 7 au 18 juillet 2011. L’équipe du
Ratna Sahay et              FMI était composée de Mme Alonso-Gamo (chef), Mme Sab et
Thomas Dorsey               MM. Furceri, Gijon, Veyrune (tous du Département Moyen-Orient et
                            Asie centrale) et de Mme Funke (Département des finances publiques).


    TABLES DES MATIÈRES
INTRODUCTION __________________________________________________________________________________ 4

ÉVOLUTION RÉCENTE ET PERSPECTIVES _______________________________________________________ 4

PERSPECTIVES À MOYEN TERME _______________________________________________________________ 6

ENTRETIENS SUR LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE _______________________________________________ 7
A. Maintien de la viabilité budgétaire dans le contexte des défis sociaux et politiques ____________7
B. Cadre de politique monétaire en transition____________________________________________________ 10
C. Mobilisation de ressources et amélioration de la gestion des actifs et passifs — les défis
auxquels sont confrontées les banques après une période de surabondance de liquidités ______ 11
D. Réformes sociales et structurelles _____________________________________________________________ 12

ÉVALUATION PAR LES SERVICES DU FMI______________________________________________________ 13


TABLEAUX
1. Principaux indicateurs économiques, 2009-16 _________________________________________________ 30
2. Finances de l'administration centrale, 2009–16_______________________________________________ 31
3. Finances de l'administration centrale (en pourcentage du PIB), 2009–16_____________________ 32
4. Balance des paiements, 2009–16 ______________________________________________________________ 33
5. Situation monétaire, 2006–12________________________________________________________________ 34
6. Indicateurs de solidité financière du secteur bancaire, 2005–mars 2011 ______________________ 35
7. Principaux indicateurs sociaux, 2000–09 _______________________________________________________ 36
8. Cadre de viabilité de la dette extérieure, 2006–16 _____________________________________________ 37
9. Cadre de viabilité de la dette du secteur public, 2006–16 _____________________________________ 38


GRAPHIQUES
 1. Évolution réelle et extérieure__________________________________________________________________22
 2. Évolution du budget et des marchés financiers_______________________________________________ 23
3. Évolution monétaire et du secteur financier ___________________________________________________ 24
4. Facteurs autonomes, liquidité systémique et taux d'intérêt de référence______________________ 25
5. Indices du taux de change effectif réel et compétitivité _______________________________________ 26



2    FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC    RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV



6. Comparaisons des indicateurs sociaux entre pays _____________________________________________ 27
7. Viabilité de la dette extérieure – tests paramétrés _____________________________________________ 28
8. Viabilité de la dette publique – tests paramétrés ______________________________________________ 29

ENCADRÉS
1. L'investissement pourrait-il stimuler davantage la croissance? ________________________________ 16
2. La contribution de l’OCP à l’économie marocaine _____________________________________________ 17
3. Scénario de dégradation des finances publiques : principaux indicateurs macroéconomiques 18
4. Gestion des actifs et des passifs des banques et défis de la mobilisation de ressources ______ 19
5. Attractivité pour l’IDE et climat des affaires ____________________________________________________ 20
6. Subventions____________________________________________________________________________________ 21

ANNEXE
I. Adaptation de la présentation du budget au GFS2001 _________________________________________ 39




                                                                    FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL       3
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV    MAROC




INTRODUCTION
1.      Le Maroc a fait face avec succès aux                croissance du PIB qui aidera à réduire le
grands défis engendrés par la crise                         chômage et à rehausser le niveau de vie
mondiale. Après plusieurs années de                         tout en assurant la viabilité à moyen terme
politiques macroéconomiques et de réformes                  des finances publiques. Depuis le début
politiques avisées, le Maroc était bien équipé              de 2011, le repli de la croissance chez les
pour affronter la crise internationale de 2008              principaux partenaires commerciaux du Maroc
et répondre aux demandes sociales qui se sont               a compliqué l’action des autorités. En 2011, le
exprimées lors du Printemps arabe. Dans cette               gouvernement marocain a commencé à mettre
conjoncture difficile, le Maroc a obtenu de                 en œuvre des politiques de court terme visant
bons résultats économiques et a vu ses                      à répondre aux demandes sociales, mais
indicateurs sociaux s’améliorer.                            en 2012 il a l’intention de commencer à
                                                            redéployer et réduire les dépenses publiques
2.     Les perspectives économiques à                       de manière à assurer la viabilité budgétaire
moyen terme demeurent en général                            tout en promouvant une croissance solidaire et
favorables, mais le principal défi pour le                  durable à moyen terme (encadré 1).
Maroc reste de parvenir à un taux de


ÉVOLUTION RÉCENTE ET PERSPECTIVES
3.        Pour répondre aux demandes                        consultation avec le secteur privé — à
sociales, le gouvernement marocain entend                   améliorer le climat des affaires. Ces actions
procéder à de profondes réformes                            devraient rehausser le niveau de vie tout en
constitutionnelles et politiques, et il a accru             renforçant la croissance potentielle. Des
en 2011 les dépenses consacrées aux                         élections parlementaires sont prévues en
subventions, aux salaires et aux retraites. Il              novembre 2011.
s’agit de faire en sorte que le système
politique évolue vers une monarchie                         4.    Les résultats économiques récents
constitutionnelle, de mettre en place le cadre              du Maroc sont globalement favorables :
institutionnel nécessaire pour permettre une
                                                                  Forte progression du PIB non agricole :
plus grande participation de la population à la
                                                                  le PIB non agricole a progressé de 4,5 %
vie politique, de promouvoir l’égalité sur le
                                                                  en 2010, contre 1 % environ en 2009, sous
plan social, entre les femmes et les hommes, et
                                                                  l’effet de la reprise dans certains pays de la
entre les régions, et d’accroître la transparence
                                                                  zone euro, principaux partenaires
et la responsabilisation. Ces réformes ont reçu
                                                                  commerciaux du Maroc, et de la hausse de
un soutien massif lors d’un référendum tenu le
                                                                  la demande de phosphates émanant de
1er juillet 2011. Le gouvernement prévoit
                                                                  pays en dehors de l’Union européenne.
l’adoption de lois additionnelles pour asseoir
                                                                  Cependant, en raison d’une contraction de
les nouvelles dispositions constitutionnelles,
                                                                  la production agricole, qui compte pour
notamment des mesures visant à assurer la
                                                                  13 % à 17 % du PIB, le PIB réel global n’a
viabilité des finances publiques et — en


4    FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC   RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV



augmenté que de 3,7 % en 2010. La                      L’évolution défavorable des termes de
croissance du PIB devrait être bien plus               l’échange a causé une légère dégradation
forte en 2011 et s’établir autour de 4½-               des comptes extérieurs. Le déficit extérieur
5 %, soit un des taux les plus élevés de la            courant pourrait atteindre environ 5 % du
région, grâce à la croissance soutenue des             PIB fin 2011. Bien que les exportations
secteurs autres que l’agriculture, en                  marocaines, notamment le phosphate et
particulier celui des services — y compris             ses dérivés, aient affiché de bons résultats
le tourisme — ainsi que de la                          et que les envois de fonds des Marocains
consommation intérieure privée et                      vivant à l’étranger ainsi que les recettes du
publique, et à un rebond de la production              tourisme — malgré l’attentat terroriste de
agricole (tableau 1, graphique 1). Les                 Marrakech le 28 avril — aient augmenté,
projections des autorités font état d’une              cela ne suffira peut-être pas à compenser
croissance de 4,8 % du PIB en 2011.                    entièrement l’accroissement des
                                                       importations consécutif à la hausse des
L’inflation demeure faible et bien maîtrisée.          prix internationaux de l’alimentation et du
En 2010, l’inflation moyenne pour la                   pétrole. En outre, les effets négatifs de la
période est restée à 1 %. En 2011, la baisse           détérioration des termes de l’échange ont
des prix alimentaires intérieurs —                     été amplifiés par le maintien des prix du
consécutive à l’augmentation de l’offre                pétrole et de certaines denrées
locale de denrées alimentaires — et les                alimentaires à un niveau stable au moyen
subventions en place, qui ont empêché                  de subventions massives, qui ont empêché
que la hausse des prix internationaux et les           le jeu normal des effets de substitution
effets secondaires de la revalorisation des            dans les décisions des consommateurs. Les
salaires publics ne suscitent des tensions             réserves internationales brutes devraient
inflationnistes, devraient aider à limiter la          avoir légèrement diminué fin 2011, tout en
montée de l’inflation moyenne à environ                restant à un niveau confortable, à savoir
1½ % (tableau 1).                                      cinq mois d’importations de biens et de
                                                       services (tableau 4).
La forte augmentation des dépenses a
pour effet de creuser le déficit budgétaire.           Le crédit a continué de croître tandis que
Celui-ci pourrait atteindre 5½ % à 6 % du              les liquidités diminuaient. Le crédit à
PIB en raison d’une hausse des dépenses                l’économie s’est accru de 7,4 % en 2010,
équivalente à 3 % du PIB par rapport au                après une progression de 10,9 % en 2009.
budget 2011, qui est due surtout à                     Pendant les cinq premiers mois de 2011, la
l’accroissement des dépenses engagées                  croissance du crédit a ralenti et les dépôts
pour compenser la hausse des prix des                  ont légèrement diminué, tandis que les
produits pétroliers et de certaines denrées            ressources des banques s’appuyaient sur la
alimentaires (tableaux 2 et 3, graphique 2,            mobilisation des certificats de dépôt. Les
encadré 6), et ce en dépit des mesures                 liquidités systémiques se sont contractées
vigoureuses qui ont été prises en                      du fait que les avoirs étrangers ont baissé
contrepartie pour limiter les dépenses                 et que la monnaie en circulation a
dans d’autres domaines.                                augmenté plus que d’habitude. Les
                                                       services du FMI s’attendent à une



                                                                  FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL       5
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV    MAROC



    progression de 6,2 % du crédit en 2011,                       diminuer les recettes du tourisme,
    alors que, d’après les projections des                        l’investissement direct étranger (IDE) et les
    autorités, la hausse serait de 8 % pour                       échanges commerciaux. Les réformes
    l’année (tableau 5, graphique 3).                             politiques en cours, notamment les
                                                                  changements apportés récemment à la
    Les risques de décélération à court terme                     constitution et les élections prochaines,
    de l’activité économique sont liés aux                        devraient contribuer à atténuer les risques
    résultats économiques des pays européens                      politiques. Le gouvernement pourrait aussi
    partenaires, à l’évolution des prix de                        opter pour de nouvelles dépenses sociales,
    l’alimentation et de l’énergie, et à                          en plus de celles qui sont déjà en place, ce
    l’évolution de la situation politique au                      qui pourrait avoir un effet défavorable sur
    niveau régional. Les retombées d’une                          les finances publiques, la dynamique de la
    croissance léthargique dans les pays                          dette et les liquidités. Quant aux influences
    européens partenaires et/ou une                               positives, le Maroc bénéficierait de la
    aggravation de l’instabilité régionale                        hausse des prix des phosphates
    pourraient influer sur l’activité économique                  (encadré 2).
    et la balance des paiements en faisant


PERSPECTIVES À MOYEN TERME
5.        La reprise économique mondiale                    la stabilité macroéconomique se maintienne et
en 2010 a, dans une certaine mesure,                        que les réformes structurelles prévues soient
soutenu la croissance du Maroc, mais de                     mises en œuvre. À cette fin, les autorités
nouveaux risques sont apparus en 2011. Le                   entendent ramener le déficit budgétaire à
ralentissement de la croissance dans plusieurs              moyen terme à environ 3 % du PIB, ce qui
pays de la zone euro, principal partenaire                  devrait faire baisser la dette publique à environ
commercial du Maroc, pourrait peser sur                     50 % du PIB à moyen terme. Cela devrait
l’activité économique et assombrir les                      ralentir le rythme des importations, en
perspectives à moyen terme du pays. En outre,               particulier de produits énergétiques et de
la persistance des cours élevés des produits                biens de consommation, ce qui pourrait aider
primaires, le contexte régional et l’instabilité            à ramener le déficit extérieur courant à environ
financière mondiale font planer des                         2½ % du PIB et à dette extérieure en dessous
incertitudes sur les perspectives économiques               de 23 % du PIB à l’horizon 2016.
du pays.

6.      Le Maroc devrait continuer à
afficher de solides résultats économiques.
Malgré les progrès sur le plan de la
productivité, la croissance devrait rester autour
de 4½-5 % en 2012 en raison des effets du
rééquilibrage budgétaire sur la demande
intérieure. À moyen terme, la croissance
pourrait atteindre 6 %. Il faudra pour cela que



6    FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC   RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




ENTRETIENS SUR LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE
A. Maintien de la viabilité budgétaire dans le contexte des défis sociaux et
politiques
7.       Au cours de l’exercice 2011 et à la           8.       En même temps, les autorités ont
suite de troubles à l’intérieur du pays, les           pris d’importantes mesures compensatoires
autorités ont accru les dépenses publiques             qui aideront à contenir le déficit budgétaire
dans certains domaines. Pour maintenir au              autour de 5,7 % du PIB. Les efforts ont été
même niveau les prix de certains produits              intensifiés du côté des recettes et la
alimentaires et de l’énergie alors que les cours       perception de recettes plus élevées que prévu
internationaux des produits primaires sont en          au budget pendant le premier semestre
hausse, les autorités devront avoir recours à          de 2011 — essentiellement sous forme
des subventions représentant environ 5½ %              d’impôts indirects — devrait se poursuivre au
du PIB en 2011, taux très supérieur au taux            second semestre. Cela devrait se traduire par
estimatif de 2,1 % du PIB sur lequel se fonde le       une amélioration de 1 % du PIB des recettes
budget 2011. De plus, tous les salaires de la          par rapport au budget 2011. Malgré la mise en
fonction publique ont été relevés du montant           œuvre de la troisième phase de la réforme de
modique d’environ 75 dollars EU, ce qui                l’impôt sur le revenu, notamment en ce qui
devrait accroître la masse salariale de 0,2 % du       concerne le relèvement du seuil d’imposition,
PIB et la porter à 10,7 % du PIB en 2011.              les tranches d’imposition et la baisse des taux
L’augmentation salariale avait été                     d’imposition, on s’attend maintenant à ce que
partiellement intégrée dans le budget 2011, ce         les efforts accrus du côté des recettes laissent
qui explique que cette mesure n’ait qu’un              pratiquement inchangé, à 25 % du PIB, le
impact additionnel limité sur les résultats            niveau des recettes totales par rapport à 2010.
de 2011. D’autres mesures décidées par les             En ce qui concerne les dépenses, toutes les
autorités, telles que l’accélération des               entités budgétaires ont été invitées à
promotions dans la fonction publique et une            économiser 10 % des enveloppes allouées
revalorisation du salaire minimum, ne                  pour plusieurs postes de dépenses courantes
devraient pas influer négativement sur les             non essentielles. En outre, les transferts prévus
résultats budgétaires de 2011. Le relèvement           au budget en faveur de plusieurs entités
général de la prestation de retraite minimum           publiques qui ont un excédent de trésorerie
pèsera sur le système de retraite obligatoire,         seront réduits sans que cela ne nuise à leur
qui pourrait à son tour avoir besoin de                capacité de dépense. Ces deux mesures
transferts publics non encore quantifiés au            devraient permettre de réaliser des économies
cours des années à venir. Globalement, ces             d’un peu plus de 1 % du PIB par rapport au
mesures devraient, d’après les projections,            budget 2011. Le coût des élections prévues en
accroître les dépenses de 2½ % du PIB par              novembre sera absorbé par l’enveloppe
rapport au budget 2011.                                budgétaire existante. Les services du FMI ont
                                                       souligné qu’il n’existerait aucune marge pour
                                                       accroître les dépenses au titre de


                                                                      FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL       7
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV    MAROC



l’exercice 2011. Globalement, les mesures                         bénéficieront de la reprise économique et
compensatoires du côté des recettes et des                        augmenteront leur contribution au budget.
dépenses équivaudraient à 2 % du PIB, ce qui                      La mission a suggéré aux autorités de
limite l’aggravation attendue du déficit                          revenir sur la réforme envisagée de la TVA
budgétaire à 1½ % du PIB par rapport au                           — en ramenant le nombre de taux de
budget 2011.                                                      quatre à deux — afin de maintenir les
                                                                  recettes à leur niveau actuel ou de les faire
9.       Les autorités sont convenues que,                        augmenter. Ces réformes, entre autres,
après avoir contenu l'expansion budgétaire                        permettraient de maintenir les recettes à
en 2011, un plan solide de rééquilibrage des                      leur niveau actuel, voire de les accroître,
finances publiques s'imposait pour 2012 et                        malgré la perte de recettes douanières
à moyen terme pour garantir la viabilité                          engendrée par la poursuite de la
budgétaire. Pour rééquilibrer les finances                        libéralisation des échanges commerciaux.
publiques — c’est-à-dire réduire le déficit
budgétaire de manière à maintenir la dette                        Contenir les dépenses. La réforme de la
publique à un niveau viable — il conviendrait à                   fonction publique améliorerait l'efficacité
la fois d’accroître les recettes et de contenir les               des dépenses et aiderait aussi à ramener la
dépenses. Conformément à l'article 77 de la                       masse salariale en dessous de 10 % du PIB,
nouvelle constitution et du projet de loi                         conformément à l'objectif des autorités. En
organique sur le budget, qui pose le principe                     outre, une réforme des subventions
de la préservation de la stabilité budgétaire,                    énergétiques — visant à remplacer les
les autorités ont l'intention de ramener le                       subventions universelles par des transferts
déficit à environ 3 % du PIB à moyen terme.                       ciblés — est envisagée. Une réforme de
Cela serait compatible avec l'évolution                           cette nature pourrait grandement réduire
progressive du ratio dette/PIB vers un niveau                     la charge que ces subventions font peser
d'environ 50 % (tableau 9). En l'absence                          sur le budget et éliminer la vulnérabilité
d'actions correctrices, le déficit budgétaire                     des finances publiques à l'égard des
pourrait atteindre 6½–7½ % du PIB, auquel                         marchés mondiaux tout en rationalisant la
cas la dette publique continuera de s'accroître                   consommation. Les autorités ont insisté sur
(encadré 3).                                                      le fait que toute réforme des subventions
                                                                  serait politiquement difficile. La mission a
10.    Pour opérer cet ajustement                                 souligné que pour mener à bien la réforme
budgétaire, les autorités ont l'intention de                      des subventions, il faudra vaincre la
reprendre en l’accélérant la mise en œuvre                        résistance du public et de la classe
des réformes suivantes :                                          politique grâce à un ciblage adéquat ainsi
                                                                  qu’à une stratégie de communication bien
    Accroître les recettes. Les autorités ont
                                                                  conçue et bien appliquée. Étant donné que
    l’intention d'intensifier leurs efforts de
                                                                  les réformes prennent du temps, un
    mobilisation des recettes : (i) en élargissant
                                                                  mécanisme permettant l’ajustement
    la base d'imposition et (ii) en améliorant
                                                                  progressif des prix pourrait être institué à
    l'administration des recettes. Les recettes
                                                                  titre temporaire pendant la mise en place
    non fiscales devraient aussi s'améliorer
                                                                  d'une réforme plus globale.
    dans la mesure où les entreprises d'État



8    FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC     RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV



    Rehausser l'efficacité des dépenses. Les                       réserves en 2014. Les deux autres
    autorités ont aussi l'intention de rendre                      principaux régimes de retraites
    l'investissement public plus efficace en                       obligatoires auront un peu plus de temps
    améliorant le processus de sélection des                       devant eux, mais ils finiront par se
    projets et en laissant davantage de place à                    retrouver dans une situation où les
    l'investissement privé, notamment dans les                     prestations dépasseront les cotisations.
    infrastructures. Ajouté à la réforme des                       Une commission technique a proposé une
    subventions, cela dégagerait de quoi                           réforme en deux temps : premièrement,
    réaliser des dépenses sociales qui                             une réforme des paramètres, notamment
    porteraient sur l’accès universel aux                          une augmentation progressive de l’âge de
    services de santé et à l’éducation1. La                        la retraite et des cotisations, avec une
    mission a fait observer que la participation                   révision du salaire de base utilisé pour
    du secteur privé aux investissements                           calculer la retraite, donnerait aux fonds de
    publics — par exemple dans le cadre de                         pensions quelques années
    partenariats public-privé (PPP) — nécessite                    supplémentaires de viabilité financière.
    un cadre juridique et institutionnel solide                    Deuxièmement, une réforme globale visant
    de manière à permettre une gestion                             à élargir la couverture du système de
    adéquate des risques budgétaires que                           retraite2 et à mettre en place un système à
    comportent les arrangements de cette                           plusieurs piliers, avec une retraite de base
    nature. Les autorités ont l’intention de                       reposant sur un régime par répartition, un
    mettre en place un cadre en se fondant sur                     régime obligatoire et un régime facultatif
    l’expérience des premiers projets à venir.                     par capitalisation intégrale2. La mission a
    Compte tenu du manque d’expérience des                         souligné que, hormis la retraite de base,
    PPP dans l’administration publique, cette                      tous les régimes devaient être conçus de
    approche pourrait être risquée si les                          manière à être entièrement capitalisés
    premiers projets ont de lourdes                                pour en assurer la viabilité future.
    implications budgétaires, comme cela
    pourrait être le cas s’ils comportent des
    engagements conditionnels.

    Garantir la viabilité du système public de
    retraite obligatoire. D’après les dernières
    projections actuarielles, les régimes publics
    de retraite obligatoires devront bientôt
    entamer leur capital pour financer les
    prestations de retraite. La Caisse
    marocaine des retraites, qui gère les
    retraites des fonctionnaires et des
    militaires, commencera à entamer ses

1                                                              2
  Des statistiques descriptives des indicateurs sociaux         Selon l’OIT, 26 % seulement de la population active
figurent au graphique 6 et au tableau 7.                       sont actuellement couverts par le régime de retraite.




                                                                              FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL            9
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV   MAROC




B. Cadre de politique monétaire en transition
11.      La politique monétaire a maintenu                  pour contrer les risques de liquidité dans le
l’inflation à des niveaux conformes aux                     contexte actuel de resserrement des liquidités.
objectifs fixés par la Bank Al-Maghrib
(BAM). La BAM évalue les risques d’inflation                13.      Les autorités envisagent d’adopter à
en se fondant sur de multiples critères et                  terme un système de ciblage plus formel de
cherche à influer sur le taux d’intérêt à un jour           l’inflation et, en parallèle, un taux de
(cible opérationnelle) pour contrer les risques             change plus souple. Les services du FMI
inflationnistes tout en maintenant le taux de               considèrent que la BAM possède
change fixe et un contrôle partiel des                      l’indépendance, les compétences, les
mouvements de capitaux. L’inflation sous-                   ressources techniques, la panoplie
jacente est restée inférieure à 2 % depuis le               d’instruments et le niveau de réserves de
début de 2009 et la hausse des prix                         change dont elle a besoin pour passer à un
internationaux de certains produits n’a pas été             système de ciblage de l’inflation et à un taux
répercutée, ce qui a aussi contribué à                      de change plus souple. La gestion des risques
maintenir basse l’inflation globale.                        par le biais de la supervision bancaire est
                                                            efficace et les engagements en devises sont
12.      La gestion efficiente des liquidités               peu élevés. Les services du FMI estiment qu’un
par la BAM a aidé à maintenir le taux                       taux de change plus souple réduirait le besoin
d’intérêt à un jour proche de son niveau de                 de modifier fréquemment le coefficient de
référence. La BAM a ciblé assez précisément                 réserves obligatoires et éliminerait l’obligation
les besoins de liquidités des banques pour                  de compenser les flux de capitaux auxquels
maintenir le taux d’intérêt à un jour proche de             peut donner lieu, dans un régime de change
son niveau de référence, qui est fixé à 3,25 %              fixe, une modification de la politique de taux
depuis mars 2009. Face à la baisse prononcée                d’intérêt. Les autorités ont toutefois souligné
des liquidités systémiques consécutive à la                 — et les services du FMI partagent leur point
diminution des réserves officielles, la BAM a               de vue — que le moment pour agir dans ce
abaissé en cinq étapes le coefficient de                    sens doit être bien choisi, car le passage à un
réserves de 16½ % à 6 % et retiré le 21                     taux de change souple suppose que des
avril 2011 les comptes d'épargne sur livret de              mesures soient adoptées pour assurer la
l’assiette des réserves afin d’alléger les                  viabilité budgétaire, en particulier la réforme
pressions sur le marché interbancaire.                      du système de subventions universelles, et
Cependant, la position de liquidité structurelle            pour éviter de compromettre la stabilité
des banques s’étant fortement dégradée, la                  financière. À court terme, il serait possible de
BAM a aussi dû porter ses refinancements à                  développer davantage le marché des changes
5 % des dépôts bancaires fin juillet 2011. Les              en faisant passer la marge de la banque
services du FMI considèrent que les possibilités            centrale de 0,6 % à au moins 2 % (la norme du
sont désormais limitées de réduire encore le                FMI pour les régimes classiques de change
coefficient de réserves, car les autorités                  fixe) afin d’encourager le développement des
doivent veiller à ce que les banques gardent                transactions de change entre banques.
suffisamment de réserves à la banque centrale




10   FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC   RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV



14.     Un taux de change plus souple                  réel s’est déprécié d’environ 4 % en 2010 — les
rehausserait aussi la compétitivité. D’après           services du FMI pensent que l’évolution
l’analyse par les services du FMI du taux de           tendancielle du compte extérieur courant
change réel du Maroc, qui est fondée sur les           depuis 2007 pourrait indiquer une certaine
trois méthodologies du Groupe consultatif sur          érosion de la compétitivité extérieure de
les taux de change (CGER), l’écart par rapport         l’économie marocaine (graphique 5). Les
au taux d’équilibre varie considérablement             services du FMI estiment que l’amélioration de
selon la méthodologie employée, puisqu’il va           la compétitivité, moyennant d’ambitieuses
de –8 % à 23 %. Il convient donc d’interpréter         réformes structurelles et le passage à terme à
les résultats avec prudence. Cependant — et            un régime de change plus souple, demeure
malgré le fait que le taux de change effectif          une priorité importante.

C. Mobilisation de ressources et amélioration de la gestion des actifs et
passifs — les défis auxquels sont confrontées les banques après une période
de surabondance de liquidités
15.       Le secteur financier du Maroc s'est          étrangères, repose essentiellement sur les
considérablement développé, mais il aurait             dépôts en dirhams des Marocains, tandis que
besoin de ressources additionnelles pour               le financement de gros en devises et les
soutenir le développement financier et une             besoins de refinancement extérieurs sont
croissance adéquate du crédit. Le secteur              limités, ce qui réduit le risque lié aux difficultés
bancaire a aujourd’hui une taille importante,          que connaît le marché monétaire de la zone
puisqu'il représente plus de 110 % du PIB, et il       euro.
est soutenu par les dépôts de Marocains
résidant à l'étranger et la constitution de            16.      La politique de renforcement des
réseaux bancaires en Afrique par les banques           fonds propres de base a généralement
marocaines. La bourse de Casablanca est l'une          porté ses fruits, mais les efforts doivent être
des plus capitalisées et diversifiées, en termes       poursuivis pour accroître encore le capital
de secteurs, en Afrique. Les autorités ont             de certains établissements. Le ratio de
publié le statut de «Casablanca Finance City»          solvabilité du système a atteint 12,3 %
en décembre 2010 et nommé le «Moroccan                 fins 2010, contre 11,8 % en 2009, et les
Financial Board», entité chargée de piloter la         créances douteuses ont diminué régulièrement
promotion de Casablanca en tant que place              pour s'établir à 4,8 % du total des crédits
financière internationale (et régionale). Les          en 2010, contre 6,1 % en 2008 (tableau 6). Cela
autorités ont pris des mesures pour                    dit, la qualité du crédit semble s’être quelque
encourager la bancarisation et l’épargne afin          peu détériorée depuis 2009, comme le
de soutenir la mobilisation des dépôts                 suggère l'augmentation du coût du risque
bancaires, qui a ralenti, et de développer les         en 2009–10 et la légère hausse de la
marchés de manière à faciliter la gestion des          proportion de créances douteuses pendant les
actifs et passifs des banques, dont les taux           cinq premiers mois de 2011. Le renforcement
d’emploi dépassent 100% en moyenne                     des fonds propres de base sera poursuivi, en
(encadré 4). Le financement des banques                particulier pour les établissements qui n’ont
marocaines, y compris pour leurs filiales              pas atteint le seuil de 9% des risques fixé


                                                                      FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL      11
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV   MAROC



comme cible par la BAM. Bien que la                         liés à leurs engagements relativement élevés
solvabilité des banques semble solide au                    par rapport aux fonds propres de base
regard des normes internationales, les services             (tableau 6) et aux filiales des banques
du FMI estiment que la BAM devrait continuer                marocaines à l’étranger.
à encourager les banques à renforcer leurs
fonds propres de base (fonds propres
ordinaires et réserves) en raison des risques
D. Réformes sociales et structurelles
17.      Les autorités poursuivent leurs                    essentielle. La réforme du Code du travail
efforts pour mettre en œuvre un                             en 2004 a introduit davantage de flexibilité à
programme ambitieux de réformes                             cet égard ainsi qu'une meilleure
structurelles afin de rehausser la                          réglementation, notamment en ce qui
compétitivité de l'économie. Les résultats                  concerne le temps de travail, le droit de grève
économiques favorables de ces dix dernières                 ainsi que la représentation syndicale et les
années sont largement attribuables aux                      négociations collectives. Cependant, de
réformes menées dans les secteurs                           nouvelles réformes visant à réduire les salaires
économiques clé (comme le secteur financier                 minimums et les coûts d'embauche sont
et les entreprises publiques), et aux efforts               indispensables pour faire baisser le chômage
déployés pour améliorer le climat des affaires,             des jeunes (cf. document sur les questions
lequel nécessite encore des améliorations.                  générales — Selected Issues Paper — consacré
Dans ce contexte, les autorités ont institué un             à l’emploi).
comité chargé d’accroître la capacité du climat
des affaires à attirer durablement l’IDE                    19.       Malgré l'amélioration sensible du
(encadré 5).                                                niveau de vie, plusieurs défis demeurent sur
                                                            le plan social. Les autorités ont poursuivi les
18.       Le chômage a considérablement                     politiques sociales qui ont aidé à faire reculer
diminué ces dernières années, mais il reste                 le taux de pauvreté de 7½ % entre 1994
élevé, surtout parmi les jeunes. Le chômage                 et 2008, tout en améliorant les indicateurs
est passé de 13,4 % en 2000 à 9,1 % en 2009                 sociaux (tableau 7). Pourtant, certaines
(tableau 7), mais cette tendance s'est                      couches de la population demeurent
interrompue en 2009 sous l'effet de la crise                socialement et économiquement défavorisées.
mondiale. Le chômage demeure un                             Les indicateurs de santé — surtout pour les
phénomène urbain. Le niveau d'éducation                     femmes et les enfants — sont inférieurs à la
moyen des chômeurs est plus élevé que pour                  normale, l’incidence de la mortalité étant
l'ensemble de la population active, signe des               particulièrement élevée. Le taux
difficultés que les diplômés de l'enseignement              d'alphabétisation demeure faible par rapport à
secondaire et supérieur éprouvent à trouver un              d'autres pays à revenus comparables. En outre,
emploi. En outre, le chômage des jeunes reste               bien que l'accès à l'éducation primaire soit
particulièrement élevé et s'est révélé plus                 universel, deux tiers seulement des enfants de
difficile à résorber. Dans ce contexte, les                 six à onze ans achèvent le cycle primaire.
réformes visant à accroître la flexibilité du               L’Initiative nationale pour le développement
marché du travail revêtent une importance                   humain couvrant la période 2011–15,



12   FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC   RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV



l’extension récente de la couverture médicale           rendre le pays plus attrayant pour l’IDE.
aux populations défavorisées et le processus            Cependant, la libéralisation du commerce dans
de régionalisation sont autant d’initiatives qui        le cadre des accords euro-méditerranéens
ont été mises en place pour lutter contre ces           d'association doit encore être renforcée dans
problèmes.                                              la mesure où elle est encore incomplète
                                                        puisque de nombreux obstacles continuent
20.     À moyen terme, le Maroc pourrait                d’entraver l’accès au marché européen, en
aussi bénéficier politiquement et                       particulier dans le secteur agricole et celui des
économiquement du «statut avancé» qu'il a               services.
obtenu de l'UE et qui pourrait faciliter
l'accès au marché du travail européen et


ÉVALUATION PAR LES SERVICES DU FMI
21.     Le Maroc affiche de très bons                   au système de subventions en place, qui est
résultats économiques, mais il doit encore              coûteux, très inefficace et inéquitable puisqu'il
affronter d’importants défis. Au cours de la            ne permet pas d'aider efficacement les
décennie écoulée, le Maroc a connu une                  couches les plus défavorisées de la population.
croissance soutenue, grâce à sa politique               Un système de subventions bien ciblé serait
macroéconomique prudente et aux réformes                moins coûteux et aiderait davantage les
structurelles qu’il a menées à bien. Ces                populations pauvres. Étant donné que, compte
résultats l’ont aidé à parvenir à une situation         tenu de la hausse des prix des produits de
budgétaire solide tout en réduisant la dette            base et des demandes sociales croissantes, les
publique. Cependant, la productivité et le              pressions à la hausse des dépenses vont
climat des affaires doivent encore être                 probablement perdurer, il est essentiel de
améliorés de manière à renforcer le rôle du             redéployer les dépenses pour assurer la
secteur privé en tant que moteur d'une                  viabilité à moyen terme des finances
croissance durable à long terme. Le chômage             publiques. Les augmentations de salaires
demeure élevé, en particulier parmi les jeunes,         devraient suivre l'évolution de la productivité
d'où la nécessité d'accélérer les réformes              et les subventions universelles devraient être
structurelles.                                          remplacées par des transferts ciblés, ce qui
                                                        permettrait d'accroître l'efficacité des
22.      Pour assurer la viabilité des finances         dépenses sociales et de libérer ainsi davantage
publiques à moyen terme, il sera                        de ressources pour la protection sociale et les
indispensable de contenir les dépenses                  dépenses de santé et d'éducation. Ces
publiques, au moyen en particulier d’une                réformes pourraient être politiquement
réforme du système de subventions                       difficiles à mettre en œuvre, mais les services
généralisées. L'augmentation des subventions            du FMI encouragent vivement les autorités à
et des salaires de la fonction publique en              poursuivre leurs efforts pour mener à bien les
réponse aux demandes sociales mettra à mal              réformes prévues, y compris, en cas de retards,
l'équilibre des finances publiques à moyen              la mise en place d'un mécanisme provisoire
terme. La détérioration de la situation                 d'ajustement progressif des prix en attendant
budgétaire sera imputable pour une large part           une réforme plus globale. En outre, les



                                                                       FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL      13
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV   MAROC



autorités devraient continuer à intensifier la              publiques et la stabilité financière à moyen
mobilisation des recettes en élargissant la base            terme, d’où la nécessité d’adopter sans tarder
d'imposition et en améliorant l'administration              ces mesures d’accompagnement.
des impôts. La mobilisation de recettes
additionnelles pourrait permettre d’adopter un              25.      Le secteur financier s'est
profil d’assainissement plus ambitieux pour                 considérablement développé, mais son
ramener la dette en dessous de 50 % du PIB                  expansion future dépendra de sa capacité à
ou, le cas échéant, compenser la mise en                    mobiliser l'épargne intérieure. Compte tenu
œuvre plus lente que prévu des réformes en                  de la baisse des flux extérieurs et de
matière de dépenses. À cet égard, il                        l’augmentation des besoins de financement de
conviendrait que la réforme prévue de la TVA                l'État, une mobilisation efficace des ressources
soit conçue de manière à assurer la stabilité,              intérieures sera indispensable pour assurer le
voire une augmentation, des recettes.                       développement du secteur financier et une
                                                            croissance appropriée du crédit. Les services
23.      Les autorités devraient améliorer                  du FMI appuient les efforts que déploient les
l'efficacité et la qualité des dépenses de                  autorités pour améliorer l'intermédiation
manière à ce que les dépenses sociales                      financière et mobiliser une plus grande
soient suffisantes et bien ciblées. Pour                    proportion de l'épargne en vue
assurer la viabilité à moyen terme, les autorités           d’approvisionner le secteur financier en
visent à améliorer l'efficacité des projets                 ressources. Dans un contexte de resserrement
d'investissements publics en mettant au point               des liquidités, les autorités devraient veiller à
de meilleures procédures de sélection des                   ce que le financement intérieur du déficit
projets et en permettant une plus large                     public n’ait pas un effet d’éviction et ne
participation du secteur privé. En outre, elles             réduise pas encore le crédit au secteur privé.
envisagent aussi de réformer le système de                  En outre, les autorités pourraient encourager
retraites public pour en assurer la viabilité               davantage les banques à renforcer leurs fonds
financière à long terme. Les services du FMI                propres de base afin d’être mieux en mesure
estiment que ces mesures aideraient à                       de résister aux chocs.
redéployer les dépenses au profit de secteurs
prioritaires, tels que l'éducation et la santé.             26.       Il est nécessaire d'accélérer les
                                                            réformes structurelles pour stimuler la
24.     L'adoption à terme d'un taux de                     croissance potentielle et améliorer les
change souple renforcerait le cadre de la                   indicateurs sociaux. Le Maroc a accompli des
politique monétaire de la BAM. Les services                 progrès sensibles en ce qui concerne la
du FMI estiment aussi qu’un taux de change                  gouvernance et son attractivité pour les
souple faciliterait la conduite d'une politique             investissements directs étrangers. Cependant,
de taux d’intérêt plus active conforme au cadre             des efforts supplémentaires s'imposent pour
de la politique monétaire de la BAM. Comme                  renforcer la gouvernance, le climat des affaires
les autorités, les services du FMI pensent que              et l'intégration commerciale avec les
le moment doit être bien choisi et coordonné                partenaires européens afin de continuer à
avec d'autres politiques macroéconomiques et                attirer l'IDE et de rehausser le capital humain.
les mesures préparatoires nécessaires, de                   À cet égard, les services du FMI estiment que
manière à préserver la viabilité des finances               la réforme constitutionnelle récente et la



14   FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC   RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV



création du Comité national sur                       sont indispensables pour faire baisser le
l’environnement des affaires devraient                chômage des jeunes.
promouvoir une croissance solidaire. En outre,
de nouvelles réformes visant à réduire les            27.    Il est proposé que les prochaines
salaires minimums et les coûts d'embauche             consultations au titre de l'article IV se
                                                      déroulent selon le cycle habituel de 12 mois.




                                                                     FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL      15
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                                       MAROC




              Encadré 1. L'investissement pourrait-il stimuler davantage la croissance?
 Bien que, en proportion du PIB, l'investissement ait
 nettement progressé au Maroc ces dix dernières
                                                                                          6,0
 années, cela ne s'est pas traduit par une croissance                                                              Croissance du PIB réel et investissement réel/PIB réel
                                                                                                                       (en pourcentage, moyenne pour 1999-2010)
 économique plus forte. En effet, alors que,                                              5,5                                                                                                           Corée


 entre 1999 et 2010 le taux d'investissement du
                                                                                                                                     Égypte
 Maroc se soit classé deuxième parmi les pays de                                                                                       Philippines




                                                                 Croissance du PIB réel
                                                                                          5,0                                                          Thaïlande



 l’échantillon considéré ici, le taux de croissance du                                                                                                             Tunisie
                                                                                                                                                                         Roumanie
                                                                                          4,5
 pays est relativement plus faible1. Ce décalage tient                                                                                               Turquie
                                                                                                                                                                                                      Maroc

 peut-être en partie à la qualité et à l'efficacité des                                   4,0
                                                                                                                   Af rique du Sud                                 Chili

 projets d'investissement.
                                                                                          3,5


 Bien que l'efficacité de l'investissement, mesurée par
                                                                                          3,0
 le coefficient marginal de capital (ICOR)2 ait diminué                                         15          17             19              21             23               25        27          29             31
                                                                                                                                         Investissement réel/PIB réel
 au Maroc entre 2005 et 2010, elle reste relativement
                                                                                                 Sources : Perspectives de l'économie mondiale; et calculs des services du FMI.
 élevée par rapport aux autres pays de l’échantillon,
 ce qui révèle l’existence de facteurs d’inefficacité           16

 dans le processus de production. Si l'analyse de               14
                                                                                                                                       Coefficient marginal de capital de certains pays
                                                                                                                                                        (Moyennes)

 l’ICOR est utile pour mettre en lumière les facteurs           12

 d'inefficacité économique qui freinent la croissance           10
                                                                                                                                                                                    1999-2004   2005-2010
 effective, elle ne renseigne guère sur le potentiel de          8

 croissance du Maroc. En particulier, la théorie                 6


 moderne de la croissance met l'accent sur les                   4


 «avantages du retard de développement»3.                        2


 Autrement dit, plus un pays est éloigné des                     0


 dernières avancées technologiques mondiales, plus il           -2


 se développera rapidement, mais à condition qu’il se           -4


 soit d’abord doté des institutions et des politiques           -6


 de nature à faciliter le rattrapage. À cet égard, le
 Maroc n’a pas utilisé à plein son avantage potentiel,
 car il doit encore mettre en œuvre des réformes
 structurelles indispensables. L'ouverture
 économique, l'amélioration de la qualité
 institutionnelle et le renforcement du capital humain
 sont autant de facteurs essentiels pour permettre
 cette adaptation ou ce rattrapage technologique.

 _________________________
 1
   Toutes les données relatives à 2009, qui faussaient les
 résultats en raison de la crise, ont été exclues de la
 moyenne.
 2
   Le coefficient marginal de capital (ICOR, ou incremental
 capital-output ratio) est l’investissement annuel divisé par
 l’augmentation annuel du PIB.
 3
   Aghion, Philippe et Peter Howitt, «Appropriate Growth
 Policy: A Unifying Framework», Journal of the European
 Economic Association 4 (Avril-mai 2006) : 269-314.




16   FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC           RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




                                Encadré 2. La contribution de l’OCP à l’économie marocaine
L’Office chérifien des phosphates (Groupe OCP) est                                  Le secteur des phosphates est un des principaux
la plus grande entreprise marocaine et ses activités                                moteurs de l'économie du pays, employant plus de
recouvrent l'ensemble de la chaîne de valeur, de                                    18 000 personnes et représentant, en valeur, près
l'extraction de la roche de phosphate à la                                          d’un quart des exportations totales et environ 3,5 %
transformation chimique en acide phosphorique et                                    du PIB.
en engrais. Disposant des plus grandes réserves de
phosphate du monde, qui sont situées                                                Ces dernières années, l'OCP a créé plusieurs
essentiellement dans le bassin de Khouribga au                                      coentreprises de transformation au Maroc et à
centre du pays, l’OCP est le premier exportateur de                                 l'étranger, dans le cadre de partenariats avec le
roche de phosphate et d'acide phosphorique au                                       Brésil, la Belgique, l'Allemagne, l'Inde et le Pakistan.
monde et l'un des principaux exportateurs d'engrais                                 À moyen terme, l’OCP envisage de porter sa capacité
à base de phosphate.                                                                de production de roche de phosphate à 50 millions
                                                                                    de tonnes et de développer en aval ses activités de
                                                                                    production d'engrais au moyen de partenariats
                                                                                    stratégiques ciblés.

                                                   Répartition des exportations (2009)

           Phospate sous toutes ses formes                           Roche de phospate
                                                                                                                       Acide phosphorique

                                   USA                                                                          Asie de
                                                                          Autres                                              Autres
                                   18%                                                Asie de                   l'Ouest
                Autres                                  Égypte             15%                                                 9%       Autres
                                                                                      l'Ouest                     9%
                 33%                                      9%                                                                            Afrique
                                                                                        33%                         USA                  30%
                                                                 Russie                                             9%
                                           Maroc
                                            25%                   12%
                   Chine
                    11% Europe                                                  Maroc                                          Maroc
                         13%                                                     31%                                            43%

 Total mondial = 19,4 millions de tonnes              Total mondial = 1,84 millions de tonnes          Total mondial = 4,3 millions de tonnes




                                                                                                     FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL                17
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV   MAROC



       Encadré 3. Scénario de dégradation des finances publiques : principaux indicateurs
                                     macroéconomiques
 L'autre scénario présente les perspectives à moyen      De plus, si rien n'est fait pour élargir la base de
 terme dans le cas où les réformes prévues des           recettes, les recettes publiques devraient rester à
 dépenses publiques ne seraient pas mises en œuvre       leur niveau actuel, c'est-à-dire autour de 25 % du
 et où aucun effort supplémentaire ne serait consenti    PIB. Dans ces conditions, le déficit budgétaire
 du côté des recettes. En pareil cas, le rééquilibrage   pourrait atteindre entre 6,5 % et 7,3 % du PIB à
 des finances publiques n'aurait pas lieu et les         moyen terme. Dans ce scénario, la dette publique
 résultats économiques globaux seraient moins            grimperait, à la fin de la période de projection, à plus
 favorables ; plus précisément, la croissance et la      de 65 % du PIB, c'est-à-dire un niveau
 productivité seraient freinées à moyen terme et la      considérablement plus élevé que le taux de 50 % du
 balance courante se dégraderait.                        PIB généralement considéré comme souhaitable
                                                         pour un pays émergent.
 Dans ce scénario, la viabilité des finances publiques
 serait compromise puisque les déficits pourraient
 atteindre 7½ % du PIB. Si la masse salariale et les
 dépenses consacrées aux subventions alimentaires
 et énergétiques ne sont pas réduites au moyen des
 réformes envisagées, les dépenses publiques
 pourraient se maintenir autour de 32 % du PIB.

            Principaux indicateurs macroéconomiques : scénario de référence et autre scénario

                                                          2011    2012     2013    2014    2015    2016

                                                                    Scénario de référence

         Croissance de la production (pourcentage)          4,6     4,6      4,9     5,2     5,5     5,9
         Inflation (fin de période, pourcentage)            2,0     2,7      2,6     2,6     2,6     2,6
         Solde budgétaire (pourcentage du PIB)             -5,7    -5,3     -4,7    -4,0    -3,5    -3,0
           Recettes (pourcentage du PIB) 1/                25,6    25,2     25,5    25,5    25,6    25,6
           Dépenses (pourcentage du PIB)                   31,3    30,5     30,2    29,6    29,1    28,6
         Dette publique totale (pourcentage du PIB)        54,2    55,5     56,0    55,8    54,9    53,5
         Solde extérieur courant (pourcentage du PIB)      -5,2    -4,0     -3,5    -3,1    -2,7    -2,3
         Réserves brutes (milliards de dollars EU) 2/      23,4    23,6     23,9    24,8    26,3    28,6

                                                                          Autre scénario

         Croissance de la production (pourcentage)          4,6     4,6      5,0     5,0     5,0     5,0
         Inflation (fin de période, pourcentage)            2,0     2,5      2,5     2,5     2,5     2,5
         Solde budgétaire (pourcentage du PIB)             -5,7    -7,0     -7,3    -7,1    -6,8    -6,5
           Recettes (pourcentage du PIB) 1/                25,6    25,0     25,0    25,0    25,0    25,0
           Dépenses (pourcentage du PIB)                   31,3    32,0     32,3    32,1    31,8    31,5
         Dette publique totale (pourcentage du PIB)        54,2    57,1     60,1    62,8    65,0    66,7
         Solde extérieur courant (pourcentage du PIB)      -5,2    -4,9     -4,6    -3,9    -3,6    -3,1
         Réserves brutes (milliards de dollars EU) 2/      23,4    22,8     21,7    21,3    21,5    22,5
           Sources : estimations des services du FMI.
           1/ Comprend les variations des soldes des autres comptes spéciaux du Trésor.
           2/ A partir de 2009, les réserves incluent la nouvelle allocation de DTS.




18   FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC    RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV



                      Encadré 4. Gestion des actifs et des passifs des banques
                             et défis de la mobilisation de ressources
Après avoir pu facilement se procurer des ressources
                                                                  Accroissement de l’épargne. Le Ministère
pendant des années, grâce à l'abondance de
                                                             des finances a relevé le plafond des comptes
liquidités générées par une balance des paiements
                                                             d'épargne et, pour stimuler l'épargne, créé de
solide et une croissance rapide du crédit, les
                                                             nouveaux produits liés à l'achat de biens
banques vont devoir adapter la manière dont elles
                                                             immobiliers et d'actions et au financement de
mobilisent des ressources et revoir leur stratégie de
                                                             l'éducation.
gestion des actifs et passifs pour éviter que le
resserrement actuel des liquidités et le recours accru
                                                         La gestion des actifs et passifs
aux dépôts ne pèse sur leurs activités.
                                                                  Utilisation des ressources du marché. La
Une meilleure mobilisation des ressources                    création d'un marché pour les certificats de
                                                             dépôt (CD) aiderait les banques à diversifier
         Développement de l’intermédiation
                                                             leurs ressources et à moins recourir aux dépôts.
    financière. Sous la supervision de la BAM, la
                                                             Les grands déposants, tels que les entreprises,
    Banque postale, agréée en 2009, a commencé à
                                                             ont converti une partie de leurs dépôts à terme
    déployer progressivement son plan d'entreprise
                                                             en certificats de dépôt, ce qui présente
    en 2010 pour faire en sorte que les risques
                                                             l'avantage pour les banques de stabiliser les
    soient pris en compte de façon adéquate. La
                                                             échéances des dettes dans la mesure où les
    création de la Banque postale s'inscrivait dans le
                                                             grands détenteurs de dépôts à terme ont
    cadre d'un prêt de la Banque mondiale à l’appui
                                                             tendance à retirer leurs fonds avant l'échéance.
    des politiques de développement et sa
                                                             La BAM a aussi inclus les CD dans les garanties
    conception s'inspire d'expériences
                                                             pouvant être prises en compte pour ses
    internationales réussies. La Banque postale a
                                                             opérations de refinancement, ce qui favorise la
    modernisé les services assurés auparavant par la
                                                             liquidité du marché des CD et allonge les
    poste et offre maintenant une gamme plus large
                                                             échéances de ces titres.
    de services de dépôt et de paiement qui devrait
    attirer de nouveaux clients encore délaissés par
                                                                  Titrisation des actifs des banques. Les
    les banques commerciales. D'autres mesures ont
                                                             autorités ont permis aux banques d'émettre des
    été prises pour encourager le recours aux
                                                             obligations hypothécaires pour remédier au
    services bancaires plutôt que les paiements en
                                                             problème du décalage des échéances dans le
    espèces. De plus, la BAM a fait savoir aux
                                                             bilan. Bien que n’importe quel type de créance
    banques commerciales qu’elles ne devraient pas
                                                             puisse être titrisé, ce sont surtout les prêts
    compter excessivement sur ses facilités de
                                                             hypothécaires qui le plus de chances de l’être.
    refinancement, mais plutôt redoubler d'efforts
    pour élargir leur base de dépôts. Globalement,                Établir une courbe de rendement. Le Trésor
    les autorités visent un taux d'accès aux services        a commencé à étalonner certaines échéances et
    financiers de 66 % d'ici à fin 2013.                     la BAM publie les taux de prise en pension pour
                                                             différentes échéances afin de soutenir
                                                             l’établissement d’une courbe de rendement.




                                                                         FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL        19
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                                                                                                                        MAROC



                                                                                  Encadré 5. Attractivité pour l’IDE et climat des affaires

Avant la crise mondiale, le Maroc attirait de plus en plus                                                                       continuer à améliorer le climat des affaires, en particulier
d'investissement direct étranger (IDE) : de 2003 à 2008, la                                                                      pour les entrepreneurs locaux, afin de ramener le taux de
croissance annuelle moyenne de l’IDE a été de 5,1 %,                                                                             croissance de l'IDE à son niveau d'avant la crise. Le
contre environ 3 % de 1999 à 2002. Le fait que l'IDE ait                                                                         Rapport Doing Business 2001 plaçait le Maroc en 114ème
été en augmentation jusqu'à une date récente s'explique                                                                          position sur 183 pays pour le critère «Facilité de faire des
par les nets progrès que le Maroc a accomplis dans                                                                               affaires».
l'amélioration des conditions d'investissement,
notamment en renforçant la transparence et la                                                                                    Dans ce contexte, les autorités ont créé fin 2009 le
prévisibilité des politiques et de la réglementation                                                                             Comité national sur l’environnement des affaires, chargé
régissant l'investissement, ainsi qu'en réduisant les délais                                                                     de mener des réformes dans ce domaine, en partenariat
et les frais administratifs. D’après l’indice OCDE des                                                                           avec le secteur privé. En 2010, le plan d'action de ce
restrictions réglementaires à l’IDE, le niveau moyen des                                                                         comité comportait douze activités prioritaires visant à
restrictions au Maroc est comparable à la médiane pour                                                                           faciliter la réalisation des quatre objectifs suivants :
les pays, membres de l'OCDE ou non, signataires de la                                                                            i) rationaliser et renforcer la transparence des procédures
Déclaration de l'OCDE sur l'investissement international                                                                         administratives, ii) moderniser le droit commercial,
et les entreprises multinationales.                                                                                              iii) améliorer le règlement des litiges commerciaux, et iv)
                                                                                                                                 améliorer la collaboration et la communication
Comme l'indique la forte corrélation négative entre                                                                              concernant les réformes. Le plan d'action 2011 fixe deux
l'indice des restrictions réglementaires à l'IDE et la part                                                                      grandes priorités : i) faciliter l'accès à la propriété
de l'IDE par rapport au PIB, le niveau relativement faible                                                                       foncière, et ii) dans le contexte du processus de
des restrictions au Maroc a joué un rôle important                                                                               régionalisation, harmoniser et réglementer les
comme facteur d’attraction de l’IDE vers le pays.                                                                                procédures administratives au niveau régional. Ces
Cependant, il conviendrait de                                                                                                    réformes devraient faciliter une plus grande
                                                                                                                                 diversification de l'économie, la création d'emplois et la
                                                                                                                                 réduction du chômage.

                                                                                                        Indice 2010 de restriction de l'IDE
                                                                                                (o = moins de restrictions; 1 = plus de restrictions)

     0,5

     0,4

     0,3

     0,2

     0,1

      0
                                                            Nouvelle-…
                                                          République …




                                                                  Brésil
                                                            Argentine




                                                                 Suède




                                                                  Pérou

                                                             Mexique
                                                              Slovénie




                                                                  Grèce




                                                              Norvège
                                                               Turquie




                                                              Pologne



                                                                  Corée




                                                                     Inde
                                                              Pays-Bas




                                                              Finlande




                                                                Irlande




                                                             Médiane




                                                             Autriche



                                                             Australie
                                                                   Israël
                                                                     Chili
                                                                France




                                                                 Russie
                                                            Slovaquie




                                                        Royaume-Uni




                                                               Canada




                                                                  Chine
                                                                Islande
                                                              Portugal




                                                             Belgique




                                                              Hongrie
                                                                    Italie
                                                            Roumanie



                                                              Espagne




                                                              Lettonie




                                                                 Égypte
                                                            Danemark




                                                                  Japon

                                                            Indonésie
                                                                 Maroc
                                                              Lituanie




                                                                 Suisse




                                                      Arabie saoudite
                                                           Allemagne




                                                       Afrique du Sud
                                                            États-Unis
                                                               Estonie




                                                      source: OECD




                                                       8                                                                                                                       8
                                                                                                                                    Entrées nettes moyennes d'IDE (% du PIB)
           Entrées nettes moyennes d'IDE (% du PIB)




                                                       7                                                                                                                       7

                                                       6                                                                                                                       6

                                                       5                                                                                                                       5

                                                       4                                                                                                                       4

                                                       3                                                                                                                       3

                                                       2                                                                                                                       2                                         y = -0,0122x + 3,8194
                                                                                                 y = -5,4089x + 3,8648
                                                       1                                                                                                                       1

                                                       0                                                                                                                       0
                                                           0         0,1          0,2            0,3              0,4     0,5                                                      0                    50                    100                   150
                                                                      Indice de restriction de l'IDE (de 0 à 1)                                                                        Classement selon indicateur facilité de faire des affaires




20    FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC     RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




                                           Encadré 6. Subventions
Des subventions sont accordées pour les produits
                                                                    La consommation de sucre par personne est
énergétiques, à savoir le pétrole et le gaz butane,
                                                               très élevée. Le prix du sucre est maintenu
ainsi que pour le sucre et certaines variétés de farine.
                                                               constant depuis 2006. La subvention à la farine
                                                               de base est ciblée sur les populations pauvres.
         En 2011, plus de 85 % du total des
                                                               Le volume subventionné est fixe et les produits
    dépenses de subventions devraient être
                                                               subventionnés sont répartis selon des critères
    consacrés aux produits énergétiques. Les
                                                               visant à orienter le produit essentiellement vers
    subventions au pétrole et aux gaz butane sont
                                                               les plus pauvres. Depuis 2007, après un vaste
    calculées selon une formule fondée sur la
                                                               mouvement de protestation, la farine servant à
    différence entre le prix de marché ajusté et le
                                                               la production du pain ordinaire est aussi
    prix à la consommation fixé par décision
                                                               subventionnée.
    politique. Les prix à la consommation ont été
    ajustés pour la dernière fois en 2008.
                                                               Les subventions alimentaires sont moins
                                                               coûteuses et mieux ciblées que les subventions
        Les subventions alimentaires ont été mises
                                                               au pétrole et au gaz butane. Il est donc plus
    en place pour soutenir la consommation de
                                                               urgent de réformer les secondes que les
    denrées alimentaires de base.
                                                               premières.


                   45 000

                   40 000                 Farine     Sucre     Énergie
                   35 000

                   30 000

                   25 000

                   20 000

                   15 000

                   10 000

                    5 000

                        0
                                 2008              2009             2010            2011




                                                                            FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL      21
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                                        MAROC




                                                  Graphique 1. Maroc : évolution réelle et extérieure

                            La croissance hors agriculture s'est                            … mais en raison du repli de la
                             accélérée sous l'ef f et de la reprise                        production agricole, la croissance
                                    dans la zone euro ...                                          globale a ralenti.
                 11                                                            35
                              Croissance hors agriculture du Maroc et                        Croissance du PIB réel (pourcentage)
                     9             croissance de la zone euro
                                         (pourcentage)                         25         Agricole

                     7
                           Maroc                                                                    Globale
                                                                               15
                     5

                     3     Zone                                                    5
                           euro
                     1
                                                                                   -5
                 -1
                                                                               -15
                 -3

                 -5                                                            -25
                          2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010                        2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010



                           Les importations augmentant plus                        ... et le tourisme et les envois de f onds des
                              vite que les exportations ...                           émigrés restant globalement stables, ...
                 50                                                     0      12
                                             Balance commerciale                                    Tourisme et envois de fonds
                 45               Exportations (% du PIB)                                             (pourcentage du PIB)
                                  Importations (% du PIB)
                                                                               10         Recettes du tourisme   Envois de fonds
                 40               Commerce (% du PIB - axe de dr.)      -5

                 35                                                                8
                 30                                                     -10

                 25                                                                6

                 20                                                     -15
                                                                                   4
                 15

                 10                                                     -20        2

                     5
                                                                                   0
                     0                                                  -25              2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
                          2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
                                                                                        … ce qui, avec le ralentissement de l'IDE
                          … le compte extérieur courant est                             net, a entraîné une baisse des réserves
                                 resté déf icitaire, ...                                 en mois d'importations de biens et de
                                                                                          services non f acteurs, même si elles
                                                                                                  restent conf ortables.
                4                                                             10
                                     Solde extérieur courant                                       Entrées de capitaux et réserves
                3                     (pourcentage du PIB)                    9
                2                                                             8
                1                                                             7
                                                                                                   IDE net (% du PIB)
                0                                                             6
                                                                                                   Décaissements (% du PIB)
                -1                                                            5
                                                                                                   Réserves, mois/BSNF
                -2                                                            4
                -3                                                            3
                -4                                                            2

                -5                                                            1

                -6                                                            0
                         2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010                        2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010




                         Sources : autorités marocaines; et estimations des services du FMI.




22   FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC        RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




            Graphique 2. Maroc : évolution du budget et des marchés financiers

          Les recettes ont diminué plus vite que les                              … avec une augmentation des
                         dépenses ...                                         subventions, compensée en partie par
                                                                              une réduction des dépenses en capital.
35
                                                                        7
                     Total des recettes et des dépenses                                 Dépenses en capital et subventions
                         (en pourcentage du PIB)                                            (en pourcentage du PIB)
                                                                        6
              Recettes
30                                                                                  Dépenses en capital
              Dépenses
                                                                        5
                                                                                    Subventions

                                                                        4
25
                                                                        3


20                                                                      2

                                                                        1

15                                                                      0
          2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010                           2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

           Le déficit budgétaire s'est ainsi creusé en                            … ce qui a alourdit l'encours de la dette
                            2010, ...                                             publique, qui est élevé par rapport aux
                                                                                             pays comparables
 2                                                                     90
                               Solde global                                                            Dette publique
 1                        (en pourcentage du PIB)                      80                         (en pourcentage du PIB)

 0                                                                     70

                                                                       60
 -1
                                                                       50
 -2
                                                                       40
 -3                                                                    30
 -4                                                                    20

 -5                                                                    10

                                                                        0
 -6
          2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010




            La prime sur obligations souveraines est restée                        ... mais l'indice boursier a légèrement
          stable malgré l'incertitude dans les pays voisins ...                                     diminué.

1400
                            Primes sur obligations
                                                                            200                       Indices boursiers
                                so uveraines
1200
                              Liban
1000
                                                                                                     Tunisie
                                                                            150
 800                                                                                                                   Maroc
                                     Tunisie
                                                      Maroc                                                    Liban
 600
                                                                            100

 400
                                                                                                                       Égypte
 200                                                                        50
                            Égypte
      0
                                                                                                                            Jordanie
-200                                                                          0
      janv.-08 juil.-08    févr.-09 août-09 mars-10 sept.-10 avr.-11




           Sources : autorités marocaines; et estimations des services du FMI.




                                                                                                          FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL   23
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                                    MAROC




            Graphique 3. Maroc : évolution monétaire et du secteur financier

               Les pressions inflationnistes ont                                   ... et la croissance monétaire est restée
            récemment reflué en raison de la forte                                  stable tandis que les avoirs extérieurs
                baisse des prix alimentaires ...                                           nets ont récemment diminué.
       8                                                                 40
                   Inflation en glissement annuel                                   Monnaie au sens large et avoirs extérieurs nets
                     (variation en pourcentage)                          30        (variation en pourcentage, en glissement annuel)
       6

                                                                         20
       4
                                                                         10

       2
                                                                          0
                                                                                                Monnaie au sens large

       0                         Indice général                          -10                    Avoirs extérieurs nets

                                 Hors alimentation

      -2                                                                 -20




            Les créances douteuses ont diminué par                                        ... tandis que le ratio crédit/PIB
               rapport aux années antérieures ...                                                    augmentait.
      30                                                                  100
                                                                                                              Crédit
                          Créances douteuses                                             2000         (en pourcentage du PIB)
      25               (en pourcentage des prêts)
                                                                           80            2010


      20           2004   2010
                                                                           60
      15
                                                                           40
      10

       5                                                                   20


       0                                                                       0
            Égypte Jordanie           Liban          Maroc     Tunisie               Égypte Jordanie                Liban       Maroc   Tunisie

             Les banques accroissent leurs fonds
                  propres, qui étaient bas, ...                                       … mais les liquidités sont en baisse.

       30                                                                35                                                                       110
             Fonds propres/actifs pondérés en fonction                                   Crédit, dépôts et ratio prêts/dépôts
                       des risques (en %)                                                                                                         105
       25                                                                30
                2003
                                                                                                                                                  100
                2010                                                     25                                                                       95
       20
                                                                         20                                                                       90
       15                                                                                                                                         85
                                                                         15
                                                                                                                                                  80
       10
                                                                         10                                                                       75
                                                                                           Croissance du crédit (gliss. ann.)                     70
        5                                                                 5                Croissance des dépôts (gliss. ann.)
                                                                                                                                                  65
                                                                                           Ratio prêts/dépôts (%), (éch. de dr.)
        0                                                                 0                                                                       60
            Égypte Jordanie         Liban         Maroc      Tunisie


            Sources : autorités marocaines; et Rapport sur la stabilité financière dans le monde.




24   FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC         RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




        Graphique 4. Maroc : facteurs autonomes, liquidité systémique et taux
                                d'intérêt de référence
La baisse de la liquidité systémique s'explique par la diminution des réserves officielles et une
augmentation plus forte que prévu de la monnaie en circulation.

                                               Variations des facteurs autonomes
                                     Monnaie en    Position nette   Avoirs extérieurs                 Autres           Liquidité
                                     circulation de l'État à la BAM   nets (BAM)                     facteurs        systémique

 Déc. 2006 à mai 2007                      -1.572             -2.487                       -266               -321          -1.501
 Déc. 2007 à mai 2008                      -2.615             -1.373                      4.716                496           6.454
 Déc. 2008 à mai 2009                         975              3.786                      2.456              3.404           8.671
 Déc. 2009 à mai2010                         -173                396                     -6.279               -958          -6.669
 Moyenne 2006-2010                           -846                81                        157                655
 Déc. 2010 à mai2011                        3.018               -348                    -11.335             -1.530         -16.231

  La liquidité systémique est descendue très bas, ce qui a provoqué de multiples réductions des
  réserves obligatoires.
70000
                                                                                    Position structurelle des banques

60000                                                                               Réserves obligatoires


50000

40000

30000

20000

10000

    0
    janv.-05 juil.-05 janv.-06 juil.-06 janv.-07 juil.-07 janv.-08 juil.-08 janv.-09 juil.-09 janv.-10 juil.-10 janv.-11


 Les banques ont eu de plus en plus recours au refinancement dela BAM.
 30000

 25000                                                                     Refinancement de al BAM - liquidité excédentaire


 20000                                                                     Liquidité excédentaire

 15000

 10000

   5000

        0
            01/03/2010
            13/03/2010
            25/03/2010
            06/04/2010
            18/04/2010
            30/04/2010
            12/05/2010
            24/05/2010
            05/06/2010
            17/06/2010
            29/06/2010
            11/07/2010
            23/07/2010
            04/08/2010
            16/08/2010
            28/08/2010
            09/09/2010
            21/09/2010
            03/10/2010
            15/10/2010
            27/10/2010
            08/11/2010
            20/11/2010
            02/12/2010
            14/12/2010
            26/12/2010
            07/01/2011
            19/01/2011
            31/01/2011
            12/02/2011
            24/02/2011
            08/03/2011
            20/03/2011
            01/04/2011
            13/04/2011
            25/04/2011
            07/05/2011
            19/05/2011




  -5000

 -10000


  Le taux d'intérêt de référence de la BAM est très stable depuis une dizaine d'années.
   5

  4,5
                           Taux d'intérêt de référence
   4

  3,5

   3

  2,5                                                                                Maro c                   Zo n e euro
   2

  1,5

   1

  0,5

   0
        nov.-01



        nov.-02



        nov.-03



        nov.-04



        nov.-05



        nov.-06



        nov.-07



        nov.-08



        nov.-09



        nov.-10
        août-01

        févr.-02

        août-02

        févr.-03

        août-03

        févr.-04

        août-04

        févr.-05

        août-05

        févr.-06

        août-06

        févr.-07

        août-07

        févr.-08

        août-08

        févr.-09

        août-09

        févr.-10

        août-10

        févr.-11
         mai-01



         mai-02



         mai-03



         mai-04



         mai-05



         mai-06



         mai-07



         mai-08



         mai-09



         mai-10



         mai-11




Source : BAM.




                                                                                          FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL              25
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                              MAROC




                     Graphique 5. Maroc : indices du taux de change effectif réel
                                          et compétitivité

             Les TCER base IPC et base coût unitaire de main-d'oeuvre           ... et le TCER base productivité de la main-d'oeuvre
                                                                               révèlent une dépréciation du TCER en 2010, alors que ...


       120         Taux de change effectifs réels (1990=100)              120        Taux de change effectifs réels (1990=100)

                                                                          115        TCER base IPC
       115
                                                                          110

       110                                                                105

                                                                          100
       105                                  TCER base coût                                                       TCER base PIB à
                        TCER base IPC
                                            unitaire de main-                 95                                PPA par travailleur
                                            d'oeuvre
       100                                                                    90
             1990      1994       1998      2002     2006       2010               1990     1994     1998      2002     2006       2010

             … le TCER base IPP et ...                                             … les termes de l'échange internes indiquent une
                                                                                   baisse moins prononcée.

      120                                                                 120
               Taux de change effectifs réels (1997=100)                             TCER et termes de l'échange internes
      115                                                                          TCER base IPC (1990=100)
                                         TCER base IPP
                                                                          115
      110

      105
                                                                          110
      100

       95              TCER base IPC                                                                        Prix biens non
                                                                          105
                                                                                                            échangeables/prix
       90
                                                                                                            biens échangeables
       85                                                                 100
            1990      1994      1998       2002     2006        2010            1990       1994      1998      2002     2006      2010

              La productivité de la main-d'oeuvre est en hausse au              … mais les gains de productivité restent moindres par
              Maroc ....                                                        rapport aux principaux concurrents.
      170
                 Productivité de la main-d'oeuvre: Maroc et                        Productivitz de la main-d'oeuvre : Maroc
                          pays voisins (1990=100)                       200                  et pays concurrents
      150                                                                                         (1990=100)
                                               Tunisie
                                                                                                     Pologne
      130                                                   Égypte
                                                                        160
                                                                                   Thaïlande                             Turquie

      110                                            Maroc
                                                                                                                      Roumanie
                                                                        120
       90                                            Jordanie
                                                                                                                      Maroc

       70                                                               80
             1990      1994      1998       2002     2006        2010         1990        1994     1998     2002       2006      2010

             Sources : The Conference Board and Groningen Growth and Development Centre; autorités marocaines; et
             estimations des services du FMI.




26   FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC   RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




            Graphique 6. Maroc : comparaisons des indicateurs sociaux entre pays

      Le chômage reste particulièrement
      élevé dans les zones urbaines ...,...                               … parmi la population éduquée ...

                Urbain           Rural             Global       20
 25
                                                                16
 20
                                                                12
 15                                                              8
                                                                 4
 10
                                                                 0
  5                                                                         Sans   Diplôme Diplôme            Global
                                                                          diplôme secondaire supérieur
  0




                   ... et les jeunes.                                    Le taux de pauvreté a nettement baissé ...

                                                                                         Taux de pauvreté
  20                                                             30
                                                                                                                  Global
  16                                                                                                              Urbain
                                                                                                                  Rural
  12                                                             20


      8
                                                                 10
      4

      0
            15 - 24 25 - 34 35 - 44      45 +     overall            0
                                                                              1985        1994      2004          2008



          … mais les indicateurs de la santé ...                         … et de l'éducation doivent encore être
                                                                         améliorés.
                 Taux de mortalité (pour 1.000),                                   Taux d'alphabétisation (%),
               2009 ou dernières données connues                              2010 ou dernières données connues

  40                                                                 100
                                                                         80
                                                                         60
  20
                                                                         40
                                                                         20
      0                                                                   0
             Maroc Jordanie Égypte       Tunisie     Liban                     Maroc    Égypte Tunisie      Liban Jordanie


Sources : base de données des Indicateurs du développement dans le monde; et autorités marocaines.




                                                                                       FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL         27
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                        MAROC




            Graphique 7. Maroc : viabilité de la dette extérieure – tests paramétrés 1/ 2/
                            (dette extérieure en pourcentage du PIB)

                          Scénarios de réf érence                                      Choc de taux d'intérêt
                              et historiques                                             (en pourcentage)
       55                                                          8   55

       50                              Besoin brut de                  50
                                                                                                    Référence : 3,4
                                  financement dans scén.               45
       45                         de référence (éch. de dr.)                                        Scénario :        3,6
       40                                                          6   40
                                                 Référence                                          Historique :      4,1
       35                                                  23          35
                                                                                                               Choc
       30                                                              30                                    taux d'int.
                                                                   4                                                        23
       25                                                              25
                                                                       20                            Référence              23
       20                                       Historique
                                                               9       15
       15                                                          2
       10                                                              10
           5                                                            5
           0                                                     0      0
           2006       2008     2010    2012      2014         2016       2006       2008    2010    2012        2014            2016

                      Choc sur la croissance                                    Choc sur le compte courant, autre que
                    (en pourcentage par année)                                  taux d'intérêt (en pourcentage du PIB)
       55
                                                                        55
       50                                                                                           Référence : -2,6
                                        Référence : 5,2                 50
       45                                                                                           Scénario :        -4,6
                                        Scénario :      4,3             45
       40                                                                                                                 1,3
                                        Historique :    5,0             40                          Historique :
       35                                                               35
                                               Choc de
       30                                     croissance                30                          Choc CC
       25                                                  23           25                                                      32
       20                                     Référence    23           20                                       Référence 23
       15                                                               15
       10                                                               10
        5                                                                   5
        0                                                                   0
        2006         2008     2010     2012      2014         2016           2006    2008    2010     2012         2014              2016


                            Choc combiné 3/                                     Choc d'une dépréciation réelle 4/
      55                                                               55
      50                                                               50
      45                                                               45                                  Dépréciation
                                                                                                            de 30 %        33
      40                                                               40
                                          Choc
      35                                                               35
                                         combiné          28
      30                                                               30
      25                                                               25
      20                                                   23          20                                  Référence
                                              Référence                                                                    23
      15                                                               15
      10                                                               10
       5                                                               5
       0                                                               0
        2006         2008     2010     2012        2014         2016    2006        2008    2010    2012        2014            2016


               Sources : FMI, données de l'équipe-pays, et estimations des services.
               1/ Les parties en vert représentent des données effectives. Les différents chocs sont des chocs d'un
               demi-écart type permanent . Les chiffres figurant dans les cadres représentent des projections
               moyennes pour les diverses variables dans le scénario de référence et le scénario présenté. La
               moyenne historique sur dix ans pour la variable est aussi indiquée.
               2/ Pour les scénarios historiques, les moyenne historiques sont calculées sur la période de dix ans,
               et cette information est utilisée pour projeter la dynamique de la dette dans les cinq ans à venir.
               3/ Chocs d'un quart d'écart type permanent appliqués au taux d'intérêt, au taux de croissance et au
               solde extérieur courant.
               4/ La dépréciation réelle ponctuelle de 30 % a lieu en 2010.




28   FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC           RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




     Graphique 8. Maroc : viabilité de la dette publique – tests paramétrés 1/ 2/
                     (dette publique en pourcentage du PIB)
                Scénarios de réf érence                                        Choc de taux d'intérêt
                    et historiques                                               (en pourcentage)
70                                                             15 70
     Besoin brut de fin.
65                                                             13 65                                Référence : 2,4
       dans scén. de
   référence (éch. de dr.)                                                                       Scénario :        3,3
60                                                             11 60                              Historique : 3,8
                                                                                                Choc
                                      Référence                                               taux d'int.       55
55                                                             9 55
                                                                                                    Référence
                                                         53                                                         53
50                                                             7 50
                                   Historique
                                                         48
45                                                             5 45

40                                                           3 40
  2006       2008      2010      2012       2014          2016   2006      2008     2010       2012        2014      2016

                                                               Choc sur le solde primaire (en pourcentage du PIB)
              Choc sur la croissance                               et scénario sans changement de politique
            (en pourcentage par année)                                      (solde primaire constant)
70                                                                70
                                                                                                        Sans
                                 Référence : 5.2                           Référence : -1.3         changement de
65                               Scénario :       4.3             65       Scénario : -2.3             politique
                                 Historique : 5.0                                                                61
                                                                           Historique : 0.6
60                         Choc de                                60
                          croissance
                                                                                        Choc SP
                                                    59                                                              58
55                                                                55
                                      Référence                                                 Référence
                                                    53                                                              53
50                                                                50

45                                                                45

40                                                                40
 2006       2008     2010      2012       2014          2016        2006    2008    2010       2012         2014     2016

                                                                       Dépréciation réelle et chocs sur les
                Choc combiné 3/                                          engagements conditiionnels 4/
70                                                                70
                                                                                         Choc
                                                                                       engagem.
                                                                                       condition,
65                                                                65                                                 62

                                   Choc
60                                combiné                         60                                Dépréciation
                                                    58                                               de 30 %
                                                                                                                     58
55                                                                55
                                   Référence                                                        Référence
                                                    53                                                               53
50                                                                50

45                                                                45

40                                                                40
 2006       2008     2010      2012       2014          2016        2006    2008    2010       2012         2014         2016

     Sources : FMI, données de l'équipe-pays, et estimations des services.
     1/ Les parties en vert représentent des données effectives. Les différents chocs sont des chocs d'un demi-écart
     type permanent . Les chiffres figurant dans les cadres représentent des projections moyennes pour les diverses
     variables dans le scénario de référence et le scénario présenté. La moyenne historique sur dix ans pour la
     variable est aussi indiquée.
     2/ Pour les scénarios historiques, les moyenne historiques sont calculées sur la période de dix ans, et cette
     information est utilisée pour projeter la dynamique de la dette dans les cinq ans à venir.
     3/ Chocs d'un quart d'écart type permanent appliqués au taux d'intérêt, au taux de croissance et au solde
     extérieur courant.
     4/ La dépréciation réelle ponctuelle de 30 % et le choc de 10 % du PIB sur les engagements conditionnels ont
     lieu en 2010, une dépréciation réelle étant définie comme une dépréciation nominale (mesurée par la baisse en
     pourcentage de la valeur en dollars de la monnaie locale) moins l'inflation intérieure (sur la base du déflateur du
     PIB).




                                                                                              FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL     29
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                                MAROC




                             Tableau 1. Maroc : principaux indicateurs économiques, 2009–16
                                                                                     Prél.                             Proj.
                                                                        2009         2010      2011      2012       2013       2014        2015        2016

                                                                                             (variation annuelle en pourcentage)
 Production et prix
   PIB réel (prix du marché)                                              4,8          3,7      4,6        4,6        4,9          5,2       5,5         5,9
   PIB réel hors agriculture (prix du marché)                             1,2          4,5      5,0        4,9        4,9          5,3       5,6         6,0
   Prix à la consommation (fin de période)                               -1,6          2,2      2,0        2,7        2,6          2,6       2,6         2,6
   Prix à la consommation (moyenne pour la période)                       0,9          1,0      1,5        2,7        2,6          2,6       2,6         2,6
                                                                                                   (en pourcentage du PIB)
 Investissement épargne
   Formation brute de capital                                            35,6         35,1     35,0      34,8        35,0       35,1        35,4        35,3
     Dont : hors administrations publiques                               31,9         32,0     31,8      31,8        32,0       32,1        32,4        32,3
     Épargne nationale brute                                             30,2         30,8     29,8      30,8        31,5       32,0        32,7        33,0
       Dont : hors administrations publiques                             25,1         27,5     28,1      28,1        28,2       28,0        28,2        28,0
                                                                                                   (en pourcentage du PIB)
 Finances publiques
   Recettes 1/                                                           27,2         25,1     25,6      25,2        25,5       25,5        25,6        25,6
   Dépenses                                                              29,4         29,7     31,3      30,5        30,2       29,6        29,1        28,6
   Solde budgétaire                                                      -2,2         -4,6     -5,7      -5,3        -4,7       -4,0        -3,5        -3,0
   Solde primaire                                                         0,0         -2,4     -3,6      -2,7        -2,0       -1,4        -0,9        -0,5
   Dette publique totale                                                 47,9         51,1     54,2      55,5        56,0       55,8        54,9        53,5
                                                                                (variation annuelle en pourcentage, sauf indication contraire)
 Secteur monétaire
   Crédits au secteur privé 2/                                           10,4          7,4      6,2         ...         ...         ...          ...       ...
   Monnaie au sens large                                                  7,0          4,8      4,2         ...         ...         ...          ...       ...
   Vitesse de circulation de la monnaie au sens large                     0,8          0,8      0,9         ...         ...         ...          ...       ...
   Taux bons du Trésor à 3 mois (moyenne pour la période, %)              3,3          3,4       ...        ...         ...         ...          ...       ...

                                                                                      (en pourcentage du PIB, sauf indication contraire)
 Secteur extérieur
   Exportations de biens (dollars EU, variation en pourcentage)         -30,2         25,3     25,6       7,0         4,2        4,1         4,3         5,8
   Importations de biens (dollars EU, variation en pourcentage)         -23,4          7,7     24,6       4,3         5,3        5,3         5,7         6,4
   Balance commerciale de marchandises                                  -17,9        -16,5    -18,3     -17,2       -17,1      -17,1       -17,0       -16,9
   Compte courant, hors transferts officiels                             -5,9         -4,6     -5,9      -4,5        -4,0       -3,5        -3,1        -2,7
   Compte courant, y compris transferts officiels                        -5,4         -4,3     -5,2      -4,0        -3,5       -3,1        -2,7        -2,3
   Investissements directs étrangers                                      1,6          0,8      1,0       1,4         1,6        1,7         1,9         2,0
   Dette extérieure totale                                               23,3         24,6     24,8      24,4        24,1       23,6        23,1        22,6
   Réserves brutes (en milliards de dollars EU) 3/                       23,6         23,6     23,4      23,6        23,9       24,8        26,3        28,6
     En mois d'importations de biens et de services de l'année            7,1          5,8      5,5       5,2         5,0        4,9         4,9          ...
       prochaine
     En pourcentage de la dette extérieure à court terme (sur la b      1 793        1 538    1 521     1 537      1 556       1 614       1 710       1 859
       base des échéances restantes)
 Pour mémoire :
   PIB nominal (en milliards de dollars EU)                              90,9         90,8    101,8     109,2      116,8       125,3       134,7       145,4
   Taux de chômage (en pourcentage)                                       9,1          9,1       ...       ...        ...         ...         ...         ...
   Importations nettes de produits énergétiques (en milliards
   de dollars EU)                                                        -6,7         -8,1    -11,0     -11,1       -11,5      -11,9       -12,4       -13,0
     Monnaie locale pour un dollar EU (moyenne pour la période)           8,1          8,4       ...       ...         ...        ...         ...         ...
     Taux de change effectif réel (moyenne annuelle,
       variations pourcentage)                                            1,9         -4,1        ...       ...         ...         ...          ...       ...
     Sources : autorités marocaines ; estimation des services du FMI.
     1/ Comprend les variations des soldes des autres comptes spéciaux du Trésor.
     2/ Comprend le crédit aux entreprises publiques.
     3/ A compter de 2009, les réserves comprennent la nouvelle allocation de DTS.




30      FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC         RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




                                    Tableau 2. Maroc : finances de l'administration centrale, 2009–16
                                                                         (en milliards de dirhams)
                                                                                       Prél.                                            Proj.
                                                                           2009        2010 2011 Budget       2011        2012       2013         2014      2015      2016


 1 Recettes 1/                                                            189,7       194,7          196,3    205,3      221,4       240,9       260,3      282,3    306,4
 2 Recettes (hors Fonds Hassan II) 1/                                     189,1       193,8          195,6    204,6      220,6       240,2       259,6      281,6    305,6
     Recettes (hors Fonds Hassan II et transferts aux admin. locales)     172,6       174,0          175,5    183,7      197,9       215,2       232,6      252,2    273,8
 3    Recettes fiscales 1/                                                171,0       177,3          181,4    189,2      202,9       221,1       239,0      259,3    281,5
 4       impôts directs                                                     71,7       64,4           68,6     69,7       75,6        81,4        88,4       95,9    104,3
 5       indirect taxes                                                     74,7       87,2           87,8     92,3      100,3       110,9       119,8      130,4    141,4
 6       taxes à l'importation                                              12,5       13,2           12,2     12,7       13,3        14,0        14,9       15,8     16,9
 8       autres recettes fiscales                                           12,1       12,6           12,8     14,5       13,7        14,7        15,9       17,3     18,8
 9 Recettes non fiscales (hors privatisations et Fonds
     Hassan II)                                                             18,1       16,5           14,2     15,4       17,7        19,1        20,6       22,3     24,2


10 Dépenses et prêts nets (hors Fonds Hassan II)                          215,5       227,5          233,1    255,1      267,1       284,2       300,6      320,6    342,0
11 Dépenses courantes                                                     152,7       161,2          164,9    191,1      198,1       209,7       220,1      233,2    247,2
12    Salaires                                                              75,5       78,4           86,0     87,0       93,7        99,8       104,5      110,8    118,9
13    Subventions alimentation et pétrole 2/                                13,3       27,2           17,0     46,5       37,2        37,1        37,0       36,8     36,4
16     Autres dépenses courantes primaires                                  46,6       38,0           43,0     38,0       45,1        48,5        52,3       57,5     62,1
17    Intérêts                                                              17,3       17,6           19,0     19,6       22,1        24,3        26,3       28,1     29,9
19 Dépenses en capital (budget) 3/                                          43,5       43,7           45,9     40,9       43,9        47,1        50,8       55,0     59,7
20 Fonds routier                                                             2,7         2,7           2,2      2,2         2,4        2,5          2,7       3,0       3,2
21 Transferts aux administrations locales 4/                                16,5       19,8           20,1     20,9       22,8        25,0        27,0       29,4     31,8
22 Prêts nets                                                                0,0         0,0           0,0      0,0         0,0        0,0          0,0       0,0       0,0

23 Solde des autres comptes spéciaux du Trésor                              10,5        -1,6           4,0      4,0         0,0        0,0          0,0       0,0       0,0


24 Solde global (base engagements, hors Fonds
       Hassan II)                                                         -15,9       -35,2          -33,5   -46,5       -46,5      -44,1        -41,1     -39,0     -36,3

25 Dépenses du Fonds Hassan II                                               2,0         1,5           3,0      3,0         0,0        0,0          0,0       0,0       0,0
26 Recettes d'intérêts du Fonds Hassan II                                    0,6         0,9           0,7      0,7         0,7        0,7          0,7       0,7       0,7

27 Solde global (base engagements, hors Fonds
       Hassan II)                                                         -17,3       -35,8          -35,8   -48,8       -45,8      -43,4        -40,3     -38,2     -35,6


28 Dons                                                                      3,6         1,9           5,8      2,5         2,5        2,5          2,5       2,5       2,5
29 Privatisation et recettes GSM                                             0,0         0,0           4,0      0,0         0,0        0,0          0,0       0,0       0,0
30 Variation des arriérés                                                   -2,6        9,0           -9,0     -9,0         0,0        0,0          0,0       0,0       0,0

31 Solde global (base caisse, y compris Fonds Hassan II,
       Hassan II, dons et privatisations                                  -16,2       -27,0          -35,0   -55,3       -43,3      -40,9        -37,8     -35,7     -33,1

32 Financement                                                              16,2       27,0           35,0     55,3       43,3        40,9        37,8       35,7     33,1
33     Financement intérieur                                                 6,1       11,2           28,0     48,3       37,9        34,0        30,8       28,2     25,4
34     Financement extérieur                                                10,1       15,8            7,0      7,0         5,3        6,8          7,1       7,6       7,7

     Pour mémoire :
     Solde courant                                                          37,0       33,5           31,4     14,2       23,3        31,2        40,2       49,1     59,2
     Solde primaire                                                          0,1       -18,3         -16,8    -29,2       -23,7      -19,1       -14,1      -10,1      -5,8
     Solde primaire (hors Fonds Hassan II)                                   1,4       -17,6         -14,6    -26,9       -24,4      -19,8       -14,8      -10,8      -6,5
     Dette totale de l'administration centrale (fin de période)           351,2       391,9          441,1    441,1      485,5       527,7       567,0      604,3    638,5
       intérieure 5/                                                      272,5       299,6          345,6    345,6      384,3       419,0       450,5      479,4    505,6
       extérieure                                                           78,7       92,3           95,5     95,5      101,2       108,7       116,5      124,8    132,9
      PIB en milliards de dirhams                                         732,4       767,1          814,6    814,6      875,1       941,6      1 016,4   1 099,9   1 194,5
      Sources : Ministère des Finances et de la Privatisation; et estimations des services du FMI.
     1/ Comprend les équivalents tarifaires des subventions alimentaires et les recettes duFonds routier.
     2/ Comprend les subventions alimentaires financées sur équivalents tarifaires.
     3/ Dépenses budgétaires en capital, hors Fonds routier et dépenses d'investissement par le Fonds Hassan II.
     4/ Correspond à 30 % des recettes de TVA.
     5/ Ne comprend pas la position nette à la Banque centrale en dehors des avances statutaires. Les projections sont fondées sur le solde hors Fonds Hassan II.




                                                                                                                      FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL                           31
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                                                MAROC




                                         Tableau 3. Maroc : finances de l'administration centrale, 2009–16
                                                                              (en pourcentage du PIB)
                                                                                          Prél.                                              Proj.

                                                                               2009       2010 2011 Budget         2011       2012        2013         2014      2015      2016



      1 Recettes 1/                                                            25,9       25,4          24,1       25,2        25,3       25,6         25,6      25,7      25,6
      2 Recettes (hors Fonds Hassan II) 1/                                     25,8       25,3          24,0       25,1        25,2       25,5         25,5      25,6      25,6
          Recettes (hors Fonds Hassan II et transferts aux admin. locales)     23,6       22,7          21,5       22,6        22,6       22,9         22,9      22,9      22,9
      3    Recettes fiscales 1/                                                23,3       23,1          22,3       23,2        23,2       23,5         23,5      23,6      23,6
      4       impôts directs                                                    9,8        8,4           8,4         8,6        8,6        8,6           8,7       8,7       8,7
      5       indirect taxes                                                   10,2       11,4          10,8       11,3        11,5       11,8         11,8      11,9      11,8
      6       taxes à l'importation                                             1,7        1,7           1,5         1,6        1,5        1,5           1,5       1,4       1,4
      8       autres recettes fiscales                                          1,7        1,6           1,6         1,8        1,6        1,6           1,6       1,6       1,6
      9 Recettes non fiscales (hors privatisations et Fonds
          Hassan II)                                                            2,5        2,1           1,7         1,9        2,0        2,0           2,0       2,0       2,0

     10 Dépenses et prêts nets (hors Fonds Hassan II)                          29,4       29,7          28,6       31,3        30,5       30,2         29,6      29,1      28,6
     11 Dépenses courantes                                                     20,9       21,0          20,2       23,5        22,6       22,3         21,7      21,2      20,7
     12    Salaires                                                            10,3       10,2          10,6       10,7        10,7       10,6         10,3      10,1      10,0
     13    Subventions alimentation et pétrole 2/                               1,8        3,5           2,1         5,7        4,3        3,9           3,6       3,3       3,0
     16     Autres dépenses courantes primaires                                 6,4        5,0           5,3         4,7        5,2        5,2           5,2       5,2       5,2
     17    Intérêts                                                             2,4        2,3           2,3         2,4        2,5        2,6           2,6       2,6       2,5
     19 Dépenses en capital (budget) 3/                                         5,9        5,7           5,6         5,0        5,0        5,0           5,0       5,0       5,0
     20 Fonds routier                                                           0,4        0,4           0,3         0,3        0,3        0,3           0,3       0,3       0,3
     21 Transferts aux administrations locales 4/                               2,3        2,6           2,5         2,6        2,6        2,7           2,7       2,7       2,7
     22 Prêts nets                                                              0,0        0,0           0,0         0,0        0,0        0,0           0,0       0,0       0,0

     23 Solde des autres comptes spéciaux du Trésor                             1,4       -0,2           0,5         0,5        0,0        0,0           0,0       0,0       0,0

     24 Solde global (base engagements, hors Fonds
            Hassan II)                                                         -2,2       -4,6          -4,1       -5,7        -5,3       -4,7         -4,0      -3,5      -3,0

     25 Dépenses du Fonds Hassan II                                             0,3        0,2           0,4         0,4        0,0        0,0           0,0       0,0       0,0
     26 Recettes d'intérêts du Fonds Hassan II                                  0,1        0,1           0,1         0,1        0,1        0,1           0,1       0,1       0,1

     27 Solde global (base engagements, hors Fonds
            Hassan II)                                                         -2,4       -4,7          -4,4       -6,0        -5,2       -4,6         -4,0      -3,5      -3,0

     28 Dons                                                                    0,5        0,2           0,7         0,3        0,3        0,3           0,2       0,2       0,2
     29 Privatisation et recettes GSM                                           0,0        0,0           0,5         0,0        0,0        0,0           0,0       0,0       0,0
     30 Variation des arriérés                                                 -0,3        1,1          -1,1        -1,1        0,0        0,0           0,0       0,0       0,0

     31 Solde global (base caisse, y compris Fonds
            Hassan II, dons et privatisations                                  -2,2       -3,5          -4,3       -6,8        -4,9       -4,3         -3,7      -3,2      -2,8

     32 Financement                                                             2,2        3,5           4,3         6,8        4,9        4,3           3,7       3,2       2,8
     33     Financement intérieur                                               0,8        1,5           3,4         5,9        4,3        3,6           3,0       2,6       2,1
     34     Financement extérieur                                               1,4        2,1           0,9         0,9        0,6        0,7           0,7       0,7       0,6

          Pour mémoire :
          Solde courant                                                         5,0        4,4           3,9         1,7        2,7        3,3           4,0       4,5       5,0
          Solde primaire                                                        0,0       -2,4          -2,1        -3,6       -2,7       -2,0          -1,4      -0,9      -0,5
          Solde primaire (hors Fonds Hassan II)                                 0,2       -2,3          -1,8        -3,3       -2,8       -2,1          -1,5      -1,0      -0,5
          Dette totale de l'administration centrale (fin de période)           47,9       51,1          54,2       54,2        55,5       56,0         55,8      54,9      53,5
            intérieure 5/                                                      37,2       39,1          42,4       42,4        43,9       44,5         44,3      43,6      42,3
            extérieure                                                         10,7       12,0          11,7       11,7        11,6       11,5         11,5      11,3      11,1
           PIB en milliards de dirhams                                        688,8      767,1         814,6      814,6       875,1      941,6       1 016,4   1 099,9   1 194,5

           Sources: Ministry of Finance and Privatization; and Fund staff estimates.
          1/ Includes tariffs earmarked for food subsidies (équivalents tarifaires) and revenues of the road fund (Fonds Routier).
          2/ Includes food subsidies financed from earmarked tariffs (équivalents tarifaires).
          3/ Budgetary capital expenditures excluding Fonds Routier and investment spending by the Fonds Hassan II.
          4/ Corresponds to 30 percent of VAT revenue.
          5/ Excludes the net position with the Central Bank outside statutory advances. Projections are based on the balance excluding Fonds Hassan II.




32        FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC          RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




                                                Tableau 4. Maroc : balance des paiements, 2009–16
                                                 (en milliards de dollars EU, sauf indication contraire)
                                                                                        Prél.                                     Proj.
                                                                              2009      2010         2011       2012           2013       2014     2015     2016

Compte courant                                                                 -4,9      -3,9        -5,3        -4,4           -4,1       -3,8     -3,7     -3,4
  Balance commerciale                                                         -16,3     -15,1       -18,6       -18,8          -20,0      -21,4    -23,0    -24,6
    Exportation, f.à.b.                                                        14,0      17,6        22,1        23,6           24,6       25,6     26,7     28,3
       Agriculture                                                              3,1       3,0         3,6         3,9            4,3        4,6      5,0      5,5
       Phosphates les produits dérivés                                          2,2       4,2         5,6         5,8            5,9        6,1      6,3      6,6
    Importations, f.à.b.                                                      -30,3     -32,6       -40,7       -42,4          -44,6      -47,0    -49,7    -52,8
       Énergie                                                                 -6,7      -8,1       -11,0       -11,1          -11,5      -11,9    -12,4    -13,0
       Bien d'équipement                                                       -8,2      -7,9        -9,1        -9,9          -10,8      -11,9    -13,1    -14,6
       Produits alimentaires                                                   -3,0      -3,5        -5,0        -5,3           -5,4       -5,4     -5,4     -5,5
  Services                                                                      5,4       5,1         6,4         7,2            8,0        8,9      9,9     11,0
  Recettes du tourisme                                                          6,6       6,7         7,6         8,2            8,9        9,8     10,7     11,7
  Revenus                                                                      -1,5      -1,3        -1,7        -1,7           -1,7       -1,7     -1,8     -1,8
  Transferts                                                                    7,4       7,3         8,5         8,9            9,6       10,3     11,1     12,0
    Transferts privés (net)                                                     7,0       7,0         7,8         8,4            9,1        9,8     10,6     11,5
       Envois de fonds des expatriés                                            6,2       6,4         7,1         7,7            8,3        9,1      9,9     10,7
    Dons officiels (net)                                                        0,4       0,2         0,6         0,5            0,5        0,5      0,5      0,5

Compte de capital                                                               0,0        0,0        0,0         0,0            0,0        0,0      0,0      0,0
Compte d'opérations financières                                                 5,3        5,3        4,0         4,7            4,6        5,0      5,4      5,9
Investissement direct                                                           1,5        0,7        1,0         1,5            1,8        2,2      2,5      3,0
    Privatisation                                                               0,0        0,0        0,0         0,0            0,0        0,0      0,0      0,0
  Investissements de portefeuille                                               0,0        0,1        0,1         0,1            0,1        0,1      0,1      0,1
  Autres                                                                        3,8        4,5        2,8         3,0            2,6        2,7      2,7      2,8
    Privé                                                                       1,4        2,0        0,9         1,5            0,9        0,9      0,9      1,0
    Prêts publics à moyen et long terme (net)                                   2,4        2,5        1,9         1,6            1,7        1,7      1,8      1,8
       Décaissements                                                            3,5        3,8        3,4         3,4            3,4        3,3      3,3      3,3
       Amortissement                                                           -1,1       -1,3       -1,5        -1,8           -1,6       -1,6     -1,5     -1,5

Accumulation d'avoirs de réserve (- augmentation)                               0,2       -1,2        1,4        -0,3           -0,5       -1,1     -1,7     -2,5
Erreurs et omissions                                                           -0,5       -0,2        0,0         0,0            0,0        0,0      0,0      0,0

                                                                                                       (en pourcentage du PIB)
Compte courant                                                                 -5,4      -4,3        -5,2        -4,0           -3,5       -3,1     -2,7     -2,3
  Balance commerciale                                                         -17,9     -16,6       -18,3       -17,2          -17,1      -17,1    -17,0    -16,9
  Services                                                                      5,9       5,6         6,3         6,6            6,8        7,1      7,4      7,6
  Revenus                                                                      -1,6      -1,4        -1,6        -1,5           -1,4       -1,4     -1,3     -1,3
  Transferts                                                                    8,1       8,0         8,3         8,2            8,2        8,2      8,3      8,2
Compte de capital                                                               0,0       0,0         0,0         0,0            0,0        0,0      0,0      0,0
Compte d'opérations financières                                                 5,8       5,8         3,9         4,3            3,9        4,0      4,0      4,1
  Investissement direct                                                         1,6       0,8         1,0         1,4            1,6        1,7      1,9      2,0
  Investissements de portefeuille                                               0,0       0,1         0,1         0,1            0,1        0,1      0,1      0,1
  Autres                                                                        4,2       4,9         2,8         2,8            2,3        2,1      2,0      1,9

Pour mémoire :
Exportations de biens et de services (croissance en pourcentage)              -4,7       23,0        12,6         7,3            5,0        5,2      5,3      5,3
Importations de biens et de services (croissance en pourcentage)              13,8       -1,6         9,4         4,9            5,4        5,8      5,9      6,1
Solde extérieur courant, hors dons officiels (pourcentage du PIB)             -5,9       -4,6        -5,9        -4,5           -4,0       -3,5     -3,1     -2,7
Termes de l'échange (variation en pourcentage)                                10,9      -15,0        -3,7        -0,4           -0,6       -0,3     -0,3      0,1
Réserves officielles brutes 1/                                                23,6       23,6        23,4        23,6           23,9       24,8     26,3     28,6
  En mois d'importations prévisibles de BSHF                                   7,1        5,8         5,5         5,2            5,0        4,9      4,9       ...
Service de la dette (pourcentage des exportations de BSHF et MRE) 2/           6,1        5,5         5,1         5,6            5,0        4,7      4,5      4,3
Dette extérieure contractée ou garantie par l'État (pourcentage du PIB)       20,8       22,7        23,2        23,0           22,9       22,6     22,2     21,7
DH/dollar EU, moyenne pour la période                                          8,1        8,4          ...         ...            ...        ...      ...      ...
PIB (en dollars EU)                                                           90,9       90,8       101,8       109,2          116,8      125,3    134,7    145,4
Cours du pétrole (dollars EU le baril)                                        61,8       79,0       103,2       100,0           99,5       97,5     96,5     95,5

 Sources : Ministère des Finances; Office des Changes ; et estimations et projections des services du FMI.
 Note : BSHF = biens et services hors facteurs
 1/ Ne comprend pas à la position de réserve au FMI. À compter de 2009, les réserves incluent la nouvelle allocation de DTS.
 2/ Dette contractée ou garantie par l'État.




                                                                                                             FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL                  33
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                         MAROC




                                           Tableau 5. Maroc : situation monétaire, 2006–12
                                                                                                                 Prél.           Proj.

                                                             2006      2007          2008           2009          2010         2011          2012

                                                                                     (In millions of dirhams)

 Avoirs extérieurs nets                                   191 537    208 069      197 099        192 714        192 742      181 933      184 710
  Autorités monétaires                                    173 766    188 142      181 715        176 397        187 672      177 404      180 042
     Dont : Réserves brutes                               176 018    190 635      184 348        185 334        197 328      187 060      189 698
  Banques créatrices de monnaie                            17 771     19 927        15 385        16 317          5 070        4 529        4 668


 Avoirs intérieurs nets                                   413 019    501 928      608 886        669 941        711 498      760 545      836 423
      Crédit intérieur                                    423 997    528 718      632 841        679 754        725 890      777 098      839 623
        Crédit net à l'État                                93 663     98 858        98 001        89 406         91 943      104 147      116 253
         Système bancaire                                  93 663     98 858        98 001        89 406         91 943      104 147      116 253
          Bank Al-Maghrib                                    -646      4 336         6 438         3 332          3 524        3 278        2 966
               Dont : Dépôts 1/                           -14 634     -9 451        -5 083        -5 047         -3 962       -4 207       -4 520
          Banques créatrices de monnaie                    94 309     94 523        91 563        86 074         88 419      100 869      113 288
        Crédit à l'économie                               330 334    429 859      534 839        590 348        633 948      672 951      723 370
     Autres engagements, nets                              10 978     26 790        23 954         9 814         14 392       16 553        3 200


 Monnaie au sens large                                    604 556    709 997      805 986        862 655        904 240      942 478     1 021 133
  Monnaie                                                 387 583    459 722      491 842        528 495        552 289      571 460      610 872
     Circulation fiduciaire hors banques                  109 177    120 045      128 091        136 664        145 235      154 230      165 688
     Dépôts à vue                                         278 406    339 677      363 751        391 831        407 054      417 230      445 185
 Quasi-monnaie                                            209 509    242 320      302 944        319 405        334 845      355 584      391 143
 Dépôts étrangers                                           7 464      7 955        11 200        14 755         17 106       15 434       19 119

                                                                               (Variation annuelle en pourcentage)
 Avoirs extérieurs nets                                      15,4        8,6          -5,3          -2,2             0,0        -5,6           1,5
 Avoirs intérieurs nets                                      19,5       21,5          21,3          10,0             6,2         6,9          10,0
 Crédit intérieur                                            16,9       24,7          19,7           7,4             6,8         7,1           8,0
     Crédit net à l'État                                      3,9        5,5          -0,9          -8,8             2,8        13,3          11,6
     Crédit à l'économie                                     21,2       30,1          24,4          10,4             7,4         6,2           7,5
 Monnaie au sens large                                       18,2       17,4          13,5           7,0             4,8         4,2           8,3

                                                                      (En pourcentage de la masse monétaire au sens large)

 Avoirs extérieurs nets                                       5,0        2,7          -1,5          -0,5             0,0        -1,2           0,3
 Crédit intérieur                                            12,0       17,3          14,7           5,8             5,3         5,7           6,6
  Crédit net à l'État                                         0,7        0,9          -0,1          -1,1             0,3         1,3           1,3
  Crédit à l'économie                                        11,3       16,5          14,8           6,9             5,1         4,3           5,3
 Autres avoirs, nets                                          1,2       -2,6           0,4           1,8           -0,5         -0,2           1,4

 Pour mémoire :
     Vitesse de circ. de la monnaie (PIB/M3)                 0,95       0,87          0,85          0,85           0,85         0,86          0,86
     Vit. circ. de la monnaie (PIB non agr./M3)              0,81       0,76          0,74          0,72           0,73         0,74          0,74
     Crédit à l'économie/PIB (en %)                          57,2       69,8          77,6          80,6           82,6         82,6          82,7
     Crédit à l'économie/PIB non agr. (en %)                 67,4       79,4          89,4          94,4           96,3         96,1          95,8

     Source : Bank Al-Maghrib; et estimations des services du FMI.
     1/ Comprend le Fonds Hassan II.




34       FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC       RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




             Tableau 6. Maroc : indicateurs de solidité financière du secteur bancaire, 2005 – mars 2011
                                       (en pourcentage, sauf indication contraire)

                                                                          2005         2006         2007        2008       2009      2010   mars-11

Fonds propres réglementaires 1/
  Fonds propres réglementaires/actifs pondérés par risques 2/              11,5         12,3        10,6        11,2       11,8      12,3        …
  Fonds propres de base/actifs pondérés par risques                        10,0         11,0         9,2         9,6        9,2       9,7        …
  Fonds propres/actifs                                                      7,7          7,4         6,9         7,3        7,6       8,5       7,9
Qualité des actifs
  Répartition sectorielle des prêts par rapport au total des prêts
    Industrie                                                              21,9        19,9         19,6        15,9       18,3      18,9      18,7
    Agriculture                                                             5,4         4,8          4,8         6,9        3,4       4,1       3,8
    Commerce                                                                7,5         6,7          6,4         6,5        6,6       6,2       6,4
    Construction                                                            6,2         7,4         10,1        15,9       14,1      13,3      13,5
    Tourisme                                                                2,9         2,3          2,5         2,6        3,2       2,9       2,9
    Finance                                                                10,2        11,4         14,0        13,1       12,4      12,1      11,3
    Administrations publiques                                               3,4         3,1          2,8         3,0        4,3       5,0       4,9
    Transports et communications                                            5,4         5,9          5,2         4,5        4,2       4,0       4,1
    Ménages                                                                26,0        28,6         28,4        26,5       27,6      28,2      28,6
    Autres                                                                 11,1         9,9          6,2        22,7        5,8       5,4       5,7
Prêts en devises/total des prêts                                            1,9         2,7          2,3         2,1        2,1       2,2       2,4
Crédit au secteur privé/total des prêts                                    92,7        93,1         94,0        93,3       91,0      91,0      92,0
Créances douteuses/total des prêts                                         15,7        10,9          7,9         6,0        5,5       4,8       5,0
Provisions spécifiques/créances douteuses                                  67,1        71,2         75,2        75,3       74,1      70,1      68,7
Créances douteuses, nettes des provisions/fonds propres de base            57,2        30,3         20,1        13,9       14,3      13,8        …
Gros engagements/fonds propres de base                                    388,0       381,0        413,0       441,0      459,0     420,0        …
Prêts aux filiales/total des prêts                                           …          6,5          7,0         6,4        6,7       6,1       6,0
Prêts aux actionnaires/total des prêts                                       …          1,3          1,9         2,0        1,0       1,1       1,0
Provisions spécifiques/total des prêts                                     10,5         7,8          5,9         4,5        4,0       3,4       3,5
Provisions générales/total des prêts                                        1,2         0,9          0,9         1,0        0,5       0,5       0,5

Rentabilité
  Rendement de l'actif                                                      0,5          1,3         1,5         1,2        1,2       1,2        …
  Rendement des capitaux propres                                            6,3         17,4        20,6        16,7       15,2      14,2        …
  Écart de taux d'intérêt moyen (entre prêts et dépôts)                     4,8          4,7         4,4         4,3        4,2       4,2        …
  Rendement du crédit                                                       6,1          6,1         5,8         5,8        5,8       5,7        …
  Coût du risque en pourcentage du crédit                                   1,5          0,5         0,6         0,4        0,5       0,5        …
  Marge d'intérêt nette/produit net bancaire (PNB) 3/                      80,1         75,8        75,9        78,1       76,7      76,3        …
  Charges d'exportation/PNB                                                50,0         48,4        46,5        47,8       47,5      46,3        …
  Charges d'exploitation/total des actifs                                   2,3          2,2         2,0         1,7        1,7       1,8        …
  Dépenses de personnel/dépenses hors intérêts                             53,1         50,7        52,3        51,9       49,7      49,1        …
  Revenus de transactions et autres revenus hors intérêts/PNB              19,6         23,9        24,1        21,9       23,3      23,7        …
Liquidité
  Actifs liquides/total des actifs                                         29,0        27,0         23,6        24,4       17,3      12,0      12,3
  Actifs liquides/passifs à court terme                                    40,2        36,8         30,7        24,7       23,0      16,0      16,3
  Dépôts/prêts                                                            144,9       146,0        135,2       110,2      105,9     101,0      97,3
  Dépôts des entreprises d'État/total des dépôts                            3,7         4,6          3,9         5,1        4,8       5,2       4,8

Sensibilité aux risques de marché
  Position de change ouverte nette/fonds propres de base                   18,1          8,0          9,4        7,6        15,6     12,1        …

 Source : Bank Al-Maghrib.
 1/ Les indicateurs de solidité financière (ISF) sont calculés selon les instructions du guide 2004 du FMI sur le calcul des ISF.
 2/ Pour 2007, ce ratio est calculé conformément aux règles de Bâle II. Selon les règles de Bâle I, le ratio serait de 12 %.
 3/ Produit net bancaire (PNB) = marge d'intérêt nette - commissions versées + commissions reçues.




                                                                                                   FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL               35
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                                        MAROC




                                       Tableau 7. Maroc : principaux indicateurs sociaux, 2000-09
                                                                                                        2000     2006     2007      2008     2009
Marché du travail

       Ratio emploi/population, 15+, total (pourcentage)                                                 45,6     46,6     46,0     45,8     45,3
       Chômage, total (% de la population active totale)                                                 13,4     9,7      9,8       9,6     9,1
       Chômage, hommes (% de la population active masculine)                                             13,6     9,7      9,8       9,5     9,1
       Chômage, femmes (% de la population active féminine)                                              12,8     9,7      9,8       9,8     9,5
       Chômage, total des jeunes (% de la population active totale 15-24 ans)                            19,6     16,6     17,2     18,3     17,9
       Chômage, jeunes hommes (% de la population active masculine 15-24 ans)                            21,1     17,5     17,9     19,1     18,5
       Chômage, jeunes femmes (% de la population active féminine 15-24 ans)                             15,8     14,1     15,5     16,2     16,2
       Taux de participation, total (% des personnes âgées d'au moins 15 ans)                            53,1     51,3     51,0     50,6     49,9

Revenu, inégalité et pauvreté
       Pourcentage de la population au seuil de pauvreté national                                        15,3      …       9,0       8,8      …
       PIB par personne employée (en dollars constants de 1990 à PPA)                                   8056,0   9829,0   9883,0   10200,0    …
       Coefficient de Gini                                                                                …        …       40,9      …        …
       Part du revenu détenue par les 20% les plus riches de la population                                …        …       47,9      …        …
       Part du revenu détenue par les 20% les plus pauvres de la population                               …        …       6,5       …        …
       Travailleurs salariés et mensualisés, total (% du total de la population employée)                61,6     43,2     44,8      …        …
       Travailleurs salariés et mensualisés, hommes (% des hommes employés)                              58,2     46,8     48,8      …        …

Santé et éducation
     Santé
       Dépenses de santé, total (% du PIB)                                                               4,2      5,2      5,2       5,3     5,5
       Dépenses publiques de santé (% du PIB)                                                            1,2      1,7      1,9       1,9     1,9
       Dépenses publiques de santé (% des dépenses publiques)                                            4,0      5,9      6,9       6,6     7,0
       Lits d'hôpital (pour 1000 habitants)                                                               …       0,9      1,1       …       1,1
       Espérance de vie à la naissance, total (années)                                                   68,7     70,7     71,0     71,3     71,6
       Espérance de vie à la naissance, hommes (années)                                                  66,6     68,6     68,8     69,1     69,4
       Espérance de vie à la naissance, femmes (années)                                                  70,9     73,0     73,3     73,6     73,9

     Éducation
       Dépenses publiques pour l'éducation, total (% du PIB)                                             5,8      5,5       …        5,6      …
       Taux d'alphabétisation, total pour les adultes (% des personnes âgées d'au moins 15 ans)           …        …        …       55,1     56,1
       Taux d'achèvement du cycle primaire, total (% de la tranche d'âge concernée)                      56,7     84,0     83,4     81,3     80,4
       Taux d'achèvement du cycle primaire, garçons (% de la tranche d'âge concernée)                    63,1     87,9     87,4     84,9     83,7
       Taux d'achèvement du cycle primaire, filles (% de la tranche d'âge concernée)                     50,1     80,0     79,2     77,6     77,0
       Ratio filles alphabétisées/garçons alphabétisés (% des filles et garçons âgés de 15 à 24 ans)      …        …        …       81,5     83,2

Source : Banque mondiale, base de données des indicateurs du développement dans le monde.




36      FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
Tableau 8. Maroc : cadre de viabilité de la dette extérieure, 2006–16
                                                                                                                                          (en pourcentage du PIB, sauf indication contraire)


                                                                                                                                                       Effectif                                                                                  Projections
                                                                                                                           2006          2007           2008          2009           2010          2011           2012          2013          2014        2015             2016             Solde courant
                                                                                                                                                                                                                                                                                            hors intérêts
                                                                                                                                                                                                                                                                                        stabilisant la dette 6/
                                 1 Scénario de référence : dette extérieure                                                     23,9          23,7           20,6          23,3          24,6           24,8          24,4          24,1           23,6          23,1           22,6             -5,0

                                 2 Variation de la dette extérieure                                                             -0,4          -0,2           -3,1           2,7           1,3            0,2          -0,4           -0,3          -0,4           -0,5          -0,5
                                 3 Flux identifiés créateurs de dette extérieure (4+8+9)                                        -7,5          -5,8           -0,7           3,4           2,4            1,2          -0,9           -1,4          -2,1           -2,5          -2,9
                                 4      Déficit extérieur courant, hors paiements d'intérêts                                    -3,0          -0,8            4,3           4,6           3,6            4,4           3,6            3,1           2,4            2,0           1,6
                                 5        Déficit de la balance des biens et services                                            6,7           9,8           14,4          12,0          10,9           11,9          11,0           10,7          10,1            9,9           9,5
                                 6          Exportations                                                                        33,1          36,2           37,6          28,9          33,1           36,5          36,6           36,3          35,9           35,4          35,1
                                 7          Importations                                                                        39,8          46,0           52,1          40,9          44,0           48,4          47,7           47,0          46,0           45,2          44,6
                                 8      Entrées nettes de capitaux non créatrices de dette (négatif)                            -3,1          -2,9           -2,3          -1,6          -1,9           -3,0          -4,2           -4,1          -4,1           -4,1          -4,1
                                 9      Dynamique automatique de la dette 1/                                                    -1,4          -2,1           -2,8           0,4           0,7           -0,3          -0,3           -0,4          -0,4           -0,4          -0,5
                                10        Contribution du taux d'intérêt nominal                                                 0,9           0,9            0,9           0,9           0,8            0,7           0,7            0,7           0,7            0,8           0,8
                                11        Contribution de la croissance réelle du PIB                                           -1,7          -0,6           -1,1          -1,0          -0,9           -1,0          -1,1           -1,1          -1,2           -1,2          -1,3
                                12        Contribution des variations de prix et de taux de change 2/                           -0,6          -2,5           -2,5           0,5           0,8             ...           ...            ...           ...            ...           ...
                                13 Résiduel, dont variation des avoirs extérieurs bruts (2-3) 3/                                 7,1           5,7           -2,4          -0,7          -1,1           -1,0           0,5            1,1           1,7            2,0           2,4

                                   Dette extérieure/exportations (en pourcentage)                                               72,2          65,4           54,7          80,5          74,3           67,9          66,5           66,3          65,9           65,4          64,3

                                   Besoin brut de financement extérieur (en milliards de dollars) 4/                              0,4           2,2           6,5            6,2            5,3           6,8            6,6           6,2          5,6            5,4            5,1
                                      en pourcentage du PIB                                                                       0,6           2,9           7,3            6,8            5,8           6,7            6,1           5,3          4,5            4,0            3,5
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  MAROC




                                   Scénario avec les principales variables à leur moyenne historique 5/                            …             …                …           …              …          24,8          20,4          16,6           13,6          10,9             8,7              -3,3

                                   Principales hypothèses macroéconomiques du scénario de référence

                                   Croissance du PIB réel (en pourcentage)                                                       7,8           2,7            5,6           4,9           3,7            4,6            4,6           4,9           5,2            5,5           5,9
                                   Déflateur du PIB en dollars (variation en pourcentage)                                        2,3          11,6           11,9          -2,5          -3,3            7,0            2,7           1,9           1,9            2,0           2,0
                                   Taux d'intérêt extérieur nominal (en pourcentage)                                             4,0           4,4            4,4           4,3           3,2            3,2            3,1           3,2           3,3            3,5           3,7
                                   Croissance des exportations (exprimées en dollars, en pourcentage)                           15,4          25,7           22,6         -21,4          14,7           23,4            7,9           5,9           5,9            6,1           7,1
                                   Croissance des importations (exprimées en dollars, en pourcentage)                           14,8          32,5           33,7         -19,7           7,8           23,1            5,9           5,4           4,8            5,8           6,5
                                   Solde extérieur courant, hors paiement d'intérêts                                             3,0           0,8           -4,3          -4,6          -3,6           -4,4           -3,6          -3,1          -2,4           -2,0          -1,6
                                   Entrées nettes de capitaux non créatrices de dettes                                           3,1           2,9            2,3           1,6           1,9            3,0            4,2           4,1           4,1            4,1           4,1

                                   1/ Calculé de la façon suivante : [r - g - r(1+g) + ea(1+r)]/(1+g+r+gr) multiplié par l'encours de la dette de la période précédente, où r = taux d'intérêt effectif nominal sur la dette extérieure; r = variation du déflateur du PIB intérieur en dollars;
                                    g = taux de croissance du PIB réel; e = appréciation nominale (hausse de la valeur en dollars de la monnaie locale), et a = part de la dette libellée en monnaie locale dans le total de la dette extérieure.
                                   2/ La contribution des variations de prix et de taux de change est définie ainsi : [-r(1+g) + ea(1+r)]/(1+g+r+gr) multiplié par l'encours de la dette de la période précédente; r augmente en cas d'appréciation de la monnaie locale (e > 0) et de hausse de l'inflation
                                   (selon déflateur du PIB).
                                   3/ Pour les projections, cette ligne comprend l'effet des variations de prix et de taux de change.
                                   4/ Défini comme le déficit extérieur courant, plus l'amortissement de la dette à moyen et long terme, plus la dette à court terme en fin de période.
                                   5/ Les principales variables sont la croissance du PIB réel, le taux d'intérêt nominal, la hausse du déflateur du PIB en dollars, le solde courant hors intérêts et les entrées de capitaux non créatrices de dette en pourcentage du PIB.
                                   6/ Solde constant à long terme qui stabilise le ratio d'endettement, dans l'hypothèse où les principales variables (croissance du PIB réel, taux d'intérêt nominal, hausse du déflateur du PIB en dollars et entrées de capitaux non créatrices de dettes en
                                   pourcentage du PIB) restent au niveau de la dernière année de projection.




FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV
38
                                                                                                  Tableau 9. Maroc : cadre de viabilité de la dette du secteur public, 2006–16
                                                                                                               (en pourcentage du PIB, sauf indication contraire)

                                                                                                                                                              Effectif                                            Projections
                                                                                                                                          2006      2007       2008      2009    2010        2011      2012      2013    2014      2015     2016     Solde primaire
                                                                                                                                                                                                                                                       stabilisant
                                                                                                                                                                                                                                                       la dette 9/
                                 1 Scénario de référence : dette du secteur public 1/                                                       59,4      54,6       48,2     47,9     51,1        54,1     55,4      55,9     55,5     54,6     53,1                -1,7
                                     dont : dette libellée en devises                                                                       11,3      10,7        9,9     10,7     12,0        11,7     11,5      11,5     11,5     11,3     11,1

                                 2 Variation de la dette du secteur public                                                                  -5,2      -4,8       -6,4     -0,3      3,1         3,0      1,2       0,5     -0,3     -0,9     -1,6
                                 3 Flux créateurs de dette identifiés (4+7+12)                                                              -5,9      -6,5       -6,8     -1,1      1,9         3,5      1,2       0,4     -0,4     -1,0     -1,6
                                 4   Déficit primaire                                                                                       -1,8      -3,7       -4,5     -0,7      2,1         3,0      2,4       1,7      1,1      0,7      0,3
                                 5      Recettes et dons                                                                                    25,6      27,8       31,1     26,3     25,5        25,4     25,6      25,9     25,9     25,9     25,9
                                 6      Dépenses primaires (hors intérêts)                                                                  23,8      24,1       26,6     25,6     27,6        28,4     28,0      27,6     27,0     26,6     26,2
                                 7   Dynamique automatique de la dette 2/                                                                   -3,4      -1,6       -2,6     -0,8      0,8        -0,6     -1,2      -1,3     -1,5     -1,7     -1,8
                                 8      Contribution du différentiel de taux d'intérêt/de croissance 3/                                     -2,3      -0,6       -3,1     -0,5      0,1        -0,6     -1,2      -1,3     -1,5     -1,7     -1,8




FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
                                 9        dont : contribution du taux d'intérêt réel                                                         2,3       0,9       -0,4      1,7      1,8         1,7      1,1       1,2      1,2      1,1      1,1
                                10        dont : contribution de la croissance du PIB réel                                                  -4,6      -1,5       -2,7     -2,2     -1,7        -2,2     -2,3      -2,5     -2,7     -2,8     -2,9
                                11      Contribution de la dépréciation du taux de change 4/                                                -1,1      -1,0        0,5     -0,3      0,7          ...      ...       ...      ...      ...      ...
                                12   Autres flux créateurs de dette identifiés                                                              -0,7      -1,1        0,3      0,3     -0,9         1,1      0,0       0,0      0,0      0,0      0,0
                                13        Recettes de privatisation (négatif)                                                               -0,8      -1,0        0,0      0,0      0,0         0,0      0,0       0,0      0,0      0,0      0,0
                                14        Reconnaissance des engagements implicites au conditionnels                                         0,0       0,0        0,0      0,0      0,0         0,0      0,0       0,0      0,0      0,0      0,0
                                15        Autres (préciser, par ex. recapitalisation bancaire)                                               0,1      -0,2        0,3      0,3     -0,9         1,1      0,0       0,0      0,0      0,0      0,0
                                16 Résiduel, y compris les variations des avoirs (2-3) 5/                                                    0,7       1,7        0,4      0,9      1,2        -0,5      0,0       0,1      0,1      0,1      0,0

                                   Dette du secteur public/recettes 1/                                                                     232,2     196,3     155,0     182,2    200,3       212,9    216,3     215,8    214,7    210,8    205,0

                                   Besoin brut de financement 6/                                                                            10,0        9,8       7,6     11,9     12,6        14,1     14,3      13,7     13,1     12,5     11,7
                                                                                                                                                                                                                                                                        RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




                                     en milliards de dollars                                                                                 6,5        7,4       6,8     10,9     11,5        14,4     15,7      16,1     16,5     16,8     17,1

                                   Scénario avec les principales variables à leur moyenne historique 7/                                     …         …         …         …       …            54,1     52,9      51,8     50,7     49,6     48,4                -0,5
                                   Scénario sans changement de politique (solde primaire constant) en 2011-2016                             …         …         …         …       …            54,1     55,9      57,7     59,2     60,4     61,4                -2,0

                                   Principales hypothèses macroéconomiques et budgétaires du scénario de référence
                                                                                                                                                                                                                                                                        MAROC




                                   Croissance du PIB réel (en pourcentage)                                                                    7,8       2,7       5,6      4,9      3,7         4,6       4,6      4,9      5,2      5,5      5,9
                                   Taux d'intérêt nominal moyen sur la dette publique (en pourcentage) 8/                                     5,5       5,6       5,4      5,2      5,0         5,0       5,0      5,0      5,0      5,0      4,9
                                   Taux d'intérêt réel moyen (taux nominal moins variation du déflateur du PIB, en %)                         3,9       1,7      -0,4      3,9      4,0         3,5       2,3      2,4      2,4      2,4      2,3
                                   Appréciation nominale (hausse de la valeur en dollars de la monnaie locale, en pourc                       9,4       9,6      -4,8      3,0     -5,9          ...       ...      ...      ...      ...      ...
                                   Taux d'inflation (déflateur du PIB, en pourcentage)                                                        1,5       3,9       5,9      1,3      1,0         1,5       2,7      2,6      2,6      2,6      2,6
                                   Croissance des dépenses primaires réelles (corrigée par le déflateur du PIB, en pourc                      0,0       3,9      16,7      1,0     11,6         7,9       3,1      3,4      2,8      3,9      4,0
                                   Déficit primairePrimary deficit                                                                           -1,8      -3,7      -4,5     -0,7      2,1         3,0       2,4      1,7      1,1      0,7      0,3

                                   1/ Indiquer la couverture du secteur public, par exemple administrations publiques ou secteur public non financier. Indiquer aussi s'il s'agit de la dette nette ou brute.
                                   2/ Calculé de la façon suivante : [(r - p(1+g) - g + ae(1+r)]/(1+g+p+gp)) multiplié par l'encours de la dette de la période précédente, où r = taux d'intérêt; p = taux d'augmentation du déflateur du PIB;
                                   g = taux de croissance du PIB réel; a = part de la dette libellée en devises et dépréciation du taux de change nominal (mesurée par l'augmentation de la valeur du dollar en monnaie locale).
                                   3/ La contribution du taux d'intérêt réel est tirée du dénominateur de la note 2/ de la façon suivante r -       (1+g) et la contribution de la croissance réelle est -g.
                                   4/   La contribution du taux de change est tirée du numérateur de la note 2/ de la façon suivante ae(1+r).
                                   5/   Pour les projections, cette ligne comprend l'effet des variations de taux de change.
                                   6/   Défini comme le déficit du secteur public, plus l'amortissement de la dette du secteur public à moyen et long terme, plus la dette à court terme en fin de période.
                                   7/   Les principales variables sont la croissance du PIB réel, le taux d'intérêt et le solde primaire en pourcentage du PIB.
                                   8/   Calculé de la façon suivante : dépenses d'intérêt nominales divisées par l'encours de la dette de la période précédente.
                                   9/   Dans l'hypothèse où les principales variables (croissance du PIB réel, taux d'intérêt réel et autres flux créateurs de dettes identifiés) restent au niveau de la dernière année de projection.
MAROC   RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




Annexe I. Adaptation de la présentation du budget au GFS2001

Le tableau A1 illustre la correspondance entre la présentation traditionnelle de l’administration
centrale et la présentation conforme au GFS2001. Plusieurs postes de la présentation
traditionnelle comportent des sous-postes qui figurent sur des lignes différentes dans la
présentation GFS2001. Cette ventilation ne peut être opérée que sur la base d’informations
détaillées qui, en général, ne sont pas disponibles dans la présentation traditionnelle. Ainsi, la
présentation des données historiques conformément au GFS2001 — données communiquées
avant que ne commence en 2006 la communication de données conformément au GFS2001 —
ne peut être qu’approximative. La deuxième colonne du tableau A1 présente la classification
adaptée pour cette approximation. Étant donné que le budget 2011 est présenté selon le format
traditionnel, cette approximation est aussi utilisée pour présenter le budget 2011 conformément
au GFS2001. Les tableaux A2 et A3 reprennent la présentation du budget conforme au GFS2001
pour la période de 2009 à 2016.




                                                                  FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL      39
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   MAROC




                               Tableau A1. Passage de la présentation traditionnelle (1ère colonne)
                                            à la présentation conforme au GFS2001 (1ère rangée)




                                                                                                                                                                                                                                                                           115 Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         VARIATIONS DE LA VALEUR NETTE : TRANSACTIONS c/
                                                                                    111 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les plus-values




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           Acquisition nette d'actifs non financiers d/ .
                                                                                                                                                   112 Impôts sur les salaires et la main-d'oeuvre




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Acquisition nette d'actifs financiers
                                                                                                                                                                                                                                    114 Impôts sur les biens et services




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               Utilisation de biens et services
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  Consommation de capital fixe




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    Accroissement net de passifs
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   Rémunération des salariés
                                                                                                                                                                                                     113 Impôts sur le patrimoine




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          323 Or monétaire et DTS
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         Cotisations sociales




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 Prestations sociales
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Autres charges
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Autres recettes




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Subventions
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      116 Autres taxes
                                                                RECETTES




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         CHARGES




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         322 Extérieurs




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    332 Extérieurs
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        321 Intérieurs




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   331 Intérieurs
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 Intérêts
                                                                           Impôts




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Dons




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          Dons




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            0
                                                     Code GFS
                                                                           11




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         12
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                13
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       14


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   21
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               22
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  23
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 24
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            25
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          26
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 27
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        28


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           31


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                32




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    33
                                                       2001
                                                                1




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         2




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         3
1 Recettes
1.1- Recettes fiscales
      - Impôts directs
Patente                                              14                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                x
Impôt sur les sociétés                               111                            x
Impôt sur le revenu                                  111                            x
Taxe urbaine                                         14                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                x
Majorations                                          116                                                                                                                                                                                                                                                                                              x
Autres impôts                                        116                                                                                                                                                                                                                                                                                              x
      - Impôts indirects
1.2.1 T.V.A.
  1.2.1.1 (Intérieure)                               114                                                                                                                                                                            x
  1.2.1.2 (Importations)                             114                                                                                                                                                                            x
1.2.2 Taxe intérieure à la consommation
  1.2.2.1 (Tabacs)                                   114                                                                                                                                                                            x
  1.2.2.2 (Produits énergétiques)                    114                                                                                                                                                                            x
  1.2.2.3 (Autres)                                   114                                                                                                                                                                            x
      - Droits de douane                             115                                                                                                                                                                                                                   x
      - Enregistrement et timbre                     113                                                                                                                                             x                              x                                                                                                                 x
1.2- Recettes non fiscales
      - Monopoles                                    14                                                                                                                                                                                                                    x                                                                                                                           x
      - Autres recettes                              14                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                x
      - Privatisation                                321                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                x
      - Part du Fonds Hassan II dans le produit de   321                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                x
privatisation
1.3- Recettes de certains CST
     - Fonds de soutien des prix                     116                                                                                                                                                                                                                                                                                              x
     - Fonds routier                                 116                                                                                                                                                                                                                                                                                              x
2- Dépenses
2.1 Biens et services
  Personnel                                          21                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            x
  Autres biens et services                           22                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            x                           x                                                                                          x
2.2 Intérêts
  2.2.1 Dette intérieure                             24                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          x
  2.2.2 Dette extérieure                             24                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          x
2.3 Subventions                                      26                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   x
    Fonds de soutien des prix                        NA
3- Solde courant
4- Investissement                                    31                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   x                             x                                                                  x                                                                                            x
Solde des CST                                        31                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                x                                                                                                                                                  x                             x                                                                                                                       x
6- Solde global
7- Variation des arriérés                            33                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            x
8- Besoins de financement
9- Financement intérieur                             33
9.1 Endettement intérieur                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          x
9.2 Autres opérations                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   x                                                                                          x
10- Financement extérieur (hors dons)                33                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             x
 10.2 Dons                                           13                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         x




40      FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC         RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




                            Tableau A2. Maroc : finances de l'administration centrale, 2009-11
                                                                    (en milliards de dirhams)



                                                           2009        2010 LF 2011 1/             2011       2012       2013        2014        2015        2016



Recettes                                               215 466     210 055      198 116      207 047       223 117    242 719    261 966     283 988     307 436
  Impôts                                                174 438     179 079      181 106         188 408   202 404    220 622     238 313     258 597     280 075
    Impôts sur le revenu, les bénéfices et les plus-     69 821       62 702      66 035          67 205    72 635     78 152      84 362      91 728      99 742
    Impôts sur les salaires et la main-d'oeuvre               0            0            0             0          0          0           0           0           0
    Impôts sur le patrimoine                              9 104       10 051      10 568          10 183    11 727     12 617      13 620      14 738      15 827
    Impôts sur les biens et services                     74 708       87 169      87 772          91 845   100 418    111 812     120 696     130 883     142 624
    Impôt sur le commerce extérieur et les
    transactions internationales                         14 785       13 606      11 225          12 040    11 709     11 826      12 766      13 814      13 808
    Autres impôts                                         6 020        5 551       5 506           7 135      5 915      6 215      6 870       7 434       8 074
  Cotisations sociales                                        0            0            0             0          0          0           0           0           0
  Dons                                                    2 800        1 400       2 500           2 500      2 500      2 500      2 500       2 500       2 500
  Autres recettes                                        38 228       29 576      14 510          16 139    18 213     19 597      21 154      22 891      24 861


Charges                                                196 601     211 519      185 033      211 796       220 290    233 821    246 437     262 034     278 466
  Rémunération des salariés                              92 918       87 016      86 036          87 036    93 664     99 770     104 466     110 782     118 854
  Utilisation de biens et de services                    26 315       25 817      42 953          37 953    45 069     48 492      52 345      57 523      62 115
  Consommation de capital fixe (si disponible)                0            0            0             0          0          0           0           0           0
  Intérêts                                               17 326       17 566      18 950          19 627    21 624     23 710      25 638      27 423      29 069
  Subventions                                                 0            0            0             0          0          0           0           0           0
  Dons                                                   37 096       63 152      37 094          67 180    59 933     61 849      63 988      66 306      68 428
    dont Subventions énergétiques                        11 057       22 800      12 000          40 013    30 223     29 600      28 902      27 976      26 800
             Subventions alimentaires                     2 219        4 395       5 000           6 517      7 001      7 533      8 131       8 799       9 556
  Prestations sociales                                        0            0            0             0          0          0           0           0           0
  Autres charges                                         22 946       17 968          na             na         na         na          na          na          na


Résultat brut d'exploitation                            18 866       -1 464      13 083          -4 749      2 827      8 898     15 529      21 954      28 970
Résultat net d'exploitation                             18 866       -1 464      13 083          -4 749      2 827      8 898     15 529      21 954      28 970


  Acquisition nette d'actifs non financiers              32 028       32 232      44 097          39 097    46 299     49 623      54 174      58 622      62 712


Déficit global                                          -13 162      -33 696     -31 014         -43 846    -43 471    -40 725    -38 645     -36 668     -33 742
Déficit global hors dons                                -15 962      -35 096     -33 514         -46 346    -45 971    -43 225    -41 145     -39 168     -36 242
Prêts/emprunts nets                                     -13 162      -33 696     -31 014         -43 846    -43 471    -40 725    -38 645     -36 668     -33 742


  Acquisition nette d'actifs financiers                   2 290       -1 691      -4 000              0          0          0           0           0           0
    Intérieurs                                            2 290       -1 691      -4 000              0          0          0           0           0           0
    Extérieurs                                                0            0            0             0          0          0           0           0           0
    Or monétaire et DTS                                       0            0            0             0          0          0           0           0           0
  Accroissement net de passifs                           15 452       32 005      27 014          43 846    43 471     40 725      38 645      36 668      33 742
    Intérieurs                                            5 430       17 497      19 977          36 809    38 123     33 901      31 575      29 077      26 052
    Extérieurs                                           10 022       14 508       7 037           7 037      5 348      6 824      7 070       7 591       7 690


Pour mémoire :
  Variation de la valeur nette : transactions            18 866       -1 464      13 083          -4 749      2 827      8 898     15 529      21 954      28 970
  PIB                                                   732 449     767 096      814 608         814 608   875 123    941 595    1 016 404   1 099 857   1 194 510


  Sources : Ministère des Finances et de la Privatisation; et estimations des services du FMI.
  1/ Cette présentation est la traduction de la présentation LF d'après la matrice de passage.




                                                                                                               FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 41
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV                                       MAROC




                              Tableau A3. Maroc : finances de l'administration centrale, 2009-11
                                                                     (en pourcentage du PIB)


                                                             2009         2010 LF 2011 1/           2011    2012     2013    2014    2015    2016




Recettes                                                      29,4        27,4         24,3         25,4      25,5   25,8    25,8    25,8    25,7
     Impôts                                                   23,8        23,3         22,2         23,1      23,1   23,4    23,4    23,5    23,4
       Impôts sur le revenu, les bénéfices et les plu          9,5          8,2         8,1          8,3       8,3    8,3     8,3     8,3     8,4
       Impôts sur les salaires et la main-d'oeuvre             0,0          0,0         0,0          0,0       0,0    0,0     0,0     0,0     0,0
       Impôts sur le patrimoine                                1,2          1,3         1,3          1,3       1,3    1,3     1,3     1,3     1,3
       Impôts sur les biens et services                       10,2        11,4         10,8         11,3      11,5   11,9    11,9    11,9    11,9
       Impôt sur le commerce extérieur et les
       transactions internationales                            2,0          1,8         1,4          1,5       1,3    1,3     1,3     1,3     1,2
       Autres impôts                                           0,8          0,7         0,7          0,9       0,7    0,7     0,7     0,7     0,7
     Cotisations sociales                                      0,0          0,0         0,0          0,0       0,0    0,0     0,0     0,0     0,0
     Dons                                                      0,4          0,2         0,3          0,3       0,3    0,3     0,2     0,2     0,2
     Autres recettes                                           5,2          3,9         1,8          2,0       2,1    2,1     2,1     2,1     2,1


Charges                                                       26,8        27,6         22,7         26,0      25,2   24,8    24,2    23,8    23,3
     Rémunération des salariés                                12,7        11,3         10,6         10,7      10,7   10,6    10,3    10,1    10,0
     Utilisation de biens et de services                       3,6          3,4         5,3          4,7       5,2    5,2     5,2     5,2     5,2
     Consommation de capital fixe (si disponible)              0,0          0,0         0,0          0,0       0,0    0,0     0,0     0,0     0,0
     Intérêts                                                  2,4          2,3         2,3          2,4       2,5    2,5     2,5     2,5     2,4
     Subventions                                               0,0          0,0         0,0          0,0       0,0    0,0     0,0     0,0     0,0
     Dons                                                      5,1          8,2         4,6          8,2       6,8    6,6     6,3     6,0     5,7


       dont Subventions énergétiques                           1,5          3,0         1,5          4,9       3,5    3,1     2,8     2,5     2,2
                Subventions alimentaires                       0,3          0,6         0,6          0,8       0,8    0,8     0,8     0,8     0,8
     Prestations sociales                                      0,0          0,0         0,0          0,0       0,0    0,0     0,0     0,0     0,0
     Autres charges                                            3,1          2,3          na           na       na      na      na      na      na


Résultat brut d'exploitation                                   2,6         -0,2         1,6          -0,6      0,3    0,9     1,5     2,0     2,4
Résultat net d'exploitation                                    2,6         -0,2         1,6          -0,6      0,3    0,9     1,5     2,0     2,4


     Acquisition nette d'actifs non financiers                 4,4          4,2         5,4          4,8       5,3    5,3     5,3     5,3     5,3


Déficit global                                                -1,8         -4,4         -3,8         -5,4     -5,0    -4,3    -3,8    -3,3    -2,8
Overall deficit excluding grants                              -2,2         -4,6         -4,1         -5,7     -5,3    -4,6    -4,0    -3,6    -3,0
Prêts/emprunts nets                                           -1,8         -4,4         -3,8         -5,4     -5,0    -4,3    -3,8    -3,3    -2,8


     Acquisition nette d'actifs financiers                     0,3         -0,2         -0,5         0,0       0,0    0,0     0,0     0,0     0,0
       Intérieurs                                              0,3         -0,2         -0,5         0,0       0,0    0,0     0,0     0,0     0,0
       Extérieurs                                              0,0          0,0         0,0          0,0       0,0    0,0     0,0     0,0     0,0
       Or monétaire et DTS                                     0,0          0,0         0,0          0,0       0,0    0,0     0,0     0,0     0,0
     Accroissement net de passifs                              2,1          4,2         3,3          5,4       5,0    4,3     3,8     3,3     2,8
       Intérieurs                                              0,7          2,3         2,5          4,5       4,4    3,6     3,1     2,6     2,2
       Extérieurs                                              1,4          1,9         0,9          0,9       0,6    0,7     0,7     0,7     0,6


Pour mémoire :
     Variation de la valeur nette : transactions               2,6         -0,2         1,6          -0,6      0,3    0,9     1,5     2,0     2,4


     Sources : Ministère des Finances et de la Privatisation; et estimations des services du FMI.
     1/ Cette présentation est la traduction de la présentation LF d'après la matrice de passage.




42       FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC
                    RAPPORT DES SERVICES DU FMI POUR LES
19 septembre 2011   CONSULTATIONS AU TITRE DE L’ARTICLE IV —ANNEXE
                    D’INFORMATION


                     Préparé par               Le Département Moyen-Orient et Asie centrale
                                               (en consultation avec d’autres départements)




                      TABLES DES MATIÈRES


                    RELATIONS AVEC LE FMI _________________________________________________________________ 2

                    RELATIONS AVEC LE GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE ____________________________ 4

                    QUESTIONS D'ORDRE STATISTIQUE ____________________________________________________ 6
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV         MAROC




MAROC : RELATIONS AVEC LE FMI
(Au 31 juillet 2011)


Date d'admission : 25 avril 1958 ; Article VIII               Régime et système de change
Compte des ressources générales
                         Millions de   Pourcentage de               Le régime des changes du Maroc est exempt
                                DTS      la quote-part
 Quote-part                     588,20          100,00
                                                                    de restrictions aux paiements et transferts
 Avoirs du FMI en                                                   afférents aux transactions internationales
 monnaie nationale                  517,76             88,02        courantes. Toutefois, le Maroc maintient
 Position de réserve au
 FMI                                 70,45             11,98        certaines restrictions relatives à l’Iraq et à la
                                                                    République fédérale de Yougoslavie (Serbie et
                                                                    Monténégro) appliquées conformément aux
Département des DTS
                                                                    résolutions du Conseil de sécurité des Nations
                           Millions de      Pourcentage de
                                  DTS           l'allocation        Unies. Ces restrictions sont assujetties à
Allocation                                                          l’approbation du FMI conformément à la
cumulative nette                561,42                100,00
Avoirs                          444,77                 79,22        décision 144 (52/51). Le taux de change est
                                                                    librement déterminé sur le marché des
                                                                    changes interbancaire, créé en 1996. Bank Al-
Encours des achats et prêts
                                                                    Maghrib (BAM) intervient sur le marché pour
Néant
                                                                    maintenir le taux de change dans la fourchette
Accords financiers                                                  ciblée qui est définie autour d’un taux central
                                                                    fixe. Le Maroc a un dispositif conventionnel de
                                                                    rattachement de sa monnaie. Le taux de
En millions of DTS (jj/mm/aa)
                     Date           Date       Montant Montant change actuel du dirham marocain est rattaché
   Type         d'approbation d’expiration    approuvé         tiré
                                                                    à un panier de monnaies qui inclut l’euro et le
Accord de
confirmation      31/01/1992     31/03/1993        91,98      18,40 dollar EU avec des pondérations
Accord de
                                                                    respectivement de 80 et de 20%. BAM fixe les
confirmation      20/07/1990     31/03/1993       100,00      48,00
Accord de                                                           taux quotidiens en tenant compte des
confirmation      30/8/1988      31/12/1989       210,00     210,00
                                                                    variations de la valeur du panier. Les taux pour
                                                                    la plupart des monnaies cotées au Maroc sont
                                                                    fixés sur la base du taux quotidien dirham-
Projections des obligations financières
                                                                    euro et des taux croisés de ces monnaies par
envers FMI (millions de DTS ; projections
                                                                    rapport à l’euro sur les marchés des changes
reposant sur les montants actuels des
                                                                    internationaux. Au 15 août 2011, le DTS valait
ressources utilisées et des avoirs en DTS):
                                                                    12,58 dirhams marocains.
                            Obligations futures
                         2011    2012    2013     2014
    Principal                                                 Consultations au titre de l'article IV
    Commissions/intérê
    ts                    0,31    0,68    0,68     0,68
    Total                 0,31    0,68    0,68    0,68        Les consultations avec le Maroc se tiennent
                                                              selon un cycle de 12 mois. Les dernières


2       FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC     RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV




consultations au titre de l’article IV se sont             22 septembre- 5 octobre 2009 : FAD —
déroulées à Rabat du 2 au 13 novembre 2009                 Récente évolution des recettes : analyse et
                                                           conséquences pour la politique budgétaire.
et ont été conclues par le Conseil
d’administration le 25 janvier 2010.                       1er-11 mars 2010 : STA — Statistiques
                                                           monétaires et financières.
Assistance technique
                                                           9-18 février 2011 : MCM — Tests de résistance
2007–09: MCM — Visites itinérantes —                       et analyse macro-prudentielle.
Comptabilité, notation interne et supervision
                                                           30 mars- 2 avril 2011 : STA — Statistiques
bancaire.
                                                           monétaires et financières.
27 janvier- 2 février 2009 : MCM — Tests de
résistance et analyse macro-prudentielle.
                                                           Représentant résident
19–30 avril 2009 : STA — Statistiques de                   Aucun.
comptabilité nationale.




                                                                            FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 3
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV    MAROC




ANNEXE II: MAROC — RELATIONS AVEC LE GROUPE
DE LA BANQUE MONDIALE
                            Mise en œuvre du plan d'action commun, 2011


                                           Au 1er septembre 2011


     Titre                          Produits                          Calendrier           Date
                                                                   provisoire des     d’exécution
                                                                       missions          prévue
              A. Informations réciproques sur les programmes de travail pertinents
Programme de a.              Prêts aux politiques de             Activités en cours Toutes les
travail de la      développement portant sur : Commerce          avec de multiples  activités sont
Banque pour        et compétitivité I; nouvelle série de         missions tout au   prévues pour
les 12 mois à      réformes du secteur public ; compétences long de l’année         l’exercice 2011
venir              et emplois I Secteur financier II ; Éducation
                   II (en attente)

                  b.      Prêts à l’investissement :
                  Amélioration des procédures judiciaires ;
                  CSP Ouarzazate ; Initiative nationale pour
                  le développement humain II;

                  c.       Travail sectoriel portant sur :
                             Pauvreté et analyse du marché
                             du travail
                           Gouvernance et fourniture de
                           services
                           Revue des dépenses publiques
                           (RDP) en matière de santé et
                           d’éducation ; Justice et
                           changement climatique
                           Énergie propre
                           Commerce et intégration dans
                           l’Union européenne
                           Suivi des dépenses publiques
                           (PETS) en matière de santé et
                           d’éducation




                  d.    Assistance technique dans les
                  domaines suivants :
                        Climat des affaires



4    FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
MAROC   RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV



                         Réforme de la rémunération
                         Modélisation
                         macroéconométrique
                         Emploi
                         Gouvernance électronique et
                         gouvernance à large bande
                         Gouvernance

Programme de     Visite des services du FMI                     Fin de 2011
travail du FMI
pour les 12      Mission d’AT — STA : Statistiques              1-11 mars 2010
mois à venir     monétaires et financières

                 Travail analytique sur le chômage              À présenter à Tunis

                 Préparation d'un travail analytique sur les    En cours
                 investissements

                 Préparation d'un travail analytique sur les    En cours
                 asymétries du marché du travail

                 Mise au point d'un modèle de DSGE              En cours

                 Projet d’AT de MCM comportant plusieurs        5-20 octobre 2011
                 missions sur la supervision macro-
                 prudentielle et les tests de résistance

                         B. Demandes de contributions au programme
Demande du       Évolution de la réforme des subventions Selon les besoins
FMI à la
Banque           Analyse sectorielle                            Selon les besoins
mondiale
Demande de       Évaluation de l'orientation et des             Semestriel (sur une      À la suite des
la Banque        perspectives macro-économiques                 base ad hoc sur          consultations au
mondiale au                                                     demande)                 titre de l'article
FMI                                                                                      IV et des visites
                                                                                         des services
                 Demande de lettres d’évaluation des DPL        Au moins quatre
                 (prêts aux politiques de développement)        opérations prévues

                 Partage des données                     En cours
                    C. Accord sur des produits et des missions conjointes
Produits         Coordination étroite continue sur le    En cours
conjoints pour   programme de réformes
les 12 mois à
venir




                                                                           FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 5
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV     MAROC




ANNEXE III. MAROC — EN QUESTIONS D'ORDRE
STATISTIQUE
Au 1er août 2011




I. Évaluation de l'adéquation des données aux fins de la surveillance
Évaluation générale : La fourniture de données est adéquate pour exercer une surveillance
efficace.

Comptes nationaux : Les données du secteur réel sont adéquates aux fins de la surveillance.

Statistiques des finances publiques : Les données budgétaires sont adéquates aux fins de la
surveillance.
Statistiques de la balance des paiements : Les données du secteur extérieur sont adéquates
aux fins de la surveillance.
Statistiques monétaires et financières : Elles sont adéquates aux fins de la surveillance.
II. Normes et qualité des données
Le Maroc a souscrit à la NSDD en                        Les résultats d’une mission RONC ont été
décembre 2005.                                          publiés en avril 2003 (Rapport sur les pays
                                                        No 03/92).




6    FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
Maroc — Tableau des principaux indicateurs nécessaires à l’exercice de la surveillance
                                                                                                                                      (au 1er août 2011)
                                                                                                                                                                 Périodicité                                            Pour mémoire
                                                                                                           Date de la            Date de                             de                           Qualité des données          Qualité des données –
                                                                                                                                                Périodicité                      Périodicité de
                                                                                                             dernière         réception des                       communi-                           – Solidité de la          Exactitude et fiabilité9
                                                                                                                                               des données                        publication7
                                                                                                           observation           données                          cation des                                     8
                                                                                                                                                                                                       méthode
                                                                                                                                                                  données7
                                  Taux de change                                                            01/08/11             01/08/11            Q                Q                Q
                                  Avoirs internationaux de réserve et engagements au titre des              30/06/11            01/08/11             M                M               M
                                  réserves des autorités monétaires1
                                  Monnaie centrale                                                          30/06/11            01/08/11             M                M                M          LO, O, LNO, LO             LO, LO, O, O, LO
                                  Monnaie au sens large                                                     30/06/11            01/08/11             M                M               M
                                  Bilan de la banque centrale                                               30/06/11            01/08/11             M                M                M
                                  Bilan consolidé du système bancaire                                       30/06/11            01/08/11             M                M               M
                                  Taux d’intérêt2                                                           01/08/11            01/08/11             Q                Q                Q
                                  Indice des prix à la consommation                                         30/06/11            20/07/11             M                M               M           O, LO, O, O                LO, LO, O, O, O
                                  Recettes, dépenses, solde et composition du financement3 –                  2010              30/06/11             A                A                A          LO, LNO, LO, O             O, O, O, O, LO
                                  Administrations publiques4
                                  Recettes, dépenses, solde et composition du financement3–                 30/06/11            01/08/11             M                M               M
                                  Administrations publiques
                                  Stocks de la dette de l’administration centrale et de la dette            T1, 2011             30/06/11            A                A                A
                                  garantie par l’administration centrale5
                                  Solde des transactions extérieures courantes                              T1, 2011            30/06/11             T                T                T          LO, LO, LO, LO             LO, LO, O, LO, LNO
                                  Exportations et importations de biens et de services                      30/10/09            01/08/11             M                M                M
                                  PIB/PNB                                                                   T1, 2011            30/06/11             T                T                T          LO, LNO, LO, LO            LNO, LO, O, O, LNO
                                  Dette extérieure brute                                                    T1, 2011            30/06/11             T                T                T
                                  Position extérieure globale6                                                2010               30/06/11            A                A                A

                                   1
                                       Tous avoirs de réserve donnés en garantie ou autrement grevés de charges sont classes separement. Egalement, les donnees comprennent les engagements a court terme en devise etrangere mais regles
                                   par d’autres moyenes, ainsi que les valeurs notionnelles des produits derives pour payer ou recevoir des devises etrangeres, en ce y compris ceux lies a une devise etrangere mais regles par d’autres
                                   moyens.
                                   2
                                       Taux du marché et taux déterminés par les autorités, y compris les taux d’escompte, les taux du marché monétaire et les taux des bons, obligations et autres titres d’emprunt du Trésor.
                                   3
                                       Financement étranger, bancaire intérieur et non bancaire intérieur.
                                   4
                                       Les administrations publiques se composent de l’administration centrale (fonds budgétaires, fonds extrabudgétaires et caisses de sécurité sociale), des États fédérés et des administrations locales.
                                   5
                                       Y compris la composition par monnaie et par échéance.
                                   6
                                       Inclut les positions des actifs et des passifs extérieurs bruts vis-à-vis des non-résidents.
                                   6
                                       Quotidienne (Q), hebdomadaire (H), mensuelle (M), trimestrielle (T), annuelle (A), mensuelle (M), irrégulière (I), non disponible (ND).
                                   7
                                       Reflète l’évaluation des données du RONC publié en avril 2003 et reposant sur les conclusions de la mission qui a eu lieu du 16 au 30 janvier 2002 pour le groupe de données correspondant à la variable de
                                   chaque rangée. L’évaluation indique si les normes internationales portant sur les concepts et les définitions, la couverture, la classification/sectorisation et la base d’enregistrement sont complètement
                                   observées (O), largement observées (LO), largement non observées (LNO) ou non observées (NO).
                                   8
                                       Comme pour la note 8, sauf lorsqu’il s’agit des normes internationales relatives aux données- sources, des techniques statistiques, de l’évaluation et de la validation des données-sources, de l’évaluation et




FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 7
                                   de la validation des données intermédiaires et des résultats statistiques et des études de révision.
                                                                                                                                                                                                                                                          MAROC RAPPORT DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV — ANNEXE D’INFORM
FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL                                             DÉPARTEMENT
                                                                                               DES
                                                                                               RELATIONS
                      Note d’information au public                                             EXTÉRIEURES




Note d’information au public (NIP) no 11/133                          Fonds monétaire international
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE                                              700 19th Street, NW
Le 3 novembre 2011                                                    Washington, DC 20431 USA



    Le Conseil d’administration du FMI conclut les consultations de 2011
                    au titre de l’article IV avec le Maroc

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu, le 5 octobre 2011,
les consultations au titre de l’article IV avec le Maroc3.

Informations générales


Plusieurs années successives de politiques macroéconomiques saines et de réformes
politiques ont permis au Maroc de faire face à la crise internationale de 2008 et de satisfaire
les exigences sociales apparues dans le cadre du Printemps arabe. Dans cet environnement
difficile, le Maroc a présenté de bons résultats économiques tout en améliorant ses indicateurs
sociaux.

Malgré une reprise lente dans la zone euro — le principal partenaire commercial du Maroc —
la croissance globale du PIB devrait atteindre 4½ à 5 %, soit l’un des taux les plus élevés de la

3
 Conformément aux dispositions de l'article IV de ses Statuts, le FMI procède, habituellement chaque
année, à des consultations bilatérales avec ses membres. Une mission des services du FMI se rend
dans le pays, recueille des données économiques et financières, et s'entretient avec les responsables
nationaux de l'évolution et des politiques économiques du pays. De retour au siège, les membres de la
mission rédigent un rapport qui sert de cadre aux délibérations du Conseil d'administration. À l'issue de
ces délibérations, le Directeur général, en qualité de Président du Conseil d'administration, résume les
opinions des administrateurs, et ce résumé est communiqué aux autorités du pays. On trouvera une
explication des termes convenus utilisés communément dans les résumés des délibérations du Conseil
d'administration à l’adresse suivante : http://www.imf.org/external/french/np/sec/misc/qualifiersf.htm.


     Washington, DC 20431 • Téléphone 202-623-7100 • Télécopieur 202-623-7537 • www.imf.org
2
région, dénotant la forte croissance du secteur non agricole — tourisme compris – ainsi que le
rebond de la production agricole. A un niveau d’environ 9 %, le chômage reste stable, bien
que le chômage urbain et celui des jeunes restent élevés. La baisse des prix alimentaires du
marché intérieur observée en 2011 du fait de l’augmentation de l’offre locale de produits
alimentaires, et les subventions en vigueur qui ont permis de contenir les tensions
inflationnistes liées à la hausse des cours mondiaux devraient contribuer à limiter à 1½ %
environ la hausse moyenne de l’inflation.

En 2011 et en réponse à des mouvements sociaux, les autorités ont augmenté les dépenses
publiques dans certains domaines. Le maintien des prix de certaines denrées et du carburant
à des niveaux stables sur fond de hausse des cours mondiaux des produit de base entraînera
une augmentation des subventions des produits alimentaires et pétroliers pour atteindre
environ 5½ % du PIB en 2011, soit un niveau nettement supérieur au 2,1 % du PIB inscrit au
budget 2011. De plus, la hausse générale des salaires d’un montant nominal de 75 dollars EU
environ, devrait augmenter la masse salariale de 0,2 % du PIB, la portant à 10,7 % du PIB.
Dans le même temps, les autorités ont pris d’importantes mesures compensatoires qui
permettront de limiter le déficit budgétaire à environ 5,7 % du PIB. Les autorités se préparent à
mettre en œuvre des mesures d’ajustement budgétaire à partir de 2012 pour abaisser ce
déficit à 3 % du PIB sur le moyen terme, ce qui ramènerait le total de la dette publique à 50 %
du PIB environ à moyen terme.

Le solde extérieur courant s’est légèrement détérioré sous l’effet des chocs des termes de
l’échange. Le déficit du compte courant pourrait atteindre 5 % du PIB à fin 2011. Malgré la
bonne tenue des exportations du Maroc (phosphates et dérivés compris) et l’augmentation des
transferts des marocains de l’étranger et des recettes touristiques en dépit de l’attentat
terroriste du 28 avril à Marrakech, le renchérissement des importations dû à la hausse des
cours mondiaux des produits alimentaires et pétroliers ne devrait pas être totalement
compensé. Le taux de couverture des réserves de change brutes devrait légèrement fléchir, à
fin 2011, tout en demeurant à un niveau confortable de 5 mois d’importation de biens et
services.

Le secteur financier du Maroc a accompli des progrès considérables mais il doit mobiliser plus
de ressources pour épauler le développement financier et une expansion adéquate du crédit.
Le ratio de fonds propres du système a augmenté de 12,3 % à fin 2010, contre 11,8 %
en 2009 et les prêts improductifs ont régulièrement diminué, de 6,1 % du total des crédits
en 2008 à 4,8 % en 2010. Mais la qualité des portefeuilles semble s’être quelque peu
dégradée depuis 2009, comme le montre la hausse du coût du risque en 2009-2010 et la
légère augmentation du ratio des prêts improductifs au cours des cinq premiers mois de 2011.
Les efforts visant à renforcer les fonds propres se poursuivront.

Les autorités n’ont pas relâché l’effort de mise en œuvre d’un programme ambitieux de
réformes structurelles pour accroître la productivité. Dans ce cadre, un comité à été mis sur
pied pour améliorer le climat des affaires afin de continuer à attirer l’IDE.
3


Évaluation par le Conseil d’administration

Les administrateurs ont félicité les autorités pour la rigueur des politiques macroéconomiques
mises en œuvre et les réformes structurelles et politiques qui ont permis au Maroc de bien
résister à la crise mondiale et de répondre à des besoins sociaux pressants. Pour l’avenir, les
administrateurs ont constaté que des défis majeurs subsistent, notamment du fait de
l’incertitude des perspectives économiques en Europe et dans la région, du nécessaire
assainissement des finances publiques face à de fortes revendications populaires et de la
nécessité de la mise en œuvre rapide d’un programme ambitieux pour stimuler l’emploi et
susciter une croissance inclusive. Le rétablissement des marges de manœuvre pour absorber
les chocs et l’accélération des réformes sont essentiels pour renforcer la résilience de
l’économie et jeter les bases d’une croissance forte sur le moyen terme.

Les administrateurs ont souligné que la maîtrise et la réorientation des dépenses publiques,
notamment par la réforme du système de subvention généralisé seront essentielles pour la
soutenabilité budgétaire à moyen terme. Un système de subvention bien ciblé serait moins
coûteux et mieux adapté à la satisfaction effective des besoins des couches les plus
défavorisées. Les administrateurs ont encouragé les autorités à redoubler d’efforts pour
améliorer le recouvrement des recettes en élargissant la base d’imposition et en renforçant
l’administration fiscale; ils ont aussi félicité les autorités pour la mobilisation d’une part plus
importante de l’épargne intérieure afin de fournir plus de ressources au secteur financier.

Les administrateurs ont noté que la transition vers un régime de change souple serait de
nature à renforcer le cadre de politique monétaire de la banque centrale et, de pair avec les
réformes structurelles, à accroître la compétitivité à l’avenir. Ils partagent l’avis des autorités
que le calendrier doit être attentivement étudié et coordonné avec l’ensemble des politiques
macroéconomiques et les mesures préparatoires nécessaires afin de préserver la viabilité
budgétaire à moyen terme et la stabilité financière.

Les administrateurs ont insisté sur l’importance cruciale que revêt la stimulation de la
croissance pour abaisser le chômage et améliorer les conditions de vie. Ils ont encouragé les
autorités à poursuivre les réformes structurelles engagées et prévues, en améliorant en
particulier l’efficience et la composition des dépenses publiques. Les administrateurs se sont
accordés sur le fait qu’un surcroît d’efforts s’impose pour améliorer la gouvernance, le climat
des affaires et l’intégration commerciale au plan régional et mondial, ainsi que pour renforcer
le capital humain, accroître l’investissement privé et continuer d’attirer l’IDE. De nouvelles
réformes en vue d’améliorer la souplesse du marché du travail et d’abaisser les coûts de
recrutement de la main d’œuvre restent aussi essentielles pour réduire le chômage des
jeunes.
4

Les notes d'information au public (NIP) s’inscrivent dans le cadre des efforts que déploie le FMI pour
promouvoir la transparence de ses prises de position et de son analyse de l’évolution et des politiques
économiques. Les NIP sont diffusées avec le consentement des pays concernés, à l’issue de l’examen par
le Conseil d’administration des rapports sur les consultations au titre de l’article IV avec les pays, de la
surveillance de l’évolution économique à l’échelle régionale, du suivi post-programme et des évaluations ex
post de la situation des pays membres qui ont mis en œuvre des programmes appuyés par le FMI sur une
longue durée. Les NIP sont aussi diffusées à l’issue de l’examen des questions de politique générale par le
Conseil d’administration, sauf si le Conseil en décide autrement dans des cas particuliers.
5
                       Maroc – Principaux indicateurs économiques, 2009-11
                                                                                                        Projections
                                                                                                       des services
                                                                                               Prél.        du FMI
                                                                                 2009         2010            2011
                                                                                (Variation annuelle en pourcentage)
Production et prix
  PIB réel (prix du marché)                                                        4.8          3.7             4.6
  PIB réel hors agriculture (prix du marché)                                       1.2          4.5             5.0
  Prix à la consommation (fin de période)                                         -1.6          2.2             2.0
  Prix à la consommation (moyenne de la période)                                   0.9         1.0              1.5
                                                                                    (Pourcentage du PIB)
Investissement et épargne
    Formation brute de capital fixe                                               35.6         35.1            35.0
    dont : privée                                                                 31.9         32.0            31.8
  Épargne nationale brute                                                         30.2         30.8            29.8
    dont : privée                                                                 25.1         27.5            28.1
Finances publiques
  Recettes 1/                                                                      27.2          25.1          25.6
  Dépenses                                                                         29.4          29.7          31.3
  Solde budgétaire                                                                 -2.2          -4.6           -5.7
  Solde primaire                                                                    0.0          -2.4           -3.6
  Total de la dette publique                                                       47.9          51.1          54.2
                                                                           (Variation annuelle en pourcentage, sauf
                                                                                      indication contraire)
Secteur monétaire
  Crédit au secteur privé 2/                                                      10.4          7.4             6.2
  Masse monétaire au sens large                                                    7.0          4.8             4.2
  Vitesse de circulation de la monnaie                                             0.8          0.8             0.9
  Taux des bons du Trésor à trois mois (moyenne de la période, en
pourcentage)                                                                      3.3         3.4                …
                                                                            (Pourcentage du PIB, sauf indication
                                                                                        contraire)
Secteur extérieur
    Exportations de marchandises (Dollars EU, variation en
    pourcentage)                                                                 -30.2         25.3            25.6
    Hors phosphates et dérivés                                                   -12.5         13.3            23.8
  Importations de marchandises
  (Dollars EU, variation en pourcentage)                                         -23.4          7.7            24.6
    Hors énergie                                                                 -21.6          4.5            21.4
  Balance du commerce de marchandises                                            -17.9        -16.5           -18.3
  Compte courant, hors transferts officiels                                       -5.9         -4.6             -5.9
  Compte courant, transferts officiels compris                                    -5.4         -4.3             -5.2
  Investissement direct étranger (net)                                             1.6          0.8              1.0
  Total de la dette extérieure                                                    23.3         24.6            24.8
  Réserves brutes (Milliards de dollars EU) 3/                                    23.6         23.6            23.4
   En mois d’importations de biens et service de l’année suivante                  7.1          5.8             5.5
   En pourcentage de la dette extérieure à court terme (base échéances
à courir)                                                                       1,793         1,538           1,521
Pour mémoire :
  PIB nominal (Milliards de dollars EU)                                           90.9         90.8           101.8
  Taux de chômage (en pourcentage)                                                 9.1          9.1               ...
  Importations nettes de produits énergétiques (Milliards de dollars EU)          -6.7         -8.1           -11.0
  Monnaie nationale pour 1 dollar EU (moyenne de la période)                       8.1          8.4               ...
   Taux de change effectif réel (moyenne annuelle,
     variation en pourcentage)                                                   1.9         -4.1                 ...
Sources : données communiquées par les autorités marocaines et estimations des services du FMI.
1/ Variations des soldes des comptes spéciaux du Trésor comprises.
2/ Crédit au entreprises publiques inclus.
3/ Pour 2009, les réserves comprennent la nouvelle allocation de DTS.
Déclaration de M. Mohammed Daïri, Administrateur suppléant pour le Maroc
                                            5 octobre 2011


Les autorités marocaines remercient les membres de la mission de leur travail considérable ainsi que
de leur dévouement, et elles souscrivent dans l’ensemble à l’analyse et aux conclusions exposées
dans leur rapport à la fois concis et bien écrit. Après avoir fait la preuve de sa forte capacité de
résistance face à la crise financière mondiale et à la flambée des cours des produits alimentaires et
de l’énergie, le Maroc est engagé dans un processus de réforme visant à répondre aux attentes de
sa population en matière de démocratie et d’inclusion, d’amélioration de l’accès a l’emploi, et de
meilleures conditions de vie. En prenant très tôt position en faveur de réformes politiques en
réponse au “printemps arabe,” les plus hautes autorités ont ouvert la voie à une transition pacifique
et ordonnée vers une monarchie constitutionnelle et démocratique. La nouvelle constitution,
approuvée le 1er juillet, consacre la primauté du droit et les principes de bonne gouvernance, de
protection des droits de l’homme, d’égalité entre les femmes et les hommes et entre les régions, et
elle renforce le rôle de l’exécutif et sa responsabilisation, les attributions et la fonction de contrôle
du parlement, et l’indépendance de la justice.



L’accumulation d’une marge de manœuvre au niveau budgétaire et des réserves de change au cours
de la période qui a précédé la crise mondiale a procuré aux autorités les moyens de soutenir
l’activité économique et d’amortir les effets de la flambée des cours des produits alimentaires et de
l’énergie, et de continuer à améliorer les indicateurs sociaux, notamment dans le cadre de l’Initiative
Nationale pour le Développement Humain. Elles ont réussi à trouver un juste équilibre entre le
soutien de l’activité économique, de l’emploi et des revenus, d’une part et le maintien de la stabilité
macroéconomique et financière, d’autre part. L’augmentation de l’investissement public dans l’
infrastructure de base et des dépenses sociales, les hausses modérées des salaires et des pensions
de retraite minimales, l’abaissement des taux élevés de l’impôt sur le revenu des personnes
physiques conformément à la réforme fiscale en cours, et la non-répercussion de la hausse des
cours des produits alimentaires et de l’énergie sont autant de mesures qui ont contribué à soutenir
la demande intérieure et la croissance. La politique monétaire a aussi été suffisamment souple et a
ainsi fourni les liquidités nécessaires pour répondre à la demande de crédit du secteur privé dans un
cadre de régulation et de supervision à la fois solide et efficace.



Compte tenu de la conjoncture extérieure difficile, les résultats économiques du Maroc sont
globalement satisfaisants. La croissance a été en moyenne de 4½ % de 2009 à 2011, avec une
progression du PIB non-agricole de 4½ % en 2010 et de 5 % en 2011 ; l’inflation est restée entre 1 %
et 1½ % et, bien qu’il ait légèrement baissé, le taux de couverture des importations par les réserves
est demeuré confortable. Élément plus significatif, le chômage, qui atteignait 13,6 % en 2000, s’est
stabilisé autour de 9 % pendant la période 2009–10, même si le chômage des jeunes est resté élevé.
Au vu de la solidité des paramètres fondamentaux du Maroc et de ses résultats économiques dans
2



une conjoncture extérieure difficile, le placement de sa dette souveraine dans la catégorie
«investissement» par l’agence de notation Fitch en 2007 a été confirmé par Standard & Poor’s
en 2010.


Les autorités sont conscientes de la nécessité de reconstituer les marges budgétaires utilisées depuis
le début de la crise mondiale. Elles ont réaffirmé leur détermination de poursuivre de nouveau le
rééquilibrage des finances publiques en ramenant le déficit à 3 % du PIB et le ratio dette/PIB à
moins de 50 % à moyen terme, tout en augmentant les dépenses de soutien à la croissance et de
lutte contre la pauvreté, en simplifiant et en modernisant le système fiscal, et en améliorant
davantage la gestion des finances publiques et le cadre budgétaire. Pour renforcer les fondements
de politiques saines, la nouvelle constitution fait obligation au parlement et au gouvernement de
veiller à la préservation de l’équilibre des finances publiques, et le projet de loi organique des
Finances en cours de finalisation prévoit un cadrage à moyen terme et une budgétisation axée sur
les résultats ainsi qu’une plus grande transparence et une plus grande implication du parlement
dans le processus d’ élaboration du budget. Enfin, comme l’explique le rapport de la mission, les
autorités ont préparé une réforme globale des régimes publics de retraite obligatoires visant à en
assurer la viabilité à long terme.


Les autorités ont la ferme intention de réformer le système de subventions de manière à ce qu’il soit
mieux ciblé et plus simple et à en réduire le coût budgétaire. Leur décision de maintenir inchangés
les prix des produits alimentaires et énergétiques subventionnés a été motivée par leur souhait
d’atténuer l’effet de la flambée des prix sur les couches défavorisées, en attendant l’achèvement des
travaux préparatoires et la formation du consensus nécessaire pour mettre en place un système
mieux ciblé. À cette fin, en se fondant sur l’expérience de plusieurs pays et avec l’aide de la Banque
mondiale, elles ont commencé à mettre en œuvre des programmes pilotes qui combinent des
transferts conditionnels en espèces visant à faire reculer l’abandon scolaire (Tayssir), qui touche
surtout les jeunes filles, et la prestation de soins de santé gratuits pour les populations démunies
(RAMED). Ces programmes pilotes ont été élargis dans le budget 2011 et seront évalués avant d’être
généralisés dans le cadre de la réforme des subventions. Cependant, les troubles survenus
récemment dans la région ont rendu la mise en œuvre de la réforme globale du système
politiquement difficile.



Soucieuses de limiter l’impact budgétaire de la hausse des dépenses consacrées aux subventions, les
autorités ont réduit les dépenses courantes non-prioritaires au milieu de l’année 2011 et ont limité
les transferts aux établissements et entreprises publics à ce dont elles ont réellement besoin pour
leur programme d’investissement, tout en renforçant la mobilisation des recettes. C’est ainsi que le
déficit ne devrait augmenter que de 1,1 % du PIB en 2011 par rapport à 2010, malgré une
augmentation des subventions équivalente à 2,2 % du PIB. À moyen terme, l’objectif des autorités
3



est de limiter le coût du système de subventions, y compris des transferts sociaux ciblés, à 3 % du
PIB, contre 5,7 % en 2011.



Bank Al-Maghrib (BAM) est parvenue à maintenir l’inflation à un niveau très bas, aidée en cela par la
décision de maintenir inchangés les prix des produits alimentaires et énergétiques subventionnés et
la crédibilité bien établie de la politique monétaire. La croissance modérée du crédit depuis 2010,
après la hausse rapide des années précédentes, ne semble pas freiner outre mesure l’activité
économique et a aidé à réduire les risques liés à une expansion excessive du crédit. De fait, le
ralentissement a touché essentiellement le crédit à la promotion immobilière, alors que la croissance
du crédit destiné à l’investissement et au logement (en particulier les logements sociaux) est restée
au-dessus de 10 %. L’effet sur les liquidités de la baisse des réserves de change a été compensé par
l’apport de liquidités de la part de la banque centrale, l’abaissement du taux de réserves obligatoires
et la diversification des ressources des banques par l’émission de certificats de dépôt. Après s’être
accru de 5,9 % en taux annualisé jusqu’en mai, le crédit au secteur privé avait progressé de 7,1 % en
juillet et devrait connaître une augmentation de plus de 8 % à la fin de l’année 2011.


Les autorités sont encouragées par la résilience du secteur financier, sa solidité et sa rentabilité
accrues ainsi que son expansion régionale, les banques marocaines étant aujourd’hui présentes dans
quelque vingt pays au Sud du Sahara et en Afrique du Nord. Les créances en souffrance ont
continué de diminuer pour s’établir à 4,8 % du total des prêts à fin 2010, contre 15,7 % en 2005.
BAM est toutefois restée vigilante pour éviter l’accumulation de risques. A titre de précaution, elle a
relevé les ratios de fonds propres pour toutes les banques, imposé des ratios plus élevés à certaines
banques quand elle l’a jugé nécessaire et exigé la constitution de provisions pour atténuer les
risques découlant des prêts aux gros clients, même si, de tous les pays de la région Moyen Orient et
Afrique du Nord, le Maroc est celui dont la part des engagements découlant de gros prêts est la
plus basse et dont les prêts bancaires sont le plus fortement concentrés sur les PME.1 Après la mise
en œuvre de l’approche standard conformément à l’accord Bâle II en 2007, BAM a adopté des règles
concernant l’approche avancée, qui est déjà appliquée par les principales banques, et prépare
actuellement les banques aux règles de Bâle III. Elle surveille aussi attentivement l’évolution des prix
des actifs, qui ne révèle aucun signe de bulle en formation, et l’endettement des ménages, qui reste
modéré.



Les statuts de BAM et la loi bancaire font actuellement l’objet d’une révision visant à mettre en place
une structure de surveillance des risques systémiques dans le cadre d’une approche globale de la
stabilité financière, notamment à travers une coordination étroite entre les parties intéressées. Les


1
    Voir Financial Access and Stability - A Road Map for the Middle East and North Africa, Banque mondiale, 2011.
4



activités des filiales des banques marocaines à l’étranger sont surveillées de près, notamment par le
biais d’accords de coopération avec les autorités de contrôle des pays hôtes. Les autorités ont aussi
pris des mesures pour améliorer la mobilisation de l’épargne intérieure, notamment par un
traitement fiscal favorable de l’épargne à long-terme et l’élargissement du réseau de la banque
postale et de la gamme de ses services. Le cadre juridique et la structure de gouvernance de
Casablanca Finance City ont été adoptés, de même qu’un régime fiscal favorable pour promouvoir
cette place financière en tant que pôle de la finance régionale et internationale.



Les autorités prennent note de l’évaluation du taux de change réel par la mission et de ses
recommandations prônant une plus grande souplesse du taux de change. La fourchette
d’estimations du taux de change effectif réel ainsi que les limites de l’analyse et en matière de
disponibilité des données ne permettent pas de tirer des conclusions définitives. Cependant, les
tendances récentes font apparaître une certaine amélioration de la compétitivité, qui a été
confirmée par le bon comportement relatif des exportation attribuable à la modération salariale et
au succès de diverses stratégies sectorielles mises au point en étroite collaboration avec le secteur
privé. De fait, les exportations ont progressé de 26 % en 2010 et, d’après les projections, devraient
continuer d’augmenter à un rythme comparable en 2011, avec une hausse de 23 % des exportations
hors-phosphates. En 2011, les recettes du tourisme devraient s’accroître de 13 % et les envois de
fonds des marocains résidents à l’étranger de 11 %. Cela dit, même si les autorités estiment que
l’amélioration de la compétitivité dépend essentiellement de la poursuite de réformes structurelles,
elles confirment leur disponibilité à passer à un régime de change plus souple et au ciblage de
l’inflation, une fois que toutes les conditions préalables nécessaires seront réunies, notamment des
fondations plus solides pour la soutenabilité budgétaire à moyen-terme.



La stratégie des autorités pour promouvoir l’emploi ainsi qu’une croissance élevée et durable
continue de reposer avant tout sur l’amélioration continue des conditions de développement du
secteur privé. À cet égard, elles considèrent comme hautement prioritaire le développement des
ressources humaines pour accroître la productivité et encourager la diversification de la production
vers des activités à plus forte valeur ajoutée. Outre l’accélération en cours des dépenses publiques
d’infrastructure, elles entendent promouvoir les partenariats public-privé pour diversifier les sources
de financement et améliorer la sélection et l’exécution des projets grâce à la participation du secteur
privé. Pour améliorer la transparence et promouvoir la bonne gouvernance dans ce domaine et pour
atténuer le risque d’aléa moral, un cadre réglementaire conforme aux meilleures pratiques
internationales sera mis en place. Pour réduire la place du secteur informel et mettre les entreprises
sur un pied d’égalité, un régime fiscal préférentiel a été adopté en faveur des petites entreprises, ce
qui permettra de les inclure dans l’assiette fiscale tout en préservant le rôle crucial qu’elles jouent
pour la production et l’emploi. Face aux préoccupations concernant l’environnement et la sécurité
énergétique, le pays développe des sources d’énergie renouvelables, notamment l’énergie solaire,
domaine dans lequel le Maroc fait figure de pionnier en lançant un programme ambitieux
5



d’investissement. Les efforts se poursuivent pour améliorer la gouvernance et lutter contre la
corruption, notamment par la création d’un Conseil de la concurrence indépendant et une Instance
centrale de prévention de la corruption. Le programme de régionalisation avancée, annoncé
récemment, devrait contribuer à une croissance durable, équitable, mieux intégrée et régionalement
mieux équilibrée, tout en favorisant une plus grande adhésion et la responsabilisation des
intéressés, et en assurant une utilisation plus efficiente des ressources.



Les autorités conviennent que la modération salariale et la flexibilité du marché du travail sont
importantes pour promouvoir l’emploi et la compétitivité. Dans cette optique, les partenaires du
Dialogue social ont décidé de retenir une approche fondée sur le revenu net plutôt que de centrer
leurs négociations sur les augmentations nominales de salaires, et une grande partie de
l’amélioration des revenus des employés du secteur privé et du secteur public ces dernières années
est attribuable à la baisse des prélèvements sur les salaires. Les hausses du salaire minimum ont été
modérées ces dernières années et leurs règles d’application ont été assouplies, en particulier pour
les secteurs d’exportation touchés par la crise mondiale, ce qui a entraîné une baisse des coûts
unitaires de main-d’œuvre. Il est attendu qu’une plus grande flexibilité sera introduite sur le marché
du travail en parallèle à un système d’allocation de chômage. Des mesures sont actuellement prises
pour améliorer la protection sociale des travailleurs conformément aux meilleures pratiques
internationales, ce qui devrait avoir pour effet d’accroître la productivité.



Les autorités sont déterminées à maintenir le cap d’une politique macroéconomique prudente et
des réformes structurelles afin de promouvoir l’emploi ainsi qu’une croissance forte et solidaire. Elles
voient dans les réformes politiques en cours l’opportunité de susciter une plus grande adhésion et
un plus grand soutien en faveur de politiques économiques et sociales bien conçues. Elles ont aussi
la ferme intention de renforcer la coopération régionale, notamment entre les pays du Maghreb et
avec le Conseil de coopération du Golfe, entre autres partenaires.

Rapport_FMI_Maroc_2011vf2

  • 1.
    © 2011 Fondsmonétaire international Novembre 2011 Rapport du FMI No. 11/341 July 8, 2011 July 25, 2011 July xx, 2011 June 14, 2011 2011 July xx, 2011 Maroc : Consultations de 2011 au titre de l’article IV — Rapport des services du FMI; note d’information au public sur les délibérations du Conseil d’administration; et déclaration de l’Administrateur pour le Maroc Conformément aux dispositions de l'article IV de ses statuts, le FMI procède, habituellement chaque année, à des consultations bilatérales avec ses pays membres. Dans le cadre des consultations de 2011 au titre de l’article IV avec le Maroc, les documents suivants ont été publiés et inclus dans le présent dossier : Le rapport des services du FMI sur les consultations de 2011 au titre de l'article IV, établi par une équipe des services du FMI à l’issue d'entretiens avec les autorités marocaines sur les politiques et la situation économiques, qui ont pris fin le 28 juillet 2011. La rédaction du rapport des services du FMI, qui repose sur les informations disponibles au moment de ces entretiens, a été achevée le 19 septembre 2011. Les vues exprimées dans ce rapport sont celles de l'équipe des services du FMI et ne correspondent pas nécessairement à celles du Conseil d’administration du FMI. Une note d'information au public (NIP) résumant les vues du Conseil d'administration tel qu'exprimées le 5 octobre 2011 lors de l'examen du rapport des services du FMI qui a mis fin aux consultations au titre de l'article IV. Une déclaration de l’Administrateur pour le Maroc. Le document ci-après a été ou sera diffusé séparément : Document sur les questions générales (Selected Issues Paper) La politique de publication concernant les rapports des services du FMI et d’autres documents autorise la suppression d’informations délicates. Ce document peut être obtenu sur demande à l’adresse suivante : International Monetary Fund Publication Services 700 19th Street, N.W. Washington, D.C. 20431 Téléphone: (202) 623-7430 Télécopieur: (202) 623-7201 Adresse électronique : [email protected] Internet: http://www.imf.org Prix unitaire : 18 dollars Fonds monétaire international Washington
  • 2.
    P MAROC RAPPORT DES SERVICES DU FMI POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Le 19 septembre 2011 PRINCIPAUX POINTS Toile de fond : Après plusieurs années de politiques macroéconomiques et de réformes politiques avisées, le Maroc était bien équipé pour affronter la crise internationale de 2008 et répondre aux demandes sociales pressantes. Dans cette conjoncture difficile, le Maroc a obtenu de bons résultats économiques et a vu ses indicateurs sociaux s’améliorer. Perspectives de croissance : Malgré la lenteur de la reprise dans la zone euro, principal partenaire commercial du Maroc, le PIB global devrait enregistrer une croissance de l’ordre de 4½ à 5 % grâce à une bonne production agricole et aux résultats solides des autres secteurs, en particulier les services et la consommation intérieure. Le chômage se chiffre à environ 9 %, mais il reste élevé dans les villes et parmi les jeunes. Le principal enjeu à moyen terme consiste à assurer une croissance élevée du PIB réel de manière à réduire le chômage et à améliorer le niveau de vie. Une croissance lente en Europe pourrait peser sur l’activité économique et assombrir les perspectives du pays. Reprise du rééquilibrage des finances publiques : La conduite de politiques prudentes pendant les années antérieures ont permis au pays de dégager une marge de manœuvre financière pour faire face à la crise internationale et à ses conséquences. En 2011, les autorités ont répondu aux demandes sociales en relevant les salaires du secteur public et en recourant massivement aux subventions pour maintenir les prix de l’énergie et de certaines denrées alimentaires à un niveau stable. S’il existe bien un espace budgétaire à court terme pour soutenir le processus de réforme politique et assurer la cohésion sociale, à partir de 2012 le Maroc devra adopter d’importantes mesures budgétaires, dont en particulier une réforme du système de subventions généralisées, pour assurer la viabilité à moyen terme des finances publiques. La réforme des subventions sera politiquement difficile à mettre en œuvre, mais les autorités sont déterminées à faire en sorte que les subventions soient mieux ciblées, à en ramener le coût à 3 % du PIB et à réduire la masse salariale du secteur public à 10 % du PIB à moyen terme. Poursuite du développement du secteur financier : Le secteur financier a atteint une taille importante, mais davantage de ressources intérieures doivent être mobilisées pour soutenir la croissance du crédit. Le budget étant financé sur ressources intérieures, il pourrait y avoir un risque d’éviction des investisseurs privés. Les autorités ont pris des mesures importantes pour encourager l’intermédiation financière, l’épargne et les nouveaux produits financiers. Le financement des banques marocaines, qui comprend le financement des filiales étrangères, repose essentiellement sur les dépôts marocains en dirhams, ce qui pourrait contribuer à limiter les risques liés au resserrement de l’offre de liquidités sur le marché monétaire de la zone euro. Amélioration de la productivité : Il est indispensable d’approfondir les réformes structurelles pour rehausser la productivité du Maroc. Le gouvernement a lancé des réformes pour améliorer le climat des affaires et les indicateurs sociaux de manière à accroître le potentiel de croissance tout en réduisant le chômage.
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Approuvé par Les entretiens ont eu lieu à Rabat du 7 au 18 juillet 2011. L’équipe du Ratna Sahay et FMI était composée de Mme Alonso-Gamo (chef), Mme Sab et Thomas Dorsey MM. Furceri, Gijon, Veyrune (tous du Département Moyen-Orient et Asie centrale) et de Mme Funke (Département des finances publiques). TABLES DES MATIÈRES INTRODUCTION __________________________________________________________________________________ 4 ÉVOLUTION RÉCENTE ET PERSPECTIVES _______________________________________________________ 4 PERSPECTIVES À MOYEN TERME _______________________________________________________________ 6 ENTRETIENS SUR LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE _______________________________________________ 7 A. Maintien de la viabilité budgétaire dans le contexte des défis sociaux et politiques ____________7 B. Cadre de politique monétaire en transition____________________________________________________ 10 C. Mobilisation de ressources et amélioration de la gestion des actifs et passifs — les défis auxquels sont confrontées les banques après une période de surabondance de liquidités ______ 11 D. Réformes sociales et structurelles _____________________________________________________________ 12 ÉVALUATION PAR LES SERVICES DU FMI______________________________________________________ 13 TABLEAUX 1. Principaux indicateurs économiques, 2009-16 _________________________________________________ 30 2. Finances de l'administration centrale, 2009–16_______________________________________________ 31 3. Finances de l'administration centrale (en pourcentage du PIB), 2009–16_____________________ 32 4. Balance des paiements, 2009–16 ______________________________________________________________ 33 5. Situation monétaire, 2006–12________________________________________________________________ 34 6. Indicateurs de solidité financière du secteur bancaire, 2005–mars 2011 ______________________ 35 7. Principaux indicateurs sociaux, 2000–09 _______________________________________________________ 36 8. Cadre de viabilité de la dette extérieure, 2006–16 _____________________________________________ 37 9. Cadre de viabilité de la dette du secteur public, 2006–16 _____________________________________ 38 GRAPHIQUES 1. Évolution réelle et extérieure__________________________________________________________________22 2. Évolution du budget et des marchés financiers_______________________________________________ 23 3. Évolution monétaire et du secteur financier ___________________________________________________ 24 4. Facteurs autonomes, liquidité systémique et taux d'intérêt de référence______________________ 25 5. Indices du taux de change effectif réel et compétitivité _______________________________________ 26 2 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV 6. Comparaisons des indicateurs sociaux entre pays _____________________________________________ 27 7. Viabilité de la dette extérieure – tests paramétrés _____________________________________________ 28 8. Viabilité de la dette publique – tests paramétrés ______________________________________________ 29 ENCADRÉS 1. L'investissement pourrait-il stimuler davantage la croissance? ________________________________ 16 2. La contribution de l’OCP à l’économie marocaine _____________________________________________ 17 3. Scénario de dégradation des finances publiques : principaux indicateurs macroéconomiques 18 4. Gestion des actifs et des passifs des banques et défis de la mobilisation de ressources ______ 19 5. Attractivité pour l’IDE et climat des affaires ____________________________________________________ 20 6. Subventions____________________________________________________________________________________ 21 ANNEXE I. Adaptation de la présentation du budget au GFS2001 _________________________________________ 39 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 3
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC INTRODUCTION 1. Le Maroc a fait face avec succès aux croissance du PIB qui aidera à réduire le grands défis engendrés par la crise chômage et à rehausser le niveau de vie mondiale. Après plusieurs années de tout en assurant la viabilité à moyen terme politiques macroéconomiques et de réformes des finances publiques. Depuis le début politiques avisées, le Maroc était bien équipé de 2011, le repli de la croissance chez les pour affronter la crise internationale de 2008 principaux partenaires commerciaux du Maroc et répondre aux demandes sociales qui se sont a compliqué l’action des autorités. En 2011, le exprimées lors du Printemps arabe. Dans cette gouvernement marocain a commencé à mettre conjoncture difficile, le Maroc a obtenu de en œuvre des politiques de court terme visant bons résultats économiques et a vu ses à répondre aux demandes sociales, mais indicateurs sociaux s’améliorer. en 2012 il a l’intention de commencer à redéployer et réduire les dépenses publiques 2. Les perspectives économiques à de manière à assurer la viabilité budgétaire moyen terme demeurent en général tout en promouvant une croissance solidaire et favorables, mais le principal défi pour le durable à moyen terme (encadré 1). Maroc reste de parvenir à un taux de ÉVOLUTION RÉCENTE ET PERSPECTIVES 3. Pour répondre aux demandes consultation avec le secteur privé — à sociales, le gouvernement marocain entend améliorer le climat des affaires. Ces actions procéder à de profondes réformes devraient rehausser le niveau de vie tout en constitutionnelles et politiques, et il a accru renforçant la croissance potentielle. Des en 2011 les dépenses consacrées aux élections parlementaires sont prévues en subventions, aux salaires et aux retraites. Il novembre 2011. s’agit de faire en sorte que le système politique évolue vers une monarchie 4. Les résultats économiques récents constitutionnelle, de mettre en place le cadre du Maroc sont globalement favorables : institutionnel nécessaire pour permettre une Forte progression du PIB non agricole : plus grande participation de la population à la le PIB non agricole a progressé de 4,5 % vie politique, de promouvoir l’égalité sur le en 2010, contre 1 % environ en 2009, sous plan social, entre les femmes et les hommes, et l’effet de la reprise dans certains pays de la entre les régions, et d’accroître la transparence zone euro, principaux partenaires et la responsabilisation. Ces réformes ont reçu commerciaux du Maroc, et de la hausse de un soutien massif lors d’un référendum tenu le la demande de phosphates émanant de 1er juillet 2011. Le gouvernement prévoit pays en dehors de l’Union européenne. l’adoption de lois additionnelles pour asseoir Cependant, en raison d’une contraction de les nouvelles dispositions constitutionnelles, la production agricole, qui compte pour notamment des mesures visant à assurer la 13 % à 17 % du PIB, le PIB réel global n’a viabilité des finances publiques et — en 4 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV augmenté que de 3,7 % en 2010. La L’évolution défavorable des termes de croissance du PIB devrait être bien plus l’échange a causé une légère dégradation forte en 2011 et s’établir autour de 4½- des comptes extérieurs. Le déficit extérieur 5 %, soit un des taux les plus élevés de la courant pourrait atteindre environ 5 % du région, grâce à la croissance soutenue des PIB fin 2011. Bien que les exportations secteurs autres que l’agriculture, en marocaines, notamment le phosphate et particulier celui des services — y compris ses dérivés, aient affiché de bons résultats le tourisme — ainsi que de la et que les envois de fonds des Marocains consommation intérieure privée et vivant à l’étranger ainsi que les recettes du publique, et à un rebond de la production tourisme — malgré l’attentat terroriste de agricole (tableau 1, graphique 1). Les Marrakech le 28 avril — aient augmenté, projections des autorités font état d’une cela ne suffira peut-être pas à compenser croissance de 4,8 % du PIB en 2011. entièrement l’accroissement des importations consécutif à la hausse des L’inflation demeure faible et bien maîtrisée. prix internationaux de l’alimentation et du En 2010, l’inflation moyenne pour la pétrole. En outre, les effets négatifs de la période est restée à 1 %. En 2011, la baisse détérioration des termes de l’échange ont des prix alimentaires intérieurs — été amplifiés par le maintien des prix du consécutive à l’augmentation de l’offre pétrole et de certaines denrées locale de denrées alimentaires — et les alimentaires à un niveau stable au moyen subventions en place, qui ont empêché de subventions massives, qui ont empêché que la hausse des prix internationaux et les le jeu normal des effets de substitution effets secondaires de la revalorisation des dans les décisions des consommateurs. Les salaires publics ne suscitent des tensions réserves internationales brutes devraient inflationnistes, devraient aider à limiter la avoir légèrement diminué fin 2011, tout en montée de l’inflation moyenne à environ restant à un niveau confortable, à savoir 1½ % (tableau 1). cinq mois d’importations de biens et de services (tableau 4). La forte augmentation des dépenses a pour effet de creuser le déficit budgétaire. Le crédit a continué de croître tandis que Celui-ci pourrait atteindre 5½ % à 6 % du les liquidités diminuaient. Le crédit à PIB en raison d’une hausse des dépenses l’économie s’est accru de 7,4 % en 2010, équivalente à 3 % du PIB par rapport au après une progression de 10,9 % en 2009. budget 2011, qui est due surtout à Pendant les cinq premiers mois de 2011, la l’accroissement des dépenses engagées croissance du crédit a ralenti et les dépôts pour compenser la hausse des prix des ont légèrement diminué, tandis que les produits pétroliers et de certaines denrées ressources des banques s’appuyaient sur la alimentaires (tableaux 2 et 3, graphique 2, mobilisation des certificats de dépôt. Les encadré 6), et ce en dépit des mesures liquidités systémiques se sont contractées vigoureuses qui ont été prises en du fait que les avoirs étrangers ont baissé contrepartie pour limiter les dépenses et que la monnaie en circulation a dans d’autres domaines. augmenté plus que d’habitude. Les services du FMI s’attendent à une FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 5
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC progression de 6,2 % du crédit en 2011, diminuer les recettes du tourisme, alors que, d’après les projections des l’investissement direct étranger (IDE) et les autorités, la hausse serait de 8 % pour échanges commerciaux. Les réformes l’année (tableau 5, graphique 3). politiques en cours, notamment les changements apportés récemment à la Les risques de décélération à court terme constitution et les élections prochaines, de l’activité économique sont liés aux devraient contribuer à atténuer les risques résultats économiques des pays européens politiques. Le gouvernement pourrait aussi partenaires, à l’évolution des prix de opter pour de nouvelles dépenses sociales, l’alimentation et de l’énergie, et à en plus de celles qui sont déjà en place, ce l’évolution de la situation politique au qui pourrait avoir un effet défavorable sur niveau régional. Les retombées d’une les finances publiques, la dynamique de la croissance léthargique dans les pays dette et les liquidités. Quant aux influences européens partenaires et/ou une positives, le Maroc bénéficierait de la aggravation de l’instabilité régionale hausse des prix des phosphates pourraient influer sur l’activité économique (encadré 2). et la balance des paiements en faisant PERSPECTIVES À MOYEN TERME 5. La reprise économique mondiale la stabilité macroéconomique se maintienne et en 2010 a, dans une certaine mesure, que les réformes structurelles prévues soient soutenu la croissance du Maroc, mais de mises en œuvre. À cette fin, les autorités nouveaux risques sont apparus en 2011. Le entendent ramener le déficit budgétaire à ralentissement de la croissance dans plusieurs moyen terme à environ 3 % du PIB, ce qui pays de la zone euro, principal partenaire devrait faire baisser la dette publique à environ commercial du Maroc, pourrait peser sur 50 % du PIB à moyen terme. Cela devrait l’activité économique et assombrir les ralentir le rythme des importations, en perspectives à moyen terme du pays. En outre, particulier de produits énergétiques et de la persistance des cours élevés des produits biens de consommation, ce qui pourrait aider primaires, le contexte régional et l’instabilité à ramener le déficit extérieur courant à environ financière mondiale font planer des 2½ % du PIB et à dette extérieure en dessous incertitudes sur les perspectives économiques de 23 % du PIB à l’horizon 2016. du pays. 6. Le Maroc devrait continuer à afficher de solides résultats économiques. Malgré les progrès sur le plan de la productivité, la croissance devrait rester autour de 4½-5 % en 2012 en raison des effets du rééquilibrage budgétaire sur la demande intérieure. À moyen terme, la croissance pourrait atteindre 6 %. Il faudra pour cela que 6 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV ENTRETIENS SUR LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE A. Maintien de la viabilité budgétaire dans le contexte des défis sociaux et politiques 7. Au cours de l’exercice 2011 et à la 8. En même temps, les autorités ont suite de troubles à l’intérieur du pays, les pris d’importantes mesures compensatoires autorités ont accru les dépenses publiques qui aideront à contenir le déficit budgétaire dans certains domaines. Pour maintenir au autour de 5,7 % du PIB. Les efforts ont été même niveau les prix de certains produits intensifiés du côté des recettes et la alimentaires et de l’énergie alors que les cours perception de recettes plus élevées que prévu internationaux des produits primaires sont en au budget pendant le premier semestre hausse, les autorités devront avoir recours à de 2011 — essentiellement sous forme des subventions représentant environ 5½ % d’impôts indirects — devrait se poursuivre au du PIB en 2011, taux très supérieur au taux second semestre. Cela devrait se traduire par estimatif de 2,1 % du PIB sur lequel se fonde le une amélioration de 1 % du PIB des recettes budget 2011. De plus, tous les salaires de la par rapport au budget 2011. Malgré la mise en fonction publique ont été relevés du montant œuvre de la troisième phase de la réforme de modique d’environ 75 dollars EU, ce qui l’impôt sur le revenu, notamment en ce qui devrait accroître la masse salariale de 0,2 % du concerne le relèvement du seuil d’imposition, PIB et la porter à 10,7 % du PIB en 2011. les tranches d’imposition et la baisse des taux L’augmentation salariale avait été d’imposition, on s’attend maintenant à ce que partiellement intégrée dans le budget 2011, ce les efforts accrus du côté des recettes laissent qui explique que cette mesure n’ait qu’un pratiquement inchangé, à 25 % du PIB, le impact additionnel limité sur les résultats niveau des recettes totales par rapport à 2010. de 2011. D’autres mesures décidées par les En ce qui concerne les dépenses, toutes les autorités, telles que l’accélération des entités budgétaires ont été invitées à promotions dans la fonction publique et une économiser 10 % des enveloppes allouées revalorisation du salaire minimum, ne pour plusieurs postes de dépenses courantes devraient pas influer négativement sur les non essentielles. En outre, les transferts prévus résultats budgétaires de 2011. Le relèvement au budget en faveur de plusieurs entités général de la prestation de retraite minimum publiques qui ont un excédent de trésorerie pèsera sur le système de retraite obligatoire, seront réduits sans que cela ne nuise à leur qui pourrait à son tour avoir besoin de capacité de dépense. Ces deux mesures transferts publics non encore quantifiés au devraient permettre de réaliser des économies cours des années à venir. Globalement, ces d’un peu plus de 1 % du PIB par rapport au mesures devraient, d’après les projections, budget 2011. Le coût des élections prévues en accroître les dépenses de 2½ % du PIB par novembre sera absorbé par l’enveloppe rapport au budget 2011. budgétaire existante. Les services du FMI ont souligné qu’il n’existerait aucune marge pour accroître les dépenses au titre de FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 7
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC l’exercice 2011. Globalement, les mesures bénéficieront de la reprise économique et compensatoires du côté des recettes et des augmenteront leur contribution au budget. dépenses équivaudraient à 2 % du PIB, ce qui La mission a suggéré aux autorités de limite l’aggravation attendue du déficit revenir sur la réforme envisagée de la TVA budgétaire à 1½ % du PIB par rapport au — en ramenant le nombre de taux de budget 2011. quatre à deux — afin de maintenir les recettes à leur niveau actuel ou de les faire 9. Les autorités sont convenues que, augmenter. Ces réformes, entre autres, après avoir contenu l'expansion budgétaire permettraient de maintenir les recettes à en 2011, un plan solide de rééquilibrage des leur niveau actuel, voire de les accroître, finances publiques s'imposait pour 2012 et malgré la perte de recettes douanières à moyen terme pour garantir la viabilité engendrée par la poursuite de la budgétaire. Pour rééquilibrer les finances libéralisation des échanges commerciaux. publiques — c’est-à-dire réduire le déficit budgétaire de manière à maintenir la dette Contenir les dépenses. La réforme de la publique à un niveau viable — il conviendrait à fonction publique améliorerait l'efficacité la fois d’accroître les recettes et de contenir les des dépenses et aiderait aussi à ramener la dépenses. Conformément à l'article 77 de la masse salariale en dessous de 10 % du PIB, nouvelle constitution et du projet de loi conformément à l'objectif des autorités. En organique sur le budget, qui pose le principe outre, une réforme des subventions de la préservation de la stabilité budgétaire, énergétiques — visant à remplacer les les autorités ont l'intention de ramener le subventions universelles par des transferts déficit à environ 3 % du PIB à moyen terme. ciblés — est envisagée. Une réforme de Cela serait compatible avec l'évolution cette nature pourrait grandement réduire progressive du ratio dette/PIB vers un niveau la charge que ces subventions font peser d'environ 50 % (tableau 9). En l'absence sur le budget et éliminer la vulnérabilité d'actions correctrices, le déficit budgétaire des finances publiques à l'égard des pourrait atteindre 6½–7½ % du PIB, auquel marchés mondiaux tout en rationalisant la cas la dette publique continuera de s'accroître consommation. Les autorités ont insisté sur (encadré 3). le fait que toute réforme des subventions serait politiquement difficile. La mission a 10. Pour opérer cet ajustement souligné que pour mener à bien la réforme budgétaire, les autorités ont l'intention de des subventions, il faudra vaincre la reprendre en l’accélérant la mise en œuvre résistance du public et de la classe des réformes suivantes : politique grâce à un ciblage adéquat ainsi qu’à une stratégie de communication bien Accroître les recettes. Les autorités ont conçue et bien appliquée. Étant donné que l’intention d'intensifier leurs efforts de les réformes prennent du temps, un mobilisation des recettes : (i) en élargissant mécanisme permettant l’ajustement la base d'imposition et (ii) en améliorant progressif des prix pourrait être institué à l'administration des recettes. Les recettes titre temporaire pendant la mise en place non fiscales devraient aussi s'améliorer d'une réforme plus globale. dans la mesure où les entreprises d'État 8 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Rehausser l'efficacité des dépenses. Les réserves en 2014. Les deux autres autorités ont aussi l'intention de rendre principaux régimes de retraites l'investissement public plus efficace en obligatoires auront un peu plus de temps améliorant le processus de sélection des devant eux, mais ils finiront par se projets et en laissant davantage de place à retrouver dans une situation où les l'investissement privé, notamment dans les prestations dépasseront les cotisations. infrastructures. Ajouté à la réforme des Une commission technique a proposé une subventions, cela dégagerait de quoi réforme en deux temps : premièrement, réaliser des dépenses sociales qui une réforme des paramètres, notamment porteraient sur l’accès universel aux une augmentation progressive de l’âge de services de santé et à l’éducation1. La la retraite et des cotisations, avec une mission a fait observer que la participation révision du salaire de base utilisé pour du secteur privé aux investissements calculer la retraite, donnerait aux fonds de publics — par exemple dans le cadre de pensions quelques années partenariats public-privé (PPP) — nécessite supplémentaires de viabilité financière. un cadre juridique et institutionnel solide Deuxièmement, une réforme globale visant de manière à permettre une gestion à élargir la couverture du système de adéquate des risques budgétaires que retraite2 et à mettre en place un système à comportent les arrangements de cette plusieurs piliers, avec une retraite de base nature. Les autorités ont l’intention de reposant sur un régime par répartition, un mettre en place un cadre en se fondant sur régime obligatoire et un régime facultatif l’expérience des premiers projets à venir. par capitalisation intégrale2. La mission a Compte tenu du manque d’expérience des souligné que, hormis la retraite de base, PPP dans l’administration publique, cette tous les régimes devaient être conçus de approche pourrait être risquée si les manière à être entièrement capitalisés premiers projets ont de lourdes pour en assurer la viabilité future. implications budgétaires, comme cela pourrait être le cas s’ils comportent des engagements conditionnels. Garantir la viabilité du système public de retraite obligatoire. D’après les dernières projections actuarielles, les régimes publics de retraite obligatoires devront bientôt entamer leur capital pour financer les prestations de retraite. La Caisse marocaine des retraites, qui gère les retraites des fonctionnaires et des militaires, commencera à entamer ses 1 2 Des statistiques descriptives des indicateurs sociaux Selon l’OIT, 26 % seulement de la population active figurent au graphique 6 et au tableau 7. sont actuellement couverts par le régime de retraite. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 9
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC B. Cadre de politique monétaire en transition 11. La politique monétaire a maintenu pour contrer les risques de liquidité dans le l’inflation à des niveaux conformes aux contexte actuel de resserrement des liquidités. objectifs fixés par la Bank Al-Maghrib (BAM). La BAM évalue les risques d’inflation 13. Les autorités envisagent d’adopter à en se fondant sur de multiples critères et terme un système de ciblage plus formel de cherche à influer sur le taux d’intérêt à un jour l’inflation et, en parallèle, un taux de (cible opérationnelle) pour contrer les risques change plus souple. Les services du FMI inflationnistes tout en maintenant le taux de considèrent que la BAM possède change fixe et un contrôle partiel des l’indépendance, les compétences, les mouvements de capitaux. L’inflation sous- ressources techniques, la panoplie jacente est restée inférieure à 2 % depuis le d’instruments et le niveau de réserves de début de 2009 et la hausse des prix change dont elle a besoin pour passer à un internationaux de certains produits n’a pas été système de ciblage de l’inflation et à un taux répercutée, ce qui a aussi contribué à de change plus souple. La gestion des risques maintenir basse l’inflation globale. par le biais de la supervision bancaire est efficace et les engagements en devises sont 12. La gestion efficiente des liquidités peu élevés. Les services du FMI estiment qu’un par la BAM a aidé à maintenir le taux taux de change plus souple réduirait le besoin d’intérêt à un jour proche de son niveau de de modifier fréquemment le coefficient de référence. La BAM a ciblé assez précisément réserves obligatoires et éliminerait l’obligation les besoins de liquidités des banques pour de compenser les flux de capitaux auxquels maintenir le taux d’intérêt à un jour proche de peut donner lieu, dans un régime de change son niveau de référence, qui est fixé à 3,25 % fixe, une modification de la politique de taux depuis mars 2009. Face à la baisse prononcée d’intérêt. Les autorités ont toutefois souligné des liquidités systémiques consécutive à la — et les services du FMI partagent leur point diminution des réserves officielles, la BAM a de vue — que le moment pour agir dans ce abaissé en cinq étapes le coefficient de sens doit être bien choisi, car le passage à un réserves de 16½ % à 6 % et retiré le 21 taux de change souple suppose que des avril 2011 les comptes d'épargne sur livret de mesures soient adoptées pour assurer la l’assiette des réserves afin d’alléger les viabilité budgétaire, en particulier la réforme pressions sur le marché interbancaire. du système de subventions universelles, et Cependant, la position de liquidité structurelle pour éviter de compromettre la stabilité des banques s’étant fortement dégradée, la financière. À court terme, il serait possible de BAM a aussi dû porter ses refinancements à développer davantage le marché des changes 5 % des dépôts bancaires fin juillet 2011. Les en faisant passer la marge de la banque services du FMI considèrent que les possibilités centrale de 0,6 % à au moins 2 % (la norme du sont désormais limitées de réduire encore le FMI pour les régimes classiques de change coefficient de réserves, car les autorités fixe) afin d’encourager le développement des doivent veiller à ce que les banques gardent transactions de change entre banques. suffisamment de réserves à la banque centrale 10 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV 14. Un taux de change plus souple réel s’est déprécié d’environ 4 % en 2010 — les rehausserait aussi la compétitivité. D’après services du FMI pensent que l’évolution l’analyse par les services du FMI du taux de tendancielle du compte extérieur courant change réel du Maroc, qui est fondée sur les depuis 2007 pourrait indiquer une certaine trois méthodologies du Groupe consultatif sur érosion de la compétitivité extérieure de les taux de change (CGER), l’écart par rapport l’économie marocaine (graphique 5). Les au taux d’équilibre varie considérablement services du FMI estiment que l’amélioration de selon la méthodologie employée, puisqu’il va la compétitivité, moyennant d’ambitieuses de –8 % à 23 %. Il convient donc d’interpréter réformes structurelles et le passage à terme à les résultats avec prudence. Cependant — et un régime de change plus souple, demeure malgré le fait que le taux de change effectif une priorité importante. C. Mobilisation de ressources et amélioration de la gestion des actifs et passifs — les défis auxquels sont confrontées les banques après une période de surabondance de liquidités 15. Le secteur financier du Maroc s'est étrangères, repose essentiellement sur les considérablement développé, mais il aurait dépôts en dirhams des Marocains, tandis que besoin de ressources additionnelles pour le financement de gros en devises et les soutenir le développement financier et une besoins de refinancement extérieurs sont croissance adéquate du crédit. Le secteur limités, ce qui réduit le risque lié aux difficultés bancaire a aujourd’hui une taille importante, que connaît le marché monétaire de la zone puisqu'il représente plus de 110 % du PIB, et il euro. est soutenu par les dépôts de Marocains résidant à l'étranger et la constitution de 16. La politique de renforcement des réseaux bancaires en Afrique par les banques fonds propres de base a généralement marocaines. La bourse de Casablanca est l'une porté ses fruits, mais les efforts doivent être des plus capitalisées et diversifiées, en termes poursuivis pour accroître encore le capital de secteurs, en Afrique. Les autorités ont de certains établissements. Le ratio de publié le statut de «Casablanca Finance City» solvabilité du système a atteint 12,3 % en décembre 2010 et nommé le «Moroccan fins 2010, contre 11,8 % en 2009, et les Financial Board», entité chargée de piloter la créances douteuses ont diminué régulièrement promotion de Casablanca en tant que place pour s'établir à 4,8 % du total des crédits financière internationale (et régionale). Les en 2010, contre 6,1 % en 2008 (tableau 6). Cela autorités ont pris des mesures pour dit, la qualité du crédit semble s’être quelque encourager la bancarisation et l’épargne afin peu détériorée depuis 2009, comme le de soutenir la mobilisation des dépôts suggère l'augmentation du coût du risque bancaires, qui a ralenti, et de développer les en 2009–10 et la légère hausse de la marchés de manière à faciliter la gestion des proportion de créances douteuses pendant les actifs et passifs des banques, dont les taux cinq premiers mois de 2011. Le renforcement d’emploi dépassent 100% en moyenne des fonds propres de base sera poursuivi, en (encadré 4). Le financement des banques particulier pour les établissements qui n’ont marocaines, y compris pour leurs filiales pas atteint le seuil de 9% des risques fixé FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 11
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC comme cible par la BAM. Bien que la liés à leurs engagements relativement élevés solvabilité des banques semble solide au par rapport aux fonds propres de base regard des normes internationales, les services (tableau 6) et aux filiales des banques du FMI estiment que la BAM devrait continuer marocaines à l’étranger. à encourager les banques à renforcer leurs fonds propres de base (fonds propres ordinaires et réserves) en raison des risques D. Réformes sociales et structurelles 17. Les autorités poursuivent leurs essentielle. La réforme du Code du travail efforts pour mettre en œuvre un en 2004 a introduit davantage de flexibilité à programme ambitieux de réformes cet égard ainsi qu'une meilleure structurelles afin de rehausser la réglementation, notamment en ce qui compétitivité de l'économie. Les résultats concerne le temps de travail, le droit de grève économiques favorables de ces dix dernières ainsi que la représentation syndicale et les années sont largement attribuables aux négociations collectives. Cependant, de réformes menées dans les secteurs nouvelles réformes visant à réduire les salaires économiques clé (comme le secteur financier minimums et les coûts d'embauche sont et les entreprises publiques), et aux efforts indispensables pour faire baisser le chômage déployés pour améliorer le climat des affaires, des jeunes (cf. document sur les questions lequel nécessite encore des améliorations. générales — Selected Issues Paper — consacré Dans ce contexte, les autorités ont institué un à l’emploi). comité chargé d’accroître la capacité du climat des affaires à attirer durablement l’IDE 19. Malgré l'amélioration sensible du (encadré 5). niveau de vie, plusieurs défis demeurent sur le plan social. Les autorités ont poursuivi les 18. Le chômage a considérablement politiques sociales qui ont aidé à faire reculer diminué ces dernières années, mais il reste le taux de pauvreté de 7½ % entre 1994 élevé, surtout parmi les jeunes. Le chômage et 2008, tout en améliorant les indicateurs est passé de 13,4 % en 2000 à 9,1 % en 2009 sociaux (tableau 7). Pourtant, certaines (tableau 7), mais cette tendance s'est couches de la population demeurent interrompue en 2009 sous l'effet de la crise socialement et économiquement défavorisées. mondiale. Le chômage demeure un Les indicateurs de santé — surtout pour les phénomène urbain. Le niveau d'éducation femmes et les enfants — sont inférieurs à la moyen des chômeurs est plus élevé que pour normale, l’incidence de la mortalité étant l'ensemble de la population active, signe des particulièrement élevée. Le taux difficultés que les diplômés de l'enseignement d'alphabétisation demeure faible par rapport à secondaire et supérieur éprouvent à trouver un d'autres pays à revenus comparables. En outre, emploi. En outre, le chômage des jeunes reste bien que l'accès à l'éducation primaire soit particulièrement élevé et s'est révélé plus universel, deux tiers seulement des enfants de difficile à résorber. Dans ce contexte, les six à onze ans achèvent le cycle primaire. réformes visant à accroître la flexibilité du L’Initiative nationale pour le développement marché du travail revêtent une importance humain couvrant la période 2011–15, 12 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV l’extension récente de la couverture médicale rendre le pays plus attrayant pour l’IDE. aux populations défavorisées et le processus Cependant, la libéralisation du commerce dans de régionalisation sont autant d’initiatives qui le cadre des accords euro-méditerranéens ont été mises en place pour lutter contre ces d'association doit encore être renforcée dans problèmes. la mesure où elle est encore incomplète puisque de nombreux obstacles continuent 20. À moyen terme, le Maroc pourrait d’entraver l’accès au marché européen, en aussi bénéficier politiquement et particulier dans le secteur agricole et celui des économiquement du «statut avancé» qu'il a services. obtenu de l'UE et qui pourrait faciliter l'accès au marché du travail européen et ÉVALUATION PAR LES SERVICES DU FMI 21. Le Maroc affiche de très bons au système de subventions en place, qui est résultats économiques, mais il doit encore coûteux, très inefficace et inéquitable puisqu'il affronter d’importants défis. Au cours de la ne permet pas d'aider efficacement les décennie écoulée, le Maroc a connu une couches les plus défavorisées de la population. croissance soutenue, grâce à sa politique Un système de subventions bien ciblé serait macroéconomique prudente et aux réformes moins coûteux et aiderait davantage les structurelles qu’il a menées à bien. Ces populations pauvres. Étant donné que, compte résultats l’ont aidé à parvenir à une situation tenu de la hausse des prix des produits de budgétaire solide tout en réduisant la dette base et des demandes sociales croissantes, les publique. Cependant, la productivité et le pressions à la hausse des dépenses vont climat des affaires doivent encore être probablement perdurer, il est essentiel de améliorés de manière à renforcer le rôle du redéployer les dépenses pour assurer la secteur privé en tant que moteur d'une viabilité à moyen terme des finances croissance durable à long terme. Le chômage publiques. Les augmentations de salaires demeure élevé, en particulier parmi les jeunes, devraient suivre l'évolution de la productivité d'où la nécessité d'accélérer les réformes et les subventions universelles devraient être structurelles. remplacées par des transferts ciblés, ce qui permettrait d'accroître l'efficacité des 22. Pour assurer la viabilité des finances dépenses sociales et de libérer ainsi davantage publiques à moyen terme, il sera de ressources pour la protection sociale et les indispensable de contenir les dépenses dépenses de santé et d'éducation. Ces publiques, au moyen en particulier d’une réformes pourraient être politiquement réforme du système de subventions difficiles à mettre en œuvre, mais les services généralisées. L'augmentation des subventions du FMI encouragent vivement les autorités à et des salaires de la fonction publique en poursuivre leurs efforts pour mener à bien les réponse aux demandes sociales mettra à mal réformes prévues, y compris, en cas de retards, l'équilibre des finances publiques à moyen la mise en place d'un mécanisme provisoire terme. La détérioration de la situation d'ajustement progressif des prix en attendant budgétaire sera imputable pour une large part une réforme plus globale. En outre, les FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 13
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC autorités devraient continuer à intensifier la publiques et la stabilité financière à moyen mobilisation des recettes en élargissant la base terme, d’où la nécessité d’adopter sans tarder d'imposition et en améliorant l'administration ces mesures d’accompagnement. des impôts. La mobilisation de recettes additionnelles pourrait permettre d’adopter un 25. Le secteur financier s'est profil d’assainissement plus ambitieux pour considérablement développé, mais son ramener la dette en dessous de 50 % du PIB expansion future dépendra de sa capacité à ou, le cas échéant, compenser la mise en mobiliser l'épargne intérieure. Compte tenu œuvre plus lente que prévu des réformes en de la baisse des flux extérieurs et de matière de dépenses. À cet égard, il l’augmentation des besoins de financement de conviendrait que la réforme prévue de la TVA l'État, une mobilisation efficace des ressources soit conçue de manière à assurer la stabilité, intérieures sera indispensable pour assurer le voire une augmentation, des recettes. développement du secteur financier et une croissance appropriée du crédit. Les services 23. Les autorités devraient améliorer du FMI appuient les efforts que déploient les l'efficacité et la qualité des dépenses de autorités pour améliorer l'intermédiation manière à ce que les dépenses sociales financière et mobiliser une plus grande soient suffisantes et bien ciblées. Pour proportion de l'épargne en vue assurer la viabilité à moyen terme, les autorités d’approvisionner le secteur financier en visent à améliorer l'efficacité des projets ressources. Dans un contexte de resserrement d'investissements publics en mettant au point des liquidités, les autorités devraient veiller à de meilleures procédures de sélection des ce que le financement intérieur du déficit projets et en permettant une plus large public n’ait pas un effet d’éviction et ne participation du secteur privé. En outre, elles réduise pas encore le crédit au secteur privé. envisagent aussi de réformer le système de En outre, les autorités pourraient encourager retraites public pour en assurer la viabilité davantage les banques à renforcer leurs fonds financière à long terme. Les services du FMI propres de base afin d’être mieux en mesure estiment que ces mesures aideraient à de résister aux chocs. redéployer les dépenses au profit de secteurs prioritaires, tels que l'éducation et la santé. 26. Il est nécessaire d'accélérer les réformes structurelles pour stimuler la 24. L'adoption à terme d'un taux de croissance potentielle et améliorer les change souple renforcerait le cadre de la indicateurs sociaux. Le Maroc a accompli des politique monétaire de la BAM. Les services progrès sensibles en ce qui concerne la du FMI estiment aussi qu’un taux de change gouvernance et son attractivité pour les souple faciliterait la conduite d'une politique investissements directs étrangers. Cependant, de taux d’intérêt plus active conforme au cadre des efforts supplémentaires s'imposent pour de la politique monétaire de la BAM. Comme renforcer la gouvernance, le climat des affaires les autorités, les services du FMI pensent que et l'intégration commerciale avec les le moment doit être bien choisi et coordonné partenaires européens afin de continuer à avec d'autres politiques macroéconomiques et attirer l'IDE et de rehausser le capital humain. les mesures préparatoires nécessaires, de À cet égard, les services du FMI estiment que manière à préserver la viabilité des finances la réforme constitutionnelle récente et la 14 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV création du Comité national sur sont indispensables pour faire baisser le l’environnement des affaires devraient chômage des jeunes. promouvoir une croissance solidaire. En outre, de nouvelles réformes visant à réduire les 27. Il est proposé que les prochaines salaires minimums et les coûts d'embauche consultations au titre de l'article IV se déroulent selon le cycle habituel de 12 mois. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 15
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Encadré 1. L'investissement pourrait-il stimuler davantage la croissance? Bien que, en proportion du PIB, l'investissement ait nettement progressé au Maroc ces dix dernières 6,0 années, cela ne s'est pas traduit par une croissance Croissance du PIB réel et investissement réel/PIB réel (en pourcentage, moyenne pour 1999-2010) économique plus forte. En effet, alors que, 5,5 Corée entre 1999 et 2010 le taux d'investissement du Égypte Maroc se soit classé deuxième parmi les pays de Philippines Croissance du PIB réel 5,0 Thaïlande l’échantillon considéré ici, le taux de croissance du Tunisie Roumanie 4,5 pays est relativement plus faible1. Ce décalage tient Turquie Maroc peut-être en partie à la qualité et à l'efficacité des 4,0 Af rique du Sud Chili projets d'investissement. 3,5 Bien que l'efficacité de l'investissement, mesurée par 3,0 le coefficient marginal de capital (ICOR)2 ait diminué 15 17 19 21 23 25 27 29 31 Investissement réel/PIB réel au Maroc entre 2005 et 2010, elle reste relativement Sources : Perspectives de l'économie mondiale; et calculs des services du FMI. élevée par rapport aux autres pays de l’échantillon, ce qui révèle l’existence de facteurs d’inefficacité 16 dans le processus de production. Si l'analyse de 14 Coefficient marginal de capital de certains pays (Moyennes) l’ICOR est utile pour mettre en lumière les facteurs 12 d'inefficacité économique qui freinent la croissance 10 1999-2004 2005-2010 effective, elle ne renseigne guère sur le potentiel de 8 croissance du Maroc. En particulier, la théorie 6 moderne de la croissance met l'accent sur les 4 «avantages du retard de développement»3. 2 Autrement dit, plus un pays est éloigné des 0 dernières avancées technologiques mondiales, plus il -2 se développera rapidement, mais à condition qu’il se -4 soit d’abord doté des institutions et des politiques -6 de nature à faciliter le rattrapage. À cet égard, le Maroc n’a pas utilisé à plein son avantage potentiel, car il doit encore mettre en œuvre des réformes structurelles indispensables. L'ouverture économique, l'amélioration de la qualité institutionnelle et le renforcement du capital humain sont autant de facteurs essentiels pour permettre cette adaptation ou ce rattrapage technologique. _________________________ 1 Toutes les données relatives à 2009, qui faussaient les résultats en raison de la crise, ont été exclues de la moyenne. 2 Le coefficient marginal de capital (ICOR, ou incremental capital-output ratio) est l’investissement annuel divisé par l’augmentation annuel du PIB. 3 Aghion, Philippe et Peter Howitt, «Appropriate Growth Policy: A Unifying Framework», Journal of the European Economic Association 4 (Avril-mai 2006) : 269-314. 16 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Encadré 2. La contribution de l’OCP à l’économie marocaine L’Office chérifien des phosphates (Groupe OCP) est Le secteur des phosphates est un des principaux la plus grande entreprise marocaine et ses activités moteurs de l'économie du pays, employant plus de recouvrent l'ensemble de la chaîne de valeur, de 18 000 personnes et représentant, en valeur, près l'extraction de la roche de phosphate à la d’un quart des exportations totales et environ 3,5 % transformation chimique en acide phosphorique et du PIB. en engrais. Disposant des plus grandes réserves de phosphate du monde, qui sont situées Ces dernières années, l'OCP a créé plusieurs essentiellement dans le bassin de Khouribga au coentreprises de transformation au Maroc et à centre du pays, l’OCP est le premier exportateur de l'étranger, dans le cadre de partenariats avec le roche de phosphate et d'acide phosphorique au Brésil, la Belgique, l'Allemagne, l'Inde et le Pakistan. monde et l'un des principaux exportateurs d'engrais À moyen terme, l’OCP envisage de porter sa capacité à base de phosphate. de production de roche de phosphate à 50 millions de tonnes et de développer en aval ses activités de production d'engrais au moyen de partenariats stratégiques ciblés. Répartition des exportations (2009) Phospate sous toutes ses formes Roche de phospate Acide phosphorique USA Asie de Autres Autres 18% Asie de l'Ouest Autres Égypte 15% 9% Autres l'Ouest 9% 33% 9% Afrique 33% USA 30% Russie 9% Maroc 25% 12% Chine 11% Europe Maroc Maroc 13% 31% 43% Total mondial = 19,4 millions de tonnes Total mondial = 1,84 millions de tonnes Total mondial = 4,3 millions de tonnes FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 17
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Encadré 3. Scénario de dégradation des finances publiques : principaux indicateurs macroéconomiques L'autre scénario présente les perspectives à moyen De plus, si rien n'est fait pour élargir la base de terme dans le cas où les réformes prévues des recettes, les recettes publiques devraient rester à dépenses publiques ne seraient pas mises en œuvre leur niveau actuel, c'est-à-dire autour de 25 % du et où aucun effort supplémentaire ne serait consenti PIB. Dans ces conditions, le déficit budgétaire du côté des recettes. En pareil cas, le rééquilibrage pourrait atteindre entre 6,5 % et 7,3 % du PIB à des finances publiques n'aurait pas lieu et les moyen terme. Dans ce scénario, la dette publique résultats économiques globaux seraient moins grimperait, à la fin de la période de projection, à plus favorables ; plus précisément, la croissance et la de 65 % du PIB, c'est-à-dire un niveau productivité seraient freinées à moyen terme et la considérablement plus élevé que le taux de 50 % du balance courante se dégraderait. PIB généralement considéré comme souhaitable pour un pays émergent. Dans ce scénario, la viabilité des finances publiques serait compromise puisque les déficits pourraient atteindre 7½ % du PIB. Si la masse salariale et les dépenses consacrées aux subventions alimentaires et énergétiques ne sont pas réduites au moyen des réformes envisagées, les dépenses publiques pourraient se maintenir autour de 32 % du PIB. Principaux indicateurs macroéconomiques : scénario de référence et autre scénario 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Scénario de référence Croissance de la production (pourcentage) 4,6 4,6 4,9 5,2 5,5 5,9 Inflation (fin de période, pourcentage) 2,0 2,7 2,6 2,6 2,6 2,6 Solde budgétaire (pourcentage du PIB) -5,7 -5,3 -4,7 -4,0 -3,5 -3,0 Recettes (pourcentage du PIB) 1/ 25,6 25,2 25,5 25,5 25,6 25,6 Dépenses (pourcentage du PIB) 31,3 30,5 30,2 29,6 29,1 28,6 Dette publique totale (pourcentage du PIB) 54,2 55,5 56,0 55,8 54,9 53,5 Solde extérieur courant (pourcentage du PIB) -5,2 -4,0 -3,5 -3,1 -2,7 -2,3 Réserves brutes (milliards de dollars EU) 2/ 23,4 23,6 23,9 24,8 26,3 28,6 Autre scénario Croissance de la production (pourcentage) 4,6 4,6 5,0 5,0 5,0 5,0 Inflation (fin de période, pourcentage) 2,0 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 Solde budgétaire (pourcentage du PIB) -5,7 -7,0 -7,3 -7,1 -6,8 -6,5 Recettes (pourcentage du PIB) 1/ 25,6 25,0 25,0 25,0 25,0 25,0 Dépenses (pourcentage du PIB) 31,3 32,0 32,3 32,1 31,8 31,5 Dette publique totale (pourcentage du PIB) 54,2 57,1 60,1 62,8 65,0 66,7 Solde extérieur courant (pourcentage du PIB) -5,2 -4,9 -4,6 -3,9 -3,6 -3,1 Réserves brutes (milliards de dollars EU) 2/ 23,4 22,8 21,7 21,3 21,5 22,5 Sources : estimations des services du FMI. 1/ Comprend les variations des soldes des autres comptes spéciaux du Trésor. 2/ A partir de 2009, les réserves incluent la nouvelle allocation de DTS. 18 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Encadré 4. Gestion des actifs et des passifs des banques et défis de la mobilisation de ressources Après avoir pu facilement se procurer des ressources Accroissement de l’épargne. Le Ministère pendant des années, grâce à l'abondance de des finances a relevé le plafond des comptes liquidités générées par une balance des paiements d'épargne et, pour stimuler l'épargne, créé de solide et une croissance rapide du crédit, les nouveaux produits liés à l'achat de biens banques vont devoir adapter la manière dont elles immobiliers et d'actions et au financement de mobilisent des ressources et revoir leur stratégie de l'éducation. gestion des actifs et passifs pour éviter que le resserrement actuel des liquidités et le recours accru La gestion des actifs et passifs aux dépôts ne pèse sur leurs activités. Utilisation des ressources du marché. La Une meilleure mobilisation des ressources création d'un marché pour les certificats de dépôt (CD) aiderait les banques à diversifier Développement de l’intermédiation leurs ressources et à moins recourir aux dépôts. financière. Sous la supervision de la BAM, la Les grands déposants, tels que les entreprises, Banque postale, agréée en 2009, a commencé à ont converti une partie de leurs dépôts à terme déployer progressivement son plan d'entreprise en certificats de dépôt, ce qui présente en 2010 pour faire en sorte que les risques l'avantage pour les banques de stabiliser les soient pris en compte de façon adéquate. La échéances des dettes dans la mesure où les création de la Banque postale s'inscrivait dans le grands détenteurs de dépôts à terme ont cadre d'un prêt de la Banque mondiale à l’appui tendance à retirer leurs fonds avant l'échéance. des politiques de développement et sa La BAM a aussi inclus les CD dans les garanties conception s'inspire d'expériences pouvant être prises en compte pour ses internationales réussies. La Banque postale a opérations de refinancement, ce qui favorise la modernisé les services assurés auparavant par la liquidité du marché des CD et allonge les poste et offre maintenant une gamme plus large échéances de ces titres. de services de dépôt et de paiement qui devrait attirer de nouveaux clients encore délaissés par Titrisation des actifs des banques. Les les banques commerciales. D'autres mesures ont autorités ont permis aux banques d'émettre des été prises pour encourager le recours aux obligations hypothécaires pour remédier au services bancaires plutôt que les paiements en problème du décalage des échéances dans le espèces. De plus, la BAM a fait savoir aux bilan. Bien que n’importe quel type de créance banques commerciales qu’elles ne devraient pas puisse être titrisé, ce sont surtout les prêts compter excessivement sur ses facilités de hypothécaires qui le plus de chances de l’être. refinancement, mais plutôt redoubler d'efforts pour élargir leur base de dépôts. Globalement, Établir une courbe de rendement. Le Trésor les autorités visent un taux d'accès aux services a commencé à étalonner certaines échéances et financiers de 66 % d'ici à fin 2013. la BAM publie les taux de prise en pension pour différentes échéances afin de soutenir l’établissement d’une courbe de rendement. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 19
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Encadré 5. Attractivité pour l’IDE et climat des affaires Avant la crise mondiale, le Maroc attirait de plus en plus continuer à améliorer le climat des affaires, en particulier d'investissement direct étranger (IDE) : de 2003 à 2008, la pour les entrepreneurs locaux, afin de ramener le taux de croissance annuelle moyenne de l’IDE a été de 5,1 %, croissance de l'IDE à son niveau d'avant la crise. Le contre environ 3 % de 1999 à 2002. Le fait que l'IDE ait Rapport Doing Business 2001 plaçait le Maroc en 114ème été en augmentation jusqu'à une date récente s'explique position sur 183 pays pour le critère «Facilité de faire des par les nets progrès que le Maroc a accomplis dans affaires». l'amélioration des conditions d'investissement, notamment en renforçant la transparence et la Dans ce contexte, les autorités ont créé fin 2009 le prévisibilité des politiques et de la réglementation Comité national sur l’environnement des affaires, chargé régissant l'investissement, ainsi qu'en réduisant les délais de mener des réformes dans ce domaine, en partenariat et les frais administratifs. D’après l’indice OCDE des avec le secteur privé. En 2010, le plan d'action de ce restrictions réglementaires à l’IDE, le niveau moyen des comité comportait douze activités prioritaires visant à restrictions au Maroc est comparable à la médiane pour faciliter la réalisation des quatre objectifs suivants : les pays, membres de l'OCDE ou non, signataires de la i) rationaliser et renforcer la transparence des procédures Déclaration de l'OCDE sur l'investissement international administratives, ii) moderniser le droit commercial, et les entreprises multinationales. iii) améliorer le règlement des litiges commerciaux, et iv) améliorer la collaboration et la communication Comme l'indique la forte corrélation négative entre concernant les réformes. Le plan d'action 2011 fixe deux l'indice des restrictions réglementaires à l'IDE et la part grandes priorités : i) faciliter l'accès à la propriété de l'IDE par rapport au PIB, le niveau relativement faible foncière, et ii) dans le contexte du processus de des restrictions au Maroc a joué un rôle important régionalisation, harmoniser et réglementer les comme facteur d’attraction de l’IDE vers le pays. procédures administratives au niveau régional. Ces Cependant, il conviendrait de réformes devraient faciliter une plus grande diversification de l'économie, la création d'emplois et la réduction du chômage. Indice 2010 de restriction de l'IDE (o = moins de restrictions; 1 = plus de restrictions) 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0 Nouvelle-… République … Brésil Argentine Suède Pérou Mexique Slovénie Grèce Norvège Turquie Pologne Corée Inde Pays-Bas Finlande Irlande Médiane Autriche Australie Israël Chili France Russie Slovaquie Royaume-Uni Canada Chine Islande Portugal Belgique Hongrie Italie Roumanie Espagne Lettonie Égypte Danemark Japon Indonésie Maroc Lituanie Suisse Arabie saoudite Allemagne Afrique du Sud États-Unis Estonie source: OECD 8 8 Entrées nettes moyennes d'IDE (% du PIB) Entrées nettes moyennes d'IDE (% du PIB) 7 7 6 6 5 5 4 4 3 3 2 2 y = -0,0122x + 3,8194 y = -5,4089x + 3,8648 1 1 0 0 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0 50 100 150 Indice de restriction de l'IDE (de 0 à 1) Classement selon indicateur facilité de faire des affaires 20 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Encadré 6. Subventions Des subventions sont accordées pour les produits La consommation de sucre par personne est énergétiques, à savoir le pétrole et le gaz butane, très élevée. Le prix du sucre est maintenu ainsi que pour le sucre et certaines variétés de farine. constant depuis 2006. La subvention à la farine de base est ciblée sur les populations pauvres. En 2011, plus de 85 % du total des Le volume subventionné est fixe et les produits dépenses de subventions devraient être subventionnés sont répartis selon des critères consacrés aux produits énergétiques. Les visant à orienter le produit essentiellement vers subventions au pétrole et aux gaz butane sont les plus pauvres. Depuis 2007, après un vaste calculées selon une formule fondée sur la mouvement de protestation, la farine servant à différence entre le prix de marché ajusté et le la production du pain ordinaire est aussi prix à la consommation fixé par décision subventionnée. politique. Les prix à la consommation ont été ajustés pour la dernière fois en 2008. Les subventions alimentaires sont moins coûteuses et mieux ciblées que les subventions Les subventions alimentaires ont été mises au pétrole et au gaz butane. Il est donc plus en place pour soutenir la consommation de urgent de réformer les secondes que les denrées alimentaires de base. premières. 45 000 40 000 Farine Sucre Énergie 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 2008 2009 2010 2011 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 21
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Graphique 1. Maroc : évolution réelle et extérieure La croissance hors agriculture s'est … mais en raison du repli de la accélérée sous l'ef f et de la reprise production agricole, la croissance dans la zone euro ... globale a ralenti. 11 35 Croissance hors agriculture du Maroc et Croissance du PIB réel (pourcentage) 9 croissance de la zone euro (pourcentage) 25 Agricole 7 Maroc Globale 15 5 3 Zone 5 euro 1 -5 -1 -15 -3 -5 -25 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Les importations augmentant plus ... et le tourisme et les envois de f onds des vite que les exportations ... émigrés restant globalement stables, ... 50 0 12 Balance commerciale Tourisme et envois de fonds 45 Exportations (% du PIB) (pourcentage du PIB) Importations (% du PIB) 10 Recettes du tourisme Envois de fonds 40 Commerce (% du PIB - axe de dr.) -5 35 8 30 -10 25 6 20 -15 4 15 10 -20 2 5 0 0 -25 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 … ce qui, avec le ralentissement de l'IDE … le compte extérieur courant est net, a entraîné une baisse des réserves resté déf icitaire, ... en mois d'importations de biens et de services non f acteurs, même si elles restent conf ortables. 4 10 Solde extérieur courant Entrées de capitaux et réserves 3 (pourcentage du PIB) 9 2 8 1 7 IDE net (% du PIB) 0 6 Décaissements (% du PIB) -1 5 Réserves, mois/BSNF -2 4 -3 3 -4 2 -5 1 -6 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Sources : autorités marocaines; et estimations des services du FMI. 22 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Graphique 2. Maroc : évolution du budget et des marchés financiers Les recettes ont diminué plus vite que les … avec une augmentation des dépenses ... subventions, compensée en partie par une réduction des dépenses en capital. 35 7 Total des recettes et des dépenses Dépenses en capital et subventions (en pourcentage du PIB) (en pourcentage du PIB) 6 Recettes 30 Dépenses en capital Dépenses 5 Subventions 4 25 3 20 2 1 15 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Le déficit budgétaire s'est ainsi creusé en … ce qui a alourdit l'encours de la dette 2010, ... publique, qui est élevé par rapport aux pays comparables 2 90 Solde global Dette publique 1 (en pourcentage du PIB) 80 (en pourcentage du PIB) 0 70 60 -1 50 -2 40 -3 30 -4 20 -5 10 0 -6 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 La prime sur obligations souveraines est restée ... mais l'indice boursier a légèrement stable malgré l'incertitude dans les pays voisins ... diminué. 1400 Primes sur obligations 200 Indices boursiers so uveraines 1200 Liban 1000 Tunisie 150 800 Maroc Tunisie Maroc Liban 600 100 400 Égypte 200 50 Égypte 0 Jordanie -200 0 janv.-08 juil.-08 févr.-09 août-09 mars-10 sept.-10 avr.-11 Sources : autorités marocaines; et estimations des services du FMI. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 23
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Graphique 3. Maroc : évolution monétaire et du secteur financier Les pressions inflationnistes ont ... et la croissance monétaire est restée récemment reflué en raison de la forte stable tandis que les avoirs extérieurs baisse des prix alimentaires ... nets ont récemment diminué. 8 40 Inflation en glissement annuel Monnaie au sens large et avoirs extérieurs nets (variation en pourcentage) 30 (variation en pourcentage, en glissement annuel) 6 20 4 10 2 0 Monnaie au sens large 0 Indice général -10 Avoirs extérieurs nets Hors alimentation -2 -20 Les créances douteuses ont diminué par ... tandis que le ratio crédit/PIB rapport aux années antérieures ... augmentait. 30 100 Crédit Créances douteuses 2000 (en pourcentage du PIB) 25 (en pourcentage des prêts) 80 2010 20 2004 2010 60 15 40 10 5 20 0 0 Égypte Jordanie Liban Maroc Tunisie Égypte Jordanie Liban Maroc Tunisie Les banques accroissent leurs fonds propres, qui étaient bas, ... … mais les liquidités sont en baisse. 30 35 110 Fonds propres/actifs pondérés en fonction Crédit, dépôts et ratio prêts/dépôts des risques (en %) 105 25 30 2003 100 2010 25 95 20 20 90 15 85 15 80 10 10 75 Croissance du crédit (gliss. ann.) 70 5 5 Croissance des dépôts (gliss. ann.) 65 Ratio prêts/dépôts (%), (éch. de dr.) 0 0 60 Égypte Jordanie Liban Maroc Tunisie Sources : autorités marocaines; et Rapport sur la stabilité financière dans le monde. 24 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Graphique 4. Maroc : facteurs autonomes, liquidité systémique et taux d'intérêt de référence La baisse de la liquidité systémique s'explique par la diminution des réserves officielles et une augmentation plus forte que prévu de la monnaie en circulation. Variations des facteurs autonomes Monnaie en Position nette Avoirs extérieurs Autres Liquidité circulation de l'État à la BAM nets (BAM) facteurs systémique Déc. 2006 à mai 2007 -1.572 -2.487 -266 -321 -1.501 Déc. 2007 à mai 2008 -2.615 -1.373 4.716 496 6.454 Déc. 2008 à mai 2009 975 3.786 2.456 3.404 8.671 Déc. 2009 à mai2010 -173 396 -6.279 -958 -6.669 Moyenne 2006-2010 -846 81 157 655 Déc. 2010 à mai2011 3.018 -348 -11.335 -1.530 -16.231 La liquidité systémique est descendue très bas, ce qui a provoqué de multiples réductions des réserves obligatoires. 70000 Position structurelle des banques 60000 Réserves obligatoires 50000 40000 30000 20000 10000 0 janv.-05 juil.-05 janv.-06 juil.-06 janv.-07 juil.-07 janv.-08 juil.-08 janv.-09 juil.-09 janv.-10 juil.-10 janv.-11 Les banques ont eu de plus en plus recours au refinancement dela BAM. 30000 25000 Refinancement de al BAM - liquidité excédentaire 20000 Liquidité excédentaire 15000 10000 5000 0 01/03/2010 13/03/2010 25/03/2010 06/04/2010 18/04/2010 30/04/2010 12/05/2010 24/05/2010 05/06/2010 17/06/2010 29/06/2010 11/07/2010 23/07/2010 04/08/2010 16/08/2010 28/08/2010 09/09/2010 21/09/2010 03/10/2010 15/10/2010 27/10/2010 08/11/2010 20/11/2010 02/12/2010 14/12/2010 26/12/2010 07/01/2011 19/01/2011 31/01/2011 12/02/2011 24/02/2011 08/03/2011 20/03/2011 01/04/2011 13/04/2011 25/04/2011 07/05/2011 19/05/2011 -5000 -10000 Le taux d'intérêt de référence de la BAM est très stable depuis une dizaine d'années. 5 4,5 Taux d'intérêt de référence 4 3,5 3 2,5 Maro c Zo n e euro 2 1,5 1 0,5 0 nov.-01 nov.-02 nov.-03 nov.-04 nov.-05 nov.-06 nov.-07 nov.-08 nov.-09 nov.-10 août-01 févr.-02 août-02 févr.-03 août-03 févr.-04 août-04 févr.-05 août-05 févr.-06 août-06 févr.-07 août-07 févr.-08 août-08 févr.-09 août-09 févr.-10 août-10 févr.-11 mai-01 mai-02 mai-03 mai-04 mai-05 mai-06 mai-07 mai-08 mai-09 mai-10 mai-11 Source : BAM. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 25
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Graphique 5. Maroc : indices du taux de change effectif réel et compétitivité Les TCER base IPC et base coût unitaire de main-d'oeuvre ... et le TCER base productivité de la main-d'oeuvre révèlent une dépréciation du TCER en 2010, alors que ... 120 Taux de change effectifs réels (1990=100) 120 Taux de change effectifs réels (1990=100) 115 TCER base IPC 115 110 110 105 100 105 TCER base coût TCER base PIB à TCER base IPC unitaire de main- 95 PPA par travailleur d'oeuvre 100 90 1990 1994 1998 2002 2006 2010 1990 1994 1998 2002 2006 2010 … le TCER base IPP et ... … les termes de l'échange internes indiquent une baisse moins prononcée. 120 120 Taux de change effectifs réels (1997=100) TCER et termes de l'échange internes 115 TCER base IPC (1990=100) TCER base IPP 115 110 105 110 100 95 TCER base IPC Prix biens non 105 échangeables/prix 90 biens échangeables 85 100 1990 1994 1998 2002 2006 2010 1990 1994 1998 2002 2006 2010 La productivité de la main-d'oeuvre est en hausse au … mais les gains de productivité restent moindres par Maroc .... rapport aux principaux concurrents. 170 Productivité de la main-d'oeuvre: Maroc et Productivitz de la main-d'oeuvre : Maroc pays voisins (1990=100) 200 et pays concurrents 150 (1990=100) Tunisie Pologne 130 Égypte 160 Thaïlande Turquie 110 Maroc Roumanie 120 90 Jordanie Maroc 70 80 1990 1994 1998 2002 2006 2010 1990 1994 1998 2002 2006 2010 Sources : The Conference Board and Groningen Growth and Development Centre; autorités marocaines; et estimations des services du FMI. 26 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Graphique 6. Maroc : comparaisons des indicateurs sociaux entre pays Le chômage reste particulièrement élevé dans les zones urbaines ...,... … parmi la population éduquée ... Urbain Rural Global 20 25 16 20 12 15 8 4 10 0 5 Sans Diplôme Diplôme Global diplôme secondaire supérieur 0 ... et les jeunes. Le taux de pauvreté a nettement baissé ... Taux de pauvreté 20 30 Global 16 Urbain Rural 12 20 8 10 4 0 15 - 24 25 - 34 35 - 44 45 + overall 0 1985 1994 2004 2008 … mais les indicateurs de la santé ... … et de l'éducation doivent encore être améliorés. Taux de mortalité (pour 1.000), Taux d'alphabétisation (%), 2009 ou dernières données connues 2010 ou dernières données connues 40 100 80 60 20 40 20 0 0 Maroc Jordanie Égypte Tunisie Liban Maroc Égypte Tunisie Liban Jordanie Sources : base de données des Indicateurs du développement dans le monde; et autorités marocaines. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 27
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Graphique 7. Maroc : viabilité de la dette extérieure – tests paramétrés 1/ 2/ (dette extérieure en pourcentage du PIB) Scénarios de réf érence Choc de taux d'intérêt et historiques (en pourcentage) 55 8 55 50 Besoin brut de 50 Référence : 3,4 financement dans scén. 45 45 de référence (éch. de dr.) Scénario : 3,6 40 6 40 Référence Historique : 4,1 35 23 35 Choc 30 30 taux d'int. 4 23 25 25 20 Référence 23 20 Historique 9 15 15 2 10 10 5 5 0 0 0 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Choc sur la croissance Choc sur le compte courant, autre que (en pourcentage par année) taux d'intérêt (en pourcentage du PIB) 55 55 50 Référence : -2,6 Référence : 5,2 50 45 Scénario : -4,6 Scénario : 4,3 45 40 1,3 Historique : 5,0 40 Historique : 35 35 Choc de 30 croissance 30 Choc CC 25 23 25 32 20 Référence 23 20 Référence 23 15 15 10 10 5 5 0 0 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Choc combiné 3/ Choc d'une dépréciation réelle 4/ 55 55 50 50 45 45 Dépréciation de 30 % 33 40 40 Choc 35 35 combiné 28 30 30 25 25 20 23 20 Référence Référence 23 15 15 10 10 5 5 0 0 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Sources : FMI, données de l'équipe-pays, et estimations des services. 1/ Les parties en vert représentent des données effectives. Les différents chocs sont des chocs d'un demi-écart type permanent . Les chiffres figurant dans les cadres représentent des projections moyennes pour les diverses variables dans le scénario de référence et le scénario présenté. La moyenne historique sur dix ans pour la variable est aussi indiquée. 2/ Pour les scénarios historiques, les moyenne historiques sont calculées sur la période de dix ans, et cette information est utilisée pour projeter la dynamique de la dette dans les cinq ans à venir. 3/ Chocs d'un quart d'écart type permanent appliqués au taux d'intérêt, au taux de croissance et au solde extérieur courant. 4/ La dépréciation réelle ponctuelle de 30 % a lieu en 2010. 28 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Graphique 8. Maroc : viabilité de la dette publique – tests paramétrés 1/ 2/ (dette publique en pourcentage du PIB) Scénarios de réf érence Choc de taux d'intérêt et historiques (en pourcentage) 70 15 70 Besoin brut de fin. 65 13 65 Référence : 2,4 dans scén. de référence (éch. de dr.) Scénario : 3,3 60 11 60 Historique : 3,8 Choc Référence taux d'int. 55 55 9 55 Référence 53 53 50 7 50 Historique 48 45 5 45 40 3 40 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Choc sur le solde primaire (en pourcentage du PIB) Choc sur la croissance et scénario sans changement de politique (en pourcentage par année) (solde primaire constant) 70 70 Sans Référence : 5.2 Référence : -1.3 changement de 65 Scénario : 4.3 65 Scénario : -2.3 politique Historique : 5.0 61 Historique : 0.6 60 Choc de 60 croissance Choc SP 59 58 55 55 Référence Référence 53 53 50 50 45 45 40 40 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Dépréciation réelle et chocs sur les Choc combiné 3/ engagements conditiionnels 4/ 70 70 Choc engagem. condition, 65 65 62 Choc 60 combiné 60 Dépréciation 58 de 30 % 58 55 55 Référence Référence 53 53 50 50 45 45 40 40 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Sources : FMI, données de l'équipe-pays, et estimations des services. 1/ Les parties en vert représentent des données effectives. Les différents chocs sont des chocs d'un demi-écart type permanent . Les chiffres figurant dans les cadres représentent des projections moyennes pour les diverses variables dans le scénario de référence et le scénario présenté. La moyenne historique sur dix ans pour la variable est aussi indiquée. 2/ Pour les scénarios historiques, les moyenne historiques sont calculées sur la période de dix ans, et cette information est utilisée pour projeter la dynamique de la dette dans les cinq ans à venir. 3/ Chocs d'un quart d'écart type permanent appliqués au taux d'intérêt, au taux de croissance et au solde extérieur courant. 4/ La dépréciation réelle ponctuelle de 30 % et le choc de 10 % du PIB sur les engagements conditionnels ont lieu en 2010, une dépréciation réelle étant définie comme une dépréciation nominale (mesurée par la baisse en pourcentage de la valeur en dollars de la monnaie locale) moins l'inflation intérieure (sur la base du déflateur du PIB). FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 29
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Tableau 1. Maroc : principaux indicateurs économiques, 2009–16 Prél. Proj. 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 (variation annuelle en pourcentage) Production et prix PIB réel (prix du marché) 4,8 3,7 4,6 4,6 4,9 5,2 5,5 5,9 PIB réel hors agriculture (prix du marché) 1,2 4,5 5,0 4,9 4,9 5,3 5,6 6,0 Prix à la consommation (fin de période) -1,6 2,2 2,0 2,7 2,6 2,6 2,6 2,6 Prix à la consommation (moyenne pour la période) 0,9 1,0 1,5 2,7 2,6 2,6 2,6 2,6 (en pourcentage du PIB) Investissement épargne Formation brute de capital 35,6 35,1 35,0 34,8 35,0 35,1 35,4 35,3 Dont : hors administrations publiques 31,9 32,0 31,8 31,8 32,0 32,1 32,4 32,3 Épargne nationale brute 30,2 30,8 29,8 30,8 31,5 32,0 32,7 33,0 Dont : hors administrations publiques 25,1 27,5 28,1 28,1 28,2 28,0 28,2 28,0 (en pourcentage du PIB) Finances publiques Recettes 1/ 27,2 25,1 25,6 25,2 25,5 25,5 25,6 25,6 Dépenses 29,4 29,7 31,3 30,5 30,2 29,6 29,1 28,6 Solde budgétaire -2,2 -4,6 -5,7 -5,3 -4,7 -4,0 -3,5 -3,0 Solde primaire 0,0 -2,4 -3,6 -2,7 -2,0 -1,4 -0,9 -0,5 Dette publique totale 47,9 51,1 54,2 55,5 56,0 55,8 54,9 53,5 (variation annuelle en pourcentage, sauf indication contraire) Secteur monétaire Crédits au secteur privé 2/ 10,4 7,4 6,2 ... ... ... ... ... Monnaie au sens large 7,0 4,8 4,2 ... ... ... ... ... Vitesse de circulation de la monnaie au sens large 0,8 0,8 0,9 ... ... ... ... ... Taux bons du Trésor à 3 mois (moyenne pour la période, %) 3,3 3,4 ... ... ... ... ... ... (en pourcentage du PIB, sauf indication contraire) Secteur extérieur Exportations de biens (dollars EU, variation en pourcentage) -30,2 25,3 25,6 7,0 4,2 4,1 4,3 5,8 Importations de biens (dollars EU, variation en pourcentage) -23,4 7,7 24,6 4,3 5,3 5,3 5,7 6,4 Balance commerciale de marchandises -17,9 -16,5 -18,3 -17,2 -17,1 -17,1 -17,0 -16,9 Compte courant, hors transferts officiels -5,9 -4,6 -5,9 -4,5 -4,0 -3,5 -3,1 -2,7 Compte courant, y compris transferts officiels -5,4 -4,3 -5,2 -4,0 -3,5 -3,1 -2,7 -2,3 Investissements directs étrangers 1,6 0,8 1,0 1,4 1,6 1,7 1,9 2,0 Dette extérieure totale 23,3 24,6 24,8 24,4 24,1 23,6 23,1 22,6 Réserves brutes (en milliards de dollars EU) 3/ 23,6 23,6 23,4 23,6 23,9 24,8 26,3 28,6 En mois d'importations de biens et de services de l'année 7,1 5,8 5,5 5,2 5,0 4,9 4,9 ... prochaine En pourcentage de la dette extérieure à court terme (sur la b 1 793 1 538 1 521 1 537 1 556 1 614 1 710 1 859 base des échéances restantes) Pour mémoire : PIB nominal (en milliards de dollars EU) 90,9 90,8 101,8 109,2 116,8 125,3 134,7 145,4 Taux de chômage (en pourcentage) 9,1 9,1 ... ... ... ... ... ... Importations nettes de produits énergétiques (en milliards de dollars EU) -6,7 -8,1 -11,0 -11,1 -11,5 -11,9 -12,4 -13,0 Monnaie locale pour un dollar EU (moyenne pour la période) 8,1 8,4 ... ... ... ... ... ... Taux de change effectif réel (moyenne annuelle, variations pourcentage) 1,9 -4,1 ... ... ... ... ... ... Sources : autorités marocaines ; estimation des services du FMI. 1/ Comprend les variations des soldes des autres comptes spéciaux du Trésor. 2/ Comprend le crédit aux entreprises publiques. 3/ A compter de 2009, les réserves comprennent la nouvelle allocation de DTS. 30 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Tableau 2. Maroc : finances de l'administration centrale, 2009–16 (en milliards de dirhams) Prél. Proj. 2009 2010 2011 Budget 2011 2012 2013 2014 2015 2016 1 Recettes 1/ 189,7 194,7 196,3 205,3 221,4 240,9 260,3 282,3 306,4 2 Recettes (hors Fonds Hassan II) 1/ 189,1 193,8 195,6 204,6 220,6 240,2 259,6 281,6 305,6 Recettes (hors Fonds Hassan II et transferts aux admin. locales) 172,6 174,0 175,5 183,7 197,9 215,2 232,6 252,2 273,8 3 Recettes fiscales 1/ 171,0 177,3 181,4 189,2 202,9 221,1 239,0 259,3 281,5 4 impôts directs 71,7 64,4 68,6 69,7 75,6 81,4 88,4 95,9 104,3 5 indirect taxes 74,7 87,2 87,8 92,3 100,3 110,9 119,8 130,4 141,4 6 taxes à l'importation 12,5 13,2 12,2 12,7 13,3 14,0 14,9 15,8 16,9 8 autres recettes fiscales 12,1 12,6 12,8 14,5 13,7 14,7 15,9 17,3 18,8 9 Recettes non fiscales (hors privatisations et Fonds Hassan II) 18,1 16,5 14,2 15,4 17,7 19,1 20,6 22,3 24,2 10 Dépenses et prêts nets (hors Fonds Hassan II) 215,5 227,5 233,1 255,1 267,1 284,2 300,6 320,6 342,0 11 Dépenses courantes 152,7 161,2 164,9 191,1 198,1 209,7 220,1 233,2 247,2 12 Salaires 75,5 78,4 86,0 87,0 93,7 99,8 104,5 110,8 118,9 13 Subventions alimentation et pétrole 2/ 13,3 27,2 17,0 46,5 37,2 37,1 37,0 36,8 36,4 16 Autres dépenses courantes primaires 46,6 38,0 43,0 38,0 45,1 48,5 52,3 57,5 62,1 17 Intérêts 17,3 17,6 19,0 19,6 22,1 24,3 26,3 28,1 29,9 19 Dépenses en capital (budget) 3/ 43,5 43,7 45,9 40,9 43,9 47,1 50,8 55,0 59,7 20 Fonds routier 2,7 2,7 2,2 2,2 2,4 2,5 2,7 3,0 3,2 21 Transferts aux administrations locales 4/ 16,5 19,8 20,1 20,9 22,8 25,0 27,0 29,4 31,8 22 Prêts nets 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 23 Solde des autres comptes spéciaux du Trésor 10,5 -1,6 4,0 4,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 24 Solde global (base engagements, hors Fonds Hassan II) -15,9 -35,2 -33,5 -46,5 -46,5 -44,1 -41,1 -39,0 -36,3 25 Dépenses du Fonds Hassan II 2,0 1,5 3,0 3,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 26 Recettes d'intérêts du Fonds Hassan II 0,6 0,9 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 27 Solde global (base engagements, hors Fonds Hassan II) -17,3 -35,8 -35,8 -48,8 -45,8 -43,4 -40,3 -38,2 -35,6 28 Dons 3,6 1,9 5,8 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 29 Privatisation et recettes GSM 0,0 0,0 4,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 30 Variation des arriérés -2,6 9,0 -9,0 -9,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 31 Solde global (base caisse, y compris Fonds Hassan II, Hassan II, dons et privatisations -16,2 -27,0 -35,0 -55,3 -43,3 -40,9 -37,8 -35,7 -33,1 32 Financement 16,2 27,0 35,0 55,3 43,3 40,9 37,8 35,7 33,1 33 Financement intérieur 6,1 11,2 28,0 48,3 37,9 34,0 30,8 28,2 25,4 34 Financement extérieur 10,1 15,8 7,0 7,0 5,3 6,8 7,1 7,6 7,7 Pour mémoire : Solde courant 37,0 33,5 31,4 14,2 23,3 31,2 40,2 49,1 59,2 Solde primaire 0,1 -18,3 -16,8 -29,2 -23,7 -19,1 -14,1 -10,1 -5,8 Solde primaire (hors Fonds Hassan II) 1,4 -17,6 -14,6 -26,9 -24,4 -19,8 -14,8 -10,8 -6,5 Dette totale de l'administration centrale (fin de période) 351,2 391,9 441,1 441,1 485,5 527,7 567,0 604,3 638,5 intérieure 5/ 272,5 299,6 345,6 345,6 384,3 419,0 450,5 479,4 505,6 extérieure 78,7 92,3 95,5 95,5 101,2 108,7 116,5 124,8 132,9 PIB en milliards de dirhams 732,4 767,1 814,6 814,6 875,1 941,6 1 016,4 1 099,9 1 194,5 Sources : Ministère des Finances et de la Privatisation; et estimations des services du FMI. 1/ Comprend les équivalents tarifaires des subventions alimentaires et les recettes duFonds routier. 2/ Comprend les subventions alimentaires financées sur équivalents tarifaires. 3/ Dépenses budgétaires en capital, hors Fonds routier et dépenses d'investissement par le Fonds Hassan II. 4/ Correspond à 30 % des recettes de TVA. 5/ Ne comprend pas la position nette à la Banque centrale en dehors des avances statutaires. Les projections sont fondées sur le solde hors Fonds Hassan II. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 31
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Tableau 3. Maroc : finances de l'administration centrale, 2009–16 (en pourcentage du PIB) Prél. Proj. 2009 2010 2011 Budget 2011 2012 2013 2014 2015 2016 1 Recettes 1/ 25,9 25,4 24,1 25,2 25,3 25,6 25,6 25,7 25,6 2 Recettes (hors Fonds Hassan II) 1/ 25,8 25,3 24,0 25,1 25,2 25,5 25,5 25,6 25,6 Recettes (hors Fonds Hassan II et transferts aux admin. locales) 23,6 22,7 21,5 22,6 22,6 22,9 22,9 22,9 22,9 3 Recettes fiscales 1/ 23,3 23,1 22,3 23,2 23,2 23,5 23,5 23,6 23,6 4 impôts directs 9,8 8,4 8,4 8,6 8,6 8,6 8,7 8,7 8,7 5 indirect taxes 10,2 11,4 10,8 11,3 11,5 11,8 11,8 11,9 11,8 6 taxes à l'importation 1,7 1,7 1,5 1,6 1,5 1,5 1,5 1,4 1,4 8 autres recettes fiscales 1,7 1,6 1,6 1,8 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 9 Recettes non fiscales (hors privatisations et Fonds Hassan II) 2,5 2,1 1,7 1,9 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 10 Dépenses et prêts nets (hors Fonds Hassan II) 29,4 29,7 28,6 31,3 30,5 30,2 29,6 29,1 28,6 11 Dépenses courantes 20,9 21,0 20,2 23,5 22,6 22,3 21,7 21,2 20,7 12 Salaires 10,3 10,2 10,6 10,7 10,7 10,6 10,3 10,1 10,0 13 Subventions alimentation et pétrole 2/ 1,8 3,5 2,1 5,7 4,3 3,9 3,6 3,3 3,0 16 Autres dépenses courantes primaires 6,4 5,0 5,3 4,7 5,2 5,2 5,2 5,2 5,2 17 Intérêts 2,4 2,3 2,3 2,4 2,5 2,6 2,6 2,6 2,5 19 Dépenses en capital (budget) 3/ 5,9 5,7 5,6 5,0 5,0 5,0 5,0 5,0 5,0 20 Fonds routier 0,4 0,4 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 21 Transferts aux administrations locales 4/ 2,3 2,6 2,5 2,6 2,6 2,7 2,7 2,7 2,7 22 Prêts nets 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 23 Solde des autres comptes spéciaux du Trésor 1,4 -0,2 0,5 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 24 Solde global (base engagements, hors Fonds Hassan II) -2,2 -4,6 -4,1 -5,7 -5,3 -4,7 -4,0 -3,5 -3,0 25 Dépenses du Fonds Hassan II 0,3 0,2 0,4 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 26 Recettes d'intérêts du Fonds Hassan II 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 27 Solde global (base engagements, hors Fonds Hassan II) -2,4 -4,7 -4,4 -6,0 -5,2 -4,6 -4,0 -3,5 -3,0 28 Dons 0,5 0,2 0,7 0,3 0,3 0,3 0,2 0,2 0,2 29 Privatisation et recettes GSM 0,0 0,0 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 30 Variation des arriérés -0,3 1,1 -1,1 -1,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 31 Solde global (base caisse, y compris Fonds Hassan II, dons et privatisations -2,2 -3,5 -4,3 -6,8 -4,9 -4,3 -3,7 -3,2 -2,8 32 Financement 2,2 3,5 4,3 6,8 4,9 4,3 3,7 3,2 2,8 33 Financement intérieur 0,8 1,5 3,4 5,9 4,3 3,6 3,0 2,6 2,1 34 Financement extérieur 1,4 2,1 0,9 0,9 0,6 0,7 0,7 0,7 0,6 Pour mémoire : Solde courant 5,0 4,4 3,9 1,7 2,7 3,3 4,0 4,5 5,0 Solde primaire 0,0 -2,4 -2,1 -3,6 -2,7 -2,0 -1,4 -0,9 -0,5 Solde primaire (hors Fonds Hassan II) 0,2 -2,3 -1,8 -3,3 -2,8 -2,1 -1,5 -1,0 -0,5 Dette totale de l'administration centrale (fin de période) 47,9 51,1 54,2 54,2 55,5 56,0 55,8 54,9 53,5 intérieure 5/ 37,2 39,1 42,4 42,4 43,9 44,5 44,3 43,6 42,3 extérieure 10,7 12,0 11,7 11,7 11,6 11,5 11,5 11,3 11,1 PIB en milliards de dirhams 688,8 767,1 814,6 814,6 875,1 941,6 1 016,4 1 099,9 1 194,5 Sources: Ministry of Finance and Privatization; and Fund staff estimates. 1/ Includes tariffs earmarked for food subsidies (équivalents tarifaires) and revenues of the road fund (Fonds Routier). 2/ Includes food subsidies financed from earmarked tariffs (équivalents tarifaires). 3/ Budgetary capital expenditures excluding Fonds Routier and investment spending by the Fonds Hassan II. 4/ Corresponds to 30 percent of VAT revenue. 5/ Excludes the net position with the Central Bank outside statutory advances. Projections are based on the balance excluding Fonds Hassan II. 32 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Tableau 4. Maroc : balance des paiements, 2009–16 (en milliards de dollars EU, sauf indication contraire) Prél. Proj. 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Compte courant -4,9 -3,9 -5,3 -4,4 -4,1 -3,8 -3,7 -3,4 Balance commerciale -16,3 -15,1 -18,6 -18,8 -20,0 -21,4 -23,0 -24,6 Exportation, f.à.b. 14,0 17,6 22,1 23,6 24,6 25,6 26,7 28,3 Agriculture 3,1 3,0 3,6 3,9 4,3 4,6 5,0 5,5 Phosphates les produits dérivés 2,2 4,2 5,6 5,8 5,9 6,1 6,3 6,6 Importations, f.à.b. -30,3 -32,6 -40,7 -42,4 -44,6 -47,0 -49,7 -52,8 Énergie -6,7 -8,1 -11,0 -11,1 -11,5 -11,9 -12,4 -13,0 Bien d'équipement -8,2 -7,9 -9,1 -9,9 -10,8 -11,9 -13,1 -14,6 Produits alimentaires -3,0 -3,5 -5,0 -5,3 -5,4 -5,4 -5,4 -5,5 Services 5,4 5,1 6,4 7,2 8,0 8,9 9,9 11,0 Recettes du tourisme 6,6 6,7 7,6 8,2 8,9 9,8 10,7 11,7 Revenus -1,5 -1,3 -1,7 -1,7 -1,7 -1,7 -1,8 -1,8 Transferts 7,4 7,3 8,5 8,9 9,6 10,3 11,1 12,0 Transferts privés (net) 7,0 7,0 7,8 8,4 9,1 9,8 10,6 11,5 Envois de fonds des expatriés 6,2 6,4 7,1 7,7 8,3 9,1 9,9 10,7 Dons officiels (net) 0,4 0,2 0,6 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 Compte de capital 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Compte d'opérations financières 5,3 5,3 4,0 4,7 4,6 5,0 5,4 5,9 Investissement direct 1,5 0,7 1,0 1,5 1,8 2,2 2,5 3,0 Privatisation 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Investissements de portefeuille 0,0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 Autres 3,8 4,5 2,8 3,0 2,6 2,7 2,7 2,8 Privé 1,4 2,0 0,9 1,5 0,9 0,9 0,9 1,0 Prêts publics à moyen et long terme (net) 2,4 2,5 1,9 1,6 1,7 1,7 1,8 1,8 Décaissements 3,5 3,8 3,4 3,4 3,4 3,3 3,3 3,3 Amortissement -1,1 -1,3 -1,5 -1,8 -1,6 -1,6 -1,5 -1,5 Accumulation d'avoirs de réserve (- augmentation) 0,2 -1,2 1,4 -0,3 -0,5 -1,1 -1,7 -2,5 Erreurs et omissions -0,5 -0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 (en pourcentage du PIB) Compte courant -5,4 -4,3 -5,2 -4,0 -3,5 -3,1 -2,7 -2,3 Balance commerciale -17,9 -16,6 -18,3 -17,2 -17,1 -17,1 -17,0 -16,9 Services 5,9 5,6 6,3 6,6 6,8 7,1 7,4 7,6 Revenus -1,6 -1,4 -1,6 -1,5 -1,4 -1,4 -1,3 -1,3 Transferts 8,1 8,0 8,3 8,2 8,2 8,2 8,3 8,2 Compte de capital 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Compte d'opérations financières 5,8 5,8 3,9 4,3 3,9 4,0 4,0 4,1 Investissement direct 1,6 0,8 1,0 1,4 1,6 1,7 1,9 2,0 Investissements de portefeuille 0,0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 Autres 4,2 4,9 2,8 2,8 2,3 2,1 2,0 1,9 Pour mémoire : Exportations de biens et de services (croissance en pourcentage) -4,7 23,0 12,6 7,3 5,0 5,2 5,3 5,3 Importations de biens et de services (croissance en pourcentage) 13,8 -1,6 9,4 4,9 5,4 5,8 5,9 6,1 Solde extérieur courant, hors dons officiels (pourcentage du PIB) -5,9 -4,6 -5,9 -4,5 -4,0 -3,5 -3,1 -2,7 Termes de l'échange (variation en pourcentage) 10,9 -15,0 -3,7 -0,4 -0,6 -0,3 -0,3 0,1 Réserves officielles brutes 1/ 23,6 23,6 23,4 23,6 23,9 24,8 26,3 28,6 En mois d'importations prévisibles de BSHF 7,1 5,8 5,5 5,2 5,0 4,9 4,9 ... Service de la dette (pourcentage des exportations de BSHF et MRE) 2/ 6,1 5,5 5,1 5,6 5,0 4,7 4,5 4,3 Dette extérieure contractée ou garantie par l'État (pourcentage du PIB) 20,8 22,7 23,2 23,0 22,9 22,6 22,2 21,7 DH/dollar EU, moyenne pour la période 8,1 8,4 ... ... ... ... ... ... PIB (en dollars EU) 90,9 90,8 101,8 109,2 116,8 125,3 134,7 145,4 Cours du pétrole (dollars EU le baril) 61,8 79,0 103,2 100,0 99,5 97,5 96,5 95,5 Sources : Ministère des Finances; Office des Changes ; et estimations et projections des services du FMI. Note : BSHF = biens et services hors facteurs 1/ Ne comprend pas à la position de réserve au FMI. À compter de 2009, les réserves incluent la nouvelle allocation de DTS. 2/ Dette contractée ou garantie par l'État. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 33
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Tableau 5. Maroc : situation monétaire, 2006–12 Prél. Proj. 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 (In millions of dirhams) Avoirs extérieurs nets 191 537 208 069 197 099 192 714 192 742 181 933 184 710 Autorités monétaires 173 766 188 142 181 715 176 397 187 672 177 404 180 042 Dont : Réserves brutes 176 018 190 635 184 348 185 334 197 328 187 060 189 698 Banques créatrices de monnaie 17 771 19 927 15 385 16 317 5 070 4 529 4 668 Avoirs intérieurs nets 413 019 501 928 608 886 669 941 711 498 760 545 836 423 Crédit intérieur 423 997 528 718 632 841 679 754 725 890 777 098 839 623 Crédit net à l'État 93 663 98 858 98 001 89 406 91 943 104 147 116 253 Système bancaire 93 663 98 858 98 001 89 406 91 943 104 147 116 253 Bank Al-Maghrib -646 4 336 6 438 3 332 3 524 3 278 2 966 Dont : Dépôts 1/ -14 634 -9 451 -5 083 -5 047 -3 962 -4 207 -4 520 Banques créatrices de monnaie 94 309 94 523 91 563 86 074 88 419 100 869 113 288 Crédit à l'économie 330 334 429 859 534 839 590 348 633 948 672 951 723 370 Autres engagements, nets 10 978 26 790 23 954 9 814 14 392 16 553 3 200 Monnaie au sens large 604 556 709 997 805 986 862 655 904 240 942 478 1 021 133 Monnaie 387 583 459 722 491 842 528 495 552 289 571 460 610 872 Circulation fiduciaire hors banques 109 177 120 045 128 091 136 664 145 235 154 230 165 688 Dépôts à vue 278 406 339 677 363 751 391 831 407 054 417 230 445 185 Quasi-monnaie 209 509 242 320 302 944 319 405 334 845 355 584 391 143 Dépôts étrangers 7 464 7 955 11 200 14 755 17 106 15 434 19 119 (Variation annuelle en pourcentage) Avoirs extérieurs nets 15,4 8,6 -5,3 -2,2 0,0 -5,6 1,5 Avoirs intérieurs nets 19,5 21,5 21,3 10,0 6,2 6,9 10,0 Crédit intérieur 16,9 24,7 19,7 7,4 6,8 7,1 8,0 Crédit net à l'État 3,9 5,5 -0,9 -8,8 2,8 13,3 11,6 Crédit à l'économie 21,2 30,1 24,4 10,4 7,4 6,2 7,5 Monnaie au sens large 18,2 17,4 13,5 7,0 4,8 4,2 8,3 (En pourcentage de la masse monétaire au sens large) Avoirs extérieurs nets 5,0 2,7 -1,5 -0,5 0,0 -1,2 0,3 Crédit intérieur 12,0 17,3 14,7 5,8 5,3 5,7 6,6 Crédit net à l'État 0,7 0,9 -0,1 -1,1 0,3 1,3 1,3 Crédit à l'économie 11,3 16,5 14,8 6,9 5,1 4,3 5,3 Autres avoirs, nets 1,2 -2,6 0,4 1,8 -0,5 -0,2 1,4 Pour mémoire : Vitesse de circ. de la monnaie (PIB/M3) 0,95 0,87 0,85 0,85 0,85 0,86 0,86 Vit. circ. de la monnaie (PIB non agr./M3) 0,81 0,76 0,74 0,72 0,73 0,74 0,74 Crédit à l'économie/PIB (en %) 57,2 69,8 77,6 80,6 82,6 82,6 82,7 Crédit à l'économie/PIB non agr. (en %) 67,4 79,4 89,4 94,4 96,3 96,1 95,8 Source : Bank Al-Maghrib; et estimations des services du FMI. 1/ Comprend le Fonds Hassan II. 34 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Tableau 6. Maroc : indicateurs de solidité financière du secteur bancaire, 2005 – mars 2011 (en pourcentage, sauf indication contraire) 2005 2006 2007 2008 2009 2010 mars-11 Fonds propres réglementaires 1/ Fonds propres réglementaires/actifs pondérés par risques 2/ 11,5 12,3 10,6 11,2 11,8 12,3 … Fonds propres de base/actifs pondérés par risques 10,0 11,0 9,2 9,6 9,2 9,7 … Fonds propres/actifs 7,7 7,4 6,9 7,3 7,6 8,5 7,9 Qualité des actifs Répartition sectorielle des prêts par rapport au total des prêts Industrie 21,9 19,9 19,6 15,9 18,3 18,9 18,7 Agriculture 5,4 4,8 4,8 6,9 3,4 4,1 3,8 Commerce 7,5 6,7 6,4 6,5 6,6 6,2 6,4 Construction 6,2 7,4 10,1 15,9 14,1 13,3 13,5 Tourisme 2,9 2,3 2,5 2,6 3,2 2,9 2,9 Finance 10,2 11,4 14,0 13,1 12,4 12,1 11,3 Administrations publiques 3,4 3,1 2,8 3,0 4,3 5,0 4,9 Transports et communications 5,4 5,9 5,2 4,5 4,2 4,0 4,1 Ménages 26,0 28,6 28,4 26,5 27,6 28,2 28,6 Autres 11,1 9,9 6,2 22,7 5,8 5,4 5,7 Prêts en devises/total des prêts 1,9 2,7 2,3 2,1 2,1 2,2 2,4 Crédit au secteur privé/total des prêts 92,7 93,1 94,0 93,3 91,0 91,0 92,0 Créances douteuses/total des prêts 15,7 10,9 7,9 6,0 5,5 4,8 5,0 Provisions spécifiques/créances douteuses 67,1 71,2 75,2 75,3 74,1 70,1 68,7 Créances douteuses, nettes des provisions/fonds propres de base 57,2 30,3 20,1 13,9 14,3 13,8 … Gros engagements/fonds propres de base 388,0 381,0 413,0 441,0 459,0 420,0 … Prêts aux filiales/total des prêts … 6,5 7,0 6,4 6,7 6,1 6,0 Prêts aux actionnaires/total des prêts … 1,3 1,9 2,0 1,0 1,1 1,0 Provisions spécifiques/total des prêts 10,5 7,8 5,9 4,5 4,0 3,4 3,5 Provisions générales/total des prêts 1,2 0,9 0,9 1,0 0,5 0,5 0,5 Rentabilité Rendement de l'actif 0,5 1,3 1,5 1,2 1,2 1,2 … Rendement des capitaux propres 6,3 17,4 20,6 16,7 15,2 14,2 … Écart de taux d'intérêt moyen (entre prêts et dépôts) 4,8 4,7 4,4 4,3 4,2 4,2 … Rendement du crédit 6,1 6,1 5,8 5,8 5,8 5,7 … Coût du risque en pourcentage du crédit 1,5 0,5 0,6 0,4 0,5 0,5 … Marge d'intérêt nette/produit net bancaire (PNB) 3/ 80,1 75,8 75,9 78,1 76,7 76,3 … Charges d'exportation/PNB 50,0 48,4 46,5 47,8 47,5 46,3 … Charges d'exploitation/total des actifs 2,3 2,2 2,0 1,7 1,7 1,8 … Dépenses de personnel/dépenses hors intérêts 53,1 50,7 52,3 51,9 49,7 49,1 … Revenus de transactions et autres revenus hors intérêts/PNB 19,6 23,9 24,1 21,9 23,3 23,7 … Liquidité Actifs liquides/total des actifs 29,0 27,0 23,6 24,4 17,3 12,0 12,3 Actifs liquides/passifs à court terme 40,2 36,8 30,7 24,7 23,0 16,0 16,3 Dépôts/prêts 144,9 146,0 135,2 110,2 105,9 101,0 97,3 Dépôts des entreprises d'État/total des dépôts 3,7 4,6 3,9 5,1 4,8 5,2 4,8 Sensibilité aux risques de marché Position de change ouverte nette/fonds propres de base 18,1 8,0 9,4 7,6 15,6 12,1 … Source : Bank Al-Maghrib. 1/ Les indicateurs de solidité financière (ISF) sont calculés selon les instructions du guide 2004 du FMI sur le calcul des ISF. 2/ Pour 2007, ce ratio est calculé conformément aux règles de Bâle II. Selon les règles de Bâle I, le ratio serait de 12 %. 3/ Produit net bancaire (PNB) = marge d'intérêt nette - commissions versées + commissions reçues. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 35
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Tableau 7. Maroc : principaux indicateurs sociaux, 2000-09 2000 2006 2007 2008 2009 Marché du travail Ratio emploi/population, 15+, total (pourcentage) 45,6 46,6 46,0 45,8 45,3 Chômage, total (% de la population active totale) 13,4 9,7 9,8 9,6 9,1 Chômage, hommes (% de la population active masculine) 13,6 9,7 9,8 9,5 9,1 Chômage, femmes (% de la population active féminine) 12,8 9,7 9,8 9,8 9,5 Chômage, total des jeunes (% de la population active totale 15-24 ans) 19,6 16,6 17,2 18,3 17,9 Chômage, jeunes hommes (% de la population active masculine 15-24 ans) 21,1 17,5 17,9 19,1 18,5 Chômage, jeunes femmes (% de la population active féminine 15-24 ans) 15,8 14,1 15,5 16,2 16,2 Taux de participation, total (% des personnes âgées d'au moins 15 ans) 53,1 51,3 51,0 50,6 49,9 Revenu, inégalité et pauvreté Pourcentage de la population au seuil de pauvreté national 15,3 … 9,0 8,8 … PIB par personne employée (en dollars constants de 1990 à PPA) 8056,0 9829,0 9883,0 10200,0 … Coefficient de Gini … … 40,9 … … Part du revenu détenue par les 20% les plus riches de la population … … 47,9 … … Part du revenu détenue par les 20% les plus pauvres de la population … … 6,5 … … Travailleurs salariés et mensualisés, total (% du total de la population employée) 61,6 43,2 44,8 … … Travailleurs salariés et mensualisés, hommes (% des hommes employés) 58,2 46,8 48,8 … … Santé et éducation Santé Dépenses de santé, total (% du PIB) 4,2 5,2 5,2 5,3 5,5 Dépenses publiques de santé (% du PIB) 1,2 1,7 1,9 1,9 1,9 Dépenses publiques de santé (% des dépenses publiques) 4,0 5,9 6,9 6,6 7,0 Lits d'hôpital (pour 1000 habitants) … 0,9 1,1 … 1,1 Espérance de vie à la naissance, total (années) 68,7 70,7 71,0 71,3 71,6 Espérance de vie à la naissance, hommes (années) 66,6 68,6 68,8 69,1 69,4 Espérance de vie à la naissance, femmes (années) 70,9 73,0 73,3 73,6 73,9 Éducation Dépenses publiques pour l'éducation, total (% du PIB) 5,8 5,5 … 5,6 … Taux d'alphabétisation, total pour les adultes (% des personnes âgées d'au moins 15 ans) … … … 55,1 56,1 Taux d'achèvement du cycle primaire, total (% de la tranche d'âge concernée) 56,7 84,0 83,4 81,3 80,4 Taux d'achèvement du cycle primaire, garçons (% de la tranche d'âge concernée) 63,1 87,9 87,4 84,9 83,7 Taux d'achèvement du cycle primaire, filles (% de la tranche d'âge concernée) 50,1 80,0 79,2 77,6 77,0 Ratio filles alphabétisées/garçons alphabétisés (% des filles et garçons âgés de 15 à 24 ans) … … … 81,5 83,2 Source : Banque mondiale, base de données des indicateurs du développement dans le monde. 36 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    Tableau 8. Maroc: cadre de viabilité de la dette extérieure, 2006–16 (en pourcentage du PIB, sauf indication contraire) Effectif Projections 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Solde courant hors intérêts stabilisant la dette 6/ 1 Scénario de référence : dette extérieure 23,9 23,7 20,6 23,3 24,6 24,8 24,4 24,1 23,6 23,1 22,6 -5,0 2 Variation de la dette extérieure -0,4 -0,2 -3,1 2,7 1,3 0,2 -0,4 -0,3 -0,4 -0,5 -0,5 3 Flux identifiés créateurs de dette extérieure (4+8+9) -7,5 -5,8 -0,7 3,4 2,4 1,2 -0,9 -1,4 -2,1 -2,5 -2,9 4 Déficit extérieur courant, hors paiements d'intérêts -3,0 -0,8 4,3 4,6 3,6 4,4 3,6 3,1 2,4 2,0 1,6 5 Déficit de la balance des biens et services 6,7 9,8 14,4 12,0 10,9 11,9 11,0 10,7 10,1 9,9 9,5 6 Exportations 33,1 36,2 37,6 28,9 33,1 36,5 36,6 36,3 35,9 35,4 35,1 7 Importations 39,8 46,0 52,1 40,9 44,0 48,4 47,7 47,0 46,0 45,2 44,6 8 Entrées nettes de capitaux non créatrices de dette (négatif) -3,1 -2,9 -2,3 -1,6 -1,9 -3,0 -4,2 -4,1 -4,1 -4,1 -4,1 9 Dynamique automatique de la dette 1/ -1,4 -2,1 -2,8 0,4 0,7 -0,3 -0,3 -0,4 -0,4 -0,4 -0,5 10 Contribution du taux d'intérêt nominal 0,9 0,9 0,9 0,9 0,8 0,7 0,7 0,7 0,7 0,8 0,8 11 Contribution de la croissance réelle du PIB -1,7 -0,6 -1,1 -1,0 -0,9 -1,0 -1,1 -1,1 -1,2 -1,2 -1,3 12 Contribution des variations de prix et de taux de change 2/ -0,6 -2,5 -2,5 0,5 0,8 ... ... ... ... ... ... 13 Résiduel, dont variation des avoirs extérieurs bruts (2-3) 3/ 7,1 5,7 -2,4 -0,7 -1,1 -1,0 0,5 1,1 1,7 2,0 2,4 Dette extérieure/exportations (en pourcentage) 72,2 65,4 54,7 80,5 74,3 67,9 66,5 66,3 65,9 65,4 64,3 Besoin brut de financement extérieur (en milliards de dollars) 4/ 0,4 2,2 6,5 6,2 5,3 6,8 6,6 6,2 5,6 5,4 5,1 en pourcentage du PIB 0,6 2,9 7,3 6,8 5,8 6,7 6,1 5,3 4,5 4,0 3,5 MAROC Scénario avec les principales variables à leur moyenne historique 5/ … … … … … 24,8 20,4 16,6 13,6 10,9 8,7 -3,3 Principales hypothèses macroéconomiques du scénario de référence Croissance du PIB réel (en pourcentage) 7,8 2,7 5,6 4,9 3,7 4,6 4,6 4,9 5,2 5,5 5,9 Déflateur du PIB en dollars (variation en pourcentage) 2,3 11,6 11,9 -2,5 -3,3 7,0 2,7 1,9 1,9 2,0 2,0 Taux d'intérêt extérieur nominal (en pourcentage) 4,0 4,4 4,4 4,3 3,2 3,2 3,1 3,2 3,3 3,5 3,7 Croissance des exportations (exprimées en dollars, en pourcentage) 15,4 25,7 22,6 -21,4 14,7 23,4 7,9 5,9 5,9 6,1 7,1 Croissance des importations (exprimées en dollars, en pourcentage) 14,8 32,5 33,7 -19,7 7,8 23,1 5,9 5,4 4,8 5,8 6,5 Solde extérieur courant, hors paiement d'intérêts 3,0 0,8 -4,3 -4,6 -3,6 -4,4 -3,6 -3,1 -2,4 -2,0 -1,6 Entrées nettes de capitaux non créatrices de dettes 3,1 2,9 2,3 1,6 1,9 3,0 4,2 4,1 4,1 4,1 4,1 1/ Calculé de la façon suivante : [r - g - r(1+g) + ea(1+r)]/(1+g+r+gr) multiplié par l'encours de la dette de la période précédente, où r = taux d'intérêt effectif nominal sur la dette extérieure; r = variation du déflateur du PIB intérieur en dollars; g = taux de croissance du PIB réel; e = appréciation nominale (hausse de la valeur en dollars de la monnaie locale), et a = part de la dette libellée en monnaie locale dans le total de la dette extérieure. 2/ La contribution des variations de prix et de taux de change est définie ainsi : [-r(1+g) + ea(1+r)]/(1+g+r+gr) multiplié par l'encours de la dette de la période précédente; r augmente en cas d'appréciation de la monnaie locale (e > 0) et de hausse de l'inflation (selon déflateur du PIB). 3/ Pour les projections, cette ligne comprend l'effet des variations de prix et de taux de change. 4/ Défini comme le déficit extérieur courant, plus l'amortissement de la dette à moyen et long terme, plus la dette à court terme en fin de période. 5/ Les principales variables sont la croissance du PIB réel, le taux d'intérêt nominal, la hausse du déflateur du PIB en dollars, le solde courant hors intérêts et les entrées de capitaux non créatrices de dette en pourcentage du PIB. 6/ Solde constant à long terme qui stabilise le ratio d'endettement, dans l'hypothèse où les principales variables (croissance du PIB réel, taux d'intérêt nominal, hausse du déflateur du PIB en dollars et entrées de capitaux non créatrices de dettes en pourcentage du PIB) restent au niveau de la dernière année de projection. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 37 RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV
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    38 Tableau 9. Maroc : cadre de viabilité de la dette du secteur public, 2006–16 (en pourcentage du PIB, sauf indication contraire) Effectif Projections 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Solde primaire stabilisant la dette 9/ 1 Scénario de référence : dette du secteur public 1/ 59,4 54,6 48,2 47,9 51,1 54,1 55,4 55,9 55,5 54,6 53,1 -1,7 dont : dette libellée en devises 11,3 10,7 9,9 10,7 12,0 11,7 11,5 11,5 11,5 11,3 11,1 2 Variation de la dette du secteur public -5,2 -4,8 -6,4 -0,3 3,1 3,0 1,2 0,5 -0,3 -0,9 -1,6 3 Flux créateurs de dette identifiés (4+7+12) -5,9 -6,5 -6,8 -1,1 1,9 3,5 1,2 0,4 -0,4 -1,0 -1,6 4 Déficit primaire -1,8 -3,7 -4,5 -0,7 2,1 3,0 2,4 1,7 1,1 0,7 0,3 5 Recettes et dons 25,6 27,8 31,1 26,3 25,5 25,4 25,6 25,9 25,9 25,9 25,9 6 Dépenses primaires (hors intérêts) 23,8 24,1 26,6 25,6 27,6 28,4 28,0 27,6 27,0 26,6 26,2 7 Dynamique automatique de la dette 2/ -3,4 -1,6 -2,6 -0,8 0,8 -0,6 -1,2 -1,3 -1,5 -1,7 -1,8 8 Contribution du différentiel de taux d'intérêt/de croissance 3/ -2,3 -0,6 -3,1 -0,5 0,1 -0,6 -1,2 -1,3 -1,5 -1,7 -1,8 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 9 dont : contribution du taux d'intérêt réel 2,3 0,9 -0,4 1,7 1,8 1,7 1,1 1,2 1,2 1,1 1,1 10 dont : contribution de la croissance du PIB réel -4,6 -1,5 -2,7 -2,2 -1,7 -2,2 -2,3 -2,5 -2,7 -2,8 -2,9 11 Contribution de la dépréciation du taux de change 4/ -1,1 -1,0 0,5 -0,3 0,7 ... ... ... ... ... ... 12 Autres flux créateurs de dette identifiés -0,7 -1,1 0,3 0,3 -0,9 1,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 13 Recettes de privatisation (négatif) -0,8 -1,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 14 Reconnaissance des engagements implicites au conditionnels 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 15 Autres (préciser, par ex. recapitalisation bancaire) 0,1 -0,2 0,3 0,3 -0,9 1,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 16 Résiduel, y compris les variations des avoirs (2-3) 5/ 0,7 1,7 0,4 0,9 1,2 -0,5 0,0 0,1 0,1 0,1 0,0 Dette du secteur public/recettes 1/ 232,2 196,3 155,0 182,2 200,3 212,9 216,3 215,8 214,7 210,8 205,0 Besoin brut de financement 6/ 10,0 9,8 7,6 11,9 12,6 14,1 14,3 13,7 13,1 12,5 11,7 RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV en milliards de dollars 6,5 7,4 6,8 10,9 11,5 14,4 15,7 16,1 16,5 16,8 17,1 Scénario avec les principales variables à leur moyenne historique 7/ … … … … … 54,1 52,9 51,8 50,7 49,6 48,4 -0,5 Scénario sans changement de politique (solde primaire constant) en 2011-2016 … … … … … 54,1 55,9 57,7 59,2 60,4 61,4 -2,0 Principales hypothèses macroéconomiques et budgétaires du scénario de référence MAROC Croissance du PIB réel (en pourcentage) 7,8 2,7 5,6 4,9 3,7 4,6 4,6 4,9 5,2 5,5 5,9 Taux d'intérêt nominal moyen sur la dette publique (en pourcentage) 8/ 5,5 5,6 5,4 5,2 5,0 5,0 5,0 5,0 5,0 5,0 4,9 Taux d'intérêt réel moyen (taux nominal moins variation du déflateur du PIB, en %) 3,9 1,7 -0,4 3,9 4,0 3,5 2,3 2,4 2,4 2,4 2,3 Appréciation nominale (hausse de la valeur en dollars de la monnaie locale, en pourc 9,4 9,6 -4,8 3,0 -5,9 ... ... ... ... ... ... Taux d'inflation (déflateur du PIB, en pourcentage) 1,5 3,9 5,9 1,3 1,0 1,5 2,7 2,6 2,6 2,6 2,6 Croissance des dépenses primaires réelles (corrigée par le déflateur du PIB, en pourc 0,0 3,9 16,7 1,0 11,6 7,9 3,1 3,4 2,8 3,9 4,0 Déficit primairePrimary deficit -1,8 -3,7 -4,5 -0,7 2,1 3,0 2,4 1,7 1,1 0,7 0,3 1/ Indiquer la couverture du secteur public, par exemple administrations publiques ou secteur public non financier. Indiquer aussi s'il s'agit de la dette nette ou brute. 2/ Calculé de la façon suivante : [(r - p(1+g) - g + ae(1+r)]/(1+g+p+gp)) multiplié par l'encours de la dette de la période précédente, où r = taux d'intérêt; p = taux d'augmentation du déflateur du PIB; g = taux de croissance du PIB réel; a = part de la dette libellée en devises et dépréciation du taux de change nominal (mesurée par l'augmentation de la valeur du dollar en monnaie locale). 3/ La contribution du taux d'intérêt réel est tirée du dénominateur de la note 2/ de la façon suivante r - (1+g) et la contribution de la croissance réelle est -g. 4/ La contribution du taux de change est tirée du numérateur de la note 2/ de la façon suivante ae(1+r). 5/ Pour les projections, cette ligne comprend l'effet des variations de taux de change. 6/ Défini comme le déficit du secteur public, plus l'amortissement de la dette du secteur public à moyen et long terme, plus la dette à court terme en fin de période. 7/ Les principales variables sont la croissance du PIB réel, le taux d'intérêt et le solde primaire en pourcentage du PIB. 8/ Calculé de la façon suivante : dépenses d'intérêt nominales divisées par l'encours de la dette de la période précédente. 9/ Dans l'hypothèse où les principales variables (croissance du PIB réel, taux d'intérêt réel et autres flux créateurs de dettes identifiés) restent au niveau de la dernière année de projection.
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Annexe I. Adaptation de la présentation du budget au GFS2001 Le tableau A1 illustre la correspondance entre la présentation traditionnelle de l’administration centrale et la présentation conforme au GFS2001. Plusieurs postes de la présentation traditionnelle comportent des sous-postes qui figurent sur des lignes différentes dans la présentation GFS2001. Cette ventilation ne peut être opérée que sur la base d’informations détaillées qui, en général, ne sont pas disponibles dans la présentation traditionnelle. Ainsi, la présentation des données historiques conformément au GFS2001 — données communiquées avant que ne commence en 2006 la communication de données conformément au GFS2001 — ne peut être qu’approximative. La deuxième colonne du tableau A1 présente la classification adaptée pour cette approximation. Étant donné que le budget 2011 est présenté selon le format traditionnel, cette approximation est aussi utilisée pour présenter le budget 2011 conformément au GFS2001. Les tableaux A2 et A3 reprennent la présentation du budget conforme au GFS2001 pour la période de 2009 à 2016. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 39
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Tableau A1. Passage de la présentation traditionnelle (1ère colonne) à la présentation conforme au GFS2001 (1ère rangée) 115 Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales VARIATIONS DE LA VALEUR NETTE : TRANSACTIONS c/ 111 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les plus-values Acquisition nette d'actifs non financiers d/ . 112 Impôts sur les salaires et la main-d'oeuvre Acquisition nette d'actifs financiers 114 Impôts sur les biens et services Utilisation de biens et services Consommation de capital fixe Accroissement net de passifs Rémunération des salariés 113 Impôts sur le patrimoine 323 Or monétaire et DTS Cotisations sociales Prestations sociales Autres charges Autres recettes Subventions 116 Autres taxes RECETTES CHARGES 322 Extérieurs 332 Extérieurs 321 Intérieurs 331 Intérieurs Intérêts Impôts Dons Dons 0 Code GFS 11 12 13 14 21 22 23 24 25 26 27 28 31 32 33 2001 1 2 3 1 Recettes 1.1- Recettes fiscales - Impôts directs Patente 14 x Impôt sur les sociétés 111 x Impôt sur le revenu 111 x Taxe urbaine 14 x Majorations 116 x Autres impôts 116 x - Impôts indirects 1.2.1 T.V.A. 1.2.1.1 (Intérieure) 114 x 1.2.1.2 (Importations) 114 x 1.2.2 Taxe intérieure à la consommation 1.2.2.1 (Tabacs) 114 x 1.2.2.2 (Produits énergétiques) 114 x 1.2.2.3 (Autres) 114 x - Droits de douane 115 x - Enregistrement et timbre 113 x x x 1.2- Recettes non fiscales - Monopoles 14 x x - Autres recettes 14 x - Privatisation 321 x - Part du Fonds Hassan II dans le produit de 321 x privatisation 1.3- Recettes de certains CST - Fonds de soutien des prix 116 x - Fonds routier 116 x 2- Dépenses 2.1 Biens et services Personnel 21 x Autres biens et services 22 x x x 2.2 Intérêts 2.2.1 Dette intérieure 24 x 2.2.2 Dette extérieure 24 x 2.3 Subventions 26 x Fonds de soutien des prix NA 3- Solde courant 4- Investissement 31 x x x x Solde des CST 31 x x x x 6- Solde global 7- Variation des arriérés 33 x 8- Besoins de financement 9- Financement intérieur 33 9.1 Endettement intérieur x 9.2 Autres opérations x x 10- Financement extérieur (hors dons) 33 x 10.2 Dons 13 x 40 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Tableau A2. Maroc : finances de l'administration centrale, 2009-11 (en milliards de dirhams) 2009 2010 LF 2011 1/ 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Recettes 215 466 210 055 198 116 207 047 223 117 242 719 261 966 283 988 307 436 Impôts 174 438 179 079 181 106 188 408 202 404 220 622 238 313 258 597 280 075 Impôts sur le revenu, les bénéfices et les plus- 69 821 62 702 66 035 67 205 72 635 78 152 84 362 91 728 99 742 Impôts sur les salaires et la main-d'oeuvre 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Impôts sur le patrimoine 9 104 10 051 10 568 10 183 11 727 12 617 13 620 14 738 15 827 Impôts sur les biens et services 74 708 87 169 87 772 91 845 100 418 111 812 120 696 130 883 142 624 Impôt sur le commerce extérieur et les transactions internationales 14 785 13 606 11 225 12 040 11 709 11 826 12 766 13 814 13 808 Autres impôts 6 020 5 551 5 506 7 135 5 915 6 215 6 870 7 434 8 074 Cotisations sociales 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Dons 2 800 1 400 2 500 2 500 2 500 2 500 2 500 2 500 2 500 Autres recettes 38 228 29 576 14 510 16 139 18 213 19 597 21 154 22 891 24 861 Charges 196 601 211 519 185 033 211 796 220 290 233 821 246 437 262 034 278 466 Rémunération des salariés 92 918 87 016 86 036 87 036 93 664 99 770 104 466 110 782 118 854 Utilisation de biens et de services 26 315 25 817 42 953 37 953 45 069 48 492 52 345 57 523 62 115 Consommation de capital fixe (si disponible) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Intérêts 17 326 17 566 18 950 19 627 21 624 23 710 25 638 27 423 29 069 Subventions 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Dons 37 096 63 152 37 094 67 180 59 933 61 849 63 988 66 306 68 428 dont Subventions énergétiques 11 057 22 800 12 000 40 013 30 223 29 600 28 902 27 976 26 800 Subventions alimentaires 2 219 4 395 5 000 6 517 7 001 7 533 8 131 8 799 9 556 Prestations sociales 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Autres charges 22 946 17 968 na na na na na na na Résultat brut d'exploitation 18 866 -1 464 13 083 -4 749 2 827 8 898 15 529 21 954 28 970 Résultat net d'exploitation 18 866 -1 464 13 083 -4 749 2 827 8 898 15 529 21 954 28 970 Acquisition nette d'actifs non financiers 32 028 32 232 44 097 39 097 46 299 49 623 54 174 58 622 62 712 Déficit global -13 162 -33 696 -31 014 -43 846 -43 471 -40 725 -38 645 -36 668 -33 742 Déficit global hors dons -15 962 -35 096 -33 514 -46 346 -45 971 -43 225 -41 145 -39 168 -36 242 Prêts/emprunts nets -13 162 -33 696 -31 014 -43 846 -43 471 -40 725 -38 645 -36 668 -33 742 Acquisition nette d'actifs financiers 2 290 -1 691 -4 000 0 0 0 0 0 0 Intérieurs 2 290 -1 691 -4 000 0 0 0 0 0 0 Extérieurs 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Or monétaire et DTS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Accroissement net de passifs 15 452 32 005 27 014 43 846 43 471 40 725 38 645 36 668 33 742 Intérieurs 5 430 17 497 19 977 36 809 38 123 33 901 31 575 29 077 26 052 Extérieurs 10 022 14 508 7 037 7 037 5 348 6 824 7 070 7 591 7 690 Pour mémoire : Variation de la valeur nette : transactions 18 866 -1 464 13 083 -4 749 2 827 8 898 15 529 21 954 28 970 PIB 732 449 767 096 814 608 814 608 875 123 941 595 1 016 404 1 099 857 1 194 510 Sources : Ministère des Finances et de la Privatisation; et estimations des services du FMI. 1/ Cette présentation est la traduction de la présentation LF d'après la matrice de passage. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 41
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC Tableau A3. Maroc : finances de l'administration centrale, 2009-11 (en pourcentage du PIB) 2009 2010 LF 2011 1/ 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Recettes 29,4 27,4 24,3 25,4 25,5 25,8 25,8 25,8 25,7 Impôts 23,8 23,3 22,2 23,1 23,1 23,4 23,4 23,5 23,4 Impôts sur le revenu, les bénéfices et les plu 9,5 8,2 8,1 8,3 8,3 8,3 8,3 8,3 8,4 Impôts sur les salaires et la main-d'oeuvre 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Impôts sur le patrimoine 1,2 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 Impôts sur les biens et services 10,2 11,4 10,8 11,3 11,5 11,9 11,9 11,9 11,9 Impôt sur le commerce extérieur et les transactions internationales 2,0 1,8 1,4 1,5 1,3 1,3 1,3 1,3 1,2 Autres impôts 0,8 0,7 0,7 0,9 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 Cotisations sociales 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Dons 0,4 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,2 0,2 0,2 Autres recettes 5,2 3,9 1,8 2,0 2,1 2,1 2,1 2,1 2,1 Charges 26,8 27,6 22,7 26,0 25,2 24,8 24,2 23,8 23,3 Rémunération des salariés 12,7 11,3 10,6 10,7 10,7 10,6 10,3 10,1 10,0 Utilisation de biens et de services 3,6 3,4 5,3 4,7 5,2 5,2 5,2 5,2 5,2 Consommation de capital fixe (si disponible) 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Intérêts 2,4 2,3 2,3 2,4 2,5 2,5 2,5 2,5 2,4 Subventions 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Dons 5,1 8,2 4,6 8,2 6,8 6,6 6,3 6,0 5,7 dont Subventions énergétiques 1,5 3,0 1,5 4,9 3,5 3,1 2,8 2,5 2,2 Subventions alimentaires 0,3 0,6 0,6 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 Prestations sociales 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Autres charges 3,1 2,3 na na na na na na na Résultat brut d'exploitation 2,6 -0,2 1,6 -0,6 0,3 0,9 1,5 2,0 2,4 Résultat net d'exploitation 2,6 -0,2 1,6 -0,6 0,3 0,9 1,5 2,0 2,4 Acquisition nette d'actifs non financiers 4,4 4,2 5,4 4,8 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 Déficit global -1,8 -4,4 -3,8 -5,4 -5,0 -4,3 -3,8 -3,3 -2,8 Overall deficit excluding grants -2,2 -4,6 -4,1 -5,7 -5,3 -4,6 -4,0 -3,6 -3,0 Prêts/emprunts nets -1,8 -4,4 -3,8 -5,4 -5,0 -4,3 -3,8 -3,3 -2,8 Acquisition nette d'actifs financiers 0,3 -0,2 -0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Intérieurs 0,3 -0,2 -0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Extérieurs 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Or monétaire et DTS 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Accroissement net de passifs 2,1 4,2 3,3 5,4 5,0 4,3 3,8 3,3 2,8 Intérieurs 0,7 2,3 2,5 4,5 4,4 3,6 3,1 2,6 2,2 Extérieurs 1,4 1,9 0,9 0,9 0,6 0,7 0,7 0,7 0,6 Pour mémoire : Variation de la valeur nette : transactions 2,6 -0,2 1,6 -0,6 0,3 0,9 1,5 2,0 2,4 Sources : Ministère des Finances et de la Privatisation; et estimations des services du FMI. 1/ Cette présentation est la traduction de la présentation LF d'après la matrice de passage. 42 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT DES SERVICES DU FMI POUR LES 19 septembre 2011 CONSULTATIONS AU TITRE DE L’ARTICLE IV —ANNEXE D’INFORMATION Préparé par Le Département Moyen-Orient et Asie centrale (en consultation avec d’autres départements) TABLES DES MATIÈRES RELATIONS AVEC LE FMI _________________________________________________________________ 2 RELATIONS AVEC LE GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE ____________________________ 4 QUESTIONS D'ORDRE STATISTIQUE ____________________________________________________ 6
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC MAROC : RELATIONS AVEC LE FMI (Au 31 juillet 2011) Date d'admission : 25 avril 1958 ; Article VIII Régime et système de change Compte des ressources générales Millions de Pourcentage de Le régime des changes du Maroc est exempt DTS la quote-part Quote-part 588,20 100,00 de restrictions aux paiements et transferts Avoirs du FMI en afférents aux transactions internationales monnaie nationale 517,76 88,02 courantes. Toutefois, le Maroc maintient Position de réserve au FMI 70,45 11,98 certaines restrictions relatives à l’Iraq et à la République fédérale de Yougoslavie (Serbie et Monténégro) appliquées conformément aux Département des DTS résolutions du Conseil de sécurité des Nations Millions de Pourcentage de DTS l'allocation Unies. Ces restrictions sont assujetties à Allocation l’approbation du FMI conformément à la cumulative nette 561,42 100,00 Avoirs 444,77 79,22 décision 144 (52/51). Le taux de change est librement déterminé sur le marché des changes interbancaire, créé en 1996. Bank Al- Encours des achats et prêts Maghrib (BAM) intervient sur le marché pour Néant maintenir le taux de change dans la fourchette Accords financiers ciblée qui est définie autour d’un taux central fixe. Le Maroc a un dispositif conventionnel de rattachement de sa monnaie. Le taux de En millions of DTS (jj/mm/aa) Date Date Montant Montant change actuel du dirham marocain est rattaché Type d'approbation d’expiration approuvé tiré à un panier de monnaies qui inclut l’euro et le Accord de confirmation 31/01/1992 31/03/1993 91,98 18,40 dollar EU avec des pondérations Accord de respectivement de 80 et de 20%. BAM fixe les confirmation 20/07/1990 31/03/1993 100,00 48,00 Accord de taux quotidiens en tenant compte des confirmation 30/8/1988 31/12/1989 210,00 210,00 variations de la valeur du panier. Les taux pour la plupart des monnaies cotées au Maroc sont fixés sur la base du taux quotidien dirham- Projections des obligations financières euro et des taux croisés de ces monnaies par envers FMI (millions de DTS ; projections rapport à l’euro sur les marchés des changes reposant sur les montants actuels des internationaux. Au 15 août 2011, le DTS valait ressources utilisées et des avoirs en DTS): 12,58 dirhams marocains. Obligations futures 2011 2012 2013 2014 Principal Consultations au titre de l'article IV Commissions/intérê ts 0,31 0,68 0,68 0,68 Total 0,31 0,68 0,68 0,68 Les consultations avec le Maroc se tiennent selon un cycle de 12 mois. Les dernières 2 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV consultations au titre de l’article IV se sont 22 septembre- 5 octobre 2009 : FAD — déroulées à Rabat du 2 au 13 novembre 2009 Récente évolution des recettes : analyse et conséquences pour la politique budgétaire. et ont été conclues par le Conseil d’administration le 25 janvier 2010. 1er-11 mars 2010 : STA — Statistiques monétaires et financières. Assistance technique 9-18 février 2011 : MCM — Tests de résistance 2007–09: MCM — Visites itinérantes — et analyse macro-prudentielle. Comptabilité, notation interne et supervision 30 mars- 2 avril 2011 : STA — Statistiques bancaire. monétaires et financières. 27 janvier- 2 février 2009 : MCM — Tests de résistance et analyse macro-prudentielle. Représentant résident 19–30 avril 2009 : STA — Statistiques de Aucun. comptabilité nationale. FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 3
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC ANNEXE II: MAROC — RELATIONS AVEC LE GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE Mise en œuvre du plan d'action commun, 2011 Au 1er septembre 2011 Titre Produits Calendrier Date provisoire des d’exécution missions prévue A. Informations réciproques sur les programmes de travail pertinents Programme de a. Prêts aux politiques de Activités en cours Toutes les travail de la développement portant sur : Commerce avec de multiples activités sont Banque pour et compétitivité I; nouvelle série de missions tout au prévues pour les 12 mois à réformes du secteur public ; compétences long de l’année l’exercice 2011 venir et emplois I Secteur financier II ; Éducation II (en attente) b. Prêts à l’investissement : Amélioration des procédures judiciaires ; CSP Ouarzazate ; Initiative nationale pour le développement humain II; c. Travail sectoriel portant sur : Pauvreté et analyse du marché du travail Gouvernance et fourniture de services Revue des dépenses publiques (RDP) en matière de santé et d’éducation ; Justice et changement climatique Énergie propre Commerce et intégration dans l’Union européenne Suivi des dépenses publiques (PETS) en matière de santé et d’éducation d. Assistance technique dans les domaines suivants : Climat des affaires 4 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    MAROC RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV Réforme de la rémunération Modélisation macroéconométrique Emploi Gouvernance électronique et gouvernance à large bande Gouvernance Programme de Visite des services du FMI Fin de 2011 travail du FMI pour les 12 Mission d’AT — STA : Statistiques 1-11 mars 2010 mois à venir monétaires et financières Travail analytique sur le chômage À présenter à Tunis Préparation d'un travail analytique sur les En cours investissements Préparation d'un travail analytique sur les En cours asymétries du marché du travail Mise au point d'un modèle de DSGE En cours Projet d’AT de MCM comportant plusieurs 5-20 octobre 2011 missions sur la supervision macro- prudentielle et les tests de résistance B. Demandes de contributions au programme Demande du Évolution de la réforme des subventions Selon les besoins FMI à la Banque Analyse sectorielle Selon les besoins mondiale Demande de Évaluation de l'orientation et des Semestriel (sur une À la suite des la Banque perspectives macro-économiques base ad hoc sur consultations au mondiale au demande) titre de l'article FMI IV et des visites des services Demande de lettres d’évaluation des DPL Au moins quatre (prêts aux politiques de développement) opérations prévues Partage des données En cours C. Accord sur des produits et des missions conjointes Produits Coordination étroite continue sur le En cours conjoints pour programme de réformes les 12 mois à venir FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 5
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    RAPPORT POUR LESCONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV MAROC ANNEXE III. MAROC — EN QUESTIONS D'ORDRE STATISTIQUE Au 1er août 2011 I. Évaluation de l'adéquation des données aux fins de la surveillance Évaluation générale : La fourniture de données est adéquate pour exercer une surveillance efficace. Comptes nationaux : Les données du secteur réel sont adéquates aux fins de la surveillance. Statistiques des finances publiques : Les données budgétaires sont adéquates aux fins de la surveillance. Statistiques de la balance des paiements : Les données du secteur extérieur sont adéquates aux fins de la surveillance. Statistiques monétaires et financières : Elles sont adéquates aux fins de la surveillance. II. Normes et qualité des données Le Maroc a souscrit à la NSDD en Les résultats d’une mission RONC ont été décembre 2005. publiés en avril 2003 (Rapport sur les pays No 03/92). 6 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
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    Maroc — Tableaudes principaux indicateurs nécessaires à l’exercice de la surveillance (au 1er août 2011) Périodicité Pour mémoire Date de la Date de de Qualité des données Qualité des données – Périodicité Périodicité de dernière réception des communi- – Solidité de la Exactitude et fiabilité9 des données publication7 observation données cation des 8 méthode données7 Taux de change 01/08/11 01/08/11 Q Q Q Avoirs internationaux de réserve et engagements au titre des 30/06/11 01/08/11 M M M réserves des autorités monétaires1 Monnaie centrale 30/06/11 01/08/11 M M M LO, O, LNO, LO LO, LO, O, O, LO Monnaie au sens large 30/06/11 01/08/11 M M M Bilan de la banque centrale 30/06/11 01/08/11 M M M Bilan consolidé du système bancaire 30/06/11 01/08/11 M M M Taux d’intérêt2 01/08/11 01/08/11 Q Q Q Indice des prix à la consommation 30/06/11 20/07/11 M M M O, LO, O, O LO, LO, O, O, O Recettes, dépenses, solde et composition du financement3 – 2010 30/06/11 A A A LO, LNO, LO, O O, O, O, O, LO Administrations publiques4 Recettes, dépenses, solde et composition du financement3– 30/06/11 01/08/11 M M M Administrations publiques Stocks de la dette de l’administration centrale et de la dette T1, 2011 30/06/11 A A A garantie par l’administration centrale5 Solde des transactions extérieures courantes T1, 2011 30/06/11 T T T LO, LO, LO, LO LO, LO, O, LO, LNO Exportations et importations de biens et de services 30/10/09 01/08/11 M M M PIB/PNB T1, 2011 30/06/11 T T T LO, LNO, LO, LO LNO, LO, O, O, LNO Dette extérieure brute T1, 2011 30/06/11 T T T Position extérieure globale6 2010 30/06/11 A A A 1 Tous avoirs de réserve donnés en garantie ou autrement grevés de charges sont classes separement. Egalement, les donnees comprennent les engagements a court terme en devise etrangere mais regles par d’autres moyenes, ainsi que les valeurs notionnelles des produits derives pour payer ou recevoir des devises etrangeres, en ce y compris ceux lies a une devise etrangere mais regles par d’autres moyens. 2 Taux du marché et taux déterminés par les autorités, y compris les taux d’escompte, les taux du marché monétaire et les taux des bons, obligations et autres titres d’emprunt du Trésor. 3 Financement étranger, bancaire intérieur et non bancaire intérieur. 4 Les administrations publiques se composent de l’administration centrale (fonds budgétaires, fonds extrabudgétaires et caisses de sécurité sociale), des États fédérés et des administrations locales. 5 Y compris la composition par monnaie et par échéance. 6 Inclut les positions des actifs et des passifs extérieurs bruts vis-à-vis des non-résidents. 6 Quotidienne (Q), hebdomadaire (H), mensuelle (M), trimestrielle (T), annuelle (A), mensuelle (M), irrégulière (I), non disponible (ND). 7 Reflète l’évaluation des données du RONC publié en avril 2003 et reposant sur les conclusions de la mission qui a eu lieu du 16 au 30 janvier 2002 pour le groupe de données correspondant à la variable de chaque rangée. L’évaluation indique si les normes internationales portant sur les concepts et les définitions, la couverture, la classification/sectorisation et la base d’enregistrement sont complètement observées (O), largement observées (LO), largement non observées (LNO) ou non observées (NO). 8 Comme pour la note 8, sauf lorsqu’il s’agit des normes internationales relatives aux données- sources, des techniques statistiques, de l’évaluation et de la validation des données-sources, de l’évaluation et FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 7 de la validation des données intermédiaires et des résultats statistiques et des études de révision. MAROC RAPPORT DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV — ANNEXE D’INFORM
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    FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL DÉPARTEMENT DES RELATIONS Note d’information au public EXTÉRIEURES Note d’information au public (NIP) no 11/133 Fonds monétaire international POUR DIFFUSION IMMÉDIATE 700 19th Street, NW Le 3 novembre 2011 Washington, DC 20431 USA Le Conseil d’administration du FMI conclut les consultations de 2011 au titre de l’article IV avec le Maroc Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu, le 5 octobre 2011, les consultations au titre de l’article IV avec le Maroc3. Informations générales Plusieurs années successives de politiques macroéconomiques saines et de réformes politiques ont permis au Maroc de faire face à la crise internationale de 2008 et de satisfaire les exigences sociales apparues dans le cadre du Printemps arabe. Dans cet environnement difficile, le Maroc a présenté de bons résultats économiques tout en améliorant ses indicateurs sociaux. Malgré une reprise lente dans la zone euro — le principal partenaire commercial du Maroc — la croissance globale du PIB devrait atteindre 4½ à 5 %, soit l’un des taux les plus élevés de la 3 Conformément aux dispositions de l'article IV de ses Statuts, le FMI procède, habituellement chaque année, à des consultations bilatérales avec ses membres. Une mission des services du FMI se rend dans le pays, recueille des données économiques et financières, et s'entretient avec les responsables nationaux de l'évolution et des politiques économiques du pays. De retour au siège, les membres de la mission rédigent un rapport qui sert de cadre aux délibérations du Conseil d'administration. À l'issue de ces délibérations, le Directeur général, en qualité de Président du Conseil d'administration, résume les opinions des administrateurs, et ce résumé est communiqué aux autorités du pays. On trouvera une explication des termes convenus utilisés communément dans les résumés des délibérations du Conseil d'administration à l’adresse suivante : http://www.imf.org/external/french/np/sec/misc/qualifiersf.htm. Washington, DC 20431 • Téléphone 202-623-7100 • Télécopieur 202-623-7537 • www.imf.org
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    2 région, dénotant laforte croissance du secteur non agricole — tourisme compris – ainsi que le rebond de la production agricole. A un niveau d’environ 9 %, le chômage reste stable, bien que le chômage urbain et celui des jeunes restent élevés. La baisse des prix alimentaires du marché intérieur observée en 2011 du fait de l’augmentation de l’offre locale de produits alimentaires, et les subventions en vigueur qui ont permis de contenir les tensions inflationnistes liées à la hausse des cours mondiaux devraient contribuer à limiter à 1½ % environ la hausse moyenne de l’inflation. En 2011 et en réponse à des mouvements sociaux, les autorités ont augmenté les dépenses publiques dans certains domaines. Le maintien des prix de certaines denrées et du carburant à des niveaux stables sur fond de hausse des cours mondiaux des produit de base entraînera une augmentation des subventions des produits alimentaires et pétroliers pour atteindre environ 5½ % du PIB en 2011, soit un niveau nettement supérieur au 2,1 % du PIB inscrit au budget 2011. De plus, la hausse générale des salaires d’un montant nominal de 75 dollars EU environ, devrait augmenter la masse salariale de 0,2 % du PIB, la portant à 10,7 % du PIB. Dans le même temps, les autorités ont pris d’importantes mesures compensatoires qui permettront de limiter le déficit budgétaire à environ 5,7 % du PIB. Les autorités se préparent à mettre en œuvre des mesures d’ajustement budgétaire à partir de 2012 pour abaisser ce déficit à 3 % du PIB sur le moyen terme, ce qui ramènerait le total de la dette publique à 50 % du PIB environ à moyen terme. Le solde extérieur courant s’est légèrement détérioré sous l’effet des chocs des termes de l’échange. Le déficit du compte courant pourrait atteindre 5 % du PIB à fin 2011. Malgré la bonne tenue des exportations du Maroc (phosphates et dérivés compris) et l’augmentation des transferts des marocains de l’étranger et des recettes touristiques en dépit de l’attentat terroriste du 28 avril à Marrakech, le renchérissement des importations dû à la hausse des cours mondiaux des produits alimentaires et pétroliers ne devrait pas être totalement compensé. Le taux de couverture des réserves de change brutes devrait légèrement fléchir, à fin 2011, tout en demeurant à un niveau confortable de 5 mois d’importation de biens et services. Le secteur financier du Maroc a accompli des progrès considérables mais il doit mobiliser plus de ressources pour épauler le développement financier et une expansion adéquate du crédit. Le ratio de fonds propres du système a augmenté de 12,3 % à fin 2010, contre 11,8 % en 2009 et les prêts improductifs ont régulièrement diminué, de 6,1 % du total des crédits en 2008 à 4,8 % en 2010. Mais la qualité des portefeuilles semble s’être quelque peu dégradée depuis 2009, comme le montre la hausse du coût du risque en 2009-2010 et la légère augmentation du ratio des prêts improductifs au cours des cinq premiers mois de 2011. Les efforts visant à renforcer les fonds propres se poursuivront. Les autorités n’ont pas relâché l’effort de mise en œuvre d’un programme ambitieux de réformes structurelles pour accroître la productivité. Dans ce cadre, un comité à été mis sur pied pour améliorer le climat des affaires afin de continuer à attirer l’IDE.
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    3 Évaluation par leConseil d’administration Les administrateurs ont félicité les autorités pour la rigueur des politiques macroéconomiques mises en œuvre et les réformes structurelles et politiques qui ont permis au Maroc de bien résister à la crise mondiale et de répondre à des besoins sociaux pressants. Pour l’avenir, les administrateurs ont constaté que des défis majeurs subsistent, notamment du fait de l’incertitude des perspectives économiques en Europe et dans la région, du nécessaire assainissement des finances publiques face à de fortes revendications populaires et de la nécessité de la mise en œuvre rapide d’un programme ambitieux pour stimuler l’emploi et susciter une croissance inclusive. Le rétablissement des marges de manœuvre pour absorber les chocs et l’accélération des réformes sont essentiels pour renforcer la résilience de l’économie et jeter les bases d’une croissance forte sur le moyen terme. Les administrateurs ont souligné que la maîtrise et la réorientation des dépenses publiques, notamment par la réforme du système de subvention généralisé seront essentielles pour la soutenabilité budgétaire à moyen terme. Un système de subvention bien ciblé serait moins coûteux et mieux adapté à la satisfaction effective des besoins des couches les plus défavorisées. Les administrateurs ont encouragé les autorités à redoubler d’efforts pour améliorer le recouvrement des recettes en élargissant la base d’imposition et en renforçant l’administration fiscale; ils ont aussi félicité les autorités pour la mobilisation d’une part plus importante de l’épargne intérieure afin de fournir plus de ressources au secteur financier. Les administrateurs ont noté que la transition vers un régime de change souple serait de nature à renforcer le cadre de politique monétaire de la banque centrale et, de pair avec les réformes structurelles, à accroître la compétitivité à l’avenir. Ils partagent l’avis des autorités que le calendrier doit être attentivement étudié et coordonné avec l’ensemble des politiques macroéconomiques et les mesures préparatoires nécessaires afin de préserver la viabilité budgétaire à moyen terme et la stabilité financière. Les administrateurs ont insisté sur l’importance cruciale que revêt la stimulation de la croissance pour abaisser le chômage et améliorer les conditions de vie. Ils ont encouragé les autorités à poursuivre les réformes structurelles engagées et prévues, en améliorant en particulier l’efficience et la composition des dépenses publiques. Les administrateurs se sont accordés sur le fait qu’un surcroît d’efforts s’impose pour améliorer la gouvernance, le climat des affaires et l’intégration commerciale au plan régional et mondial, ainsi que pour renforcer le capital humain, accroître l’investissement privé et continuer d’attirer l’IDE. De nouvelles réformes en vue d’améliorer la souplesse du marché du travail et d’abaisser les coûts de recrutement de la main d’œuvre restent aussi essentielles pour réduire le chômage des jeunes.
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    4 Les notes d'informationau public (NIP) s’inscrivent dans le cadre des efforts que déploie le FMI pour promouvoir la transparence de ses prises de position et de son analyse de l’évolution et des politiques économiques. Les NIP sont diffusées avec le consentement des pays concernés, à l’issue de l’examen par le Conseil d’administration des rapports sur les consultations au titre de l’article IV avec les pays, de la surveillance de l’évolution économique à l’échelle régionale, du suivi post-programme et des évaluations ex post de la situation des pays membres qui ont mis en œuvre des programmes appuyés par le FMI sur une longue durée. Les NIP sont aussi diffusées à l’issue de l’examen des questions de politique générale par le Conseil d’administration, sauf si le Conseil en décide autrement dans des cas particuliers.
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    5 Maroc – Principaux indicateurs économiques, 2009-11 Projections des services Prél. du FMI 2009 2010 2011 (Variation annuelle en pourcentage) Production et prix PIB réel (prix du marché) 4.8 3.7 4.6 PIB réel hors agriculture (prix du marché) 1.2 4.5 5.0 Prix à la consommation (fin de période) -1.6 2.2 2.0 Prix à la consommation (moyenne de la période) 0.9 1.0 1.5 (Pourcentage du PIB) Investissement et épargne Formation brute de capital fixe 35.6 35.1 35.0 dont : privée 31.9 32.0 31.8 Épargne nationale brute 30.2 30.8 29.8 dont : privée 25.1 27.5 28.1 Finances publiques Recettes 1/ 27.2 25.1 25.6 Dépenses 29.4 29.7 31.3 Solde budgétaire -2.2 -4.6 -5.7 Solde primaire 0.0 -2.4 -3.6 Total de la dette publique 47.9 51.1 54.2 (Variation annuelle en pourcentage, sauf indication contraire) Secteur monétaire Crédit au secteur privé 2/ 10.4 7.4 6.2 Masse monétaire au sens large 7.0 4.8 4.2 Vitesse de circulation de la monnaie 0.8 0.8 0.9 Taux des bons du Trésor à trois mois (moyenne de la période, en pourcentage) 3.3 3.4 … (Pourcentage du PIB, sauf indication contraire) Secteur extérieur Exportations de marchandises (Dollars EU, variation en pourcentage) -30.2 25.3 25.6 Hors phosphates et dérivés -12.5 13.3 23.8 Importations de marchandises (Dollars EU, variation en pourcentage) -23.4 7.7 24.6 Hors énergie -21.6 4.5 21.4 Balance du commerce de marchandises -17.9 -16.5 -18.3 Compte courant, hors transferts officiels -5.9 -4.6 -5.9 Compte courant, transferts officiels compris -5.4 -4.3 -5.2 Investissement direct étranger (net) 1.6 0.8 1.0 Total de la dette extérieure 23.3 24.6 24.8 Réserves brutes (Milliards de dollars EU) 3/ 23.6 23.6 23.4 En mois d’importations de biens et service de l’année suivante 7.1 5.8 5.5 En pourcentage de la dette extérieure à court terme (base échéances à courir) 1,793 1,538 1,521 Pour mémoire : PIB nominal (Milliards de dollars EU) 90.9 90.8 101.8 Taux de chômage (en pourcentage) 9.1 9.1 ... Importations nettes de produits énergétiques (Milliards de dollars EU) -6.7 -8.1 -11.0 Monnaie nationale pour 1 dollar EU (moyenne de la période) 8.1 8.4 ... Taux de change effectif réel (moyenne annuelle, variation en pourcentage) 1.9 -4.1 ... Sources : données communiquées par les autorités marocaines et estimations des services du FMI. 1/ Variations des soldes des comptes spéciaux du Trésor comprises. 2/ Crédit au entreprises publiques inclus. 3/ Pour 2009, les réserves comprennent la nouvelle allocation de DTS.
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    Déclaration de M.Mohammed Daïri, Administrateur suppléant pour le Maroc 5 octobre 2011 Les autorités marocaines remercient les membres de la mission de leur travail considérable ainsi que de leur dévouement, et elles souscrivent dans l’ensemble à l’analyse et aux conclusions exposées dans leur rapport à la fois concis et bien écrit. Après avoir fait la preuve de sa forte capacité de résistance face à la crise financière mondiale et à la flambée des cours des produits alimentaires et de l’énergie, le Maroc est engagé dans un processus de réforme visant à répondre aux attentes de sa population en matière de démocratie et d’inclusion, d’amélioration de l’accès a l’emploi, et de meilleures conditions de vie. En prenant très tôt position en faveur de réformes politiques en réponse au “printemps arabe,” les plus hautes autorités ont ouvert la voie à une transition pacifique et ordonnée vers une monarchie constitutionnelle et démocratique. La nouvelle constitution, approuvée le 1er juillet, consacre la primauté du droit et les principes de bonne gouvernance, de protection des droits de l’homme, d’égalité entre les femmes et les hommes et entre les régions, et elle renforce le rôle de l’exécutif et sa responsabilisation, les attributions et la fonction de contrôle du parlement, et l’indépendance de la justice. L’accumulation d’une marge de manœuvre au niveau budgétaire et des réserves de change au cours de la période qui a précédé la crise mondiale a procuré aux autorités les moyens de soutenir l’activité économique et d’amortir les effets de la flambée des cours des produits alimentaires et de l’énergie, et de continuer à améliorer les indicateurs sociaux, notamment dans le cadre de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain. Elles ont réussi à trouver un juste équilibre entre le soutien de l’activité économique, de l’emploi et des revenus, d’une part et le maintien de la stabilité macroéconomique et financière, d’autre part. L’augmentation de l’investissement public dans l’ infrastructure de base et des dépenses sociales, les hausses modérées des salaires et des pensions de retraite minimales, l’abaissement des taux élevés de l’impôt sur le revenu des personnes physiques conformément à la réforme fiscale en cours, et la non-répercussion de la hausse des cours des produits alimentaires et de l’énergie sont autant de mesures qui ont contribué à soutenir la demande intérieure et la croissance. La politique monétaire a aussi été suffisamment souple et a ainsi fourni les liquidités nécessaires pour répondre à la demande de crédit du secteur privé dans un cadre de régulation et de supervision à la fois solide et efficace. Compte tenu de la conjoncture extérieure difficile, les résultats économiques du Maroc sont globalement satisfaisants. La croissance a été en moyenne de 4½ % de 2009 à 2011, avec une progression du PIB non-agricole de 4½ % en 2010 et de 5 % en 2011 ; l’inflation est restée entre 1 % et 1½ % et, bien qu’il ait légèrement baissé, le taux de couverture des importations par les réserves est demeuré confortable. Élément plus significatif, le chômage, qui atteignait 13,6 % en 2000, s’est stabilisé autour de 9 % pendant la période 2009–10, même si le chômage des jeunes est resté élevé. Au vu de la solidité des paramètres fondamentaux du Maroc et de ses résultats économiques dans
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    2 une conjoncture extérieuredifficile, le placement de sa dette souveraine dans la catégorie «investissement» par l’agence de notation Fitch en 2007 a été confirmé par Standard & Poor’s en 2010. Les autorités sont conscientes de la nécessité de reconstituer les marges budgétaires utilisées depuis le début de la crise mondiale. Elles ont réaffirmé leur détermination de poursuivre de nouveau le rééquilibrage des finances publiques en ramenant le déficit à 3 % du PIB et le ratio dette/PIB à moins de 50 % à moyen terme, tout en augmentant les dépenses de soutien à la croissance et de lutte contre la pauvreté, en simplifiant et en modernisant le système fiscal, et en améliorant davantage la gestion des finances publiques et le cadre budgétaire. Pour renforcer les fondements de politiques saines, la nouvelle constitution fait obligation au parlement et au gouvernement de veiller à la préservation de l’équilibre des finances publiques, et le projet de loi organique des Finances en cours de finalisation prévoit un cadrage à moyen terme et une budgétisation axée sur les résultats ainsi qu’une plus grande transparence et une plus grande implication du parlement dans le processus d’ élaboration du budget. Enfin, comme l’explique le rapport de la mission, les autorités ont préparé une réforme globale des régimes publics de retraite obligatoires visant à en assurer la viabilité à long terme. Les autorités ont la ferme intention de réformer le système de subventions de manière à ce qu’il soit mieux ciblé et plus simple et à en réduire le coût budgétaire. Leur décision de maintenir inchangés les prix des produits alimentaires et énergétiques subventionnés a été motivée par leur souhait d’atténuer l’effet de la flambée des prix sur les couches défavorisées, en attendant l’achèvement des travaux préparatoires et la formation du consensus nécessaire pour mettre en place un système mieux ciblé. À cette fin, en se fondant sur l’expérience de plusieurs pays et avec l’aide de la Banque mondiale, elles ont commencé à mettre en œuvre des programmes pilotes qui combinent des transferts conditionnels en espèces visant à faire reculer l’abandon scolaire (Tayssir), qui touche surtout les jeunes filles, et la prestation de soins de santé gratuits pour les populations démunies (RAMED). Ces programmes pilotes ont été élargis dans le budget 2011 et seront évalués avant d’être généralisés dans le cadre de la réforme des subventions. Cependant, les troubles survenus récemment dans la région ont rendu la mise en œuvre de la réforme globale du système politiquement difficile. Soucieuses de limiter l’impact budgétaire de la hausse des dépenses consacrées aux subventions, les autorités ont réduit les dépenses courantes non-prioritaires au milieu de l’année 2011 et ont limité les transferts aux établissements et entreprises publics à ce dont elles ont réellement besoin pour leur programme d’investissement, tout en renforçant la mobilisation des recettes. C’est ainsi que le déficit ne devrait augmenter que de 1,1 % du PIB en 2011 par rapport à 2010, malgré une augmentation des subventions équivalente à 2,2 % du PIB. À moyen terme, l’objectif des autorités
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    3 est de limiterle coût du système de subventions, y compris des transferts sociaux ciblés, à 3 % du PIB, contre 5,7 % en 2011. Bank Al-Maghrib (BAM) est parvenue à maintenir l’inflation à un niveau très bas, aidée en cela par la décision de maintenir inchangés les prix des produits alimentaires et énergétiques subventionnés et la crédibilité bien établie de la politique monétaire. La croissance modérée du crédit depuis 2010, après la hausse rapide des années précédentes, ne semble pas freiner outre mesure l’activité économique et a aidé à réduire les risques liés à une expansion excessive du crédit. De fait, le ralentissement a touché essentiellement le crédit à la promotion immobilière, alors que la croissance du crédit destiné à l’investissement et au logement (en particulier les logements sociaux) est restée au-dessus de 10 %. L’effet sur les liquidités de la baisse des réserves de change a été compensé par l’apport de liquidités de la part de la banque centrale, l’abaissement du taux de réserves obligatoires et la diversification des ressources des banques par l’émission de certificats de dépôt. Après s’être accru de 5,9 % en taux annualisé jusqu’en mai, le crédit au secteur privé avait progressé de 7,1 % en juillet et devrait connaître une augmentation de plus de 8 % à la fin de l’année 2011. Les autorités sont encouragées par la résilience du secteur financier, sa solidité et sa rentabilité accrues ainsi que son expansion régionale, les banques marocaines étant aujourd’hui présentes dans quelque vingt pays au Sud du Sahara et en Afrique du Nord. Les créances en souffrance ont continué de diminuer pour s’établir à 4,8 % du total des prêts à fin 2010, contre 15,7 % en 2005. BAM est toutefois restée vigilante pour éviter l’accumulation de risques. A titre de précaution, elle a relevé les ratios de fonds propres pour toutes les banques, imposé des ratios plus élevés à certaines banques quand elle l’a jugé nécessaire et exigé la constitution de provisions pour atténuer les risques découlant des prêts aux gros clients, même si, de tous les pays de la région Moyen Orient et Afrique du Nord, le Maroc est celui dont la part des engagements découlant de gros prêts est la plus basse et dont les prêts bancaires sont le plus fortement concentrés sur les PME.1 Après la mise en œuvre de l’approche standard conformément à l’accord Bâle II en 2007, BAM a adopté des règles concernant l’approche avancée, qui est déjà appliquée par les principales banques, et prépare actuellement les banques aux règles de Bâle III. Elle surveille aussi attentivement l’évolution des prix des actifs, qui ne révèle aucun signe de bulle en formation, et l’endettement des ménages, qui reste modéré. Les statuts de BAM et la loi bancaire font actuellement l’objet d’une révision visant à mettre en place une structure de surveillance des risques systémiques dans le cadre d’une approche globale de la stabilité financière, notamment à travers une coordination étroite entre les parties intéressées. Les 1 Voir Financial Access and Stability - A Road Map for the Middle East and North Africa, Banque mondiale, 2011.
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    4 activités des filialesdes banques marocaines à l’étranger sont surveillées de près, notamment par le biais d’accords de coopération avec les autorités de contrôle des pays hôtes. Les autorités ont aussi pris des mesures pour améliorer la mobilisation de l’épargne intérieure, notamment par un traitement fiscal favorable de l’épargne à long-terme et l’élargissement du réseau de la banque postale et de la gamme de ses services. Le cadre juridique et la structure de gouvernance de Casablanca Finance City ont été adoptés, de même qu’un régime fiscal favorable pour promouvoir cette place financière en tant que pôle de la finance régionale et internationale. Les autorités prennent note de l’évaluation du taux de change réel par la mission et de ses recommandations prônant une plus grande souplesse du taux de change. La fourchette d’estimations du taux de change effectif réel ainsi que les limites de l’analyse et en matière de disponibilité des données ne permettent pas de tirer des conclusions définitives. Cependant, les tendances récentes font apparaître une certaine amélioration de la compétitivité, qui a été confirmée par le bon comportement relatif des exportation attribuable à la modération salariale et au succès de diverses stratégies sectorielles mises au point en étroite collaboration avec le secteur privé. De fait, les exportations ont progressé de 26 % en 2010 et, d’après les projections, devraient continuer d’augmenter à un rythme comparable en 2011, avec une hausse de 23 % des exportations hors-phosphates. En 2011, les recettes du tourisme devraient s’accroître de 13 % et les envois de fonds des marocains résidents à l’étranger de 11 %. Cela dit, même si les autorités estiment que l’amélioration de la compétitivité dépend essentiellement de la poursuite de réformes structurelles, elles confirment leur disponibilité à passer à un régime de change plus souple et au ciblage de l’inflation, une fois que toutes les conditions préalables nécessaires seront réunies, notamment des fondations plus solides pour la soutenabilité budgétaire à moyen-terme. La stratégie des autorités pour promouvoir l’emploi ainsi qu’une croissance élevée et durable continue de reposer avant tout sur l’amélioration continue des conditions de développement du secteur privé. À cet égard, elles considèrent comme hautement prioritaire le développement des ressources humaines pour accroître la productivité et encourager la diversification de la production vers des activités à plus forte valeur ajoutée. Outre l’accélération en cours des dépenses publiques d’infrastructure, elles entendent promouvoir les partenariats public-privé pour diversifier les sources de financement et améliorer la sélection et l’exécution des projets grâce à la participation du secteur privé. Pour améliorer la transparence et promouvoir la bonne gouvernance dans ce domaine et pour atténuer le risque d’aléa moral, un cadre réglementaire conforme aux meilleures pratiques internationales sera mis en place. Pour réduire la place du secteur informel et mettre les entreprises sur un pied d’égalité, un régime fiscal préférentiel a été adopté en faveur des petites entreprises, ce qui permettra de les inclure dans l’assiette fiscale tout en préservant le rôle crucial qu’elles jouent pour la production et l’emploi. Face aux préoccupations concernant l’environnement et la sécurité énergétique, le pays développe des sources d’énergie renouvelables, notamment l’énergie solaire, domaine dans lequel le Maroc fait figure de pionnier en lançant un programme ambitieux
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    5 d’investissement. Les effortsse poursuivent pour améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption, notamment par la création d’un Conseil de la concurrence indépendant et une Instance centrale de prévention de la corruption. Le programme de régionalisation avancée, annoncé récemment, devrait contribuer à une croissance durable, équitable, mieux intégrée et régionalement mieux équilibrée, tout en favorisant une plus grande adhésion et la responsabilisation des intéressés, et en assurant une utilisation plus efficiente des ressources. Les autorités conviennent que la modération salariale et la flexibilité du marché du travail sont importantes pour promouvoir l’emploi et la compétitivité. Dans cette optique, les partenaires du Dialogue social ont décidé de retenir une approche fondée sur le revenu net plutôt que de centrer leurs négociations sur les augmentations nominales de salaires, et une grande partie de l’amélioration des revenus des employés du secteur privé et du secteur public ces dernières années est attribuable à la baisse des prélèvements sur les salaires. Les hausses du salaire minimum ont été modérées ces dernières années et leurs règles d’application ont été assouplies, en particulier pour les secteurs d’exportation touchés par la crise mondiale, ce qui a entraîné une baisse des coûts unitaires de main-d’œuvre. Il est attendu qu’une plus grande flexibilité sera introduite sur le marché du travail en parallèle à un système d’allocation de chômage. Des mesures sont actuellement prises pour améliorer la protection sociale des travailleurs conformément aux meilleures pratiques internationales, ce qui devrait avoir pour effet d’accroître la productivité. Les autorités sont déterminées à maintenir le cap d’une politique macroéconomique prudente et des réformes structurelles afin de promouvoir l’emploi ainsi qu’une croissance forte et solidaire. Elles voient dans les réformes politiques en cours l’opportunité de susciter une plus grande adhésion et un plus grand soutien en faveur de politiques économiques et sociales bien conçues. Elles ont aussi la ferme intention de renforcer la coopération régionale, notamment entre les pays du Maghreb et avec le Conseil de coopération du Golfe, entre autres partenaires.