Le chardon-marie
Le chardon-marie devrait son nom au fait d’avoir croisé la route de la Sainte Famille durant la fuite en Egypte et y aurait gagné les nervures blanches qui le distinguent.
Le chardon-marie (Silybum marianum) appartient à la famille des Astéracées comme la pâquerette ou le pissenlit. Le nom de son genre vient du grec « silybon » qui désigne en grec le chardon comestible. Il porte également les noms de chardon marbré, chardon argenté, épine blanche, lait de Notre-Dame, silybe de Marie, etc. La légende raconte que la Vierge Marie, durant la fuite en Egypte, aurait donné le sein à son fils près d’un bouquet de chardons, mais quelques gouttes de lait tombèrent sur les feuilles de ces chardons, leur donnant leurs nervures blanches.
Bisannuel, le chardon-marie atteint 1,50 m de hauteur et dispose d’une longue racine pivotante. Ses grandes feuilles sont bordées d’épines et présentent ces nervures blanches. Au sommet de sa tige cylindrique se dressent des capitules rouges à bractées épineuses et qui s’épanouissent de juin à août, donnant des akènes noirs surmontés d’une aigrette.
La plante affectionne les terres incultes : ruines, friches, décharges, les terrains secs, bien exposés, et est surtout présente dans les régions méditerranéennes.
Elle a été utilisée dès l’Antiquité pour traiter les affections hépatiques. Au Moyen Âge, elle était recommandée contre la mélancolie. Sa racine était appréciée à la Renaissance. Les différentes parties du chardon-marie ont également été consommées : ses feuilles (une fois ôtées les épines) à la manière des épinards ; ses jeunes pousses à la façon des asperges ; ses capitules à la manière des artichauts ; sa racine à la façon des salsifis ; quant à ses graines, elles étaient torréfiées pour produire un succédané de café. Apprécié par les lapins, il peut enfin faire office de plante ornementale.
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