Le noisetier commun
Que ce soit pour ses fruits aisément conservables, ses chatons que l’on repère dans les haies en fin d’hiver, ou son pollen allergisant, tout le monde connaît le noisetier, à découvrir dans l’herbier de Gallica.

En bas à gauche les chatons du noisetier dans Figures pour l'almanach du bon jardinier, Paris, 1800
Natif des abords de la Mer Noire, le noisetier européen (ou coudrier) a très tôt été exploité par Homo sapiens. Il fait depuis lors partie de l’environnement quotidien des populations européennes, en témoignent ses nombreuses mentions dans la littérature populaire. Dans la tradition celte, cet arbuste était réputé abriter fées et licornes et symbolisait la sagesse. Plus tard, les sourciers l’apprécièrent pour son bois souple.

Le genre Corylus, auquel est rattaché le noisetier commun, est composé d’une quinzaine d’espèces comme le noisetier du Tibet. Les variétés cultivées urticifolia (à feuilles laciniées), crispa (à feuilles crispées) pendula (pleureur) et aura (à feuilles jaunes), présentent un intérêt décoratif certain, tout comme le contorta, dont les rameaux tortueux se couvrent de chatons en hiver, et le Corylus maxima « purpurea », dont les feuilles naissantes d’un beau violet verdissent quand vient l’été. Le noisetier de Byzance (Corylus colurna), pour sa part, atteint les quinze mètres de haut et s’utilise en arbre d’alignement.

donnant la description et l'utilisation de plus de 2.400 espèces et 2.000 variétés. ATLAS, Paris, 1892-1898
Il est à noter que le Noisetier de Chine (Loropetalum chinense) et le Noisetier des sorcières (Hamamelis x intermedia) ne sont pas à proprement parler des noisetiers, mais des Hamamélidacées. Ces espèces restent néanmoins intéressantes pour leur abondante et parfumée floraison hivernale.

