Papers by Dominique LECOMPTE
Colombie : Valle del Cauca : Région de Cartago : pâturages

Typologie et articulation des espaces régionaux malgaches
Cahiers d'outre-mer
L'île de Madagascar présente une juxtaposition de paysages humains et naturels extrêmemen... more L'île de Madagascar présente une juxtaposition de paysages humains et naturels extrêmement variés. D'une manière générale, la répartition des hommes (concentrés en grande partie sur les hautes terres) et des ressources naturelles (essentiellement sur les côtes), ne coïncident pas. Les climats et l'histoire ont entraîné le développement de régions agricoles très différenciées, vouées aux cultures tropicales de rente, à l'élevage extensif ou à la riziculture inondée. L'espace national apparaît comme étant mal intégré, en particulier en ce qui concerne les réseaux de communication, juxtaposant un noyau central relativement bien structuré en ce qui concerne les réseaux urbains et les transports, essentiellement sur les plateaux ; des régions côtières isolées les unes des autres, organisées chacune en fonction d'un petit port, souvent en contact direct avec l'étranger plus qu'avec le reste de l'île, et des zones vouées à l'élevage extensif, pratiquement vides d' hommes et inaccessibles. Ces divers facteurs se combinent pour déterminer des sous-espaces fortement différenciés, dont l'articulation avec le reste du pays, des points de vue tant économiques que physiques et humains, sont très différents.

Urbanisation et réseau urbain du Panama
Cahiers d'outre-mer
La république du Panama, le moins peuplé et l'un des plus petits états latino-américains,... more La république du Panama, le moins peuplé et l'un des plus petits états latino-américains, a vu son territoire se structurer autour des activités de passage transisthmique, principale source de revenus du pays (plus de 30 % de la PIB). Les centres urbains situés de part et d'autre du canal, particulièrement la capitale, concentrent 78 % des habitants des villes, alors que l'intérieur, voué surtout à l'agriculture et à l'élevage, longtemps dépourvu de moyens de communications ne possède que de petits centres. L'étude des services publics disponibles et des activités économiques des villes permet de définir la hiérarchie urbaine du pays. Cinq centres présentent une infrastructure éducative, scolaire et de télécommunications au plus haut niveau, David, première ville de l'intérieur du pays, au coeur de la région agricole la plus riche et la plus peuplée, se détache nettement avec Chitré-Los Santos ; ces deux centres sont à la tête de véritables réseaux urbains bien hiérarchisés. L'étude des réseaux de bus montre qu'ils exercent une influence sans partage sur de vastes hinterlands. Les provinces plus pauvres, ou trop proches de Panama au contraire n'ont pas de réseau véritablement structuré ; plusieurs centres de niveaux équivalents se partagent le territoire ; la ville de Panama exerce une très forte influence directe même sur des zones rurales éloignées. Les zones encore mal intégrées à l'espace national, au Darien et sur la Côte Atlantique, dépourvues de voies de communication terrestres, marginales économiquement et socialement (leur population est en grande partie indigène) n'ont pas de véritables réseaux urbains. Le type d'activité exerce donc une influence prépondérante sur la structure du réseau : macrocéphalie sur Panama, due au passage transisthmique, réseau relativement dense et bien hiérarchisé dans les zones agricoles riches, nombreux centres de même niveau et réseaux non structurés dans les zones marginales ou les régions d'élevage extensif

La récupération de la Zone du Canal et ses conséquences géographiques pour la République de Panama
Cahiers d'outre-mer
Le premier octobre 1979 disparut l'une des enclaves coloniales les plus singulières : la ... more Le premier octobre 1979 disparut l'une des enclaves coloniales les plus singulières : la Zone du Canal de Panama. Durant plus de 75 ans, celle-ci avait constitué du fonctionnement une enclave du juridique, canal et économique, des besoins des humaine forces utilisée armées exclusivement nord-américaines. en vue C territoire divisait en deux la République de Panama et empêchait celle-ci d'utiliser pleinement sa principale ressource - sa position géographique. La Zone fut la cause d'importants déséquilibres régionaux (énorme macrocéphalie urbaine), économique (tertiarisation de l'économie) et causa de graves distorsions dans le développement des deux principales villes du pays ainsi que de graves conséquences sur le milieu naturel. A présent, malgré les nombreuses restrictions qui demeurent quant à l'utilisation des terres récupérées, Panama peut enfin utiliser pour ses propres besoins commerciales une infrastructure et industrielles importante les zones (port, situées chemin en bordure de fer) du et Canal.
Urbanisation et réseau erbain de Panamá
Cahiers D Outre Mer, 1983

Dynamiques environnementales, 2016
Le Cap-Vert est un ensemble de dix petites îles volcaniques, montagneuses pour la plupart, située... more Le Cap-Vert est un ensemble de dix petites îles volcaniques, montagneuses pour la plupart, situées dans l'Atlantique ; sans ressources naturelles, au climat sahélien caractérisé par la faiblesse et l'irrégularité des précipitations, les conditions naturelles y sont hostiles à l'implantation humaine. Lors de leur découverte, les îles étaient désertes et la végétation limitée à environ 300 espèces. Au début du XV e siècle, les îles, escales obligées sur les routes des Amériques, de la côte africaine et de l'Asie, jouent le rôle d'entrepôt pour le trafic d'esclaves et de point d'acclimatation des plantes américaines avant leur diffusion en Afrique et vice-versa. Le développement de l'agriculture (surtout le maïs pluvial et les haricots) entraîne la disparition d'une grande partie de la végétation naturelle et la dégradation du milieu. Les famines lors des sécheresses déciment de plus en plus souvent la population, forçant de nombreux habitants à émigrer et les ressources hydriques diminuent. Après l'indépendance, sont réalisés d'importants travaux de reforestation et de lutte antiérosive afin de protéger les aquifères, plusieurs barrages sont construits et des méthodes d'agriculture économe en eau se développent ; la consommation humaine repose de plus en plus sur l'eau dessalinisée ; l'agriculture irriguée connaît une forte croissance alors que le maïs recule et que le développement du tourisme entraîne un intérêt accru pour la protection du milieu. Surviving the adversity of the environment. The archipelago of Cape Verde, Fatalism to resistance. Cape Verde is a set of ten small volcanic islands, in major part mountainous, situated in the Atlantic Ocean, without natural resources, with a dry climate characterized by lack and irregularity of precipitations, the natural conditions are hostile to human implantation. During their discovery, the islands were desert and the vegetation limited with around 300 species. In the beginning of the XVI th century, it was an obligatory stop on the routes to America, to the African coast to Asia. They perform a role of enter port for slaves traffic and point of acclimatization of American plants before their diffusion in Africa and vice versa. The development of agriculture (mostly the rainy corn and beans) caused the disappearance of a large part of the natural vegetation and degradation of the environment. The hungers during the dryness eliminated regularly large part of the population, forcing many habitants to emigrate. After independency, important anti-erosive and reforestation works are realized in order to protect aquifers, many dams are built and more efficient irrigation methods are developed; the human consume relies more and more on desalinized water; the irrigated agriculture strongly increases meanwhile corn decreases and the development of tourism brings an increased interest for the protection of environment. Sobreviver em meio à adversidade. O arquipélago de Cabo Verde, fatalism a resistência Cabo Verde é um conjunto de dez pequenas ilhas volcânicas, montanhosas na maioria da parte, situadas no Atlântico ; sem recursos naturais, num clima saheliano caracterizado pela falta e irregularidade de precipitações as condições naturais e são hostis a implantação humana. Durante a sua descoberta as ilhas estavam desertas e a vegetação limitada a cerca de 300 espécies. No princípio do século XVIII as ilhas, uma escala obrigatória sobre as rotas das Américas, a costa africana e da Asia têm um papel de entreposto para o tráfico de escravos e ponto de aclimatização de plantas americanas antes da sua difusão em Africa e viceversa. O desenvolvimento da agricultura (especialmente milho pluvial e o feijão) causou o desaparecimento de grande parte da vegetação natural e a degradação do meio ambiente. As fomes durante as secas dizimaram a população, forçando uma grande parte dos habitantes a emigrar. Após a independência são realizados importantes trabalhos de reflorestação e de luta anti erosiva com o fim de proteger os aquíferos, muitas barragens são construídas e os métodos de agricultura económica em água se desenvolvem, o consumo humano repõe-se aos poucos sobre a água dessalinizada, a agricultura irrigada conhece um forte crescimento quando o milho é recolhido e que o desenvolvimento do turismo traz um interesse acrescentado para a proteção do ambiente.
Cahiers du Centre Universitaire de la Réunion , 1976
Analyse de la situation de la démographie de la Réunion en 1976, analyse historique des principau... more Analyse de la situation de la démographie de la Réunion en 1976, analyse historique des principaux taux (natalité, fécondité, mortalité, migration) des conditions socio-sanitaires, et projections de population pour les années 1975-2000 selon diverses hypothèses
Afrique Contemporaine, 1996
Suite à l'assassinat du premier président hutu du pays, Melchior Ndadaye en 1993, le Burundi a ét... more Suite à l'assassinat du premier président hutu du pays, Melchior Ndadaye en 1993, le Burundi a été entraîné dans une guerre civile qui a profondément affecté sa capitale en partie coupée de son arrière pays, affecté par des heurts entre populations entraînant une ségrégation des quartiers et la destruction d'un nombre important d'habitations, un effondrement de nombreuses activités économiques et au contraire le développement d'autres liées à l'aide humanitaire internationale.
L'Afrique Politique, 1997
Suite à l'assassinat du Président Nadadaye en 1993 le Burundi est entré dans une phase de violenc... more Suite à l'assassinat du Président Nadadaye en 1993 le Burundi est entré dans une phase de violences civiles encore aggravée par la guerre au Rwanda voisin. L'article analyse les conséquences spatiales des troubles du point de vue de la ségrégation des populations, des impacts sur l'agriculture, les services et l'industrie

Les Cahiers d'Outre Mer
L'île de Madagascar présente une juxtaposition de paysages humains et naturels extrêmement variés... more L'île de Madagascar présente une juxtaposition de paysages humains et naturels extrêmement variés.
D'une manière générale, la répartition des hommes (concentrés en grande partie sur les hautes terres)
et des ressources naturelles (essentiellement sur les côtes), ne coïncident pas. Les climats et l'histoire
ont entraîné le développement de régions agricoles très différenciées, vouées aux cultures tropicales
de rente, à l'élevage extensif ou à la riziculture inondée. L'espace national apparaît comme étant mal
intégré, en particulier en ce qui concerne les réseaux de communication, juxtaposant un noyau central
relativement bien structuré en ce qui concerne les réseaux urbains et les transports, essentiellement
sur les plateaux ; des régions côtières isolées les unes des autres, organisées chacune en fonction
d'un petit port, souvent en contact direct avec l'étranger plus qu'avec le reste de l'île, et des zones
vouées à l'élevage extensif, pratiquement vides d' hommes et inaccessibles. Ces divers facteurs se
combinent pour déterminer des sous-espaces fortement différenciés, dont l'articulation avec le reste du
pays, des points de vue tant économiques que physiques et humains, sont très différents.

Les Cahiers d'Outre Mer
La république du Panama, le moins peuplé et l'un des plus petits états latino-américains, a vu
so... more La république du Panama, le moins peuplé et l'un des plus petits états latino-américains, a vu
son territoire se structurer autour des activités de passage transisthmique, principale source de
revenus du pays (plus de 30 % de la PIB). Les centres urbains situés de part et d'autre du canal,
particulièrement la capitale, concentrent 78 % des habitants des villes, alors que l'intérieur, voué
surtout à l'agriculture et à l'élevage, longtemps dépourvu de moyens de communications ne possède
que de petits centres.
L'étude des services publics disponibles et des activités économiques des villes permet de définir la
hiérarchie urbaine du pays. Cinq centres présentent une infrastructure éducative, scolaire et de
télécommunications au plus haut niveau, David, première ville de l'intérieur du pays, au coeur de la
région agricole la plus riche et la plus peuplée, se détache nettement avec Chitré-Los Santos ; ces
deux centres sont à la tête de véritables réseaux urbains bien hiérarchisés. L'étude des réseaux de
bus montre qu'ils exercent une influence sans partage sur de vastes hinterlands. Les provinces plus
pauvres, ou trop proches de Panama au contraire n'ont pas de réseau véritablement structuré ;
plusieurs centres de niveaux équivalents se partagent le territoire ; la ville de Panama exerce une très
forte influence directe même sur des zones rurales éloignées. Les zones encore mal intégrées à
l'espace national, au Darien et sur la Côte Atlantique, dépourvues de voies de communication
terrestres, marginales économiquement et socialement (leur population est en grande partie indigène)
n'ont pas de véritables réseaux urbains. Le type d'activité exerce donc une influence prépondérante
sur la structure du réseau : macrocéphalie sur Panama, due au passage transisthmique, réseau
relativement dense et bien hiérarchisé dans les zones agricoles riches, nombreux centres de même
niveau et réseaux non structurés dans les zones marginales ou les régions d'élevage extensif

Les Cahiers d'Outre Mer
Le premier octobre 1979 disparut l'une des enclaves coloniales les plus singulières : la Zone du ... more Le premier octobre 1979 disparut l'une des enclaves coloniales les plus singulières : la Zone du Canal de Panama. Durant plus de 75 ans, celle-ci avait constitué du fonctionnement une enclave du juridique, canal et économique, des besoins des humaine forces utilisée armées exclusivement nord-américaines. en vue C territoire divisait en deux la République de Panama et empêchait celle-ci d'utiliser pleinement sa principale ressource - sa position géographique. La Zone fut la cause d'importants déséquilibres régionaux (énorme macrocéphalie urbaine), économique (tertiarisation de l'économie) et causa de graves distorsions dans le développement des deux principales villes du pays ainsi que de graves conséquences sur le milieu naturel. A présent, malgré les nombreuses restrictions qui demeurent quant à l'utilisation des terres récupérées, Panama peut enfin utiliser pour ses propres besoins commerciales une infrastructure et industrielles importante les zones (port, situées chemin en bordure de fer) du et Canal.

Notes de l'IFRI
In the course of its institutional development and the expansion of its activities, the European ... more In the course of its institutional development and the expansion of its activities, the European Union (EU) has tended to pile up rather than to rationalize its policies, creating a financial tool per objective. As a result, the European funds have become a labyrinth, for which management costs are high. The external activities of the EU do not escape this trend, because their multiple objectives defined by the former EU’s High Representative for foreign affairs, Catherine Ashton, as “promoting our own values and fundamental interest such as human rights, democracy and the rule of law, but also… as contributing to the struggle against poverty, to peace-keeping and the resolution of conflicts in the world”1 are based on 9 or 10 different instruments, some of them described as “geographical” and others as “thematic”: the Financing Instrument for Development Cooperation (DCI), the European Neighbourhood and Partnership Instrument (ENPI), the Instrument for Stability (IfS) and the European Instrument for Democracy and Human Rights (EIDHR), etc. (Appendix 1). The fields and geographical areas of intervention of these tools overlap and account for a total of 96.2 thousand million euros for the period 2014-20202, making the EU the main provider of development aid.
The European Development Fund is the oldest of these instruments, dating back to well before the Maastricht Treaty of 1992, which saw the beginning of the EU’s foreign policy. Its objective - investment for development - and its geographical scope for intervention – postcolonial - were initially clearly defined but it has had over time to adapt itself to the consolidation of the EU’s activities in foreign affairs and to the proliferation of its objectives. Broken down into a series of different instruments, the EDF currently appears as a multi-layered organization, resulting from the build-up of intervention methods which have appeared over the years3. Apart from the complexity of its present functions, the evolution of the EDF reflects the evolution of European aid, which was initially an investment for infrastructure and is becoming more and more an investment for security. Following Maastricht Treaty, the structuring of a European co-operative diplomacy politicized development aid and is developing a security orientation, without it being clear whether the ultimate aim is to improve the security for the European citizens or for developing countries citizens. The object of this article is not to judge this evolution but to be aware of it when analyzing the main development fund of the EU (the EDF) and one of its offshoots (the Peace Facility for Africa) and then to shed light on the difficulties and doubts that this evolution generates within the framework of the relations between the EU and the developing countries.

Journal International de Géosciences et de l'Environnement
Le Cap-Vert est un ensemble de dix petites îles volcaniques, montagneuses pour la plupart, située... more Le Cap-Vert est un ensemble de dix petites îles volcaniques, montagneuses pour la plupart, situées dans l’Atlantique ; sans
ressources naturelles, au climat sahélien caractérisé par la faiblesse et l’irrégularité des précipitations, les conditions naturelles y sont
hostiles à l’implantation humaine. Lors de leur découverte, les îles étaient désertes et la végétation limitée à environ 300 espèces. Au
début du XVe siècle, les îles, escales obligées sur les routes des Amériques, de la côte africaine et de l’Asie, jouent le rôle d’entrepôt
pour le trafic d’esclaves et de point d’acclimatation des plantes américaines avant leur diffusion en Afrique et vice-versa. Le
développement de l’agriculture (surtout le maïs pluvial et les haricots) entraîne la disparition d’une grande partie de la végétation
naturelle et la dégradation du milieu. Les famines lors des sécheresses déciment de plus en plus souvent la population, forçant de
nombreux habitants à émigrer et les ressources hydriques diminuent. Après l’indépendance, sont réalisés d’importants travaux de
reforestation et de lutte antiérosive afin de protéger les aquifères, plusieurs barrages sont construits et des méthodes d’agriculture
économe en eau se développent ; la consommation humaine repose de plus en plus sur l’eau dessalinisée ; l’agriculture irriguée
connaît une forte croissance alors que le maïs recule et que le développement du tourisme entraîne un intérêt accru pour la
protection du milieu.

Journal International de Géoscience et de l'Environnement, 2016
Le Cap-Vert est un ensemble de dix petites îles volcaniques, montagneuses pour la plupart, située... more Le Cap-Vert est un ensemble de dix petites îles volcaniques, montagneuses pour la plupart, situées dans l’Atlantique ; sans
ressources naturelles, au climat sahélien caractérisé par la faiblesse et l’irrégularité des précipitations, les conditions naturelles y sont
hostiles à l’implantation humaine. Lors de leur découverte, les îles étaient désertes et la végétation limitée à environ 300 espèces. Au
début du XVe siècle, les îles, escales obligées sur les routes des Amériques, de la côte africaine et de l’Asie, jouent le rôle d’entrepôt
pour le trafic d’esclaves et de point d’acclimatation des plantes américaines avant leur diffusion en Afrique et vice-versa. Le
développement de l’agriculture (surtout le maïs pluvial et les haricots) entraîne la disparition d’une grande partie de la végétation
naturelle et la dégradation du milieu. Les famines lors des sécheresses déciment de plus en plus souvent la population, forçant de
nombreux habitants à émigrer et les ressources hydriques diminuent. Après l’indépendance, sont réalisés d’importants travaux de
reforestation et de lutte antiérosive afin de protéger les aquifères, plusieurs barrages sont construits et des méthodes d’agriculture
économe en eau se développent ; la consommation humaine repose de plus en plus sur l’eau dessalinisée ; l’agriculture irriguée
connaît une forte croissance alors que le maïs recule et que le développement du tourisme entraîne un intérêt accru pour la
protection du milieu.

Minorités et minoritaires
Le Cap Vert des années 30 est la colonie misérable de l'un des pays les plus pauvres d'Europe. L'... more Le Cap Vert des années 30 est la colonie misérable de l'un des pays les plus pauvres d'Europe. L'élite intellectuelle, surtout présente à Mindelo avec le mouvement "Claridade", continue comme la génération précédente nativiste à se définir comme ardemment portugaise et lutte pour que le Cap Vert, à l'instar des Açores et de Madère, acquière le statut "d'îles adjacentes". Sous l'influence des romanciers brésiliens de l'époque elle produit malgré la censure du régime autoritaire de Salazar une série de romans et nouvelles décrivant les conditions de misère dans laquelle vit la population de l'archipel. Après la seconde guerre mondiale il devient de plus en plus évident que le Portugal est incapable de développer les îles qui doivent faire face aux pires famines du XXème siècle. Pour la génération post-Claridade autour d'Amilcar Cabral il devient évident que l'indépendance s'impose, indépendance que la révolution des œillets rendra possible. Le passage du statut de citoyen portugais à celui de citoyen d'un État indépendant n'est cependant pas toujours évident et la société doit faire face à de nouveaux défis.
Conference Presentations by Dominique LECOMPTE

Actes du colloque international organisé par le laboratoire EDPAL (ERILAR), 2000
La population de l’archipel du Cap Vert est une population créole essentiellement issue du métiss... more La population de l’archipel du Cap Vert est une population créole essentiellement issue du métissage entre les colonisateurs portugais et les esclaves amenés de la côte d’Afrique. Les relations des îliens avec le continent et avec leur ancienne métropole sont complexes, souvent marquées par la réticence et le manque d’intérêt. L’article s’interroge sur la place qu’occupe l’Afrique dans l’imaginaire des insulaires capverdiens à travers une recension des articles parus de 1936 à 2000 dans les trois principales revues culturelles qui se sont succédées dans l’archipel qu’il s’agisse de Claridade publiée à l’époque de l’Estado Novo de Salazar, de Raízes au contraire organe culturel du gouvernement post-indépendance à l’époque où se prônait une « réafricanisation » puis de Artiletra née après la libéralisation de la vie politique. Il illustre le fait que très peu d’articles traitent sous un aspect ou un autre de l’Afrique, qu’il s’agisse de politique ou de culture, et ce quelle que soit le moment historique. Négation de l’héritage africain, distanciation, cécité par rapport au continent voisin semblent dominer les écrits des intellectuels capverdiens.
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Papers by Dominique LECOMPTE
D'une manière générale, la répartition des hommes (concentrés en grande partie sur les hautes terres)
et des ressources naturelles (essentiellement sur les côtes), ne coïncident pas. Les climats et l'histoire
ont entraîné le développement de régions agricoles très différenciées, vouées aux cultures tropicales
de rente, à l'élevage extensif ou à la riziculture inondée. L'espace national apparaît comme étant mal
intégré, en particulier en ce qui concerne les réseaux de communication, juxtaposant un noyau central
relativement bien structuré en ce qui concerne les réseaux urbains et les transports, essentiellement
sur les plateaux ; des régions côtières isolées les unes des autres, organisées chacune en fonction
d'un petit port, souvent en contact direct avec l'étranger plus qu'avec le reste de l'île, et des zones
vouées à l'élevage extensif, pratiquement vides d' hommes et inaccessibles. Ces divers facteurs se
combinent pour déterminer des sous-espaces fortement différenciés, dont l'articulation avec le reste du
pays, des points de vue tant économiques que physiques et humains, sont très différents.
son territoire se structurer autour des activités de passage transisthmique, principale source de
revenus du pays (plus de 30 % de la PIB). Les centres urbains situés de part et d'autre du canal,
particulièrement la capitale, concentrent 78 % des habitants des villes, alors que l'intérieur, voué
surtout à l'agriculture et à l'élevage, longtemps dépourvu de moyens de communications ne possède
que de petits centres.
L'étude des services publics disponibles et des activités économiques des villes permet de définir la
hiérarchie urbaine du pays. Cinq centres présentent une infrastructure éducative, scolaire et de
télécommunications au plus haut niveau, David, première ville de l'intérieur du pays, au coeur de la
région agricole la plus riche et la plus peuplée, se détache nettement avec Chitré-Los Santos ; ces
deux centres sont à la tête de véritables réseaux urbains bien hiérarchisés. L'étude des réseaux de
bus montre qu'ils exercent une influence sans partage sur de vastes hinterlands. Les provinces plus
pauvres, ou trop proches de Panama au contraire n'ont pas de réseau véritablement structuré ;
plusieurs centres de niveaux équivalents se partagent le territoire ; la ville de Panama exerce une très
forte influence directe même sur des zones rurales éloignées. Les zones encore mal intégrées à
l'espace national, au Darien et sur la Côte Atlantique, dépourvues de voies de communication
terrestres, marginales économiquement et socialement (leur population est en grande partie indigène)
n'ont pas de véritables réseaux urbains. Le type d'activité exerce donc une influence prépondérante
sur la structure du réseau : macrocéphalie sur Panama, due au passage transisthmique, réseau
relativement dense et bien hiérarchisé dans les zones agricoles riches, nombreux centres de même
niveau et réseaux non structurés dans les zones marginales ou les régions d'élevage extensif
The European Development Fund is the oldest of these instruments, dating back to well before the Maastricht Treaty of 1992, which saw the beginning of the EU’s foreign policy. Its objective - investment for development - and its geographical scope for intervention – postcolonial - were initially clearly defined but it has had over time to adapt itself to the consolidation of the EU’s activities in foreign affairs and to the proliferation of its objectives. Broken down into a series of different instruments, the EDF currently appears as a multi-layered organization, resulting from the build-up of intervention methods which have appeared over the years3. Apart from the complexity of its present functions, the evolution of the EDF reflects the evolution of European aid, which was initially an investment for infrastructure and is becoming more and more an investment for security. Following Maastricht Treaty, the structuring of a European co-operative diplomacy politicized development aid and is developing a security orientation, without it being clear whether the ultimate aim is to improve the security for the European citizens or for developing countries citizens. The object of this article is not to judge this evolution but to be aware of it when analyzing the main development fund of the EU (the EDF) and one of its offshoots (the Peace Facility for Africa) and then to shed light on the difficulties and doubts that this evolution generates within the framework of the relations between the EU and the developing countries.
ressources naturelles, au climat sahélien caractérisé par la faiblesse et l’irrégularité des précipitations, les conditions naturelles y sont
hostiles à l’implantation humaine. Lors de leur découverte, les îles étaient désertes et la végétation limitée à environ 300 espèces. Au
début du XVe siècle, les îles, escales obligées sur les routes des Amériques, de la côte africaine et de l’Asie, jouent le rôle d’entrepôt
pour le trafic d’esclaves et de point d’acclimatation des plantes américaines avant leur diffusion en Afrique et vice-versa. Le
développement de l’agriculture (surtout le maïs pluvial et les haricots) entraîne la disparition d’une grande partie de la végétation
naturelle et la dégradation du milieu. Les famines lors des sécheresses déciment de plus en plus souvent la population, forçant de
nombreux habitants à émigrer et les ressources hydriques diminuent. Après l’indépendance, sont réalisés d’importants travaux de
reforestation et de lutte antiérosive afin de protéger les aquifères, plusieurs barrages sont construits et des méthodes d’agriculture
économe en eau se développent ; la consommation humaine repose de plus en plus sur l’eau dessalinisée ; l’agriculture irriguée
connaît une forte croissance alors que le maïs recule et que le développement du tourisme entraîne un intérêt accru pour la
protection du milieu.
ressources naturelles, au climat sahélien caractérisé par la faiblesse et l’irrégularité des précipitations, les conditions naturelles y sont
hostiles à l’implantation humaine. Lors de leur découverte, les îles étaient désertes et la végétation limitée à environ 300 espèces. Au
début du XVe siècle, les îles, escales obligées sur les routes des Amériques, de la côte africaine et de l’Asie, jouent le rôle d’entrepôt
pour le trafic d’esclaves et de point d’acclimatation des plantes américaines avant leur diffusion en Afrique et vice-versa. Le
développement de l’agriculture (surtout le maïs pluvial et les haricots) entraîne la disparition d’une grande partie de la végétation
naturelle et la dégradation du milieu. Les famines lors des sécheresses déciment de plus en plus souvent la population, forçant de
nombreux habitants à émigrer et les ressources hydriques diminuent. Après l’indépendance, sont réalisés d’importants travaux de
reforestation et de lutte antiérosive afin de protéger les aquifères, plusieurs barrages sont construits et des méthodes d’agriculture
économe en eau se développent ; la consommation humaine repose de plus en plus sur l’eau dessalinisée ; l’agriculture irriguée
connaît une forte croissance alors que le maïs recule et que le développement du tourisme entraîne un intérêt accru pour la
protection du milieu.
Conference Presentations by Dominique LECOMPTE