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Niklaus Wirth, cr�ateur du langage de programmation Pascal et laur�at du prix Turing, l'�quivalent du Prix Nobel pour l'informatique, n'est plus.
Un pionnier de l'informatique nous a quitt�

Le , par St�phane le calme

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Niklaus Wirth, cr�ateur du langage de programmation Pascal et laur�at du prix Turing, l��quivalent du Prix Nobel pour l�informatique, n'est plus.
Un pionnier de l'informatique nous a quitt�

Niklaus Wirth, un informaticien suisse de renomm�e mondiale, est d�c�d� le 1er janvier 2024 � l��ge de 89 ans. Il �tait connu pour avoir con�u plusieurs langages de programmation, dont le Pascal, et pour avoir contribu� � l�enseignement et � la recherche en informatique.

Niklaus Wirth est n� le 15 f�vrier 1934 � Winterthour, en Suisse. Il a obtenu un dipl�me d�ing�nieur en �lectronique de l��cole polytechnique f�d�rale de Zurich (EPFZ) en 1959, une ma�trise en sciences de l�universit� Laval au Qu�bec en 1960, et un doctorat en g�nie �lectrique et informatique de l�universit� de Californie � Berkeley en 1963. Il a �t� professeur assistant d�informatique � l�universit� Stanford de 1963 � 1967, puis � l�universit� de Zurich. Il est ensuite devenu professeur d�informatique � l�EPFZ, o� il a pris sa retraite en 1999.

Niklaus Wirth a �t� impliqu� dans le d�veloppement de normes internationales en informatique, en tant que membre du groupe de travail IFIP 2.1 dont la t�che �tait d'am�liorer le langage ALGOL-60. Ce qui aboutit � l'Algol 68. La proposition de Wirth �tait moins ambitieuse : il s'agissait seulement d'une d�rivation de l'ALGOL-60 (qui fut r�alis�e ensuite sous le nom d'ALGOL-W).

D��u par le langage ALGOL X, devenu ALGOL 68, il a d�cid� de travailler seul � Zurich sur son propre langage, bas� sur ses travaux ant�rieurs sur l�ALGOL W. Il a ainsi cr�� le Pascal en 1970, un langage de programmation imp�ratif et structur�, destin� � encourager les bonnes pratiques de programmation et � d�velopper des programmes fiables et efficaces. Le Pascal a �t� nomm� en l�honneur du math�maticien, philosophe et physicien fran�ais Blaise Pascal.

Le Pascal a connu un grand succ�s dans les ann�es 1970, notamment sur le march� �mergent des mini-ordinateurs. Des compilateurs ont �galement �t� disponibles pour de nombreux micro-ordinateurs � la fin des ann�es 1970. Il a �t� largement utilis� comme langage d�enseignement dans les cours de programmation universitaires dans les ann�es 1980, et �galement utilis� dans des environnements de production pour �crire des logiciels commerciaux pendant la m�me p�riode. Il a �t� supplant� par le langage C � la fin des ann�es 1980 et au d�but des ann�es 1990, avec l�essor des syst�mes UNIX et surtout avec la sortie du C++.

Niklaus Wirth a �t� le concepteur principal des langages de programmation Euler (1965), PL360 (1966), ALGOL W (1966), Pascal (1970), Modula (1975), Modula-2 (1978), Oberon (1987) et Oberon-2 (1991). Il a �galement fait partie de l��quipe de conception et de mise en �uvre des syst�mes d�exploitation Medos-2 (1983, pour la station de travail Lilith) et Oberon (1987, pour la station de travail Ceres), et du syst�me de conception et de simulation de mat�riel num�rique Lola (1995).

En 1995, il �nonce pour la premi�re fois ce qui sera connu sous le nom de loi de Wirth : � les programmes ralentissent plus vite que le mat�riel n'acc�l�re �. Niklaus Wirth attribuait quant � lui cette loi � Martin Reiser.


Les diff�rents langages dont Wirth a �t� le concepteur principal

Euler

Euler est un langage de programmation cr�� par Niklaus Wirth et Helmut Weber, con�u comme une extension et une g�n�ralisation d'ALGOL 60. Les objectifs des concepteurs �taient de cr�er un langage qui soit*:
  • Plus simple, mais plus flexible, que l'ALGOL 60
  • Utile et trait� avec une efficacit� raisonnable
  • D�finissable avec une formalit� rigoureuse

Euler utilise un concept g�n�ral de type de donn�es. Dans Euler, les tableaux, proc�dures et commutateurs ne sont pas des quantit�s d�clar�es et nomm�es par des identifiants : contrairement � ALGOL, ce ne sont pas des quantit�s au m�me niveau que les variables. Ces quantit�s se situent plut�t au niveau des constantes num�riques et bool�ennes. Ainsi, outre les constantes num�riques et logiques traditionnelles, Euler introduit plusieurs types suppl�mentaires*:

Les sources disponibles indiquent qu'Euler �tait op�rationnel en 1965.


PL360

PL360 (ou PL/360) est un langage de programmation syst�me con�u par Niklaus Wirth et �crit par Wirth, Joseph W. Wells Jr. et Edwin Satterthwaite Jr. pour l'ordinateur IBM System/360 de l'Universit� de Stanford. Une description du PL360 a �t� publi�e au d�but de 1968, bien que la mise en �uvre ait probablement �t� achev�e avant que Wirth ne quitte Stanford en 1967. Il est apparu pour la premi�re fois en 1966.

PL/360 est un compilateur en une seule passe avec une syntaxe similaire � ALGOL qui fournit des fonctionnalit�s pour sp�cifier des instructions exactes de code machine (langage) et des registres similaires au langage assembleur, mais fournit �galement des fonctionnalit�s couramment trouv�es dans les langages de programmation de haut niveau, telles que les expressions arithm�tiques complexes et structures de contr�le. Wirth a utilis� PL360 pour cr�er ALGOL W.

Exemple : R0, R1, R2 et FLAG sont des noms pr�d�clar�s

Code PL360 : S�lectionner tout
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   BEGIN INTEGER BUCKET; 
         IF FLAG THEN 
         BEGIN BUCKET := R0; R0 := R1; R1 := R2; 
               R2 := BUCKET; 
         END ELSE 
         BEGIN BUCKET := R2; R2 := R1; R1 := R0; 
              R0 := BUCKET; 
         END 
         RESET(FLAG); 
    END

Algol W

Algol W est une version du langage Algol due � Niklaus Wirth, propos�e au comit� Algol 68 pour succ�der � Algol 60. Bien qu'ant�rieure au Pascal, elle �tait plus puissante � certains points de vue. En particulier toute expression ou tout bloc ramenait un r�sultat, ce qui permettait l'�criture d'expressions particuli�rement �l�gantes.

Algol-W est visiblement une �tape transitoire entre Algol 60 et Pascal. Il repr�sente une modification relativement l�g�re d'Algol 60, auquel N. Wirth a ajout� les types de donn�es � string �, � bitstring �, les nombres complexes et les r�f�rences � des enregistrements (structures), ainsi que le passage de param�tres par valeur, sans changer grand-chose d'autre.

Comme tous les autres langages de Wirth (Pascal, Modula-2, Oberon, etc.), Algol-W est un petit langage � typage statique qui diff�re beaucoup moins d'Algol 60 que d'Algol 68, langage nettement plus � gros � et plus complexe.

C'est avec ALGOL W qu'en 1970 Brent programma, sur un IBM 360/67, l'algorithme de multiplication rapide de Strassen, d�montrant son efficacit� pour le produit de deux matrices carr�es de plus de 110 lignes.

Pascal

Pascal se veut didactique, simple, clair, efficace. Au plan didactique, il s'agit de privil�gier l'analyse. Pour la clart�, il se rallie � la programmation structur�e. Pour l'efficacit� (dont Algol 60 put manquer), il privil�gie les m�canismes statiques, et ce qui permet la compilation en une passe (la d�claration pr�c�de toujours l'emploi).

Modula

Le langage de programmation Modula est un descendant du langage Pascal. Il a �t� d�velopp� en Suisse, � l'ETH Zurich, au milieu des ann�es 1970 par Niklaus Wirth, le m�me qui a con�u Pascal. La principale innovation de Modula par rapport � Pascal est un syst�me de modules, utilis� pour regrouper des ensembles de d�clarations associ�es en unit�s de programme*; d'o� le nom Modula. Le langage est d�fini dans un rapport de Wirth intitul� Modula : un langage de multiprogrammation modulaire publi� en 1976.

Modula a �t� impl�ment� pour la premi�re fois par Wirth sur un PDP-11. Tr�s vite, d'autres impl�mentations ont suivi, notamment les compilateurs d�velopp�s pour Modula de l'Universit� de York et celui des laboratoires Philips nomm� PL Modula, qui g�n�rait du code pour le microprocesseur LSI-11.

Le d�veloppement de Modula a �t� interrompu peu de temps apr�s sa publication. Wirth a ensuite concentr� ses efforts sur le successeur de Modula, Modula-2.


Modula-2

Modula-2 est un langage de programmation compil�, proc�dural, fortement typ�, modulaire, facile � lire et � apprendre. Il est con�u pour enseigner la programmation et faciliter le d�veloppement des projets de grande ampleur.

Par rapport � Pascal, il ajoute :
  • l'encapsulation en modules � d'o� le nom du langage,
  • la notion d'interface, de biblioth�que, d'unit� de compilation ; avec celle-ci, la programmation de haut et de � bas niveau � (permettant la d�finition de primitives ou fonctions de base au niveau le plus physique).
  • la programmation concurrente et une bien meilleure portabilit�.

En r�sum�, Modula-2 est plus puissant et plus complet que Pascal. La modularit� �tant mieux con�ue et trait�e qu'en C, Modula-2 s'av�re plus fiable dans les grosses applications.

Wirth a d�clar� que ce langage �tait � celui qu'il aurait aim� concevoir quand il avait con�u Pascal �.

Oberon

Oberon est un langage de programmation � usage g�n�ral publi� pour la premi�re fois en 1987 par Niklaus Wirth et le dernier membre de la famille Wirthienne des langages de type ALGOL (Euler, ALGOL W, Pascal, Modula et Modula-2). Oberon est le r�sultat d'un effort concentr� visant � augmenter la puissance de Modula-2, le successeur direct de Pascal, et simultan�ment � r�duire sa complexit�. Sa principale nouveaut� est le concept d'extension de type des types d'enregistrement.

Il permet de construire de nouveaux types de donn�es � partir de ceux existants et de les relier, s'�cartant du dogme du typage strictement statique des donn�es. L'extension de type est la m�thode d'h�ritage de Wirth refl�tant le point de vue du site parent. Oberon a �t� d�velopp� dans le cadre de la mise en �uvre d'un syst�me d'exploitation, �galement nomm� Oberon � l'ETH Zurich en Suisse. Le nom a �t� inspir� � la fois par les images de la sonde spatiale Voyager de la lune de la plan�te Uranus, nomm�e Oberon, et parce qu'Ob�ron est c�l�bre comme le roi des elfes.

Comme illustration, ici, une table de variables de proc�dure est d�finie et une variable globale de ce type est d�clar�e dans le module �tendu et r�affect�e dans le module g�n�rique*:

Code Oberon : S�lectionner tout
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MODULE Figures; (* Abstract module *) 
 
TYPE 
   Figure*    = POINTER TO FigureDesc; 
   Interface* = POINTER TO InterfaceDesc; 
 
   InterfaceDesc* = RECORD 
      draw*  : PROCEDURE (f : Figure); 
      clear* : PROCEDURE (f : Figure); 
      mark*  : PROCEDURE (f : Figure); 
      move*  : PROCEDURE (f : Figure; dx, dy : INTEGER); 
   END; 
 
   FigureDesc* = RECORD 
      if : Interface; 
   END; 
 
PROCEDURE Init* (f : Figure; if : Interface); 
BEGIN 
   f.if := if 
END Init; 
 
PROCEDURE Draw* (f : Figure); 
BEGIN 
   f.if.draw(f) 
END Draw; 
 
(* Other procedures here *) 
 
END Figures.

Conclusion

Niklaus Wirth a re�u de nombreuses distinctions pour ses travaux, dont le prix Turing en 1984, consid�r� comme la plus haute distinction en informatique, pour � avoir d�velopp� une s�quence de langages de programmation innovants, EULER, ALGOL-W, MODULA et PASCAL �. Il a �galement re�u le prix IEEE Emanuel R. Piore en 1983, le prix Marcel-Benoist en 1989, le prix d�excellence du SIGPLAN de l�ACM en 2007, et a �t� fait membre de l�Acad�mie des sciences de Berlin-Brandebourg, de l�Association for Computing Machinery, de l�Acad�mie am�ricaine des arts et des sciences, de l�Acad�mie allemande des sciences et de l�ing�nierie, et de l�Academia Europaea.

Niklaus Wirth a �t� un pionnier et un leader dans le domaine de l�informatique, et a laiss� un h�ritage durable � travers ses langages de programmation, ses publications, ses enseignements et ses recherches. Il a inspir� et influenc� de nombreux informaticiens, et a contribu� � faire avancer la science et l�art des langages de programmation. Il sera regrett� par la communaut� informatique et par tous ceux qui ont eu le privil�ge de le conna�tre et de travailler avec lui.

Sources : Euler : une exp�rience de d�finition du langage, vid�o dans le texte

Et vous ?

Aviez-vous d�j� entendu parler de Niklaus Wirth ? Que pensez-vous de son apport dans l'�volution de l'informatique en g�n�ral et de la programmation en particulier ?
Quelle est l�importance du langage Pascal dans l�histoire de l�informatique ?
Quels sont les avantages et les inconv�nients des langages de programmation imp�ratifs et structur�s par rapport aux autres paradigmes ?
Quels sont les d�fis actuels et futurs de la conception et de l�impl�mentation des langages de programmation ?
Quelles sont les qualit�s requises pour �tre un bon concepteur de langages de programmation ?
Quels sont les langages de programmation que vous utilisez ou que vous aimeriez apprendre, et pourquoi ?
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Avatar de sergio_is_back
Expert confirm� https://www.developpez.com
Le 04/01/2024 � 9:10
Merci � Niklaus Wirth pour sa contribution � l'informatique : J'utilise encore le Pascal plusieurs fois par semaine et c'est un langage g�nial qui continue de progresser sans cesse ces derni�res ann�es
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Avatar de Serge Rochain
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 08/01/2024 � 18:26
Ce message semblant ne pas �tre pass�, je fais une nouvelle tentative :

Je vois que beaucoup ici connaissent ou, ont au moins entendu parler de Wirth, ou, au moins, de Pascal qui est un langage qui a longtemps marqu� les d�veloppeurs qui faisaient alors, pour la plupart d�entre eux, connaissance avec la notion de langage structur�.. Fini les programmes spaghettis comme disaient alors les responsables de programmation.
En constatant les �vocations dans les commentaires je me rends compte que je suis certainement un des plus vieux du forum �. J�ai commenc� ma carri�re dans ce m�tier qui n�existait pas encore r�ellement en 1959. Il n�y avait alors aucun organisme officiel de formation dans ce qui �tait la m�canographie cat le mot informatique n��tait pas encore invent�, pas m�me non plus celui d�ordinateur. On apprenait surtout � sur le tat � et un peu dans les �coles des soci�t�s qui fabriquaient ces machines m�canographiques hybrides m�langeant de l��lectrom�canique � des organes purement �lectroniques qui utilisaient alors des ampoules multi-�lectrodes (Diodes, triodes, penthodes, thyratrons�) qui commutaient mille fois plus vite qu�un relai �lectromagn�tique dans certaines fonctions. C��tait tr�s loin de l�ordinateur que vous avez connu plus tard et encore plus loin de ceux d�aujourd�hui, �videmment. Dans ces �coles de la compagnie des machines Bull, ou IBM, ou Samas, ou Univac�. On suivait quelques semaines de formation o� la plupart �tait largu�s d�s le premier jour, bien qu�il paraisse que l�on �tait les plus aptes � suivre ces formations d�apr�s des batteries de tests psychotechniques qui en s�lectionnait 1 sur 10 ou 20. En effet, les clients de ces constructeurs �taient des entreprises comme les banques, les assurances, les tr�s grandes entreprises industrielles, et les administrations qui avaient en commun d�avoir � traiter de grandes quantit�s d�information�.et d�avoir beaucoup de personnel. Les personnels �taient invit�s � � participer � l�avenir � en se portant candidat pour apprendre un nouveau m�tier plein d�avenir. Et jeunes et moins jeunes � l��poque �tait au minimum intrigu�s par cette myst�rieuse chose � laquelle ils �taient invit�s � se confronter. Nous passions alors � la moulinette des tests psys et sur la presque centaine de personnes candidates de la compagnie d�assurance dans laquelle j��tais employ� comme archiviste (puisque je savais lire et que c��tait suffisant pour exercer ce non-passionnant m�tier) nous nous sommes retrouv�s � �tre 5 s�lectionn�s, jug�s capables de suivre les cours chez Bull concernant des mat�riels dont on n�avait pas la moindre id�e de ce � quoi ils pouvaient servir ! Tous largu�s le premier jour comme certainement toute la salle, ou presque, soit une trentaine de personnes venant d�horizons divers.
A la fin du stage, les r�sultats de l�examen final n�a pas �t� diff�rent de ce qu�il devait �tre. Apr�s une remont�e de bretelles magistrale du sous-directeur de la compagnie d�assurance qui m�employait, nous serons renvoy� suivre le m�me stage qui devait d�marrer 2 semaines plus tard avec promesse de retour dans nos services respectifs si les r�sultats n��taient pas meilleurs ! En attendant nous allions �tre employ�s dans le service m�canographique ancien que devait remplacer les nouvelles machines de Bull qui en prendraient la rel�ve. Mais peu surcharg� de travail, nous avions libre usage de ces mat�riels nouveau d�j� pr�sents, sous housses mais pas encore op�rationnels. Deux techniciens de chez Bull �taient charg�s de cette mise en service et de transf�rer les applications fonctionnant sur les anciennes machines exclusivement m�caniques, sur ces nouvelles machines �lectrom�caniques hybrid�es d��lectronique. Voulant comprendre je n�h�sitais pas � importun� l�un des deux qui semblait faire des choses en rapport avec ce qu�on nous avait racont�, sans pour autant le comprendre, durant 7 semaines de formation. De plus mon ignorance et la na�vet� de mes questions semblaient vraiment l�amuser. Il a pris le taureau par les cornes, c�est-�-dire un tableau de connexion vierge de toutes connexions, et tout en m�expliquant ce qu�il faisait y a plant� quelques connexions avec des c�bles fait pour entrer dans les trous. Puis il a perfor� une carte et l�a pass� dans la machine en m�expliquant (ce serait trop long ici, je l�ai �crit dans un bouquin) ce qui se passait en rapport avec le c�blage qu�il avait fait, l�imprimante a aussit�t cr�pit�, j�en suis rest� abasourdi ! il a repasser la carte trois fois de suite en me montrant les diff�rents r�les des connexions selon l�endroit du tableau avec les organes qu�elle mettaient en relation dans l�espace et le temps et tout est devenu clair, cela m�a litt�ralement saut� aux yeux autant qu�aux neurones �. Je venais de comprendre en moins de 10 minutes ce que je n�avais pas compris en 7 semaines de formation. J�ai pass� la douzaine de jours qui me restaient avant de retourner � ce cours-bis � faire les programmations de tableaux correspondant � mes petits essais personnels, et j�aurais pu retourner imm�diatement passer l�examen avec la certitude d�un r�sultat positif sans suivre le moindre cours�. En repensant � ce que j�avais fait durant le pr�c�dent, je me marrais bien en imaginant ce que l�examinateur de ma copie avait d� penser. Mais j�y retournais quand m�me sans rien dire � ma hi�rarchie et j�attendais le jour de l�exam de pied ferme� et qui ne fut pas une surprise. Et c�est ainsi que j�ai commenc� ma carri�re de m�canographe, tr�s vite transform� en informaticien. Nous �tions 3 sur les 5 � avoir obtenu un joli dipl�me d�op�rateur sur Machines Bull ! Il est presque aussi beau que celui de mon brevet de 25 m en natation. Apr�s avoir fait le tour de ces machines �m�ca-�lectroniques� dont je me suis vite lass�, j�ai cherch� un employeur utilisant une de ces nouvelles machines appel�e ordinateur. Je me suis fait facilement embaucher chez un grand industriel de l��poque � Le comptoir de l�industrie cotonni�re � Marcel Boussac � qui venait de recevoir r�cemment son ordinateur IBM-650, un des quatre alors en France � cette �poque� la suite est une aventure, pas que la mienne, mais celle des 50 ans d��volutions de l�informatique.
J�ai consign� cela dans un bouquin paru chez IST Edition en 2016 � De la m�canographie � l�informatique, 50 ans d��volutions �.
Durant ma carri�re j�ai remarqu� une certaine d�saffection des gens de soft vis-�-vis du hard, souvent motiv�e par le manque de connaissances des ph�nom�nes propres aux composants �lectroniques traitant la notion de signal (la br�ve impulsion �lectrique qui commute un circuit) alors que je m��tais int�ress�, tout au long de mon activit� professionnel, � ces deux aspects de l�informatique. Durant quatre d�cennies j��tais pass� plusieurs fois � travers la barri�re qui s�pare ces deux mondes, d�veloppeur de logiciels d�application ou syst�me, � concepteur d�architecture d�ordinateur, et inversement, au gr�s des opportunit�s. Aussi, pensant � tous mes coll�gues de l�un ou de l�autre de ces mondes et solidement accroch� � leur rocher, l�ouvrage est �crit en deux parties. La premi�re est plut�t l�histoire de l��volution de l�informatique vu du cot� utilisateur de l�ordinateur, dont le premier utilisateur est un d�veloppeur exploitant l�outil pour le compte de tiers utilisateurs de ses applications, et la deuxi�me partie, est un pari. Celui que je fais est de faire comprendre � tous ceux qui sont les artisans de la premi�re partie, les d�veloppeurs, comment fonctionne un processeur jusqu�aux tr�fonds du composant �lectronique, le transistor, en passant par l�assemblage des portes logiques assurant une fonction �labor�e dont l�ensemble constitue un processeur.
Si le c�ur vous en dit c�est dans toutes les bonnes librairies ou directement chez l�Editeur. Encore un mot, � propos de Wirth avec qui j�ai quand m�me quelque chose en commun, j�ai aussi d�velopp� un langage, mais il avait une fonction tout � fait particuli�re et inverse de celle normalement d�volue � un langage de programmation (ce qu�il faisait tout de m�me aussi), traduire en langage humain (en l�occurrence en Fran�ais) le langage d�une machine afin de rendre lisible et compr�hensible par tous, ce que font successivement les instructions de code en m�moire. Amusant, non ?
Bien cordialement � tous
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Avatar de sergio_is_back
Expert confirm� https://www.developpez.com
Le 04/01/2024 � 14:32
Citation Envoy� par Mat.M Voir le message
c'est gr�ce � lui que j'ai appris le Pascal sur mon ZX80 � l'�poque y'avait juste 2 Ko octets de m�moire
Y'a eu un pascal sur ZX81 ?
Je ne me rappelle pas de ce fait ?
C'est vrai qu'� l'�poque on �tait d�pendant des livres et de la presse �crite

[EDIT]Il semble bien que ce soit le cas, effectivement : https://archive.org/details/your-computer-magazine-1982-10/page/n49/mode/2up[/EDIT]

Mes premiers pas en Pascal datent 1986, ou 1987, sur un vieil Apple ][+ (vieux pour l'�poque), que j'avais r�cup�r� du club informatique du lyc�e professionnel avec un gros tas de disquettes en tout genre
4  0 
Avatar de Mat.M
Expert �minent s�nior https://www.developpez.com
Le 04/01/2024 � 17:47
oups rectification je me suis tromp� c'est avec l'Amstrad CPC 464 qu'on pouvait apprendre le Pascal
Mea culpa
Apr�s est arriv� dans les ann�es 80-90 Turbo Pascal avec des biblioth�ques objets de composants permettant de faire des interfaces bref des TPU, ceci sous Ms-Dos
4  0 
Avatar de SQLpro
R�dacteur https://www.developpez.com
Le 05/01/2024 � 18:19
Bel hommage de Bertrand Meyer le cr�ateur du langage Eiffel, sorte d'Ada Objet, au cr�ateur d'un des langages informatique les plus simples pour l'apprentissage. J'ai encore dans ma biblioth�que l'ouvrage original sur Pascal de Niklaus Wirth "algorithmes et structures de donn�es paru chez Eyrolles avec une couverture rembourr�e en moleskine.... !

A +
4  0 
Avatar de Serge Rochain
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 08/01/2024 � 20:37
Oui un autre monde, mais il a si longtemps �t� le mien 😊 je suis certainement le plus vieux d�veloppeur du forum, avec mes 82 ans. 😆
3  0 
Avatar de Christ D
Membre r�gulier https://www.developpez.com
Le 11/01/2024 � 23:59
Ce d�c�s m'attriste : voil� un tr�s grand homme qui nous quitte.

J'ai commenc� � programmer un peu en basic dans les ann�es fin 80 mais c'est � la fac qu'on m'a enseign� le Turbo Pascal.
Je suis imm�diatement tomb� sous le charme de ce langage hyper structurant donc hyper rassurant pour le d�butant que j'�tais.
Je suis rapidement devenu le meilleur de ma promotion en Turbo Pascal faisant m�me des application en 3D avec ! (Trac� de Surfaces Z=f(x,y) avec choix de la vue de l'utilisateur par rotation translation et homoth�ties ) et c'est ce langage qui m'a donn� envie de faire mon m�tier.

De TP7, je suis pass� �videment par Delphi (toujours distribu�), Pascal Objet (toujours mis � jours et dispo dans les d�p�ts de Linux), Lazarus (r�guli�rement mis � jour). Evidement depuis, j'ai appris le COBOL, le PL/SQL (depuis 30 ans) , Python, le C, le C++, le shell unix, php (depuis 20 ans) etc...

Mais le Pascal restera pour moi LE LANGAGE qui m'a s�duit.

Pour les anciens fans comme moi :
Un tuto pour r�installer Turbo Pascal 7 : https://www.developpez.net/forums/d7...ndows-7-vista/

Un tuto pour Delphi 7 (tomb� en Freeware)
https://delphi.developpez.com/telech...delphi7-perso/

Pour ceux qui voudrait essayer sans passer par une machine virtuelle , il y a Lazarus (Open source)
https://www.lazarus-ide.org/

Et une copie d'�cran d'un de mes projets de Fac en Turbo Pascal en 1995 dont j'ai toujours les sources et que j'ai relanc� sous DOSOX
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Avatar de manest etoo
Futur Membre du Club https://www.developpez.com
Le 12/01/2024 � 18:01
Pour moi il faut int�grer Pascal de fa�on obligatoire dans le programme de formation, car c'est un language qui enseigne la coh�rence et l'analyse de son code.
Je me rappel encore des petits scripts qu'on �crivait afin de jouer directement sur la console.
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Avatar de TJ1985
Membre chevronn� https://www.developpez.com
Le 16/09/2024 � 10:36
Mon premier langage a �t� BASIC, d�but des ann�es 1980. J'ai fait un peu d'acquisition de donn�es sur Rainbow 100. Tr�s vite, j'ai trouv� p�nible le manque de structure, de modularit�. Puis j'ai commenc� � me former s�rieusement : Analyse, conception, (Nasi Schneinderman, structogrammes...), puis codage sur des DEC Pro 350 sauf erreur, en Pascal UCSD. Ensuite, pour plus de modularit�, Modula-2 sur Atari 520ST+. Ca a �t� une forme d'illumination ;-)) L'apprentissage formel de COBOL a �t� simple ensuite.

Plus tard, j'ai effleur� la plupart des langages � la mode, travaill� en dBase II et III+/Clipper (g�nial), travaill� en COBOL, C, C++, beaucoup sous VMS avec ses langages sp�cialis�s, et Delphi sous Windows (NT). J'utilisais Visual Studio, aussi.

Bref. Aujourd'hui retrait�, lorsque je veux me faire plaisir, je d�marre Lazarus FPC et je bricole un peu de Pascal. C'est rafra�chissant, �a d�crasse les neurones, sans exiger l'extr�me attention de C ni la maitrise encyclop�dique de C++. J'ai donc souvent une pens�e amicale et reconnaissante envers Niklaus Wirth, qui a grandement d�frich� un terrain fertile. Il �tait un peu dogmatique, tr�s acad�mique, ce qui a emp�ch� son Pascal d'�tre directement diffus� largement. L'absence de type cha�ne de caract�res utilisable �tait par exemple r�dhibitoire. Mais apr�s que Borland et son Turbo Pascal eut r�solu ce probl�me, quel plaisir ! L'introduction d'une programmation objet pragmatique avec Delphi / FPC a �t� un plus bienvenu, d'autant que c'est fait de mani�re intelligente, non dogmatique.

Je dois sans aucun doute une bonne part de mes succ�s professionnels � Niklaus Wirth et aux fondations qu'il m'a permis d'acqu�rir. J'aimerais beaucoup voir Pascal regagner son rang au moins dans les cycles de formation. Lui seul permet d'appr�hender simplement et compl�tement ce qu'est le codage, le vrai, de l'analyse structur�e � la r�alisation, sans s'encombrer obligatoirement des points les plus d�licats.

Encore merci � Niklaus Wirth.
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Avatar de Mat.M
Expert �minent s�nior https://www.developpez.com
Le 04/01/2024 � 11:21
c'est gr�ce � lui que j'ai appris le Pascal sur mon ZX80 � l'�poque y'avait juste 2 Ko octets de m�moire
modif 17:51 mea culpa c'est avec l'Amstrad CPC 46 j'ai eu une machine en 1985

le Cloud,les cartes graphiques RTX, l'Intel 7 overclock� n'existaient pas encore
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