Christian Coste. (L'Equipe) |
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A RETENIR | SA CARRIERE Christian Coste est né le 23 février 1949 à Saint-Christol (Hérault). Il commence sa carrière de joueur dans sa région natale, à Lunel (DH), Alès (D3) et Sète (D2). Pour cette dernière équipe, il marque 18 buts en 1972-1973. C'est là que Lille vient le recruter. Avec le LOSC, Coste inscrit 23 buts et accède à la D1 en 1974. Au total, il passe trois saisons parmi l'élite avec le club nordiste. Son premier match en D1 a lieu le 2 août 1974 à Bastia. Un mois plus tard, il dispute sa première rencontre en équipe de France, contre la Pologne, et marque son premier but en Bleu. Un second suivra ensuite contre la Belgique, durant un match pour les éliminatoires de l'Euro 1976. Christian Coste achève sa carrière de joueur à Thonon en 1982. Il devient ensuite entraîneur en Suisse, au Chesnois, pendant un an. Puis il intègre le Paris-SG. Il sera, tout à tour, responsable du centre de formation, entraîneur (à la place de Georges Peyroche pendant la moitié de la saison 1984-1985) et adjoint de Gérard Houllier. Puis Coste poursuit sa carrière comme entraîneur d'Annecy (D2), conseiller technique départemental en Seine-et-Marne et responsable du Centre national de formation féminine. Avant de s'envoler en 2000 pour le Gabon.
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|  | CHRISTIAN COSTE Par Olivier Paquereau
Une fois par mois, l'Equipe.fr va à la rencontre d'une ancienne gloire du football tricolore. Que fait-il ? Quel contact a-t-il gardé avec le monde du ballon rond ? Quel regard porte-t-il sur le football d'aujourd'hui ? A l'affiche ce mois-ci, Christian Coste (55 ans), ancien buteur de Lille.
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 | «Christian Coste, que devenez-vous ? Cela fait quatre ans que je suis au Gabon, en tant que directeur technique national, au titre de la coopération. Mon contrat s'achève à la fin du mois de septembre prochain et il ne sera pas renouvelé. J'ai donc prévu de rentrer en France à cette date.
Comment vous êtes-vous retrouvé là-bas ? Avant, je travaillais à Clairefontaine, au Centre national de formation féminine. J'y ai rencontré le Ministre des sports du Gabon, qui m'a expliqué qu'il souhaitait développer le foot au niveau des jeunes. A l'époque, il n'y avait rien qui existait de la sorte dans le pays. J'ai fait partie d'une liste de plusieurs candidats et c'est moi qui ai été choisi. J'ai signé un contrat de deux ans, renouvelable une seule fois. Ce qui explique que je vais devoir bientôt rentrer.
Et quelles ont été vos activités au cours de ses quatre dernières années ? J'ai notamment été responsable des formations d'entraîneur dans tout le pays, que ce soit dans les équipes de jeunes, les amateurs ou les pros. Cela m'a amené à me déplacer un peu partout au Gabon. J'ai aussi supervisé toutes les équipes nationales. Enfin j'ai été chargé de mettre en place un centre de formation pour les jeunes âgés entre 12 et 14 ans. Aujourd'hui ils sont vingt, mais le chiffre devrait doubler pour la prochaine saison.
C'est l'occasion de parler du football gabonais, qui n'est pas le plus connu d'Afrique. Oui, c'est vrai. Actuellement, nous avons quatre joueurs qui évoluent en France, en L1 (NDLR : Cousin à Lens, N'Zigou à Nantes, N'Guema à Rennes et Mouloungui à Strasbourg). D'autres sont en L2 et nous avons aussi des joueurs en Belgique, en Angleterre, au Portugal et en Italie. La sélection nationale, elle, est engagée dans les éliminatoires du Mondial 2006 et de la prochaine CAN. Mais elle est mal partie avec deux matches nuls et une défaite lors de ses trois dernières rencontres. Sinon, il faut aussi souligner que nous avons un ancien champion du monde comme sélectionneur : Jairzinho (NDLR : vainqueur du Mondial en 1970 avec le Brésil).
Êtes-vous satisfait de votre passage au Gabon ? Dans l'ensemble, oui. Nous avons formé environ 200 entraîneurs, au cours de ces quatre dernières années. Et je crois que cela va continuer dans le futur. Le centre national de formation se porte bien aussi. D'ici cinq à six années, je pense que certains jeunes pourront tenter leur chance en Europe. C'est sûr, nous aurions pu faire mieux, mais nous n'en avons pas toujours eu les moyens. Le pays a connu des difficultés internes au niveau financier. Mais, globalement, c'est positif.
Malgré la distance, vous n'avez pas perdu le contact avec vos anciens coéquipiers. C'est exact. Dans quelques jours, il y aura un match amical pour un ancien international gabonais. Parmi les invités, on retrouvera notamment Toko que j'ai connu à l'époque où j'étais au PSG. Et, avant de partir, je jouais avec les anciens de l'équipe de France. J'ai d'ailleurs été à nouveau contacté, il y a quelques semaines.
Votre carrière, aujourd'hui, qu'en reste-t-il ? Mon souvenir le plus marquant, c'est ma première sélection en équipe de France en 1974. Nous avions affronté la Pologne, qui venait de terminer 3e du dernier Mondial. Cela se passait chez eux, mais nous avions gagné (2-0) et j'avais marqué un but. Cela m'a marqué à jamais. Je crois que c'est un peu la même chose pour tout joueur qui a été appelé pour la première fois en sélection.
Et que pensez-vous du football actuel ? Ce n'est pas comparable. Evidemment, il y a eu une évolution aux niveaux technique et athlétique. Mais surtout il n'y avait pas, à mon époque, ce qui entoure aujourd'hui le foot, comme par exemple la publicité. Et puis, il y a trente ans, on était plus attaché à son club. Sans oublier qu'on pouvait être international et jouer dans un club de milieu de tableau.»

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