Á voir ou à ne pas voir cette semaine au cinéma, voici mon avis sur deux films qui sortent ce 10 septembre : “Sirát” et “Toujours possible”.
Le film à voir : Sirát
Un film coup de poing, un long métrage radical, une œuvre impressionnante. Prix du Jury au dernier Festival de Cannes, « Sirát » marque les esprits.
Par son scénario, sa mise en scène et son originalité. « Je voulais faire un film qui porte ce que le cinéma de genre et le cinéma populaire ont de meilleur : la magie de l’aventure », dit le réalisateur franco-espagnol Oliver Laxe. Mais rien à voir avec « Indiana Jones » ou « Á la poursuite du diamant vert ».
Dans le sud du Maroc, Luis (campé par l’excellent Sergí Lopez) recherche sa fille aînée qui a disparu. Avec son fils, ils rejoignent un groupe de ravers en route vers une fête dans le désert. Au cœur de l’immensité brûlante, les drames vont se succéder.
À la fois intense, dur et mystérieux, ce film ne ressemble à aucun autre. Avec une véritable patte d’auteur qui ne fait pas de concession. C’est le signe d’un grand cinéaste.
Ne vous attendez pas à une production popcornisée qu’on oublie aussitôt après l’avoir vue. Ce récit force le respect par son ambition et son propos. Il pourra choquer aussi. Mais Oliver Laxe nous surprend à chaque séquence. Sa maestria visuelle et même l’importance du son ne peuvent pas laisser indifférent. On est happés par l’intrigue où l’angoisse rivalise avec les mauvaises surprises.
Le réalisateur maîtrise son sujet et joue dans la cour des grands. Pour beaucoup, ce long métrage aurait amplement mérité la Palme d’Or à Cannes. N’hésitez pas à vous enfoncer dans les sables marocains, vous ne serez pas déçus du voyage…
Sirát, en salles le 10 septembre. Durée : 1 h 55
Le film à éviter : Toujours possible
Comment le cinéma français peut-il encore proposer une telle nullité ? Cette sous-comédie, lamentablement mise en scène par un tâcheron, s’apparente à une véritable catastrophe industrielle.
Avec une troupe de pénibles cabots (d’Amanda Lear à Nadia Farès en passant par…Christophe Dechavanne) sans inspiration, venus percevoir leurs cachets.
Cette histoire de recherche de « sperme parfait » sombre dans le ridicule et le mauvais goût. L’absence de talent dégouline de partout.
Jamais drôle et toujours vulgaire, ce film fait honte au 7 ème art. On a même pitié pour les acteurs qui se sont impliqués dans ce projet.
Tout sonne faux et rien ne vient sauver cette farce mal fagotée. Mal filmée, mal jouée, mal dialoguée. Comme tout est en effet toujours possible, ne perdez pas votre temps avec ce gros navet !
Toujours possible, en salles le 10 septembre. Durée : 1h30
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