En plein cœur de Dubaï, Knowledge Park a des airs de campus à l’américaine, avec ses pelouses bien taillées, ses bancs ombragés et ses grappes d’étudiants, café à la main, qui circulent entre les bâtiments. Ici, pas de gratte-ciel à l’architecture futuriste, comme ailleurs dans la ville, mais de petits bâtiments blancs aux façades arrondies. Sur l’une d’elles, des bannières indiquent l’entrée de l’EM Normandie. « Knowledge Park, ce sont 17 000 étudiants qui bénéficient de toutes les services, avec un tram qui arrive en plein milieu du quartier. Nos jeunes sont au cœur de ce bassin étudiant », se félicite Khaireddine Mouakhar, le directeur du campus de l’école de management normande.
Bien loin de son implantation historique du Havre, l’école de commerce française s’est installée à Dubaï il y a trois ans. De 100 étudiants la première année, puis 198 la deuxième, ses effectifs sont passés à 300 en cette rentrée de septembre. Dans ses locaux flambant neufs qui occupent tout un étage du bâtiment, on croise des étudiants français bien sûr mais aussi d’autres nationalités. « En tout, nous accueillons 19 nationalités. Dans le top 5 figurent les Emiratis, les Français, les Indiens, les Nord-Africains, et les pays d’Asie centrale comme l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, l’Azerbaïdjan… Environ 70 % de nos effectifs sont recrutés localement, 30 % sont en mobilité [ils viennent d’un autre campus pour un ou deux semestres] », précise Khaireddine Mouakhar.
Chiara, 21 ans, autrichienne, étudiante à l’université du Liechtenstein, est là pour un semestre avant de s’inscrire peut-être en master à Gland, en Suisse. Terris et Ambroise, français, 21 ans chacun, étaient étudiants sur le campus de l’EM à Paris, et ils sont là pour leur quatrième année de Bachelor of Business Administration (BBA). Même les profs viennent d’ailleurs. Ulas Ozen, responsable du cours de Supply Chain Management (gestion des approvisionnements), vient de Turquie ; Rabeb Ben Abdallah, enseignante en management et stratégie, de Tunisie. « J’ai des amis indiens, pakistanais. On est tous des expatriés, tous pas chez nous », indique Sarra, 22 ans, franco-tunisienne, qui vient de finir un master en marketing international.
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