Un paradoxe traverse l’industrie minière : alors que la demande explose, notamment en minerais et métaux stratégiques indispensables aux technologies de la transition énergétique et numérique, les investissements baissent. Ce constat ressort du dernier « baromètre des risques miniers » réalisé par le cabinet de conseil EY, publié fin octobre. L’enquête menée chaque année depuis vingt ans fait le point auprès de 500 industriels de la mine des enjeux majeurs du secteur dans le monde.
Le risque premier mis en lumière par l’édition 2025 est la « complexité opérationnelle » de ces métiers. Les gisements faciles d’accès sont de moins en moins nombreux, la teneur des minerais baisse (de 40 % en moyenne depuis 1991, selon EY) et la rentabilité est donc plus difficile à atteindre. Il faut désormais miner de plus en plus profond ou dans des zones lointaines, pour des rendements moindres. Par conséquent, le recyclage des métaux va de plus en plus s’imposer comme une filière d’avenir, notamment en Europe, pauvre en ressources minières.
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