Les meilleurs chargeurs solaires portables

Comparatif. Un chargeur solaire portable vous permet de recharger vos smartphones, tablettes, appareils photo, montres connectées ou autres gadgets électroniques quand vous n’avez pas accès à une prise électrique, en randonnée ou en camping par exemple. Nous avons testé des modèles de BigBlue, Xtorm, T’nB, Décathlon et autres, tous dotés de prises USB ou USB-C : voici nos choix.

Par Franck Mée Publié le 28 mai 2025 à 20h08, modifié le 29 mai 2025 à 11h18

Temps de Lecture 33 min.

Le Monde / Franck Mée

Le chargeur solaire USB est l’ami des batteries : dès qu’il fait jour, il peut alimenter la plupart des petits appareils électriques récents, à commencer par le smartphone. Bien positionné face au soleil, il remplira sa batterie en l’espace d’une pause déjeuner. On peut aussi l’employer pour remplir une batterie externe au fil de la journée et profiter, le soir venu, d’une réserve d’énergie. Les modèles les plus puissants peuvent même recharger certains ordinateurs portables, en les laissant cependant branchés plusieurs heures.

Le choix est difficile : sur Internet, on trouve des dizaines de chargeurs aux fiches techniques très proches, le plus souvent de marques obscures. Nous avons passé quarante heures à sélectionner, tester et comparer neuf panneaux solaires portatifs, à l’arrêt, avec une inclinaison idéale pour se charger, mais aussi en marchant, attachés à un sac à dos sur quelque 80 km de randonnées. Voici les meilleurs.

Notre 1er Choix

BigBlue SolarPowa P25

Le meilleur chargeur solaire nomade

Léger et étonnamment compact une fois plié, ce chargeur solaire très efficace s’adapte à tous les supports.

*Au moment de la publication le prix était de 65,99€

À peine moins puissant que notre ancien modèle favori, le BigBlue SolarPowa P25 compense par sa compacité. Il se plie en effet en huit et n’encombre pas plus qu’un livre de poche un peu épais. Il offre pourtant une puissance élevée en plein soleil et une alimentation stable pendant les randonnées. Grâce à ses nombreuses articulations, il épouse la forme du sac à dos pour se faire oublier, et il tolère bien les passages où vous n’êtes pas parfaitement dos au soleil. Il existe bien entendu plus puissant, mais le rapport efficacité/encombrement de ce modèle est exceptionnel.

Plus pratique

T’nB Outlife OSP15

Abordable et pratique

*Au moment de la publication, le prix était de 79,99€

Si vous n’avez pas besoin de puissance mais cherchez un chargeur qui se fait oublier, avec des finitions soignées et une ergonomie bien pensée, le T’nB Outlife OSP15 est fait pour vous. Contrairement aux autres modèles, il est non seulement très compact, mais aussi parfaitement lisse une fois replié, ce qui permet de le ranger facilement. Sa puissance est modeste mais son poids limité permet réellement de l’étaler sur un sac à dos et de le porter toute la journée afin de recharger une batterie USB.

Plus puissant

BigBlue SolarPowa 30

Un chargeur puissant pour les pauses

Grand, lourd, un peu cher, mais très puissant, ce chargeur solaire est idéal pour recharger plusieurs périphériques en fin de journée ou pendant une halte.

*Au moment de la publication, le prix était de 79,99€

La puissance, c’est l’argument phare du BigBlue SolarPowa 30. Lors de nos tests, il a systématiquement dominé la concurrence en envoyant vers une batterie jusqu’à 50 % d’énergie en plus que les modèles 28 W. Mais attention, pour cela, il utilise une tension élevée, jusqu’à 12 V. Si vos périphériques n’acceptent qu’une alimentation en 5 V, une part de son avantage s’envole. Par ailleurs, il est imposant et lourd, en particulier accroché sur un sac à dos. Mieux vaut le laisser au bivouac et faire des boucles, ou le transporter dans votre sac et le sortir durant les haltes.

Tout ce que nous recommandons

Le guide complet

Pourquoi nous faire confiance ?

Rhônalpin de l’équipe, j’ai grandi dans les alpages, marchant toute la journée derrière les brebis et dévorant Jules Verne le soir venu à la lumière d’une lampe à gaz. Trente-cinq ans plus tard, j’habite désormais en Charente mais, dès que le travail m’en laisse le temps, je continue à aller marcher le long de l’océan, au milieu des champs ou au fond des bois. Une chose a pourtant changé : un appareil photo hybride a remplacé le 35 mm Kodak de mon enfance, et c’est depuis un smartphone que je cherche les chemins intéressants et que je publie les images des buses, chevreuils ou papillons croisés en route. C’est sur une tablette que je passe mes soirées. Et désormais, une montre connectée comptabilise chacun des 700 km que je marche en moyenne chaque été. Pour permettre à ces différents appareils de tenir jusqu’au retour à la maison, mon sac à dos a donc pris l’habitude d’héberger des batteries USB. Et depuis des années, je lis avec attention les tests de chargeurs solaires (dont la version précédente de celui-ci, que j’ai traduite de l’anglais pour Le Monde il y a cinq ans) en espérant trouver un jour le modèle de mes rêves.

Buse variable croisée pendant le test du BigBlue P25.

Par ailleurs, cela fait désormais plus de quinze ans que je teste et compare des produits hi-tech, notamment pour Les Numériques, Le Monde de la Photo et désormais Le Monde, où j’ai notamment testé les chargeurs de piles AA/AAA et les perceuses-visseuses, en développant les protocoles de test ad hoc.

Pour ce test, j’ai donc commencé par compiler les fiches techniques de quelque 60 panneaux solaires de 5 à 40 W en cherchant les plus pratiques et les plus légers. Puis j’ai réuni les neuf panneaux les plus prometteurs afin de les tester, notamment sur le terrain (voir notre procédure de test). J’ai ainsi pu non seulement comparer leurs performances brutes, mais également vérifier leur comportement dans la vraie vie, accrochés sur un sac à dos au cours d’une vraie (mini) randonnée.

Un chargeur solaire USB, pour qui et pour quoi faire ?

Traditionnellement, une semaine de camping ou de randonnée est l’occasion de décrocher de la vie trépidante et de revenir aux bases : pour les nomades, cartes, boussole, chaussures et sac à dos ; pour les placides, livre, serviette, maillot de bain et jeux de société. Mais de nos jours, être totalement déconnecté devient socialement inenvisageable. De plus, le smartphone est le principal outil de navigation, d’information et de distraction : la carte, la boussole, le livre de poche, le jeu de société, c’est lui ! Et c’est également lui (ou un appareil photo numérique) qui immortalise les paysages que nous découvrons et les instants de bonheur à la plage, et non un boîtier à pellicule capable de fonctionner des mois avec une simple pile bouton.

Depuis quelques années, randonneurs, campeurs et autres individus devant se passer d’alimentation secteur pendant plusieurs jours ont donc fait les beaux jours des vendeurs de batteries externes. Mais celles-ci restent limitées : une batterie d’environ 30 000 mAh pèse plus de 400 g et permet de charger environ cinq fois un smartphone courant ou un appareil photo hybride. Cela peut s’avérer insuffisant pour un déplacement d’une semaine…

Quand vient la fin du jour,  le randonneur moderne retire ses chaussures… et recharge son appareil photo/carte/boussole/livre de chevet, alias le smartphone.

C’est à ce problème que répond le chargeur solaire USB. Avec lui, plus de limite d’autonomie : tant que la Terre tourne, il produit régulièrement de l’électricité. Bien placé durant les haltes, il peut alimenter vos appareils mobiles pour leur éviter la panne. Vous pouvez aussi l’accrocher sur un sac à dos pour produire de l’énergie toute la journée. Le rendement sera naturellement plus faible (vous ne marcherez pas toujours dos au soleil), mais la durée d’exposition pourra compenser. A noter : ces chargeurs fournissent beaucoup plus d’électricité fin juin que fin décembre, ils sont plus efficaces dans le sud de la France que dans le nord.

Beaucoup d’appareils récents, en particulier les smartphones, détectent les sources d’électricité instables et bloquent le chargement pour se protéger. En randonnée, il vaut donc mieux brancher le panneau solaire sur une batterie externe, qui servira à son tour à charger le téléphone pendant les pauses. Les chargeurs solaires USB ne remplacent donc généralement pas la batterie externe : ils la complètent. Ils permettent ainsi de voyager virtuellement sans limite de temps avec une batterie de capacité modeste (typiquement 10 000 mAh plutôt que 30 000), et donc assez légère.

Quid de la sécurité ? Les panneaux solaires actuels sont assez sûrs : ils ne comportent plus de surface en verre rigide, susceptible de produire des bords tranchants. La plupart peuvent même supporter sans dommage une légère flexion, ce qui permet de les transporter sereinement dans un sac à dos. Bien entendu, évitez tout de même de les placer n’importe comment : ils peuvent être fragiles.

En revanche, il vaut toujours mieux être prudent au moment de les saisir, après quelques dizaines de minutes en plein soleil : les chargeurs solaires chauffent. Les meilleurs ne convertissent qu’un quart de l’énergie reçue en électricité ; l’essentiel du reste est stocké sous forme de chaleur. Lors de nos tests, certains ont ainsi frôlé les 60 °C après une heure en plein soleil. Le risque de brûlure est relativement faible sous nos latitudes, mais devient sans doute réel plus près de l’équateur. Notez que notre thermomètre a clairement mis en évidence deux générations de panneaux solaires : ceux dont les fabricants annonçaient une efficacité énergétique de l’ordre de 22 % atteignent des températures 5 à 6 °C plus élevées que ceux annoncés à 25 %. C’est donc un argument supplémentaire en faveur de ceux-ci.

Comment nous avons sélectionné les panneaux solaires portatifs

Commençons par une évidence : plus un panneau photovoltaïque est grand, plus il peut capter de rayons solaires, et donc fournir d’électricité. Poursuivons avec une deuxième évidence : plus un panneau solaire est grand, plus il est encombrant et lourd. Pour les campeurs et randonneurs, il s’agit donc de trouver le meilleur compromis, celui qui permettra de capter assez d’énergie pour alimenter les appareils électroniques tout en limitant le moins possible la mobilité de son utilisateur.

Nous avons donc recherché les panneaux solaires de moins d’un kilogramme, afin de pouvoir les transporter confortablement. Ce poids correspond à des panneaux solaires d’environ 0,25 m². Pour cette surface, les fabricants annoncent des puissances de l’ordre de 25 W. En théorie, cela permettrait de recharger un smartphone (batterie d’environ 18 Wh sur les modèles haut de gamme, soit environ 5 000 mAh) ; mais en pratique, cela ne suffit pas. D’une part, la puissance réellement délivrée est toujours inférieure et très variable en fonction de l’ensoleillement (pour plus de détails, rendez-vous sur Comment bien profiter d’un chargeur solaire). D’autre part, en raison de déperditions au cours de la charge, il faut acheminer bien plus de 18 Wh d’électricité pour remplir une batterie de cette capacité. En pratique, avec les lauréats de ce comparatif, on peut espérer charger un smartphone en une grosse heure en exposant les cellules photovoltaïques en plein soleil à midi. Bien entendu, cela prendra beaucoup plus de temps si le ciel est couvert.

Les dimensions d’un panneau déterminent sa puissance : 10 W pour le T’nB en haut, 25 W pour le BigBlue de gauche, 30 W pour celui de droite.

Les dimensions d’un chargeur solaire sont également importantes. Les modèles de 20 à 30 W mesurent typiquement environ 30 × 60 cm ou 20 × 80 cm. Ils se replient en trois ou quatre épaisseurs pour le transport et mesurent alors 15 à 25 cm de largeur, 20 à 30 cm de longueur et 3 à 4 cm d’épaisseur. Ils tiennent donc dans une housse d’ordinateur portable 14 pouces… à condition qu’elle accepte des modèles épais ! Nous avons donc également cherché des chargeurs plus fins, plus proches des 2,5 cm d’amplitude des poches les plus courantes dans les sacs de randonnée. Avec deux panneaux maximum, ces modèles revendiquent environ 15 W, ce qui permet de recharger progressivement une batterie tout au long de la journée. Ils mesurent généralement environ 30 × 40 cm pour 500 grammes. Nous avons également testé deux chargeurs solaires particulièrement compacts de 10 × 21 et 11 × 16 cm. Leur forme plus proche d’un livre de poche que d’un ordinateur peut en effet simplifier le rangement, selon la configuration de vos sacs. Ils se sont avérés particulièrement adaptés à la randonnée, les modèles à plus grands panneaux étant en fait davantage destinés au bivouac. En revanche, nous avons éliminé les modèles de moins de 10 W, le gain de poids et de prix devenant négligeable.

Rapport poids/puissance

(en watts par kilo)

Graphique utilisant des données, utilisez les options d'accessibilité pour voir les données brutes ou renforcer les contrastes.

(puissance mesurée par nos soins, en plein soleil)

Source :

Notez que ce choix a éliminé un nombre impressionnant de « batteries solaires », qui sont en fait des batteries USB dotées d’un panneau solaire. Il en existe une profusion de modèles, avec une capacité d’environ 25 000 mAh (soit environ 90 Wh). Les plus basiques ont un petit panneau solaire de la taille de la batterie (environ 8 × 15 cm), fournissant au grand maximum 2 W. Les plus sophistiqués ont quatre ou cinq petits panneaux qui, déployés, revendiquent fièrement… 8 W au mieux. Avec un rendement parfait, il leur faudrait donc une dizaine d’heures d’ensoleillement continu pour remplir leur batterie. En pratique, les retours des utilisateurs sont unanimes : aucun de ces modèles ne parvient à prolonger notablement l’autonomie de la batterie. Il vaut donc bien mieux réunir vous-mêmes un vrai chargeur solaire et une batterie externe USB, dont vous pourrez choisir la capacité librement selon la puissance de votre panneau solaire, la durée qui sépare deux passages près d’une prise électrique et les besoins de vos appareils électroniques. Nous avons donc finalement éliminé toutes les batteries à chargeur solaire intégré de ce comparatif.

La puissance annoncée fait évidemment partie des caractéristiques fondamentales d’un panneau solaire portatif. Nous avons également vérifié la puissance annoncée des ports USB. Nous avons notamment vu des panneaux de 30 W équipés de ports USB de 5 V et 2,4 A, soit 12 W au maximum. La plupart des utilisateurs ne rechargeant qu’un appareil à la fois (souvent une batterie), s’ils doivent se contenter de 12 W, autant se limiter à un panneau de 20 W, plus léger, moins encombrant et moins cher. Le plus gros déséquilibre que nous avons accepté est celui du Xtorm de 28 W, dont les ports USB font 15 W : vu le format de ce modèle, il est plutôt destiné à être déployé pendant les haltes, quand il devient envisageable de brancher simultanément une batterie et un téléphone portable.

La dernière version du BigBlue 28 W (vainqueur récurrent des éditions précédentes de ce guide) dispose de deux ports USB-C et d’un USB-A, toujours dans une pochette à scratch assez grande pour y ranger une petite batterie.

Comme pour tout produit, l’ergonomie est importante. Nous l’avons dit, tous ces chargeurs solaires sont pliables ; mais tous ne sont pas égaux dans ce domaine. Certains n’ont aucune fixation pour les maintenir en position repliée, ce qui peut compliquer les choses au moment de les glisser dans un sac. Sur beaucoup, les ports USB sont placés à l’extérieur lorsque les panneaux sont repliés. Ils peuvent donc accrocher les bords du sac ou d’autres objets, voire s’abîmer au fil des cahots. La position des ports USB une fois les panneaux déployés permet d’y accéder plus ou moins facilement. Certains fabricants placent les prises au fond d’une poche zippée : cela complique naturellement le branchement, mais permet d’y glisser la batterie ou le smartphone à recharger pour éviter que le câble dépasse et accroche des obstacles.

La quasi-totalité des chargeurs solaires portables disposent d’anneaux pour les suspendre à un sac à dos ou une tente. Mais ceux-ci sont plus ou moins bien placés et nombreux. Certains modèles s’accrochent par une extrémité et laissent le panneau pendouiller. D’autres disposent de passants sur chaque élément afin de leur faire épouser n’importe quel support. En outre, certains intègrent des béquilles qui permettent, durant les pauses, de les poser par terre face au soleil pour un rendement maximal. Pour d’autres, assurer l’orientation idéale demandera de ruser, par exemple en les calant sur des chaussures de randonnée.

Entre autres nouveautés, pour cette mise à jour 2025, nous avons fortement favorisé la présence d’un port USB-C. En effet, celui-ci est désormais le standard commun des smartphones, tablettes et même des ordinateurs portables. Encore récemment, les câbles fournis avec les smartphones Android ou iOS ainsi qu’avec divers autres appareils utilisaient une prise USB-A à une extrémité – l’autre ayant un USB-C, un Micro-USB ou le port propriétaire du fabricant. Mais de plus en plus souvent les câbles d’alimentation ne disposent que de prises USB-C. Pour ne pas devoir acheter des câbles ou adaptateurs supplémentaires dans quelques années, il est donc hautement préférable que votre chargeur solaire dispose d’ores et déjà d’au moins une sortie de ce type.

Les chargeurs solaires récents disposent généralement d’un bloc intégrant un port USB-C et un USB-A, collé au dos d’un des panneaux.

Une protection contre les intempéries peut sembler superflue, les chargeurs solaires portatifs servant principalement par beau temps. Mais qui n’a jamais pris une averse pendant une randonnée ? La plupart de ces produits sont classés IPX4, ce qui signifie qu’ils résistent à une faible pluie, mais certains vont jusqu’à l’IP68 (résistance à l’immersion). Cela pourra intéresser les baroudeurs qui se rendent pour de longues périodes dans des endroits très humides, près de l’équateur par exemple. Un bémol s’impose toutefois : tous les fabricants précisent que les ports USB ne sont pas protégés. Il vous appartient donc de vous assurer que tout est sec lors de la connexion et de prendre des mesures complémentaires au besoin.

Une marque reconnue n’est pas indispensable, mais c’est évidemment un point positif pour profiter d’un service client au besoin. Les poids lourds du secteur sont BigBlue et Xtorm : ces deux spécialistes du panneau photovoltaïque et du stockage électrique disposent d’une gamme de produits nomades. AllPowers, autre grand vendeur de panneaux solaires, ne propose qu’une poignée de petits modèles transportables. Anker et T’nB sont plus connus pour d’autres produits hi-tech, mais proposent quelques chargeurs solaires. Vous trouverez également de nombreux chargeurs solaires « no-name », dont les marques n’ont parfois même pas de site web. Cela ne veut pas dire que ces produits soient mauvais, mais ne comptez pas sur un quelconque suivi du client : en cas de panne, à vous de vous débrouiller. Or, d’après les retours d’utilisateurs, à force d’être pliés et dépliés, les panneaux solaires portatifs semblent plus sujets aux pannes que la plupart des produits électroniques.

Que vous passiez par une grande marque ou un obscur vendeur, pensez à bien tester tous les ports de votre chargeur solaire lors de sa réception. Un des produits reçus pour ce comparatif avait un défaut qui l’empêchait de fournir une puissance normale sur l’un des ports. Vérifiez aussi l’absence de faux contact en repliant les panneaux dans diverses positions. En cas de problème, n’hésitez pas à demander immédiatement un échange.

Nous avons ainsi établi une liste de trente chargeurs solaires, avant d’affiner la sélection pour retenir les neuf plus prometteurs et les emprunter pour la durée du test.

Comment nous avons testé les chargeurs solaires USB

Nous avons évalué leur fonctionnement dans des conditions différentes.

Les différents panneaux testés, accrochés face au soleil pour tester leur rendement maximal.
  • Test de puissance en conditions idéales : nous avons placé les panneaux solaires vers le sud, relevés à 50 ° (correspondant à l’élévation moyenne du soleil entre 12 et 16 heures locales dans le nord de la Charente). Nous avons relié chaque chargeur à un testeur multifonction et à une batterie Selore 10 000 mAh, qui accepte jusqu’à 30 W sur son entrée USB-C et gère des tensions de 5 à 15 V. Avant chaque test, chaque batterie était amenée à 30 % de charge afin d’éviter les niveaux trop faibles ou trop élevés, où leur comportement manque de constance. Nous avons laissé les panneaux étendus ainsi pour simuler une pause méridienne classique, tout en relevant les données des multimètres afin de vérifier à la fois la puissance maximale atteinte et la stabilité de la production électrique.
À l’ombre des panneaux, les multimètres et les batteries en cours de test.

Sur ce point, bonne nouvelle : tous les chargeurs solaires testés ont fourni une source stable. La quasi-totalité d’entre eux ont offert une tension constante entre 4,6 et 5 V, normalement acceptée par tous les périphériques USB. Deux ont donné une tension supérieure, entre 8 et 12 V, que tous les appareils ne gèrent pas. Avec un appareil incompatible, ils retombent automatiquement à 5 V. Dans tous les cas, la puissance effectivement fournie correspondait seulement à environ 60 % de celle annoncée par le fabricant. Notez que les différents modèles météo consultés sur le site Windy annonçaient une puissance d’illumination solaire de l’ordre de 750 W/m², soit environ 75 % de l’illumination maximale reçue au sol à une altitude de 0 m. Les chiffres annoncés par les fabricants sont donc optimistes, mais la marge s’est révélée uniforme d’une marque à l’autre et aucune n’annonce de valeurs délirantes.

Puissance mesurée

(en watts)

Graphique utilisant des données, utilisez les options d'accessibilité pour voir les données brutes ou renforcer les contrastes.

Source :

Nous avons également profité de la météo charentaise pour tester le fonctionnement par un jour couvert, avec une illumination de l’ordre de 400 W/m² d’après les modèles météo consultés. Le résultat a été bien moins flatteur, la plupart des panneaux fournissant environ 10 % de leur puissance nominale et un d’eux tombant à 6 %. Il apparaît donc clairement qu’ils préfèrent de loin un ciel dégagé.

Puissance
Fin avril, vers 14h, en Charente
  • Test de puissance en randonnée : nous avons accroché les chargeurs solaires sur un sac de randonnée, là encore branchés sur un testeur et une batterie externe préchargée à 30 %, puis nous avons refait le même parcours plusieurs jours de suite, chaque jour avec un chargeur différent. Afin d’assurer la meilleure équité possible, nous avons vérifié les conditions atmosphériques sur le site Windy, qui permet de comparer plusieurs modèles météorologiques. Toutes les sorties ont ainsi été réalisées avec un ensoleillement supérieur à 650 W/m², allant jusqu’à environ 750 W/m².

Nous avons choisi un parcours varié représentant un peu moins de deux heures de marche, couvrant toutes les directions et mélangeant terrains dégagés et sous-bois, afin de nous rapprocher des conditions réelles que rencontrerait un randonneur. Plus précisément, l’itinéraire commençait par une branche orientée au nord et relativement dégagée, offrant donc de bonnes conditions de rechargement. La deuxième branche était orientée à l’est puis à l’ouest, donc avec un soleil latéral, à moitié au soleil et à moitié en sous-bois. La troisième branche était globalement au sud, avec d’importantes variations de cap et de végétation. Entre chaque branche de l’itinéraire, nous avons relevé les valeurs du testeur afin d’étudier l’impact des différentes conditions.

Itinéraire parcouru avec chacun des chargeurs solaires testés.

Nous avons également profité du trajet pour relever régulièrement la puissance instantanée, en particulier immédiatement après la sortie d’une zone couverte. Il y a encore peu, certains panneaux solaires peinaient à retrouver leur puissance après le passage d’un nuage ou sous un bosquet. Nous avons pu vérifier que ce n’était plus le cas : tous les chargeurs testés ont retrouvé leur puissance initiale dans les trois à quatre secondes suivant le retour au soleil. Enfin, nous avons vérifié à la fin du test la capacité rechargée dans les batteries et la cohérence des données obtenues.

Un point mérite d’être noté : tous les chargeurs solaires testés ont rempli leur office. Certains se sont avérés plus performants que d’autres, mais ils ont tous donné satisfaction et chargé efficacement une batterie en fournissant au moins cinq watts avec une orientation favorable. Sur notre randonnée de deux heures, dont un tiers en conditions favorables et deux tiers plus variés, notre batterie de 10 000 mAh a systématiquement gagné au minimum 9 % de charge annoncée, ce qui correspondrait à la récupération d’environ 20 % d’une batterie de smartphone. Les testeurs ont mesuré une énergie totale transmise de 4,6 à 10,2 Wh, correspondant assez fidèlement à la hiérarchie annoncée par les spécifications.

  • Solidité : sitôt les panneaux solaires portables reçus, nous avons évalué leur construction, en étudiant notamment la solidité des pliures. Impossible hélas d’espérer les déployer dix mille fois, mais la robustesse apparente des matériaux ou des tissus, la façon dont les câbles sont passés, ou encore le placement et la fixation des ports USB sont autant de points qui pourraient révéler une faiblesse du produit. La position des ports, la possibilité de ranger facilement câbles et périphériques en cours de chargement, la stabilité des panneaux une fois relevés sur leurs éventuels supports complètent ce tableau.

Le BigBlue SolarPowa 20 n’a pas pu finir le test de randonnée. En effet, un câble trop tendu a fini par causer un faux contact dans le port USB utilisé. Cependant, les chiffres relevés avant l’apparition du problème étaient conformes aux attentes, légèrement inférieurs à ceux du P25.

Notre chargeur solaire USB-C favori : le BigBlue SolarPowa P25

Un chargeur solaire USB à la fois compact, performant et pratique : telle est la gageure à laquelle le BigBlue SolarPowa P25 souhaite répondre. Pour y parvenir, le fabricant a pris une option simple mais radicale. Au lieu d’assembler deux à quatre panneaux solaires d’une vingtaine de centimètres de côté, il a réuni pas moins de huit panneaux de 9 × 13 cm. Ceux-ci sont, selon les standards actuels de l’industrie, noyés dans une membrane souple recouverte de tissu. L’un des panneaux d’angle reçoit le bloc électrique, avec un port USB-C et un port USB-A protégés par des caches en caoutchouc.

Le BigBlue P25 est plus compact que l’édition poche du livre Le monde selon Garp.

La souplesse du support permet presque de joindre les panneaux dos à dos, avec un espacement de l’ordre de 2 mm. Les panneaux plus ordinaires ont une membrane beaucoup plus rigide dont le diamètre de courbure est de l’ordre d’un centimètre. Résultat : les huit panneaux du SolarPowa P25 tiennent dans la même épaisseur que les trois ou quatre panneaux des autres modèles caoutchouteux. Replié, il mesure donc 16 × 11,5 × 4 cm hors tout. Il occupe ainsi le volume d’un livre de poche de 600 pages. Une bande élastique permet d’éviter qu’il se détende dans un sac et que, par exemple, des clés se glissent entre deux panneaux.

Lorsque le SolaPowa P25 est replié, les oeillets sont superposés mais séparés par une charnière : impossible de passer un mousqueton simultanément dans les quatre perforations.

Déployé, il mesure 45 × 32 cm, en comptant les quatre œillets ovales découpés directement dans la membrane pour l’accrocher sur le support de votre choix. L’épaisseur est inférieure à 2 mm, sauf naturellement au niveau du bloc de connectique : celui-ci dépasse de 1,5 cm, comme sur la quasi-totalité des autres panneaux solaires USB. Au centre du logo BigBlue, une LED bleue s’allume lorsque les panneaux fournissent de l’énergie. Si jamais l’indicateur de charge de votre batterie reste éteint, cela peut vous aider à déterminer s’il y a un problème technique (de connexion par exemple) ou s’il n’y a tout simplement pas assez de lumière.

Avec ses huit panneaux articulés, le SolarPowa P25 offre aux utilisateurs nomades un énorme avantage : il prend la forme de ce sur quoi on l’attache. Il s’adapte donc indifféremment à un sac à dos de 30 litres, qu’il épouse entièrement, ou à un modèle de grande randonnée de 70 litres, dont il ne couvre qu’une partie. Selon la hauteur à laquelle vous le fixez, il pourra être entièrement vertical ou partiellement incliné. Autre avantage de cette souplesse : il tire moins sur les points d’accroche que les chargeurs composés de panneaux plus grands et plus rigides. Il est ainsi plus confortable en randonnée que d’autres modèles au poids comparable.

Grâce à son pli central, le BigBlue P25 s’adapte à des sacs à dos de largeurs différentes.

Dans tous les cas, il prendra une forme légèrement en V. Cettre particularité est intéressante en randonnée : si les huit panneaux ne sont jamais tous parfaitement orientés pour maximiser leur rendement, il y en a toujours un de correctement placé dès lors que vous marchez peu ou prou vers le pôle. Sur la première branche de notre mini-randonnée, globalement orientée au nord, il a fourni une puissance en pointe de 10 W, assez loin des 13 W obtenus lors du test fixe, à plat et perpendiculairement au soleil. Mais il a aussi généré entre 6 et 10 W avec une remarquable constance, malgré les petits changements d’orientation d’une route à l’autre. En comparaison, le Xtorm Solarbooster 28 W a fait des pics à 14 W, mais sa puissance s’effondrait lorsque nous n’étions pas pile dos au soleil. Résultat : à la fin de cette première branche, le Xtorm avait fourni 4,45 Wh, et le BigBlue 4,54 Wh. Il s’est également avéré plutôt performant en marchant vers le sud, et a bien entendu souffert en sous-bois, comme tous les modèles testés.

Placé perpendiculairement au soleil sur un support plat, le SolarPowa P25 nous a offert 13 W, une puissance à peine inférieure à celle des modèles 28 W de Xtorm et BigBlue, et comparable au AllPowers annoncé pour 21 W (qui a curieusement excellé sur cet exercice). Il est donc également efficace pour les haltes et les soirées, ce qui en fait le champion de la polyvalence parmi les modèles testés. Cependant, si vous n’avez jamais l’intention de marcher avec un panneau solaire étendu sur votre sac à dos, le SolarPowa 30 offrira des performances nettement supérieures.

Des défauts non rédhibitoires

Le bloc USB du BigBlue SolarPowa P25 est très exposé, comme sur tous les chargeurs reprenant cette architecture. D’une part, il paraît clair que la moindre goutte d’eau pourra s’y insinuer ; d’autre part, lorsque le chargeur est plié, ce bloc dorsal risque de s’accrocher à d’autres objets dans le sac au fil des cahots. Le P25 ne permet pas non plus de fixer la batterie à charger, qui devra trouver sa place ailleurs, dans une poche du sac à dos, voire par terre au pied de la tente. Sur ce point, nous préférons le côté « marsupial » de notre ancien vainqueur, le SolarPowa 28 : les ports placés au fond de sa poche y sont mieux abrités et il est possible d’y loger une petite batterie pour éviter que le câble accroche des obstacles en marchant.

Les nombreuses articulations du support caoutchouteux du SolarPower P25 offriront-elles la même fiabilité à long terme que le tissu des modèles plus anciens ou la membrane épaisse des concurrents récents ? Impossible d’en être certain. Lors de nos tests, malgré quelques passages entre des branches et de nombreux pliages/dépliages, il n’a pas donné signe de faiblesse, mais nous ne pouvons savoir ce qu’il en sera dans quelques années.

Moins puissant mais encore plus pratique : le T’nB OSP15

Le T’nB Outlife OSP15 est le moins puissant des chargeurs solaires que nous avons testés. Il n’annonce en effet que 10 W. Mais il compense partiellement cette limite par deux avantages majeurs : d’une part, à l’heure où nous écrivons, il ne coûte que 50 euros ; d’autre part, il profite de finitions exemplaires.

Si vous appréciez la compacité du BigBlue P25, vous allez adorer le T’nB OSP15. Un peu plus long (21 cm anneaux compris), il est en revanche encore plus étroit (10 cm) et beaucoup moins épais (2,5 cm). En effet, au lieu d’un bloc connectique plaqué sur le dos, ses ports USB sont intelligemment placés dans une prolongation du premier panneau, ce qui leur permet de se rabattre en bas du chargeur lorsqu’il est replié. Un aimant maintient l’ensemble et évite à la fois que les ports USB s’accrochent à d’autres objets et que les panneaux se déplient à l’improviste.

Beaucoup plus fin que les 600 pages du livre Le monde selon Garp : c’est Le livre de la jungle, toujours en édition poche (340 pages), qui sert de référence d’encombrement au chargeur T’n’B OSP15.

Le tissu qui réunit les panneaux profite d’une finition de toile similaire à celle des BigBlue et Xtorm sur la face extérieure, mais la face intérieure (celle exposée au soleil) ressemble à un velours noir, élégamment cousu sur les bords des panneaux. L’ensemble paraît plus robuste et durable que les panneaux noyés dans une membrane caoutchouteuse de la concurrence.

Dernier détail appréciable : lorsqu’il est replié, les deux œillets destinés à l’accrocher en position étendue se retrouvent superposés, de sorte qu’il est extrêmement facile de le suspendre à un mousqueton sur le bord d’un sac à dos lorsqu’il ne sert pas.

En somme, même si d’autres modèles profitent de finitions de qualité, ils gagneraient à s’inspirer de T’nB sur ce point. L’OSP15 est tout simplement élégant et bien pensé, et nous aimerions que tous les fabricants s’en inspirent.

Non seulement les œillets sont renforcées par des protections métalliques, mais il est très facile de passer un mousqueton dans les deux pour répartir le poids.

Une fois déroulé, l’Outlife OSP15 dévoile ses six panneaux et ses deux ports, un USB-C et un USB-A. À côté du premier, une diode verte signale l’activité des panneaux. Avec une articulation tous les 10 cm, le chargeur solaire épouse volontiers la forme de son support. Là encore, cela permet de maximiser les chances qu’au moins un panneau profite d’une orientation idéale, au moins en hauteur – l’azimut dépend naturellement de la route suivie.

Les performances sont logiquement modestes, mais le petit T’nB s’est révélé plutôt efficace. Sur la branche orientée au nord de notre petite randonnée, il a fourni une moyenne de 4,8 W, avec des pointes à 5,5 W. En 37 minutes, il a ainsi généré 3 Wh, l’équivalent de 15 % de batterie d’un smartphone de milieu de gamme. Les Xtorm et Forclaz, théoriquement plus puissants de 40 et 50 %, ont fait à peine mieux. Sur les branches suivantes, l’OSP15 a plus souffert : il a fourni une performance correcte en sous-bois, mais n’a pas du tout aimé fonctionner à contre-jour, avec moins de 1 W de puissance moyenne. Cela ne l’a pas empêché, sur la totalité de la boucle, de faire quasiment jeu égal avec le Xtorm 14 W.

Le T’n’B Outlife OSP15 épouse parfaitement un sac à dos de 50 l, l’orientation des panneaux allant naturellement de presque horizontale à verticale.

Placé parfaitement en plein soleil, l’OSP15 a fourni à peine 6 W. C’est cohérent avec la concurrence : la quasi-totalité des panneaux testés ont donné environ 60 % de leur puissance nominale. Cela reste une valeur assez faible dans l’absolu, ce qui justifie notre recommandation d’utilisation : ce modèle se destine à rester accroché sur le sac toute la journée et non à être déployé entre deux marches. Si vous recherchez un chargeur solaire capable de remplir votre smartphone sur la pause méridienne, un modèle plus puissant sera nécessaire.

Notez que T’nB indique qu’il est possible de connecter deux OSP15 via leur port USB-C afin d’obtenir une puissance totale de 15 W. Nous ne voyons guère l’intérêt de l’opération, le poids et le prix de deux T’nB OSP15 étant nettement supérieurs à ceux d’un panneau de 20 W concurrent.

Un panneau plus puissant pour les pauses : le BigBlue SolarPowa 30

Un chargeur solaire qui s’accroche sur le sac à dos, c’est bien, mais tout le monde n’en a pas envie. D’une part, cela éloigne le centre de gravité du sac à dos et tire donc plus sur le harnais. D’autre part, c’est un élément qui dépasse lorsqu’il faut se faufiler et qui peut s’accrocher aux branches. Enfin, les adeptes des boucles n’ont pas forcément envie de transporter un objet qu’ils pourraient plus efficacement laisser sur leur point de bivouac, étalé sur la face sud d’une tente au bout du câble d’une grosse batterie USB.

Si vous cherchez un chargeur solaire utilisable durant les pauses, nous conseillons donc le BigBlue SolarPowa 30. Avec ses 800 grammes, c’est le deuxième le plus lourd parmi les neuf modèles testés, après les quelque 940 grammes du Xtorm 28 W. C’est aussi, de loin, le plus encombrant. En effet, au lieu de passer à quatre panneaux comme la concurrence, BigBlue a préféré faire un chargeur de 30 W en assemblant trois panneaux. Ceux-ci sont mécaniquement plus grands : le SolarPowa 30 mesure 20 × 31 cm. Il rentre ainsi tout juste dans une poche prévue pour un ordinateur 14 pouces, à condition que celle-ci ne soit pas trop exigeante dans le domaine de la finesse.

Poids lourd, le BigBlue SolaPowa P30 reprend le format d’une bande dessinée… et l’épaisseur de quatre tomes de la série Retour à la terre !

En effet, comme beaucoup d’autres modèles actuels, le BigBlue 30 est composé d’une membrane entoilée relativement rigide et d’un bloc de connectique fixé au dos d’un des panneaux. Celui-ci dépasse de presque 2 cm, portant l’épaisseur totale à 4 cm. Le chargeur solaire T’nB superpose 6 panneaux dans la moitié de cette épaisseur !

Le BigBlue SolarPowa 30 dispose de quatre œillets métalliques (contrairement aux simples perforations du SolarPowa P25). Il est évidemment possible de l’accrocher sur un sac à dos, mais méfiance : son poids tirera fatalement les épaules vers l’arrière, augmentant la traction sur le harnais. Ce n’est donc pas son domaine d’excellence, et il sera plus à l’aise replié dans le sac, de préférence plaqué au dos du porteur.

Sa puissance élevée permet de ne sortir le BigBlue SolarPowa 30 qu’en fin de journée  ou pendant les pauses, et d’alimenter simultanément un téléphone et une batterie.

En revanche, le SolarPowa 30 est idéal pour un déploiement au bivouac. Non seulement c’est le modèle de moins d’un kilogramme le plus puissant que nous avons trouvé, mais sa puissance réelle est étonnamment proche de celle annoncée : nous avons relevé 20 W en continu lors du test avec une orientation optimale. Cela représente deux tiers de la puissance nominale, là où les autres chargeurs solaires atteignaient environ 60 % du chiffre revendiqué.

Ainsi, sur une belle pause méridienne de deux heures avec des conditions optimales, le SolarPowa 30 peut recharger une batterie de 10 000 mAh (soit 37 Wh). Si vous le déployez sur les longues soirées de la fin du printemps ou du début de l’été, vous pouvez envisager de charger simultanément deux appareils, la puissance se répartissant alors entre la sortie USB-A et l’USB-C. Notez d’ailleurs que c’est le seul modèle de notre sélection à disposer également d’une sortie courant continu au format DC5525, plus habituelle sur les appareils de camping-cars. Cette sortie peut ici atteindre 17,4 V et fournir à elle seule les 30 W générés au maximum par les panneaux solaires.

Le SolarPowa 30 fait en outre partie des rares chargeurs solaires capables de monter à 9 V ou 12 V sur un port USB. Cela permet d’augmenter la puissance sans pousser l’intensité, et donc de maîtriser les pertes par effet Joule. Avec une batterie qui accepte ces tensions, le chargement devient donc particulièrement rapide. En revanche, certains téléphones n’acceptent que 5 V, limitant alors la puissance transmise. La différence est particulièrement flagrante par temps couvert. Nous avons testé tous les produits un jour de stratus où les différents modèles météorologiques estimaient l’illumination à environ 400 W/m² (environ la moitié de l’illumination d’un midi ensoleillé). Le téléphone se limitait alors à une charge très lente, en 5 V et à 1,4 W, quand la batterie profitait des 12 V pour avaler 3 W : malgré une capacité plus que double, celle-ci aurait donc été pleine plus vite que celui-là.

Comment profiter au mieux d’un chargeur solaire

Commençons par un petit rappel de physique. Le soleil envoie des rayonnements électromagnétiques dans l’espace. À 150 millions de kilomètres de lui, donc au niveau de la Terre, la puissance de ce rayonnement est de l’ordre de 1 360 W/m². L’atmosphère en filtre une partie : la surface de la Terre, au niveau de la mer, reçoit environ 1 000 W/m² lorsque le soleil est au zénith. En montant en altitude, le filtrage atmosphérique diminue et le rayonnement reçu augmente. Inversement, lorsque le soleil n’est pas zénithal, le rayonnement parcourt une plus grande distance dans l’atmosphère, et son intensité diminue. L’intensité du rayonnement diminue également lorsque l’atmosphère est moins transparente, par exemple à cause de gouttelettes d’eau (plus connues sous le nom « nuages ») ou de poussières en suspension. Une couverture de nimbostratus peut ainsi diviser la puissance reçue par quatre !

Dès lors, un point doit être noté : l’efficacité maximale d’un panneau solaire sera toujours obtenue lorsque le soleil est au plus haut, autrement dit à midi solaire (en heure d’été, environ 13 h 30 à Strasbourg et 14 h 20 à Brest). Cette efficacité chute énormément à mesure qu’on se rapproche de Noël. Le soleil, à son élévation maximale, ne dépasse alors pas un angle de 16 ° avec le sol à Dunkerque (25 ° à Bonifacio), contre respectivement 62 ° et 72 ° au solstice d’été.

Pour obtenir la puissance maximale, il est important d’orienter les panneaux photovoltaïques perpendiculairement au soleil. De nombreux sites et applications vous permettent de connaître l’azimut et l’élévation du soleil à l’endroit où vous vous trouvez et à chaque instant, notamment SunEarthTools. Attention, certains sites vous donnent une élévation (donc par rapport à l’horizon), d’autres un angle par rapport à la verticale. Vous pouvez aussi plus simplement estimer l’orthogonalité à l’œil ou avec un objet ayant un angle droit. Si votre chargeur solaire n’a pas de béquille, calez-le sur un autre objet, comme un sac ou une chaussure de rando. Les tentes « igloo » sont idéales : il suffit d’attacher les panneaux à la bonne hauteur pour obtenir l’orientation voulue.

Les panneaux sont plus ou moins sensibles à la précision de l’orientation. Lors de nos tests, tous ont commencé à fournir notablement moins d’énergie avec un décalage d’une vingtaine de degrés. Pour maximiser le rendement, pensez donc à les réorienter toutes les 90 minutes au plus.

En marchant, il n’est pas toujours possible d’orienter les panneaux solaires face au soleil. Même un modèle puissant peine alors à recharger une batterie.

Les choses se corsent en déplacement, lorsque vous voulez charger et bouger simultanément. La quasi-totalité des panneaux de moins de 30 W disposent d’anneaux ou de passants permettant de fixer un lacet ou un mousqueton. Mais il est difficile d’optimiser l’orientation en plein déplacement ! Si vous marchez dos au soleil au-dessus de 30 ° de latitude en hiver (soit le Maroc) et de 65 ° de latitude en été (l’Islande !), accrochez les panneaux sur le sac en les laissant pendre verticalement. Plus près de l’équateur ou sur un parcours à l’orientation moins favorable, la « moins mauvaise » solution sera de placer le chargeur autant que possible à l’horizontale, donc perché au sommet du sac : il recevra moins d’énergie, mais de manière plus constante. En métropole, mieux vaut donc les accrocher sur le sac à dos le plus haut possible en été, et plus bas en hiver.

Notez qu’en haute montagne, la neige agit comme un immense réflecteur. Placer les panneaux à la verticale est alors assez efficace pour capter à la fois la lumière incidente directe et la lumière réfléchie par la neige.

La direction du déplacement a bien entendu un impact spectaculaire sur le rendement. De manière générale, en marchant vers le nord dans l’hémisphère nord, les panneaux ont délivré entre un tiers et la moitié de leur puissance nominale. En marchant vers le sud, la production sur les sections ensoleillées tombait à moins de la moitié de la valeur obtenue en marchant vers le nord.

Dans tous les cas, évitez les sous-bois et les zones d’ombre : plus encore que l’orientation, le feuillage entraîne un effondrement du rendement solaire. Certains chargeurs n’arrivaient même plus à alimenter le testeur, qui consomme pourtant moins d’un demi-watt ! Mieux vaut donc marcher au soleil, même cap au sud. Mais attention également à l’hyperthermie et à la déshydratation : mieux vaut un panneau solaire moins efficace qu’un séjour à l’hôpital !

Message d’erreur d’un téléphone branché directement sur un chargeur solaire après un passage à l’ombre en randonnée.

Nous l’avons dit, un chargeur solaire est le compagnon idéal d’une petite batterie USB. En effet, beaucoup d’appareils modernes n’aiment pas les sources électriques instables, et quelques passages à l’ombre peuvent convaincre un smartphone de se déconnecter purement et simplement. Les batteries ne sont pas si exigeantes et avalent goulûment les électrons qu’on leur donne, dans l’abondance comme dans la disette. Une batterie de 10 000 mAh reste très légère et, le soir venu, elle aura pu récupérer jusqu’à la moitié de sa capacité avec un simple chargeur solaire de 10 W. Pour peu que sa sortie USB délivre 20 W ou plus, elle pourra alors très rapidement remplir votre smartphone lors d’une halte, ou encore la batterie d’un appareil photo numérique. En outre, lors de nos tests, nous avons comparé la puissance émise par chaque chargeur en le branchant à une batterie ou à un smartphone Samsung S22 Ultra, et nous avons constaté que la quasi-totalité d’entre eux fournissaient une puissance supérieure à celle qu’ils offraient au smartphone.

Faites attention à la qualité et au passage des câbles USB. Le protocole USB PD (« power delivery », transmission électrique) permet à la batterie de négocier avec l’appareil électronique la tension et l’intensité de l’alimentation. Un câble abîmé ou un faux contact peuvent empêcher cette communication et les faire retomber sur les anciens modes, typiquement 5 V et 1,5 A, voire bloquer tout transfert. Le cas s’est produit lors de nos tests : un câble un peu trop tendu a tordu une prise USB-C et causé un faux contact sur le BigBlue 20. Après 35 minutes de marche où le chargeur fournissait régulièrement 13 W au soleil et 3 W à l’ombre, des déconnexions intempestives ont commencé à se produire. Selon les mouvements du marcheur, batterie et panneau solaire reprenaient leur négociation et montaient en puissance, avant de couper brutalement en passant 9 W et de reprendre à moins de 1 W. Prenez donc des câbles de qualité et faites-leur faire des S pour leur laisser une marge de mouvement et leur éviter de tirer sur les prises.

Dernière chose : si vous vous déplacez en voiture, il peut être tentant d’en profiter pour placer un chargeur solaire sous le pare-brise à l’avant ou sur la plage arrière. Les fabricants sont unanimes : ne faites jamais cela ! La chaleur peut monter rapidement derrière une vitre. Or, si les panneaux sont assez résistants à l’humidité ou à la pluie, ils souffrent des températures extrêmes. Laissez donc le panneau dans son sac et branchez vos appareils sur une prise USB ou un adaptateur d’allume-cigare.

Tous les chargeurs solaires USB testés

Héritier de l’ancien vainqueur du comparatif, le BigBlue 28W (à gauche) est plus lisse et facile à glisser dans une poche, mais il reste beaucoup plus encombrant que le nouveau BigBlue P25 (à droite) que nous recommandons désormais.

Le BigBlue SolarPowa 28 W 2 USB-C + USB-A reprend la structure de notre ancien favori, mais remplace deux de ses ports USB-A par des USB-C. Replié, il ressemble à une housse lisse, extrêmement facile à ranger. Il comporte quatre panneaux solaires, et un cinquième repli héberge les ports au fond d’une poche, qui peut également accueillir la batterie à charger. Ce modèle est donc particulièrement pratique. En revanche, il s’est avéré un peu moins efficace que les chargeurs de nouvelle génération. En particulier, le SolarPowa P25 est encore plus compact, plus léger, plus adaptable et aussi puissant, tout en étant proposé au même prix. Mais ce modèle 28 W reste un classique hautement recommandé si vous préférez ce format.

Le Forclaz SLR900 V2 est proposé chez Décathlon. Lui aussi au format housse, il accole en revanche les ports et la poche au dos du premier panneau solaire. Notez qu’il ne dispose pas de port USB-C : il se contente de deux classiques USB-A, avec une puissance maximale de 12 W. Plus étonnant, il est encore livré avec un câble USB-A vers micro-USB, alors que les produits utilisant ce port étaient presque tous livrés avec un câble et que ce format est désormais caduc. Le SLR900 V2 n’est pas dépourvu de qualités : ses huit passants en tissu en font de loin le plus facile à accrocher sur un sac à dos, et il est particulièrement léger. Mais à un prix comparable, le BigBlue P25 est plus performant, plus moderne et mieux fini.

Le Xtorm SolarBooster 14 W est plus moderne que le Forclaz, pour une puissance similaire. Tout au long des tests, ces deux modèles ont offert des performances très proches. Le Xtorm est plus large et plus difficile à ranger du fait de ses ports, mais il intègre une béquille extrêmement pratique pour le relever face au soleil. Il dispose également d’un ampèremètre. Ne faites pas confiance aux valeurs annoncées, nettement surestimées d’après nos multimètres, mais cela permet d’estimer si la puissance délivrée est bien utilisée. En revanche, plus cher que le Forclaz, il joue dans la cour tarifaire des BigBlue P25 et 28, aux performances nettement supérieures. Mais si vous le trouvez autour de 50 €, il devient un excellent choix.

Le Allpowers SP001 est le modèle le moins cher de notre sélection, ce qui ne l’empêche pas d’annoncer une puissance de 21 W. C’est un des rares panneaux à offrir une sortie de plus de 5 V : il peut théoriquement fournir jusqu’à 12 V, et il a effectivement chargé la batterie à un peu plus de 8 V lors de notre test. C’est le seul modèle testé qui n’ait aucune fixation pour le maintenir en position pliée, mais hormis ce détail, ses finitions sont assez proches de celles des derniers BigBlue et Xtorm. Particulièrement performant en position fixe face au soleil, il s’est en revanche avéré plus sensible que les autres aux conditions variables : sur le test de randonnée, il s’est régulièrement déconnecté en sous-bois et a finalement fourni à peine plus d’énergie que le T’nB OSP15. Nous trouvons ce dernier plus pratique, mais si vous recherchez un panneau d’appoint à accrocher face au soleil pour un tarif vraiment réduit, le Allpowers SP001 peut répondre à vos besoins.

Le BigBlue SolarPowa 20 ressemble à une version à trois panneaux du Xtorm 14 W, avec des finitions très similaires (mais sans ampèremètre ni béquille) et logiquement une puissance 50 % supérieure. Il fonctionne conformément aux attentes, mais il souffre de l’existence de son cousin de poche, le BigBlue P25 : selon nous, la différence de prix est plus que justifiée par l’écart de poids et de compacité.

Illustration du poids du Solarbooster 28W : le panneau le plus éloigné de la béquille s’incline d’une bonne dizaine de degrés par rapport à celui calé directement sur le support…

Le Xtorm SolarBooster 28 W souffre d’un principal défaut : son poids. Les quelque 900 grammes de ses quatre panneaux pèsent un peu en randonnée. Xtorm a pourtant fait un choix original, placer les anneaux au milieu du premier panneau et à l’extrémité du quatrième, là où les concurrents installent systématiquement les accroches dans les angles. Selon les fixations disponibles sur votre sac, vous pourrez ainsi optimiser le placement et réduire la tension sur les bretelles. Mais cela ne suffit pas tout à fait et le choix de BigBlue de faire un modèle 30 W en seulement trois panneaux plus grands, au lieu de simplement doubler le modèle 14 W, s’avère payant. Par ailleurs, pour une installation fixe durant les pauses, le Xtorm 28 W est moins puissant que le BigBlue 30, sans être moins cher.

En résumé

De manière générale, nous conseillons le BigBlue SolarPowa P25. Extrêmement compact pour le transport, ses articulations le rendent très pratique, même si nous aurions aimé que les ports USB soient mieux protégés pour le transport.

Pour un chargeur solaire d’appoint à 50 € ou moins, nous choisissons le T’nB OSP15 Outlife. Son format « carnet de notes » et sa légèreté permettent de l’oublier aussi bien à l’intérieur d’un sac qu’accroché dessus.

Pour un modèle plus puissant à déployer pendant les haltes, le BigBlue SolarPowa 30 est une réussite. Sa sortie USB-C dépassant 20 W et sa tension élevée lui permettent d’activer la charge rapide des périphériques USB-PD compatibles, ce qui compense un poids élevé qui n’incite pas à l’accrocher sur un sac à dos.

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