« OK, nous enverrons des troupes pour protéger les populations russophones. Les pays de l’OTAN vont s’inquiéter ! Berlin ! Paris ! Londres ! Bruxelles ! Sont-ils prêts à brûler sous les frappes de nos missiles ? », s’échauffe Vladimir Soloviev, présentateur vedette de la chaîne Rossiya 1, ce 18 août, en évoquant la proposition de plusieurs pays d’interdire les visas touristiques pour les Russes dans l’Union européenne.
La télévision, coutumière de ce genre de provocations dans « une atmosphère propagandiste et patriote », comme le rappelle Françoise Daucé, directrice du Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen, est pourtant en perte de vitesse.
« Le tapis roulant de la propagande d’Etat russe, qui coûte au budget 100 milliards de roubles par an [1,7 milliard d’euros] a commencé à dysfonctionner, cinglait, lundi 22 août, le journal The Moscow Times. Les chaînes de télévision fédérales, qui parlent de la défaite des “nazis” le matin, de la force de l’économie l’après-midi et suggèrent des frappes nucléaires contre l’Europe le soir, perdent rapidement de l’audience au profit d’Internet et des messageries [pour les Russes] à la recherche d’informations alternatives. »
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