Guerre en Ukraine : Donald Trump ne veut pas « perdre son temps » à rencontrer Vladimir Poutine sans accord en vue pour mettre fin au conflit. Retrouvez les informations du 19 au 25 octobre.

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« Il faudrait que je sache que nous allons parvenir à un accord », a déclaré samedi le président américain à bord de son avion Air Force One, en réponse à une question sur ce qui pourrait le convaincre de tenir un nouveau sommet avec Vladimir Poutine.

« Je ne vais pas perdre mon temps. J’ai toujours eu une excellente relation avec Vladimir Poutine, mais ceci a été très décevant », a-t-il ajouté, en référence à ses tentatives de régler le conflit entre Moscou et Kiev.

Donald Trump a reporté mardi sine die un projet de rencontre tout juste annoncé avec Vladimir Poutine à Budapest, disant ne pas vouloir de discussions « pour rien » et les Etats-Unis ont imposé le lendemain de nouvelles sanctions sur les hydrocarbures russes.

« Avec la Suède, l’Ukraine va considérablement renforcer son aviation militaire. C’est un objectif ambitieux, mais il faut le réaliser. L’accord conclu avec la Suède sur les avions de combat Gripen est une étape historique, et c’est un bon choix. Nous comptons acquérir 150 appareils de ce type pour l’Ukraine, et les premiers devraient arriver l’année prochaine », a rapporté le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur son compte Telegram.

Mercredi, le président ukrainien et le premier ministre suédois, Ulf Kristersson, avaient annoncé la signature d’une lettre d’intention avec pour objectif l’achat par Kiev de 100 ou 150 avions de chasse Gripen du dernier modèle.

Selon les services de secours de Kiev, « une des personnes blessées lors de l’attaque est décédée à l’hôpital. Le nombre total de morts est passé à deux. Neuf personnes ont été blessées, dont 2 ont été hospitalisées ».

Dans un message sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky a commenté et condamné l’attaque : « Depuis le début de cette année, la Russie a lancé environ 770 missiles balistiques et plus de 50 [missiles] Kinjal sur l’Ukraine. C’est précisément à cause de ces attaques que nous accordons une attention particulière aux systèmes Patriot, afin de pouvoir protéger nos villes de cet enfer (…). L’Amérique, l’Europe, les pays du G7 peuvent aider à faire en sorte que de telles frappes ne menacent plus. »

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Scott Bessent, le ministre des finances américain, a annoncé mercredi des sanctions contre les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil, « qui financent la machine de guerre du Kremlin », invoquant le « refus du président Poutine d’arrêter cette guerre insensée ».

Rosneft, Lukoil et des filiales associées sont désormais inscrites sur la liste noire du Trésor américain (la Specially Designated Nationals and Blocked Persons List, ou SDN List). Cela signifie que leurs biens aux Etats-Unis sont bloqués et que les citoyens américains ont interdiction de faire affaire avec eux.

Toute entité détenue à 50 % ou plus par l’une des deux compagnies est automatiquement soumise aux mêmes sanctions, même si elle n’est pas nommée individuellement.

Le département du Trésor américain met aussi en garde les banques étrangères : « Tout transfert significatif pour le compte de personnes désignées s’expose à des sanctions secondaires, notamment la coupure des comptes correspondants au système financier américain. »

Il appelle également les alliés et partenaires internationaux à rejoindre ces efforts pour créer un front uni face aux manœuvres russes dans le secteur énergétique.

Kirill Dmitriev, le chef du Fonds souverain russe et envoyé spécial de Vladimir Poutine pour l’investissement et la coopération économique, a déclaré vendredi à CNN qu’il pensait que Moscou, Washington et Kiev étaient proches d’une solution diplomatique pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

La rencontre prévue entre le président américain, Donald Trump, et son homologue russe, Vladimir Poutine, n’a pas été annulée mais reportée, a également dit Kirill Dmitriev à CNN après être arrivé à Washington pour des discussions avec des responsables américains. « Je pense que la Russie, les Etats-Unis et l’Ukraine sont assez proches d’une solution diplomatique », a cependant déclaré vendredi l’homme de l’ombre du Kremlin dans les négociations russo-américaines, sans toutefois fournir de détails.

« Reconnaître que cela tient aux lignes de front, il s’agit d’une grande avancée pour le président [ukrainien Volodymyr] Zelensky, a estimé Kirill Dmitriev. Vous savez, précédemment, sa position était que la Russie devait se retirer complètement. Je pense donc que nous sommes assez proches d’une solution diplomatique. » Les Européens planchent avec Kiev sur un nouveau plan pour mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie qui serait fondé sur les lignes de front actuelles.

Le déplacement de Kirill Dmitriev aux Etats-Unis, prévu de longue date, intervient alors que Washington a imposé mercredi des sanctions contre la Russie en lien avec la guerre en Ukraine, ciblant les grandes entreprises pétrolières russes Lukoil et Rosneft. Kirill Dmitriev, qui a refusé de dévoiler qui il rencontrerait lors de sa visite, a dit que le dialogue entre Moscou et Washington se poursuivrait malgré les sanctions. L’émissaire du Kremlin a affirmé de son côté vendredi qu’il ferait valoir la position de Moscou sur la guerre en Ukraine auprès de membres de l’administration américaine, selon les agences russes.

Selon le site d’information Axios, l’émissaire spécial du Kremlin rencontrera samedi l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, à Miami.

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé qu’il comptait aborder la guerre en Ukraine lors de sa prochaine rencontre avec le président chinois, Xi Jinping, prévue pour mercredi 30 octobre. « L’un des sujets dont nous parlerons sera la Russie et l’Ukraine », a déclaré Donald Trump lors d’un bref échange avec des journalistes à bord d’Air Force One [à 9 minutes 16 secondes dans la vidéo], alors qu’il se rendait en Malaisie.

Selon Donald Trump, Xi Jinping partageait également la volonté de mettre fin au conflit, mais il a souligné que Washington souhaite voir Pékin jouer un rôle plus actif dans la recherche d’une solution.

Une personne a été tuée et au moins dix autres blessées lors d’une frappe nocturne de missiles russes sur la ville de Kiev. L’attaque a provoqué des dégâts dans les quartiers de Darnytsky, Desniansky et Dniprovsky, dans la capitale. Plusieurs sites ont été la proie d’incendies de grande ampleur, notamment des bâtiments non résidentiels et des moyens aériens ont été engagés, selon la chaîne Telegram des services de secours de Kiev.

La Russie a lancé 62 drones et 9 missiles balistiques Iskander-M contre l’Ukraine dans la nuit du 24 au 25 octobre. Selon les données préliminaires, les défenses antiaériennes ont abattu ou neutralisé quatre missiles balistiques et 50 drones. Cinq missiles balistiques et 12 drones d’attaque ont touché 11 sites, des débris de drones sont tombés sur 4 sites.

Des attaques russes de missiles et de drones ont causé la mort d’au moins deux personnes et fait plusieurs blessés samedi en Ukraine, selon les autorités locales. A Dnipropetrovsk, le chef de l’administration militaire régionale a déclaré que deux personnes avaient été tuées et sept autres blessées lors d’attaques de missiles et de drones dans la raïon Synelnykivsky. « Des incendies se sont déclarés. Des appartements et des bâtiments privés, une dépendance, un magasin et une voiture ont été endommagés », a déclaré Vladyslav Haïvanenko sur Telegram.

Plusieurs quartiers de Kiev ont été frappés par des attaques russes de missiles, faisant des blessés et provoquant des incendies, selon les autorités locales ukrainiennes.

« Explosions dans la capitale. La ville subit une attaque balistique. Veuillez vous rendre aux abris », a annoncé le maire de la capitale, Vitali Klitschko, sur Telegram, faisant état de « huit blessés » dont trois ayant été hospitalisés. Des incendies importants se sont également déclarés dans les quartiers Desnyansky et Darnytsky, sans toucher d’habitations, a-t-il précisé.

« La défense aérienne est à l’œuvre dans la capitale. L’ennemi attaque la ville avec des missiles », a déclaré pour sa part le chef de l’administration militaire de la ville de Kiev, Tymour Tkatchenko. Il a décrit des scènes avec des vitres brisées, des voitures endommagées et un cratère dans la cour d’un immeuble résidentiel du quartier de Dniprovsky.

Dans son point quotidien sur Facebook, l’état-major des forces armées ukrainiennes a fait part de « 121 combats » avec les forces russes. En particulier, « les unités russes ont essayé 37 fois de percer la défense ukrainienne en direction de Pokrovsk », précise-t-il, ajoutant que « dans certains endroits, les combats ne s’arrêtent pas ».

Dans le même temps, les forces russes ont lancé « 39 frappes aériennes, avec deux roquettes et largué 81 bombes aériennes contrôlées », ajoute-t-il.

Dans son allocution quotidienne au soir de la réunion de la coalition des volontaires à Londres, le président ukrainien a salué « des décisions qui pourront bien (...) aider [l’Ukraine] », citant des pressions sur le pétrole russe, la flotte fantôme et « toutes les infrastructures » russes, tout en disant ne pas pouvoir « divulguer tous les détails ».

« Même si la Russie affirme aujourd’hui au monde entier que les sanctions n’ont soi-disant aucun impact sur son économie, [elles] restent l’un des coups les plus douloureux pour [Vladimir] Poutine, personnellement », ajoute Volodymyr Zelensky.

Le président ukrainien salue également des « accords importants sur le soutien financier à l’Ukraine », ainsi que sur la défense aérienne de Kiev.

Lors de la conférence de presse à Londres, Volodymyr Zelenskyy a exprimé son espoir que l’Ukraine puisse accéder aux fonds provenant des avoirs gelés de la banque centrale russe en Europe d’ici au début de l’année prochaine. La somme de 140 milliards d’euros serait alors mise à disposition de Kiev par tranches, en 2026 et en 2027, libérée grâce à un prêt à taux zéro que contracteraient les Européens auprès d’Euroclear, l’institution financière belge où sont abrités la plupart des actifs immobilisés.

« Nous devons travailler de manière à trouver une solution avant Noël afin de pouvoir garantir le financement de l’Ukraine pour les prochaines années », a déclaré la première ministre danoise, Mette Frederiksen. Selon elle, l’idée d’un « prêt de réparation » pour l’Ukraine est bonne, mais des questions techniques restent en suspens.

De son côté, Keir Starmer, le premier ministre britannique, a qualifié cette question de « complexe et difficile ». « Il est essentiel que tous les détails soient réglés », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était « logique » de convenir d’un calendrier qui permettrait à l’Ukraine d’accéder à ces fonds.

Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a estimé, lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue d’une réunion de la coalition des volontaires, que les nouvelles sanctions américaines contre les plus grandes compagnies pétrolières russes, Rosneft et Lukoil, vont « augmenter considérablement la pression sur Vladimir Poutine » et pourraient le pousser à négocier.

Selon M. Rutte, ces sanctions montrent « l’engagement absolu » de Donald Trump à mettre fin à la guerre et à établir une paix durable en Ukraine.

Le président russe « est à court d’argent, de soldats et d’idées », a affirmé M. Rutte, précisant que les « modestes avancées » russes sur le champ de bataille se font au prix de centaines de milliers de vies. « Il est l’heure d’augmenter la pression », a-t-il ajouté.

Interrogé sur la fourniture de missiles Tomahawks à l’Ukraine par les Etats-Unis, M. Rutte a assuré qu’« il appartient à chaque allié de choisir le type de missile qu’il souhaite fournir à l’Ukraine », et a rappelé que les Etats-Unis ont fourni des « armes cruciales » à l’Ukraine depuis juillet. « Nous travaillons très dur pour nous assurer que ce flux se poursuive », a-t-il assuré.