(quatre-vingts références bibliographiques), d’un style élégant et précis. Elles ont porté notamment sur l’histoire de Carpentras, sa ville natale, l’histoire du Comtat Venaissin, l’histoire des bibliothèques et de l’édition, les fonds des bibliothèques qu’il a connues, l’archéologie... C’est également lui qui a procuré l’historique de l’inspection générale des bibliothèques et des inspecteurs généraux. M. Caillet a reçu de hautes distinctions : officier de la Légion d’honneur, commandeur des Palmes académiques, officier des Arts et Lettres. Dans ses postes de directeur, il a rapidement gagné de l’audience, mais aussi de la considération et de l’estime. Comme inspecteur général, ayant la confiance de la direction des bibliothèques, il fut l’interlocuteur persévérant et persuasif, efficace et pragmatique des municipalités, des départements et des universités. Sa compétence et son autorité étaient très vite reconnues. Ses qualités humaines faisaient de lui un interlocuteur à la fois apprécié et respecté. L’homme avait une marque de fabrique. Grand praticien, haut fonctionnaire, professionnel possédant une connaissance remarquablement étendue du métier, M. Caillet était impressionnant. Mais c’était un homme d’une autorité naturelle, à qui la prétention et la susceptibilité étaient étrangères ; un homme d’expérience, imperturbable face aux contretemps, qu’il dominait avec humour. De tempérament réservé, il faisait preuve constamment de tact et de civilité, d’une courtoisie sans faille. Il ne s’agissait ni de distance, ni d’indifférence. Le bibliothécaire qui souhaitait être entendu et conseillé trouvait un interlocuteur d’une grande simplicité, attentif, affable, bienveillant, jamais chiche de son appui désintéressé. Jusque tard dans sa vie M. Caillet a été présent dans les manifestations des bibliothèques, toujours salué avec sympathie. C’était une personnalité qui gagnait le respect. Sa politesse conquérait l’affection. Denis Pallier. HUGUES JEAN DE DIANOUS DE LA PERROTINE (1914-2008) Notre confrère Hugues Marie Marcel de Dianous de La Perrotine, dit Hugues Jean, est décédé le 23 septembre 2008 à Fremantle, à proximité de Perth, en Australie occidentale, où il s’était installé en 2005, auprès de son fils Jean-Marie. Sa famille, originaire de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), descendait d’un général de division, baron d’Empire, Esprit de Dianous de La Perrotine. Il était né le 17 octobre 1914 à Lyon dans le Rhône, quelques jours après le décès de son père tombé à l’ennemi à Saint-Mihiel en septembre. Avec Jean-Charles, son frère jumeau, qui fit lui aussi carrière dans la diplomatie, il avait, encore enfant, inventé, comme beaucoup de jumeaux, un pays et une langue, la Trucaise, manifestant déjà ce qui allait devenir la passion de son existence : les pays et les langues. Il fait des études universitaires peu communes d’abord à Lyon puis à Grenoble, où il obtient en 1934 la licence ès lettres (histoire et géographie). Il poursuit ses études à Paris à l’École nationale des chartes, où il entre en 1934 et d’où il sort archiviste b. é. c. 2008 chronique 665





























