L'ARCHIVISTE ET L'UNIVERSITÉ 1

Jusqu'à l'année 1958, la Direction des Archives de France a relevé du Ministère de l'Éducation nationale et si, depuis 1959, elle est rattachée à une autre administration, elle n'en est pas moins demeurée en rapports étroits avec ce Ministère et sa pièce maîtresse, l'Université. C'est pourquoi il est intéressant d'étudier les rapports des archivistes avec l'Université considérée sous tous ses aspects. Nous examinerons donc d'abord les diverses relations entre l'archiviste et l'Université, puis les résultats de ces relations.

Relations diverses entre l'archiviste et l'Université

Le premier aspect de ces relations, celui qui vient immédiatement à l'es¬ prit, c'est le cours professé par un archiviste dans une faculté. Cette activité n'intéresse qu'un nombre assez restreint de confrères, puisqu'il n'existe en France qu'une vingtaine de villes universitaires ou para-universitaires ; mais c'est celle qui permet la collaboration la plus parfaite avec l'Université. Actuellement, sept archivistes sont chargés de cours dans des facultés de lettres, deux dans des facultés de droit et trois dans des facultés libres. Les matières enseignées sont diverses. Celle qu'on retrouve le plus fréquemment est la paléographie-diplomatique, notre compétence en ce domaine étant reconnue par tous les universitaires, même ceux qui nous sont le moins favo¬ rables. Mais d'autres matières sont également enseignées : l'histoire du moyen âge, et notamment les questions inscrites au programme de licence, l'histoire locale, l'histoire sociale, l'explication de textes et l'archéologie.

D'autres confrères, en moins grand nombre, ont fait des suppléances ou professent régulièrement dans des établissements d'enseignement secon¬ daire public ou privé. Les matières enseignées sont l'histoire du moyen âge et l'histoire ancienne.

Tous les archivistes, ou presque tous, collaborent avec l'Université dans deux domaines extrêmement importants : les cours aux élèves des écoles