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LA GAZETTE DES ARCHIVES

normales d'instituteurs et d'institutrices et l'aide aux chercheurs universi¬ taires.

Les cours aux élèves des écoles normales font partie intégrante de nos fonctions. Ces cours consistent en deux ou trois leçons par an faites à cha¬ cun des établissements, ces leçons comprenant la visite des Archives dépar¬ tementales et aussi celle d'un dépôt d'archives communales pas trop éloigné du chef-lieu, mais ayant quand même un caractère rural.

Les cours professés aux écoles normales concernent généralement l'or¬ ganisation des Archives nationales, départementales et communales et la tenue des archives communales. Mais certains confrères ont donné à ces cours un développement fort louable. L'un d'entre eux, en sus de l'organi¬ sation des Archives, enseigne aux normaliens les sources manuscrites et bibliographiques de l'histoire locale et l'archéologie civile et religieuse dans le département. Un autre initie les élèves à l'étude et à la rédaction de sujets d'histoire locale.

Quant à l'aide aux chercheurs universitaires, elle constitue, actuelle¬ ment, l'une des tâches essentielles de notre profession. Une enquête menée, il y a quelques années, par l'Association amicale professionnelle des archi¬ vistes français a montré la disparition presque complète des érudits locaux, tels qu'on pouvait en trouver il y a une vingtaine d'années. Les chercheurs universitaires forment actuellement l'essentiel de la clientèle des Archives.

Cette clientèle universitaire comprend diverses catégories :

Il y a d'abord les assistants des facultés et les professeurs de l'enseigne¬ ment du second degré préparant des thèses de doctorat ès-lettres. Il est rare que se nouent, à ce sujet, des relations entre l'archiviste et le « patron » de thèse, car les doctoratifs sont généralement des gens qui savent tra¬ vailler et qui arrivent dans les Archives ayant des idées assez précises sur les fonds qu'ils doivent consulter.

Il y a ensuite les doctoratifs en droit — moins nombreux. Généralement moins âgés et moins expérimentés que les doctoratifs ès-lettres, ils rendent plus nécessaire la collaboration entre l'archiviste et le professeur de droit qui donne le sujet : celle-ci est généralement assez bien réalisée.

Il y a surtout les étudiants qui préparent des diplômes d'études supé¬ rieures. Comme ces étudiants sont moins expérimentés encore que les doc¬ toratifs en droit, la collaboration entre l'archiviste et le professeur de Faculté ayant donné le sujet de diplôme serait indispensable.

Or, si cette collaboration est satisfaisante dans neuf des départements comportant une ville universitaire ou para-universitaire, il faut bien noter qu'elle est très insuffisante, et parfois même quasi inexistante, dans les autres départements sièges d'université. Il est pourtant nécessaire que les professeurs d'université viennent se rendre compte sur place des possibilités de documentation dans les divers dépôts d'archives du ressort universitaire, de façon à aiguiller les étudiants vers des sujets disposant de sources suffi-