L'EXTENSION DES ARCHIVES NATIONALES ET LA DÉCENTRALISATION

L'extension des Archives nationales est une question à l'ordre du jour. Elle n'a d'ailleurs jamais cessé de l'être depuis le jour où, il y a cent cinquante ans, les architectes construisirent les premiers bâtiments qui encadrent le Palais Soubise.

La situation actuelle est l'aboutissement de plusieurs campagnes de constructions et d'acquisitions dont l'histoire est connue 1. Les Archives nationales occupent aujourd'hui les trois quarts de l'espace vital qui leur est réservé par la topographie parisienne et qui est constitué par un quadrilatère de près de quatre hectares limité par les rues des Archives, des Francs-Bour¬ geois, des Quatre-Fils et la rue Vieille-du-Temple.

Sur le point d'atteindre leurs frontières naturelles, les Archives nationales se heurtent à des obstacles administratifs inattendus. Il nous a paru intéressant d'exposer les arguments qui doivent permettre de les lever.

En dehors du Palais Soubise et de l'Hôtel de Rohan, avec ses dépendances, exemples imposants de l'architecture du xvme siècle, le quadrilatère était occupé par plusieurs hôtels anciens plus modestes, l'hôtel d'Assy, l'hôtel de Breteuil, l'hôtel de Fontenay, l'hôtel de Jaucourt, l'hôtel de la Tour du Pin.

Ces hôtels sont noyés dans des immeubles d'habitation, anciens eux aussi pour la plupart. Derrière des façades vétustés, les cours étaient, et certaines le sont encore, occupées par des hangars et des ateliers abritant de petites industries à caractère artisanal et des entreprises commerciales. Ces immeubles sont groupés partie rue des Quatre-Fils, partie rue Vieille-du-Temple, partie rue des Francs-Bourgeois. A l'exception de deux ou trois d'entre elles qui bordent la rue des Francs-Bourgeois, toutes ces constructions renferment des logements assez proches du taudis.

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