LE FONDS INTERNATIONAL POUR LE DÉVELOPPEMENT

DES ARCHIVES

Le Conseil international des Archives, sur décision de son Comité exécutif, vient de créer un Fonds international pour le développement des archive ?, dont l'objectif est « d'aider les pays en voie de développement à se doter de systèmes nationaux d'archi¬ ves efficaces et modernes ».

Quiconque connaît le sous-équipement de nombreux pays du Tiers-Monde en matière d'archives appréciera l'ampleur de la tâche à accomplir et l'heureuse initiative que cons¬ titue la création du Fonds.

Celui-ci, géré par le Conseil international des Archives, — donc par des « techni¬ ciens » d'archives — , sera alimenté par les organisations intergouvernementales mon¬ diales et régionales telles que la C.E.E., l'Organisation des États américains, l'Orga¬ nisation de l'Unité africaine, etc. ; par les gouvernements nationaux ; par les fondations privées habilitées à financer des équipements culturels et /ou administratifs ; par les entreprises privées, « en particulier celles qui fabriquent ou commercialisent du matériel utilisé par les archives » ; par les institutions et organismes professionnels ; par les par¬ ticuliers « désireux de contribuer au développement des archives ».

Le choix des opérations à financer sera fait par un Comité spécial du Conseil inter¬ national des Archives, dont le président est M. Guy Duboscq, directeur général des Archives de France, et dont les membres sont des archivistes de pays développés et de pays en voie de développement des différents continents, « possédant une connais¬ sance et une expérience étendue en matière d'aide dans le domaine de l'archivistique ».

En outre, un Conseil consultatif, où sont représentés les donateurs, conseille le Comité ; il est placé sous la présidence de M. Léopold Sedar Senghor, président de la République du Sénégal.

La première session du Comité et du Conseil consultatif aura lieu précisément à Dakar, à la fin de janvier 1975.

Préfaçant une brochure publiée par le Conseil international des Archives pour pré¬ senter le nouvel organisme 1, M. Senghor, fidèle à sa double vocation d'humaniste et d'administrateur écrit :

« Ce patronage, venant de la part d'un chef d'État africain, pourrait surprendre quand il s'agit d'archives. Ce serait pourtant là réaction bien légère. Outre, en effet, que l'Afrique est un vieux continent, où maintes découvertes récentes attestent d'une

1. Le Fonds international pour le Développement des Archives / International Archivai Development Fund, broch. bilingue, 84 p. Il existe aussi une édition quadrilingue (fran¬ çais, anglais, espagnol, arabe).