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Le succès des vaccins à ARN contre le Covid-19 a été récompensé par le prix Nobel de médecine 2023. Cette molécule cousine de l’ADN ouvre aujourd’hui des perspectives encore plus larges. Il faudrait en fait non pas parler de l’ARN, mais des ARN. Au moins 75 % de notre génome est transcrit en ARN divers, impliqués dans la régulation de l’expression des gènes. En 2024, le prix Nobel a récompensé des travaux portant sur une classe de ces ARN « non codants » (non traduits en protéines), les microARN. D’autres sont impliqués dans des pathologies, ouvrant de nouvelles pistes thérapeutiques. D’autres encore jouent le rôle de messagers entre cellules. L’exploration de ce nouveau monde des ARN ne fait que commencer...
L’analyse de roches volcaniques lunaires récupérées par la sonde chinoise Chang’e 5 révèle qu’il y a 2 milliards d’années, la Lune possédait encore un champ magnétique, et donc, vraisemblablement, une activité interne.
Selon un nouveau modèle, l’eau présente sur Terre pourrait provenir d’un vaste nuage de vapeur apparu après le dégazage des astéroïdes riches en glace dans le disque protoplanétaire.
En 2020, près de 17 % de la population française souffrait d’obésité. Mais le critère utilisé, l’IMC, ne décrit pas toute la complexité de cette maladie. François Pattou, chirurgien et coordinateur du Centre intégré de l’obésité du CHU de Lille, propose une nouvelle façon de définir l’obésité intégrant la mesure de l’adiposité.
Pendant la phase de sommeil « lent », le cerveau consolide et réactive alternativement les souvenirs récents et anciens, selon des cycles associés à la dilation des pupilles. Cette découverte éclaire les mécanismes de la mémoire.
Les pins maritimes portent la mémoire des températures qu’ils ont connues à l’état embryonnaire. Ces modifications épigénétiques influencent leur croissance et leur réponse au stress climatique.
L’étude de génomes fossiles révèle que les groupes sanguins des populations sapiens ont évolué rapidement après leur sortie d’Afrique, favorisant leur survie, tandis que ceux des Néandertaliens ont entravé le métissage avec notre espèce, ce qui a sans doute contribué à leur extinction.
Lors de grands rassemblements comme les fêtes de San Fermín à Pampelune, la foule est si dense qu’elle se comporte comme un fluide, qui se met à osciller de façon spontanée. La modélisation de ce comportement pourrait aider à prévenir les accidents liés aux mouvements de foule.
La résolution d’une grille de mots croisés est similaire à un phénomène de percolation, où les chaînes de lettres forment des chemins à travers la grille. Mais si suffisamment de mots sont découverts, il devient de plus en plus facile de trouver les autres. Cette perspective a conduit à la découverte d’une nouvelle classe de percolation.
Contrairement à une idée reçue, l’augmentation du CO2 n’est pas une bonne nouvelle pour la biodiversité. Une étude menée sur 24 ans révèle que, combinée à celle de l’azote, elle favorise certaines plantes au détriment d’autres, réduisant la diversité et la résilience des prairies.
Deux sphères qui avancent côte à côte dans du sable voient leur force de traînée diminuer jusqu’à 25 %. Un effet de « coopération » étonnant qui pourrait avoir des applications concrètes.
Certaines diatomées, des microalgues importantes pour les écosystèmes marins, possèdent des photorécepteurs appelés phytochromes, qui leur permettent d’estimer leur profondeur et d’adapter leur activité photosynthétique.
Dans un livre au style pétillant et chaleureux, l’astrophysicienne Kumiko Kotera nous invite à découvrir les phénomènes les plus spectaculaires de l’Univers tout en peignant un visage authentique de la science, celui des rencontres et des amitiés qui se tissent autour de projets visant à percer les secrets du monde.
Comment les scientifiques peuvent-ils faire passer leur message sur la crise environnementale plus efficacement ? En s’associant aux artistes pour donner naissance à l’« artivisme » !
Avec les « Key Labs » – annoncés en décembre, et suspendus jusqu’à l’été – le CNRS veut faire émerger des laboratoires « de rang mondial ». Mais cette notion a-t-elle un sens ?
Depuis une quinzaine d’année, on découvre que l’ARN non codant, issu de la partie du génome qui ne code pas de protéines, est loin d’être inutile : il joue un rôle clé dans la régulation des gènes et est impliqué dans certaines maladies. Une perspective qui bouleverse notre compréhension du génome et ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques.
Connu depuis longtemps comme un messager au sein des cellules, l’ARN se révèle être aussi un support de communication entre cellules. Il serait même échangé entre des espèces parfois éloignées !
Des expéditions océanographiques germano-américaines ont observé un réseau de sources hydrothermales actives sous l’océan Arctique. Cette découverte remet en question notre compréhension des dorsales océaniques.
Les bonobos, souvent décrits comme pacifiques et égalitaires, montrent en réalité des interactions sociales plus complexes : les femelles forment des coalitions pour attaquer les mâles agressifs. Ces observations nuancent un portrait trop souvent idéalisé et interrogent notre vision des primates.
Après le Big Bang, l’Univers est resté plongé dans les ténèbres durant des millions d’années, jusqu’à ce que les premières étoiles l’illuminent à nouveau. Des radiotélescopes de nouvelle génération s’apprêtent à explorer ces « âges sombres ». À la clé : une vue inédite sur la manière dont les étoiles et les galaxies ont émergé du néant.
Comment nos ancêtres sont-ils arrivés et se sont-ils implantés en Europe, au gré d’interactions avec les Néandertaliens et d’innovations culturelles ? Le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin nous raconte le scénario que dessinent les découvertes récentes.
Sans une succession d’événements politiques et sanitaires imprévus, l’astronome aurait sans doute trouvé un terrain d’entente avec le pape Urbain VIII et évité la condamnation pour hérésie en 1633. Telle est la thèse que défendent les historiens des sciences Yves Gingras et William Shea dans l’ouvrage « L’Ambassadeur de Galilée ».
Combien y a-t-il de façons de découper un rectangle en deux pièces superposables ? Cette question en apparence simple conduit à d’intéressants raisonnements combinatoires.
En fusionnant les images de vidéos, l’artiste Xavi Bou réinvente la chronophotographie et fige la trajectoire d’oiseaux sur de fascinantes et poétiques photographies où l’invisible devient visible !
Dans un orgue, la hauteur d’une note ne dépend pas uniquement de la longueur du tuyau, mais aussi de son diamètre. Une donnée essentielle pour accorder ces instruments.
Les données paléontologiques et la phylogénie moléculaire étaient en désaccord de plus de 115 millions d’années sur l’âge des premiers animaux pluricellulaires. De nouvelles datations de fossiles clés réconcilient ces deux approches, et resituent l’origine de ce groupe bien plus tard, vers – 600 millions d’années.
Pourquoi rate-t-on parfois sa crème au beurre ? L’analyse du procédé conduit à imaginer une recette inédite : le beurre chantilly.