
Épisode 1 : Qu'est-ce qu'un symphonie classique ?
Connaissons-nous tout de la symphonie ? Et surtout : qu'entendons-nous par "classique" ? De ses origines à ses particularités, ses mouvements, son style, découvrons aussi comment les compositeurs ont apporté leur pierre à l'édifice pour arriver aux deux grands maîtres du genre : Haydn et Mozart.21 avril 2009
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Épisode 2 : Aux origines de la symphonie classique
Quelles sont les origines de la symphonie classique ? Suite pour orchestre, sinfonia italienne (ouverture d'opéra), sonate, concerto... Écoutons notamment les "Sacrae symphoniae" de Gabrieli, la sinfonia dans l'"Orfeo" de Monteverdi ou encore les Concerto pour cordes sans solistes de Vivaldi.22 avril 2009
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Épisode 3 : Les premières symphonies de Sammartini
Qui était Sammartini ? Premier nom à être cité dans les histoires de la musique sur la symphonie, le compositeur italien Sammartini eut une influence déterminante sur la formation du genre. Parmi ses 68 symphonies, celles de la première période avant 1740, sont encore bien ancrées dans le baroque.23 avril 2009
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Épisode 4 : De l'Italie à Dresde et Berlin
Avant Haydn et Mozart, comment s'établit au 18e siècle le genre de la symphonie ? Arrêtons-nous en Italie sur la sinfonia de Galuppi. Puis partons en Allemagne, à Dresde avec Hasse, puis à Berlin à la cour de Frédéric II de Prusse avec Graun et l'un des fils de Bach : Carl Philip Emmanuel.24 avril 2009
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Épisode 5 : Zerbst, Bückeburg et Mannheim : un tour d'Allemagne
Après Dresde et Berlin, continuons notre tour d'Allemagne. Quelles villes, quels noms marquent l'histoire de la symphonie au 18e siècle ? Partons à Zerbst en Saxe écouter les œuvres de Fasch, puis à Bückeburg avec le jeune fils de Bach, Johann Christoph Friedrich, pour finir à Mannheim avec Stamitz.27 avril 2009
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Épisode 6 : De Mannheim à Vienne et Salzbourg
Après Mannheim, quelles sont les autres étapes importantes dans l'histoire de la symphonie et l'établissement de son style classique ? Poursuivons notre voyage musical à Vienne avec Monn et Wagenseil. Puis à Salzbourg, découvrons la symphonie "New Lambach" de Leopold Mozart, père de Wolfgang.28 avril 2009
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Épisode 7 : Paris et Londres, capitales de la musique orchestrale
Au 18e siècle, virtuoses et compositeurs se bousculent à Paris, capitale de l'interprétation et de l'édition. Citons le compositeur François Martin, auteur de plusieurs symphonies. À Londres, écoutons les Anglais Boyce et Arne puis deux Allemands installés en Angleterre : Abel et Jean-Chrétien Bach.29 avril 2009
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Épisode 8 : Jean-Chrétien Bach et l'Angleterre
En Angleterre, vers les années 1760, un compositeur allemand fait évoluer le genre de la symphonie classique. Son nom : Jean-Chrétien Bach, le plus jeune fils de Jean-Sébastien. De ses symphonies se dégage alors beaucoup de grâce, une grâce qualifiée parfois a posteriori de "mozartienne"...30 avril 2009
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Épisode 9 : École de Mannheim, deuxième génération
Au 18e siècle, alors que les symphonies sont encore ancrées dans le style baroque, Johann Stamitz, premier grand compositeur de l'École de Mannheim, commence à transformer le langage musical. Rencontrons ses élèves Anton Fils, Cannabich et Beck formant la seconde génération de cette célèbre école.1 mai 2009
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Épisode 10 : Vienne : la deuxième génération des symphonistes
Et la symphonie à Vienne au 18e siècle ? Parmi la deuxième génération de symphonistes, citons quelques noms : Hofmann, von Dittersdorf et Vanhal. Karl von Ordonez, auteur de 70 symphonies, établit le style symphonique viennois, prêtant une grande attention aux couleurs orchestrales et aux rythmes.4 mai 2009
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Épisode 11 : Les premières symphonies de Haydn
Comment parler de la symphonie sans évoquer le nom de Haydn, l'un des grands maîtres du genre ? Souvent en trois mouvements, ses premières symphonies combinent des éléments italiens et autrichiens, anciens et modernes, légers et sérieux. Elles expérimentent aussi couleurs, ambiances et équilibres...5 mai 2009
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Épisode 12 : Paris : Gossec, Leduc et Rigel, les Français de la deuxième génération
Paris, capitale européenne de l'interprétation et de l'édition. Qu'en est-il de la symphonie au 18e siècle ? D'origine wallonne, Gossec arrive dans la capitale en 1751 et devient le plus important compositeur de symphonies. Avec lui, deux autres noms : le français Simon Leduc et l'allemand Rigel.6 mai 2009
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Épisode 13 : De l'Italie à l'Espagne
Au 18e siècle, les musiciens et les œuvres voyagent à travers toute l'Europe. En Italie, influencé par Sammartini, Boccherini propage des éléments du style de la symphonique classique jusqu'à Madrid. Découvrons aussi Brunetti, un autre italien installé en Espagne, et l'originalité de ses symphonies.7 mai 2009
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Épisode 14 : Génération des années 1750 : Mannheim et Vienne
Notre voyage musical se poursuit à Mannheim avec les frères Stamitz et le compositeur bohémien Antonio Rosetti. Puis nous partirons à Vienne écouter la musique de contemporains de Mozart comme Hoffmeister, Gyrowetz, ou encore celle d'Ignace Pleyel, compositeur très populaire en son temps.8 mai 2009
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Épisode 15 : Londres 1764 : premières symphonies de Mozart
Mozart, à 8 ans, compose sa première symphonie ! Partons à la découverte des premières œuvres du jeune prodige, composées à Londres, sous l'influence de Jean-Chrétien Bach. Un voyage musical à travers les styles et les influences qui ont façonné le génie mozartien.11 mai 2009
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Épisode 16 : Wolfgang Amadeus Mozart à Vienne
Après un long périple européen, la famille Mozart s'installe à Vienne en 1767. Et, puisqu’il sait qu’il donnera bientôt des concerts, Wolfgang compose plusieurs symphonies. Elles sont constituées de quatre mouvements, enrichies d’un menuet : c’est alors la norme dans la capitale autrichienne.12 mai 2009
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Épisode 17 : Joseph Haydn et sa période Sturm und Drang
Les symphonies dites "Sturm und Drang" (orage et passion) de Haydn, composées vers 1770, ont comme point commun leur tonalité mineure qui exprime la tristesse et la tension. On y retrouve des éléments dramatiques, notamment dans les finales. La symphonie n°49, "La Passione", en est un exemple…13 mai 2009
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Épisode 18 : Mozart entre Milan et Salzbourg
Entre 1769 et 1771, Mozart effectue plusieurs voyages en Italie avec son père. Ces séjours enrichissent son art et le font connaître. En janvier 1770, la Gazette de Mantoue salue "l'incomparable enfant Mozart, le talent merveilleux et l'extraordinaire habileté qu'il possède à l'âge de treize ans."14 mai 2009
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Épisode 19 : Joseph Haydn au service de la famille Esterházy
Maître de chapelle du Prince Esterházy, Haydn compose pour un orchestre qu’il connaît bien. Il aime expérimenter, comme dans sa symphonie n°45 “Les Adieux”, où les musiciens partent un à un, ou la n°60 “Le Distrait”, interrompue par l’accord des violons puis par la chanson "Le veilleur de nuit".15 mai 2009
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Épisode 20 : Mozart à Salzbourg et Paris
Mozart a beaucoup voyagé tout au long de sa vie, rencontrant musiciens et orchestres, découvrant de nouvelles façons de composer. Ses séjours à Vienne et à Paris ont marqué son art, notamment avec la symphonie n° 31 “Paris”, qu’il a su adapter au style de l'orchestre du Concert Spirituel.18 mai 2009
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À propos de la série
La symphonie classique, qu'est-ce que c'est ? Et comment est-elle devenue "classique"? Quelles en sont les origines et les caractéristiques ? Comment a-t-elle évolué pour arriver à ses plus célèbres artisans, Haydn et Mozart ? Histoire de cette forme emblématique racontée par Anne-Charlotte Rémond.
Au cours du 18e siècle en Europe, le genre de la symphonie est monté en puissance jusqu'à constituer un catalogue de près de 13 000 œuvres, raconte Anne-Charlotte Rémond. Ces symphonies se promènent à l'époque sous forme de manuscrits ou d'éditions, et cela du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest : à Vienne et dans les autres possessions des Habsbourg, en Allemagne, en Italie, en France et en Angleterre. Mais aussi aux Pays-Bas, en Scandinavie, en Espagne, en Pologne et en Russie.
Quand l'orchestre devient "symphonique"
En parallèle, l'orchestre s'étoffe jusqu'à devenir "l'orchestre symphonique". La symphonie se développe comme un genre "public". En effet, il ne s'agit plus de musique "de chambre", que l'on va faire entre soi ou dans une réunion de petit salon.
De fait, plus le nombre d'instruments augmente, plus le public va s'élargir et la symphonie investir les occasions publiques : les cérémonies officielles, les inaugurations, les banquets, les réceptions. Elle sert aussi à l'Église où les mouvements sont répartis durant la messe. La forme du concert se développe et c'est ce développement qui entraine la création de sociétés de concert un peu partout en Europe.
D'où vient la symphonie ?
L'étymologie de "symphonie" est grecque : "sun phonein", sonner ensemble ou "sunphonia", accord, ensemble de sons. Avant de se fixer sur le sens que nous lui connaissons aujourd'hui, le mot a recouvert diverses réalités. La "sinfonia" italienne, ouverture d'opéra, en est l'une des origines.
À la fin du 17e siècle par exemple, Giovanni Gabrieli l'emploie dans le sens étymologique et ses Sacrae symphoniae sont aussi bien instrumentales que vocales, employant un nombre varié de musiciens. Lorsque Monteverdi emploie le mot dans son Orfeo de 1607, il le réserve à certains passages instrumentaux, des respirations, parfois des commentaires de ce qui vient d'être chanté, parfois une introduction de ce qui va venir. Cette signification du terme va se généraliser.
La symphonie désigne alors, de plus en plus, des mouvements instrumentaux, souvent dans un contexte vocal. Dans les opéras et les cantates, il s'agit le plus souvent d'une "simphonie d'instruments" comme on dit alors en France. Ainsi les opéras et les oratorios d'Alessandro Scarlatti : ils débutent par une sinfonia, dont la fonction est de capter l'attention, projeter le spectateur dans le spectacle qui va commencer et, plus prosaïquement, de lui laisser le temps de s'installer à sa place et de penser à faire silence pour être prêt quand les choses sérieuses (le chant) vont commencer.
La sonate, le concerto de la période baroque, mais aussi les suites pour orchestre du début du 18e siècle, ont préparé le terrain : ce sont des œuvres pour orchestre seul, sans solistes vocaux ou instrumentaux et sans chœur. Elles font entendre aussi l'alternance de mouvements rapides et de mouvements plus lents, avec des caractères différents, des mouvements plus écrits, d'autres sur des rythmes de danse.
Quelles sont les figures incontournables de la symphonie classique ?
Le premier nom à être cité dans les histoires de la musique lorsqu'il s'agit de la symphonie est celui du compositeur milanais Giovanni Battista Sammartini. Ses symphonies, publiées à Paris et à Londres, sont très tôt jouées en dehors de l'Italie : en 1738 à Amsterdam, puis à Paris, au Concert Spirituel et à l'orchestre de La Pouplinière, à Londres, ou encore à Vienne.
Professeur de Christoph Wilibald Gluck, Sammartini rencontre beaucoup de compositeurs des générations qui l'ont suivi. On raconte même que Mysliveček, compositeur de Bohême, entendant un jour une symphonie de Sammartini se serait exclamé "J'ai trouvé le père du style de Haydn". Si on considère Haydn comme le père de la symphonie, Sammartini en serait donc... le grand-père !
Entre les balbutiements de la symphonie classique et les pages les plus inspirées signées par deux maîtres absolus, Joseph Haydn et Wolfgang Amadeus Mozart, d'autres plumes allemandes, françaises et italiennes ont contribué à sa popularité, dont Johann Adolf Hasse, Carl Philip Emmanuel et Jean-Chrétien Bach, Johann Stamitz, Carl Ditters von Dittersdorf, François-Joseph Gossec ou Luigi Boccherini. Des figures parfois confidentielles auxquelles cette série d'émissions consacre une très belle et large galerie de portraits.
