|
Le D�partement
de la Meurthe - Henri Lepage - 1843
FR�M�NIL, village de l'ancien �v�ch� de Metz, dans une
plaine, sur la Vezouse, � 48 kilom. S.-E. de Nancy, 18 E. de
Lun�ville, chef-lieu de l'arrond.,12 S.-O.-O. de Bl�mont,
chef-lieu du canton. Annexe de Domjevin. Pop. : 286 hab., 29
�lect. cens., 10 cons. mun., 69 feux. Nombre d'enfants : 49 en
hiver, 27 en �t�. Surf. territ. : 209 hect. en terres lab., 65
en pr�s, 102 en bois; mais ces derniers sont situ�s sur le
territoire de Buriville. L'hectare sem� en bl� peut rapporter 10
hectol. 1/2 au plus, en seigle 11 1/2, en avoine 17 1/2. Culture
principale : les pommes de terre. Bestiaux : vaches et porcs.
Moulin � grains. Lettres par Bl�mont.
Anc. pop.: 1802, 226 hab., 45 feux; 1822. 260 hab., 62 feux. -
Anc. div: : 1756, juridiction, subdel�gation et g�n. de Vic;
1790, canton d'Og�viller, dist. de Bl�mont. - Spir.: Dio. de
Metz.
Fr�m�nil, comme Fraquelfing. d�pendait du domaine des �v�ques de
Metz : il n'offre, non plus, rien de remarquable.
Les communes de
la Meurthe - Henri Lepage - 1853
FR�M�NIL. En 1478,
Marguerite de Chambley, dame de Parroye et de Lanoy, reconna�t
tenir en fief et hommage de Ferry, seigneur de Bl�mont et de
Deneuvre, la forte maison de Lauoy, les hommes et femmes d'Herb�viller,
du lieu qu'on dit de del� l'eau, la ville de Fr�mim�nil et les
censes Valdowin, les gerbages et les fours de Reillon, etc. Le
28 ao�t de l'ann�e suivante, Marguerite de Chambley fait de
nouveau foi et hommage au comte de Bl�mont pour les choses
ci-dessus. (Cart. Bl�mont domaine.)
En 1768, M. de Ligniville �tait seigneur de Fr�m�nil, o� il y
avait alors 30 feux.
Cette petite paroisse �tait anciennement de la d�pendance de
Mign�ville; mais l'�loignement ayant rendu cette desserte fort
on�reuse aux cur�s de ce dernier village, ils se d�port�rent de
la d�me en faveur des religieux de Senones, qui demeur�rent
charg�s de la desserte. Fr�m�nil fut uni � B�nam�nil par un
d�cret de M. de Bissy, �v�que de Toul, du 22 octobre 1696.
L'�glise a �t� b�tie en 1766. (P.)
Fr�m�nil est aujourd'hui annexe de Domjevin.
Patron, saint Pierre.
Le D�partement
de la Meurthe - Henri Lepage - 1843
FR�MONVILLE (FRAIMONVILLA,
FREMONISVILLA), village de l'ancien duch� de Lorraine, � droite
de la Vezouse, chemin de grande communication n.� 21 de Bl�mont
� St.-Quirin, � 64 kilom. S.-E.-E. de Nancy, 34 E. de Lun�ville,
chef-lieu de l'arrond., 4 N.-E.-E. de Bl�mont, chef-lieu du
canton. Pop.: 739 hab., 74 �lect. cens., 12 cons. mun., 192
feux. Nombre d'enfants : 165 en hiver, 75 en �t�. Soeur de la
Doctrine-Chr�tienne. Surf. territ.: 1,392 hect.; 517 en terres
lab., 178 en pr�s, 648 en bois. Moulin � grains, four � chaux,
carri�re de moellons, tuilerie, dont les produits ont figur�
dans la derni�re exposition de l'industrie � Nancy. Ecarts :
Grande et Petite Voiles. Lettres par Bl�mont.
Anc. pop.: 1710, 55 hab., 13 gar.; 1802, 524 hab., 125 feux ;
1822, 656 hab., 148 feux.
- Anc. div.: 1594, comte de Bl�mont; 1710, pr�v. de Bl�mont,
bail. de Lun�ville; 1751, bail. de Bl�mont, ma�t. de Lun�ville,
g�n. de Nancy, cout. de Bl�mont; 1790, canton et dist. de
Bl�mont. - Spir.: Doy. de Deneuvre, dio. de Toul ; 1778, �v. de
Nancy.
Le village de Fr�monville, � en juger par un titre ins�r� dans
les Preuves de D. Calmet, doit remonter � une �poque assez
�loign�e. En 1034, les comtes Herman et Godefroy, ayant
introduit des religieuses � l'abbaye de St.-Remy de Lun�ville, �
la place des religieux qui l'habitaient, leur donn�rent, entre
autres biens, six habitations ou fermes au village de
Fr�monville, avec la cure de ce lieu (sex mansos cum ecclesid ad
Fraimonvillam). D'autres titres attestent encore l'anciennet� de
cette commune. En 1270, lisons-nous dans les Archives, Jean,
abb� de St.-Remy de Lun�ville, reconna�t, avec ses religieux,
avoir vendu leurs moulins et grosses d�mes de Fr�monville, �
vie, � Thomassin, dit Bourguignon, � sa femme et � son fils,
moyennant 40 livres messins, et qu'ils seront quittes de la
pension qu'ils leur faisaient de 40 quartes de bl�. En 1285, le
vendredi apr�s la Purification, Ferry d'Og�viller d�clare qu'il
est devenu homme-lige de Henri, seigneur de Bl�mont, pour ce que
celui-ci lui a donn� � Fr�monville.
Ce village �tait du comte de Bl�mont et du marquisat de
Granseille. M. le comte de Peindrey, d'une noble famille de
Poitou, �tablie en Lorraine au XVIIe si�cle, y poss�dait un fief
appel� la Tour-de-Fr�monville. Enfin, en 1715, M. Lefebvre,
procureur-g�n�ral de la chambre des comptes de Lorraine, ascensa,
au nom du duc, � Ren�-Fran�ois, comte du Ch�telet, les droits
utiles et honorifiques de haute, moyenne et basse justice, �
Fr�monville, Rcmoncourt, les. Breuils, Jambrot et Gondrexon,
pr�v�t� de Bl�mont, moyennant 700 fr. de cens annuel.
Les habitants de ce lieu, dit l'Etat du Domaine, ayant chevaux
tirant la charrue, devaient, � la saison des avoines, en donner
un quarteron.
Selon l'auteur du Dictionnaire Statistique de 1838 (M. Grosse,
cur� de Fr�monville), ce village aurait souffert pendant
l'invasion des Su�dois, au XVIIe si�cle: ��Le long de la route
qui va rejoindre celle de Sarrebourg, on aper�oit, dit-il,
quelques traces de fondations anciennes, et, dans les champs, on
a trouv� des m�dailles, des pi�ces de monnaie, des fragments
d'armes et de vases antiques. En creusant les fondations de la
nouvelle �glise, en 1828, la pioche rencontra un tombeau compos�
d'une seule pierre de taille creus�e en forme d'auge, et dans
laquelle on avait m�nag� une petite �l�vation concave pour y
placer la t�te. L'ancien ch�teau est en partie conserv�; le
propri�taire a gard� l'aile du b�timent la plus curieuse et la
plus remarquable, b�tie en style gothique d'un �ge recul�.
�� M. Fran�ois Haton, un des administrateurs les plus distingu�s
du pays, a obtenu une m�daille du gouvernement pour le courage
qu'il a d�ploy� dans une inondation terrible qui a caus� de
grands dommages � Fr�monville. �
Les communes de
la Meurthe - Henri Lepage - 1853
FR�MONVILLE. Par une
charte, dont l'original nous a �t� conserv�, Alb�ron, abb� de
Saint-Remy de Lun�ville (de 1154 � 1166), fait, avec l'abb� de
Haute-Seille, un accord par lequel il d�gage celui-ci de tout le
revenu des dimes de deux granges situ�es sur le ban de
Fr�monville (in duabus grangiis quarum una vocatur Gracuns et
altera Gemenneis, que pertinent ad finagium Fromonisville), et
en �change, l'abb� de Haute-Seille s'engage � payer � celui de
Saint-Remy 6 deniers messins chaque ann�e. (Abb. de
Haute-Seille.)
En 1179, Pierre de Brixey, �v�que de Toul, apr�s avoir d�clar�
que l'abbaye de Saint-Remy est, de toute anciennet�, en l�gitime
et paisible possession du revenu de la cure de Fr�monville et de
deux parts de la dime, lui donne ce qu'il a lui-m�me dans cette
paroisse, pour qu'elle la poss�de tout enti�re. La cure de
Fr�monville (Fromonvilla) avait �t� donn�e � cette abbaye par
Pierre, archidiacre et chantre de l'�glise de Toul, pour
l'augmentation de la nourriture des religieux, on ne sait au
juste � quelle �poque, la charte de ce dignitaire eccl�siastique
ne portant point de date.
Il para�t que, du XIIe au XVe si�cle, et au milieu des guerres
qui d�sol�rent le pays, l'�glise de Fr�monville avait �t�, �
trois reprises diff�rentes, ruin�e par l'incendie, car on lit
dans une bulle de l'an 1480, par laquelle le pape Sixte IV unit
la cure de ce village � l'abbaye de Saint-Remy de Lun�ville:...Occurentibus
diversarum guerrarum turbinibus et hostilitatibus. per diversos
impetus hostium... parochialis ecclesia de Fromonvilla trinis
incendiis funditus extitit. (Chanoines de Lun�ville.)
En 1317, Asselin de Fr�monville, pr�v�t de Bl�mont, et Aline, sa
femme, ach�tent des chanoines de Lun�ville toutes les grosses
dimes de Fr�monville et leur moulin sous ledit lieu. (T. C.
Bouconville.)
Au commencement du XVIe si�cle, des difficult�s, dont on ne
conna�t pas l'origine, s'�tant �lev�es entre les religieux de
Haute-Seille et les habitants de Fr�monville, ceux-ci se
laiss�rent aller � des �� battures, outrages, forces et violences
� contre les gens de l'abbaye et contre la personne m�me de
l'abb�; ils enlev�rent des troupeaux et commirent des dommages
pour une valeur de plus de cent florins d'or. Les moines se
plaignirent au duc Antoine, qui chargea les officiers de Bl�mont
d'informer. Mais ce prince �tant, sur les entrefaites, parti
pour la France, les habitante de Fr�monville recommenc�rent �
vexer les religieux, venant les insulter jusqu'aux porte m�mes
du monast�re. Ces faits sont rappel�s dans une requ�te adress�e
au duc en 1526; les officiers de Bl�mont re�urent de nouveau
l'ordre de se transporter sur les lieux ; mais on ignore et le
r�sultat de l'enqu�te � laquelle ils durent se livrer, et la
sentence qu'ils prononc�rent. (Abb. de Haute-Seille.)
Par lettres dat�es de l'ann�e 1565, Melchior Henri,
conseiller-secr�taire de la duchesse douairi�re, reconna�t que
celle-ci lui a donn�, en r�compense de ses services, � titre de
fief h�r�ditaire, les tour, maison, gagnage et d�pendances de
Fr�monville, au moyen de laquelle donation il quitte cette
princesse de 1,700 francs qui lui �taient dus sur ses gages. (T.
C. Rosi�res.)
On trouve, dans les comptes du domaine de Bl�mont, sous la date
de 1593, la mention d'une somme de cent francs pay�e au sieur
Pompeo Gallo, chambellan de Son Altesse, pour la rente de 2,000
francs, restant de 4,000 � lui accord�s par la feue reine de
Danemark, pour la tour de Fromonville,qu'elle avait, pour
pareille somme, retir�e � soi dudit sieur Pompeo, Sa Majest� lui
en ayant fait don et octroi peu auparavant � cause de ses
services. �
Les m�mes comptes renferment l'�num�ration suivante des
redevances auxquelles �taient attenus les habitants de
Fr�monville, et des droits seigneuriaux dont l'abb� de
Saint-Remy de Lun�ville jouissait dans ce village : �� Est de
condition que le sieur abb� de Lun�ville fait le maire par
�lection, entre P�ques et Pentec�te. Le pr�v�t de Bl�mont fait
l'�chevin et le doyen. Ledit sieur abb� prend les ajournements
avec les deux parts des amendes de 5 gros et S. A. l'autre part
avec toutes amendes au-dessus de 5 gros. Lesdits habitants sont
rentables en argent et en grains, savoir: en deniers, 4 sols
forts, et en grains 4 resaux par moiti� bl� et avoine (de
chacune charrue); la vache qui fait profit 2 blancs, et la neuve
b�te un denier fort. Quiconque ne fait labourage doit par chacun
an un sol fort. Doivent la taille, graisse et couvrechef au bon
plaisir de S. A., la seille deux fois l'ann�e au bl� et �
l'avoine; ne doivent corv�es de charrues ; doivent de leurs
enfants pour guetter au ch�teau de Bl�mont, des faucheurs et
fanneurs au breuil de S. A. au comt� de Bl�mont, plus, � cause
d'un bois appel� Haxeguy, pour leur affouage, chacun cheval
tirant un rez quarteron d'avoine qui se paye � la grurie, o� les
seigneurs de R�chicourt y ont deux parts. Le maire est franc
l'an de son office, payant � S. A. dix gros. Lesdits habitants
doivent pour quatre tourteaux un resal de bl� froment, avec six
resaux, pour un guet qui se soulait faire au ch�teau. Le maire
prend sur les d�mes dudit lieu un resal de bl� par chacun an. Il
est tenu rendre compte au comptable de toutes rentes en deniers
et en grains ordinaires et extraordinaires. On plaide pardevant
ledit maire; les appellations viennent aux pr�v�t et gens de
justice dudit Bl�mont et de l� au buffet de S. A. Les nouveaux
entrans audit lieu payent 20 francs � S. A. et � la commune
dudit lieu par moiti�. �
En 1601 et 1625, Octavian de Lampougnan, conseiller d'Etat,
donne son d�nombrement et fait ses reprises pour la tour, terre
et seigneurie de Fr�monville. En 1616, il avait donn� ses
reversales pour le bois du Pr�v�t, sis au ban du m�me village.
(T. C. Bl�mont 3, et L. P. 1625.)
Le fief de la tour de Fr�monville appartenait, dans le si�cle
dernier, aux comtes de Pindrey, dont on a des actes de reprises
pour ce fief, de 1704 � 1775.
En 1710, la communaut� de Fr�monville se composait de 30
habitants. En 1768, la cure �tait desservie par un chanoine
r�gulier de l'abbaye de Lun�ville.
Fr�monville a �t� �rig� en succursale en 1802; Tanconville lui a
�t� annex� en 1807.
Patron, saint Laurent.
|