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Presse - Divers - 1919-1937
Le Gaulois -
2 f�vrier 1919
Mais voici un nom qui fait bondir tous les coeurs. Avricourt ! L'ancienne fronti�re d'avant le 11 novembre 1918. Avricourt fran�ais - Deutsch-Avricourt Le train s'arr�te avant de p�n�trer en France reconquise, comme s'il voulait se recueillir pour l'�mouvante prise de possession. Un indicible sentiment nous �treint tous. Le long de la voie, un personnage falot, tout habill� de bleu, avec une casquette et un baudrier rouges, va, vient, court, s'agite, prend des notes sur un petit carnet, fait l'empress�. Est-ce un espion oubli� ? Non. C'est un fonctionnaire des chemins de fer allemands, qui continue � exercer ses ponctions en vertu des clauses de l'armistice. D�sormais, nous ne verrons plus que des agents allemands chefs de gare fumant impassiblement de longues pipes de porcelaine, hommes d'�quipe, aiguilleurs en longues capotes sombres, on dirait les soldats ennemis qu'on voit m�thodiquement align�s sur les images d'Epinal. Ils op�rent gravement, ponctuellement. sous la surveillance de piquets de soldats fran�ais.
Avricourt d�pass�, voici R�chicourt-le-Ch�teau. Grondrexange, bombard� par nos avions et d'o� nous apercevons les lignes de repli allemandes Saverne, dont Edmond About �crivit en des pages m�morables la douloureuse cession de 1871 et que d�corent aujourd'hui des guirlandes et des drapeaux tricolores. Au fronton des gares, des bandes de toile blanche, masquant l'ancien nom allemand, arborent fi�rement le nom fran�ais et cette fiert� nous la ressentons tous en pensant �� Terre d'Alsace, terre fran�aise ! �
La Presse - 10 ao�t 1920
Rixe sanglante
Lun�ville. A la suite d'une altercation survenue entre Alsaciens et Italiens, � la sortie du d�bit Labaye, � B�nam�nil, vers 23 heures, un Italien a port� un coup de couteau � l'Alsacien Joseph Schmitt, �ge de 48 ans, scieur de long. Bless� au ventre, Schmitt a �t� transport� de suite � l'h�pital- de Lun�ville. Schmitt se trouvant seul, quand il a �t� frapp�, n'a pu donner aucune indication sur celui qui 1ui a port� le coup.
Les ouvriers italiens qui ont pris part � la rixe travaillent. � Longuyon. La gendarmerie de Blamont s'est rendue hier matin dans cette commune.
Le Figaro - 31 octobre 1921
Ancervillers-le-Neuf rena�t de ses cendres
La guerre avait d�truit de fond en comble Ancerviller, en Meurthe-et-Moselle, et dispers� ses 552 habitants. Ce village s'est relev� lui-m�me de ses ruines. Les habitants, unis en coop�rative d�s f�vrier 1919, l'ont, enti�rement reconstruit.
Ils f�taient hier cette r�surrection. Le g�n�ral commandant le 20e corps d'arm�e a remis � la vaillante petite ville la Croix de guerre et l'�v�que de Nancy a pos� la premi�re pierre de la nouvelle �glise.
La Croix - 21 novembre 1922
Un engin explose dans une ancienne tranch�e allemande
Des ouvriers italiens occup�s � combler d'anciennes tranch�es allemandes dans un bois de sapins appartenant � M. Geny, propri�taire du ch�teau Herbeviller, allum�rent du feu pour prendre leur repas.
Soudain, une formidable d�tonation retentit. Un tube de fonte charg� d'explosif, enterr� probablement � cette place � la fin de la guerre par les Allemands, venait de faire explosion. Deux ouvriers ont �t� tu�s sur le coup.
Le Matin - 4 ao�t 1923
Pour vols, pillages et incendies un soudard allemand est condamn� � mort par contumace
Nancy, 3 ao�t.. T�l�ph. Matin. Le conseil de guerre de la 20e r�gion, si�geant a Nancy, vient de condamner � mort par contumace un des auteurs des crimes commis par les Allemands.
Le capitaine G. Kuntz; accus� de vol qualifi�, de pillage en bande, de provocation de militaires au pillage et d'incendie volontaire, ne s'est naturellement pas pr�sent� � l'audience. Cet officier, apr�s avoir fait arr�ter le cur� de Blamont. l'abb� Dupr� son vieux p�re et sa bonne. les avait enferm�s dans un local infect apr�s les avoir d�pouill�s des sommes dont ils �taient porteurs. D'autres vols furent commis par le soudard, qui rafla les �conomies de diverses personnes de Blamont qui �taient venues s'y r�fugier. Continuant ses odieux exploits, le capitaine Kuntz enleva les ornements sacerdotaux de l'�glise de Dom�vre et d�truisit compl�tement par le feu l'�glise de Harbouey.
R�pondant formellement aux vingt et une questions pos�es, le conseil de guerre apr�s que Kuntz eut, �t� appel� en vain par trois fois, par l'huissier audiencier. le condamna par contumace a l� peine, de mort.
Journal des D�bats
- 4 novembre 1923
NOUVELLES RELIGIEUSES
La reconstruction des �glises d�vast�es. - Le Comit� de reconstruction des �glises d�vast�es de Meurthe-et-Moselle se dispose � donner une solennit� exceptionnelle � l'inauguration de l'�glise d'Ancerviller, l'une des premi�res reconstruite de fond en comble sur un emplacement nouveau. Cette cons�cration sera faite le mardi 20 novembre prochain par Son Exe. Mgr. Cerretti, nonce apostolique en France, en pr�sence de plusieurs �v�ques.
Le Gaulois -
20 novembre 1923
Mgr CERRETTI A NANCY
Nancy, 19 novembre.
Mgr Cerreiti, nonce apostolique, est arriv� ce soir �. Nancy. Il a �t� salu� � la gare par M. Vidal, secr�taire g�n�ral de pr�fecture, et M. Henri Mengin, maire de Nancy. Il s'est rendu directement au palais �piscopal o� Mgr de La Celle, �v�que de Nancy et de Toul, lui a souhait� la bienvenue.
Mgr. Cerretti inaugurera demain matin la nouvelle �glise du village d'Ancerviller, an�antie pendant la guerre et qu'un magnifique effort de reconstruction a fait sortir de ses ruines.
Le Matin - 21 novembre 1923
Mgr Cerretti, nonce apostolique consacre la nouvelle �glise d'Ancerviller
Ancerviller, 20 novembre. T�l�gr. Matin. La commune d'Ancerviller qui, durant la guerre, �tait dans la zone rouge et, de ce fait, a vu toutes ses maisons ras�es, a f�t� aujourd'hui sa r�surrection, en m�me temps que la cons�cration de son nouveau sanctuaire.
Mgr Cerretti, nonce du pape, avait tenu lui-m�me � pr�sider cette c�r�monie de la premi�re �glise lorraine relev�e de ses ruines.
Les c�r�monies religieuses termin�es, un banquet a r�uni toutes les personnalit�s pr�sentes, au cours duquel Mgr de la Celle remercia les auteurs de la r�novation de la commune et, notamment, le chanoine Thouvenin, pr�sident de la coop�rative, pour son inlassable d�vouement � la reconstruction.
Dans la soir�e, le nonce est all� b�nir l'�glise de Halloville.
La Croix - 19 juin 1924
OFFICIER ALLEMAND CONDAMNE A MORT
Le Conseil de guerre de Nancy a condamn� par contumace le commandant de Vallade, de la 4e landwehr bavaroise, � la peine de mort. Il avait, le 5 novembre 1914, � Emberm�nil donn� l'ordre de fusiller Mme Philom�ne Husson, 68 ans et Louis Dime, 24 ans. Ce soudard pr�tendait que ces ex�cutions �taient justifi�es par le fait que ces deux personnes connaissaient les civils qui avaient tir� sur des soldats allemands. Apr�s cette double ex�cution, le commandant de Vallade avait donn� l'ordre d'incendier les habitations de plusieurs habitants, dont celle du beau-p�re de Mme Husson.
Le Matin - 15 juillet 1924
A travers les d�partements
Une commune de Meurthe-et-Moselle meurtrie par la guerre rend hommage � ses glorieux morts.
Nancy. 14 juillet. T�l�ph. Matin. La pittoresque bourgade de Blamont, situ�e aux bords de la Vezouse, a son nom inscrit au premier rang d�s cit�s meurtries par l'invasion. Hier, la coquette ville ressuscit�e inaugurait le monument �lev� � la m�moire de ses cinquante-six enfants morts au champ d'honneur. MM. Michel, s�nateur ; de Warren, Mazereau, d�put�s ; Magre, pr�fet ; G�n�ral Penet, commandant le 20e corps, �taient pr�sents, ainsi que M. Piffert, maire, de Sarrebourg, et la plupart des maires du canton. A
l'issue du service fun�bre, un cort�ge se forma et se rendit au monument. Des discours furent prononc�s par MM. Mazereau, de Warren, Michel,
et Magre.
L'Humanit�
- 19 mars 1925
Une torpille fait explosion
Deux jeunes gens revenaient de leur travail, � Leintrey, se tendant � Lun�ville. En passant � travers champs, ils aper�urent une torpille, l'examin�rent, la d�plac�rent, puis, imprudemment, jet�rent des pierres sur l'engin mortel. L'in�vitable se produisit : la torpille fit explosion. Un des jeunes gens, Charles Riche, fut atteint par des �clats sur diverses parties du corps. Son camarade, Emile Boisselle, qui n'�tait pas touch�, courut au village chercher du secours. On transporta le, bless� � l'h�pital de Lun�ville, o� il ne tarda pas � succomber.
Le Matin - 6 juin 1925
UNE POUPONNI�RE MOD�LE EN
MEURTHE-ET-MOSELLE
Nancy, 15 mai. T�l�gr. Matin.
Le professeur Pinard, d�put� de Paris et doyen de la
Chambre, accompagn� du Dr Fruhinsholz, professeur � la
facult� de m�decine de Nancy, a visit� le ch�teau de
Blamont, dans lequel seront prochainement install�es les
salles destin�es � recevoir les orphelins, les enfants
abandonn�s et les enfants de m�res atteintes de la
tuberculose.
Le Gaulois -
20 septembre 1927
Le monument de l'abb� Lefebvre
Hier matin, � Ancerviller, pr�s de Badonviller, a �t� inaugur� le buste de l'abb� Lefebvre, ancien cur� de la paroisse, mort au chevet des varioliques � l'h�pital Villemin � Nancy en f�vrier- 1918. L'oeuvre due au sculpteur Auguste Valin a �t� �rig�e sur l'emplacement de l'ancienne �glise d�truite par les Allemands.
Journal des D�bats
- 15 novembre 1927
Une fus�e meurtri�re. Vendredi, alors que la petite commune de V�ho, pr�s de Lun�ville, c�l�brait les f�tes de l'armistice, une d�tonation �branla soudain le village. Un enfant de 6 ans, qui jouait avec une fus�e, la laissa tomber sur le sol, o� elle fit explosion. Le pauvre petit a �t� tu� sur le coup.
Journal des D�bats
- 27 ao�t 1929
R�unions et solennit�s du dimanche
P�lerinage d'anciens combattants en Lorraine
Une d�l�gation de 250 anciens combattants et les veuves et orphelins du 223e R.I., ayant � sa t�te le colonel Grollmund, du 152e R.I; MM. Henri Villard, de Bourg, pr�sident; Pernot, vice-pr�sident de la Chambre des d�put�s, ancien sergent au 223e R. I., dont les membres sont venus sp�cialement de Bourg, de Lyon et de Besan�on, est arriv�e hier pour visiter les environs de Lun�ville, o� le 223e R.I. a s�journ� et combattu en 1914, 1915 et 1916.
Apr�s �tre all�s samedi � M�honcourt d�poser une palme sur le monument �lev� � l'endroit o� fut tu� le 25 ao�t 1914 le lieutenant Pierre Goujon, d�put� de Belley, les p�lerins ont assist� samedi soir � Lun�ville � une manifestation musicale organis�e en leur honneur par les soci�t�s locales.
Dimanche, la caravane a parcouru l'ancien secteur de Reillon, Vehe, Denjevin, Doret de Parroy et a assist� � l'inauguration d'un monument �lev� � Reillon � la m�moire des anciens combattants du 223e R.I. tomb�s au champ d'honneur.
L'accueil des populations lorraines a �t� remarquablement chaleureux et �mouvant.
Journal des D�bats
- 8 avril 1930
DANS L'UNIVERSIT�
Election au Conseil d�partemental
La premi�re des �lections destin�es � pourvoir au remplacement des conseillers d�partementaux du Syndicat national d�missionnaires par solidarit� avec l'instituteur communiste r�voqu� Doron vient d'avoir lieu en Meurthe-et-Moselle.
Les deux d�l�gu�s des instituteurs, qui avaient d�missionn�, se repr�sentaient. Ils trouvaient en face d'eux une liste patronn�e par l'Amicale et compos�e de MM. Daheille, directeur d'�cole � Foug, et Colette, instituteur � Gogney. Dans une profession de foi tr�s digne et tr�s ferme, ceux-ci protestaient contre la s�rie de gr�ves organis�es par le Syndicat national : gr�ve des conf�rences p�dagogiques, gr�ve des examinateurs au certificat d'�tudes, gr�ve des conseillers d�partementaux. Ils disaient notamment
�� II est grand temps de changer tout cela et de remettre de l'ordre dans la maison; Il faut que les instituteurs en reviennent � n'envoyer si�ger au conseil d�partemental que des d�l�gu�s ind�pendants, uniquement pr�occup�s d'affaires professionnelles, sans arri�re-pens�es politiques. C'est � cette condition seulement que nous pourrons retrouver, aupr�s des pouvoirs publics, cette collaboration confiante et efficace que nous avons un instant connue et qui a p�riclit� aux mains des syndicalistes �.
Les instituteurs de Meurthe-et-Moselle n'en ont pas moins r��lu par 332 et 304 voix les candidats du Syndicat national contre 136 et 124 voix aux candidats de l'Amicale.
Journal des D�bats
- 19 avril 1931
Le centenaire d'Henri Gr�goire
UN GRAND LEGISLATEUR
Un groupement s'est fond� pour comm�morer le centenaire de la mort, le 28 mai 1831, de Henri Gr�goire, pr�tre, d�put� � la Constituante et � la Convention, membre du Conseil des Cinq-Cents et du S�nat imp�rial.
L'abb� Gr�goire fut un des plus illustres l�gislateurs de la R�volution fran�aise. La plupart des lois et des oeuvres subsistent sur lesquelles il avait port� ses �tudes et son action puissante.
Membre �m�nent du Comit� d'instruction publique, il fut l'un des fondateurs de l'Institut de France, sauva de la destruction les richesses artistiques du pays, constitua les tr�sors- de nos archives et de nos biblioth�ques, fit cr�er le Bureau des Longitudes, les Jardins botaniques, le Conservatoire des Arts et M�tiers, centre et foyer de la science appliqu�e � l'industrie, comprit et exposa l� n�cessit� d'un enseignement primaire public, entreprit, en un mot, comme on l'a dit, de ��r�g�n�rer la France autant par la science que par la libert� �.
Il fut aussi un pr�curseur d'une singuli�re clairvoyance. Il vit la n�cessit� d'une large diffusion de la langue nationale comme lien moral et facteur d'unit�. Il pr�vit une codification du droit international, une organisation de congr�s p�riodiques entre tous les membres fran�ais ou �tranger de la R�publique des Lettres, dressa ainsi le plan et presque le programme d'une institution universelle de coop�ration intellectuelle; il proposa une. r�forme syst�matique des nomenclatures scientifiques et pressentit la grandeur du r�le colonial de la France.
Le caract�re �tait chez Gr�goire � la hauteur de l'intelligence. Quelque appr�ciation qu'on puisse porter sur sa regrettable adh�sion � la Constitution civile du clerg�, on n'oubliera pas qu'il continua de porter le costume eccl�siastique pendant la Terreur et que, somm� d'abjurer par les fanatiques, il affirma � la tribune, en brumaire de l'An II, sa foi chr�tienne et sa qualit� de pr�tre catholique.
Or, cet �� homme de fer �, dou� d'une �nergie inflexible, �tait un doux pour qui l'Evangile �tait une r�alit�. Sa piti� fut g�n�reuse et sa bont� s'�tendit: � toute l'humanit�. D�s 1787, la cause des infid�les l'avait �mu. Son Essai sur la r�g�n�ration physique et morale des Juifs, couronn� par la Soci�t� royale des Sciences et Arts de Metz, f�t le premier grand plaidoyer en faveur des victimes d'une oppression s�culaire. A la Constituante, il le. reprit, et avec l'aide de Clermont-Tonnerre, de Mirabeau, de Castellane, de la Rochefoucauld-Liancourt et de Duport, arriva � obtenir l'�mancipation civile et politique des Juifs de France.
Bien entendu, il revendiqua aussi l'�galit� des droits civils pour les protestants.
Mais son plus efficace apostolat s'exer�a en faveur des. pauvres Noirs, r�duits alors � l'�tat de b�tail humain. Membre depuis l'origine et plus tard pr�sident de la Soci�t� des Amis des Noirs, Gr�goire se consacra, pendant plus d'un demi-si�cle, avec un z�le infatigable, � la reconnaissance des droits des �� sangs m�l�s � et aussi � l'�mancipation des n�gres, � l'abolition de l'esclavage et de la traite. C'est lui, �� l'ami des hommes de toutes les couleurs � comme il aimait � se nommer, qui, pendant les trente derni�res ann�es de sa vie, demeura le protecteur fid�le et en quelque sorte le chef spirituel des noirs et des mul�tres de Saint-Domingue, devenus depuis 1804 les libres citoyens de la R�publique d'Ha�ti.
Comment s'�tonner de l'empressement avec lequel, en cette ann�e d'Exposition coloniale, tant de Noirs s'associent � l'hommage rendu � Gr�goire ?
Les c�r�monies annonc�es sont les suivantes:
1� Le 21 mai : c�r�monie au Conservatoire des arts et m�tiers, organis�e par M. Gabelle, directeur du Conservatoire; sous la pr�sidence de M. Painlev� ;
2� Le 28 mai: R�union sur la tombe de Gr�goire ;
3� Le 31 mai C�r�monie comm�morative � la Sorbonne, qu'honoreront de leur pr�sence M. le Pr�sident de la R�publique; MM. les pr�sidents du S�nat et de la Chambre des D�put�s M. le pr�sident de l'Institut de France;
4� Le 7 juin: C�r�monies � Lun�ville, devant la statue de Gr�goire, et � V�ho, pour la restauration de la plaque autrefois appos�e sur la maison natale de Gr�goire.
Pri�re d'adresser les adh�sions et communications int�ressant la Soci�t� �, M. Albert Chenevier, secr�taire-g�n�ral de la Soci�t� des Amis de l'abb� Gr�goire, 67, boulevard Lannes, Paris (16e).
Journal des d�bats - 21 avril 1931
LA VIE AERIENNE & SPORTtVE
Le retour de Moench et Burtin
Nous avons signal� hier en Derni�re Heure l'arriv�e au Bourcet des aviateurs Moench et Burtin, retour de Tokio sur leur Farman Gnome-Rh�ne de 230 CV.
Pour la premi�re �tape, tes aviateurs partis du Bourget pouss�rent leur route jusqu'� Ath�nes le lendemain � 6 h. 45. Par la suite, Alep tes vit quelque peu en difficult� par suite d'une avarie d'h�lice due au mauvais temps, puis ce fut le chemin poursuivi par �tapes jusque Saigon sur l'itin�raire de la ligne a�rienne France-Indochine. Hano� Changha�, la Chine. Enfin, ce fut l'arriv�e � Tokio o� la r�ception fut magnifique.
�� Le temps fut le plus souvent mauvais, nous a dit Burtin, surtout en Chine. �
De nombreuses personnalit�s les ont f�licit�s � leur arriv�e, M. Henry et Maurice Farman, le capitaine Etienne et le capitaine Saint-Esteban, repr�sentant
le ministre de l'air ; les aviateurs Bailly, R�ginensi, Lalouette et le commandant du port a�rien du Bourget, Mme Burtin et sa petite fille Michelle.
Un t�l�gramme de l'A�ro-Club de Nancy adress� � l'�quipage au Bourget invite celui-ci � se rendre en Meurthe.-et-Moselle, d�s que possible, pour y �tre f�t�s. En effet, Christian Moench est n� � Avricourt le 26 mai 1904; Johanny Burtin est n�
le 3 octobre 1893 a Martigny-le-Comte Il est brevet� pilote depuis le 6 janvier 1916 et totalise actuellement 3.400 heures de vol. Il est d�tenteur de deux records du monde d'attitude avec charge de 500 et 1.000 kilos, depuis juillet et ao�t.
Journal des D�bats
- 25 mai 1931
Le centenaire de l'abb� Gr�goire
Sous le nom de Soci�t� des Amis de l'abb� Gr�goire, vient de se fonder un groupement qui se propose de c�l�brer, au cours de la pr�sente ann�e, le centenaire de la mort d'Henri Gr�goire, n� � V�ho (Meurthe-et-Moselle), en 1750, mort � Paris, le 28 mai 1831.
Le cur� d'Embermesnil est c�l�bre. Son nom est associ� dans toutes les m�moires � quelques-uns des �v�nements les plus importants de la R�volution Fran�aise serment du Jeu de Paume, r�union du bas-clerg� et du Tiers-Etat en 1789, proclamation de la R�publique, le 21 septembre 1792. A la Constituante, � la Convention - qu'il a eu l'honneur et :le courage de pr�sider plusieurs fois en habit violet - il a jou� un r�le de premier plan.
Il fut le promoteur des principales institutions scientifiques cr��es par la R�volution, le Consulat et l'Empire, de l'�mancipation politique des juifs et des noirs.
Le comit�, sous la pr�sidence de M. Ferdinand Brunot, membre de l'Institut, doyen honoraire de la Facult� des lettres, organise les c�r�monies suivantes
Le 28 mai r�union sur la tombe de Gr�goire, au cimeti�re Montparnasse ;
Le 31 mai c�r�monie comm�morative � la Sorbonne, en pr�sence de M. le Pr�sident de la R�publique ;
Le 7 juin c�r�monies � Lun�ville, devant la statue de Gr�goire, et � V�ho ; restauration de la plaque autrefois appos�e sur la maison natale de Gr�goire.
Le 28 juin (sauf changement), c�r�monie � l'exposition coloniale, sous la pr�sidence du ministre des colonies, en l'honneur de Gr�goire �� ami des hommes de toutes les couleurs �.
La Croix - 3 ao�t 1933
La joie au village
Quand, publiant le roman de M. Marius Gonin, les Floraisons Nouvelles, la Page des Jeunes d�crivait une f�te des bergers au pays o� coule le Rh�ne, il s'est certainement trouv� des lecteurs pour qualifier de r�veries de telles descriptions.
R�veries, allons donc ! la J.A.C. est l� et, par les faits, elle prouve leur r�alit� en m�me temps qu'elle montre comment la joie, la vraie joie chr�tienne, peut s'�panouir dans les festivit�s villageoises organis�es en l'honneur du travail de la terre et des paysans de France.
R�alisation lorraine
Comme il convenait � la doyenne des F�d�rations jacistes de France, la F�d�ration lorraine, fond�e et anim�e par M. l'abb� Jacques, eut l'initiative de la premi�re grande f�te rurale jaciste.
Ancerviller, un de ces villages lorrains d�truits par la guerre, ressuscites par l'�nergie de ses fils, eut l'honneur d'abriter cette premi�re r�alisation. Et il fit bien les choses pour recevoir ses invit�s et animer la f�te : guirlandes de mousse, banderoles de fleurs, sapins verts, bordaient les rues, enrobaient de leurs festons les seuils et les fen�tres des habitations, se croisaient au-dessus des rues, pour finir par se rassembler apr�s une ultime et audacieuse escalade au faite du clocher de l'�glise.
Il s'agissait, en cette journ�e du 28 mai, de c�l�brer dignement la f�te de la fenaison. La section jaciste locale, aid�e par la municipalit�, avait pr�vu une s�ance d'�tude, une messe, un banquet, un grand d�fil�, une f�te foraine. Et tout se d�roula selon le programme.
Programme
A 7 heures, une messe de communion rassemble les Jacistes � la sainte Table. A 9 heures et demie s'ouvre une double s�ance d'�tudes.A l'une viennent les Jacistes qui, sous la direction de Robert Gravier, leur pr�sident national, �tudient pourquoi et comment la J.A.C. ? A l'autre, accourent les Semeuses de Lorraine (J.A.C.F.) qui, sous la direction de leur pr�sidente, Mlle Michel, pr�cisent les buts de leur action.
Tous se retrouvent avec les hommes du village pour la grand'-messe paroissiale ou ils entendent un sermon de circonstance prononc� par M. l'abb� Jacques.
Du banquet nous ne dirions rien, malgr� ses tostes �tincelants, s'il n'avait �t� l'oeuvre du pr�sident local jaciste. Puis ce fut la f�te.
De nombreuses attractions fonctionnent autour de l'�glise et de la salle d'oeuvres tirs, jeux de massacres, jeux d'anneaux, s'y disputent les curieux qui vont se r�conforter � un superbe buffet avec orchestre - s'il vous pla�t - tenu par de jeunes Lorraines dans leur costume traditionnel.
Mais voici 3 heures : la fanfare d'Ancerviller annonce l'arriv�e du cort�ge, le clou de la f�te. Les cloches sonnent � toute vol�e. La t�te du d�fil� s'engage sous les arcs de triomphe. C'est d'abord tout un essaim de jeunes faneuses en costume terrain, porteuses de r�teaux tout fleuris, puis s'avancent les faucheurs tenant ferme leur faux dont l'�clat de l'acier est att�nu� par les fleurs dont elles s'ornent : voici tous les instruments agricoles servant � la fenaison, depuis les mod�les les plus anciens jusqu'aux mod�les les plus r�cents qui ont leurs dents, leurs roues, leurs bois, masqu�s par les corolles parfum�es.
Fleuris aussi sont les animaux qui tra�nent les machines. Fleuris �galement les fouets des constructeurs, jusqu'au fid�le chien de ferme qui trottine un gros bouquet au collier. Et maintenant viennent les chars � foin. Ils ne portent plus les gerbes parfum�es, mais ils sont peupl�s de jeunes Lorraines v�tues de leur costume provincial ; elles �mergent des voitures tapiss�es de ce foin que l'on c�l�bre.
Tout le monde se rassemble devant l'�glise grimp� sur un char, le pr�sident dioc�sain de la J.A.C., Jean Harrouard, harangue la multitude. Il proclame la grandeur du paysan, la noblesse de sa t�che, la fiert� qu'il doit avoir de son titre
de

Croix de bl� faite et port�e par les Jacistes � la f�te de Marie
paysan et de chr�tien, et il demande aux Jeunes d'imiter l'exemple des anc�tres.
Alors s'avance M. le cur� d'Ancerviller qui b�nit tous les instruments dont d�s le lendemain le r�le va commencer.
Et la f�te continue jusqu'au soir o�, dans la paix de l'�glise, les Jacistes et les Semeuses vinrent chanter les Complies avant de se s�parer.
Une f�te des fenaisons venait d'ouvrir un cycle de f�les rurales qui se continua � Germiny o� l'on c�l�bra une f�te des moissons, en attendant qu'en octobre � Bruley il se cl�ture par une f�te des vendanges.
Gr�ce aux Jeunes, une vieille tradition se renouvelle l'Eglise rentre en contact avec les f�tes populaires. Et dans la joie, par les images, est rappel� au peuple qui travaille l'int�r�t que Dieu porte � son labeur ainsi qu'� tout ce qui s'y rattache.
La Croix - 28 d�cembre 1933
Manifestations et Congr�s
Journ�es interparoissiales d'A.C.J.F, en Meurthe-et-Moselle
Le 10 d�cembre, c'est la paroisse d'Homecourt qui accueillait les Jeunes de l'A.C.J.F. pour la 2e Journ�e cantonale organis�e par le Comit� dioc�sain.
Les paroisses de Joeuf-Franchepr� et de Joeuf-Sainte-Croix, de Briey d'Aubou�, etc., �aient repr�sent�es, d�s 9 h � la r�union tenue au presbyt�re Dans une atmosph�re de cordiale sympathie, on passa en revue les r�alisations de chacun et l'on se pr�occupa des moyens � employer pour que les diff�rents cercles d'�tudes deviennent des foyers d'Action catholique plus rayonnante.
La r�union g�n�rale de l'apr�s-midi s'ouvrit, sous la pr�sidence de M. l'abb� Lehnard, sous-directeur des oeuvres par un rapport solide et substantiel pr�sent� par R. Drouy, pr�sident du
cercle d'Hom�court, sur l'Eucharistie vue par les Jeunes. A chaque r�union cantonale, une place est faite ainsi � la question eucharistique en vue de pr�parer le Congr�s eucharistique national qui se tiendra � Nancy en 1935.
Ensuite, Pierre Michon d�veloppa le programme de la J.O.C. et cita plusieurs r�alisations de la F�d�ration de Nancy. Enfin, Ren� Mercier, pr�sident dioc�sain de l'A.C.J.F pr�cisa les consignes que chacun devait emporter et faire passer dans sa vie.
Huit jours plus tard, c'�tait aux Jeunes de son canton que M. le doyen de Bl�mont r�servait un charmant accueil.
Ceux-ci, malgr� la neige et la temp�rature glaciale, avaient r�pondu nombreux � l'appel du Comit� dioc�sain.
Mgr Hurault, �v�que de Nancy, avait tenu � pr�sider les diff�rentes s�ances d'�tudes de la journ�e, et tous les jeunes gens, venus de la campagne pour la plupart, lui surent gr� de ce t�moignage particulier de sympathie et d'affection.
M. l'abb� Jacques, aum�nier, fondateur du mouvement agricole, insista sur la n�cessit� de se grouper � la campagne; si le cercle d'�tudes paroissial est difficile � constituer en raison du nombre trop faible des �l�ments susceptibles d'y participer, ce n'est pas une raison pour demeurer isol�s: que l'on envisage, dans un cadre plus large, la cr�ation de groupes interparoissiaux.
A la grand'messe, Monseigneur reprit, en les appliquant sp�cialement aux paysans lorrains, ces paroles de saint Paul : �� Modestia, vestra nota sit... Que votre esprit de mesure d'attachement � la terre soit appr�ci� � sa juste valeur. �
La r�union g�n�rale de l'apr�s-midi, sous la pr�sidence de Monseigneur, s'ouvrit par un rapport tr�s surnaturel d'Etienne Marchand sur l'Eucharistie et les Jeunes.
Un ap�tre de la J. A. C., Jean Harrouard, retra�a l'id�al du mouvement ! servir, et son triple but former des catholiques, des sociaux, des paysans. Enfin, Ren� Mercier, avant de donner � ses jeunes auditeurs, venus de dix-sept paroisses, les directives que l'on attend d'un pr�sident dioc�sain, fit songer au prochain p�lerinage de l'A.C.J.F. � Rome. qui cl�turera si magnifiquement l'ann�e jubilaire.
Monseigneur, en terminant dit combien il fondait d'espoir sur des Journ�es comme celle de Blamont pour d�velopper chez les jeunes gens aussi profond�ment chr�tiens l'esprit de conqu�te du monde rural.
L'Immeuble
et la construction dans l'Est
28 d�cembre 1933
Avricourt
Importante gare fronti�re avant la guerre, la gare de
Nouvel-Avricourt �tait devenue, en 1918, une gare
d'�change � grand trafic entre les r�seaux A. L. et Est.
Depuis des ann�es, ce trafic � �t� report� � Sarrebourg
et, � partir du 1er janvier, Nouvel-Avricourt ne sera
plus qu'une modeste halte administr�e par une g�rante.
Il est vrai que les voyageurs de la localit� ont plus de
facilit� � aller prendre le train � Igney-Avricourt,
dont la gare beaucoup plus proche du village, a �t�
am�nag�e pour son trafic actuel.
Le Matin - 24 novembre 1934
BLAMONT. Un incendie d�truit le ch�teau du baron de Turckheim, transform� r�cemment en pr�ventorium.
Le Figaro - 26 ao�t 1937
On annonce la mort de M. Joseph Colin, professeur honoraire au lyc�e Louis-le-Grand, chevalier de la L�gion d'honneur, d�c�d� � Bl�mont (Meurthe-et-Moselle). |