LA CHRONIQUE DES ARTS
Le sculpteur Dalou a termine derniè-
ment la la statue qui doit couronner le monu-
ment de Blanguî.
Blanqui est représente' sur son lit de mort,
enveloppe' dans le dernier linceul. Le bras
sort nu et. rigide du pli de la draperie. Aux
pieds, une couronne de ronces.
Une inte'ressante de'couverte archéolo-
gique vient d'être faite dans l'église Saint-
Ouen, à Rcuen. Depuis quelques jours, des
ouvriers étaient occupe's à la restauration,
dans l'intérieur do l'église, de la chapelle
Saint-François-d'Assise, anciennement con-
nue sous le nom de chapelle du Roi, lorsque,
en travaillant à la voussure de lr chapelle, ils
ont mis à jour des peintures murales repré-
sentant, pour la plupart des anges aux ailes
étendues. Le sujet principal représente les
cieux : le Père éternel est assis, tenant le
globe ; le Saint-Esprit descend sous la forme
d'une colombe; les anges et les saints sont
prosternés dans un concert céleste ; dans les
nervures du plafond des têtes d'anges. Sur les
piliers on remarque encore, sous la couche
de peinture qui les recouvre, des fleurs de lis.
Ces peintures fort remarquables paraissent re-
monter au xiv° siècle, et il y a tout lieu de
croire qu'elles ont été recouvertes d'une cou-
che de peinture lors de la Révolution de 1703.
On vient de placer, sur le piédestal
construit à cet elTet dans le square Parmen-
tier, la statue de Sedaine.
31 Le Progrès de Saône-et-Loire an-
nonce que M. Jules Chevrier, directeur du
musée de Chalon, qui vient de mourir, lègue,
par son testament, ses collections artistiques
et scientifiques à la ville de Chalon.
A l'occasion de l'Exposition d'Amster-
dam, le roi de Hollande a accordé les décora-
tions suivantes : M. Dietz-Monnm a été nom-
mé commandeur de l'ordre du Lion Néerlan-
dais ; MM. de Saint-Eoy, Barbedienne,
Froment-Meurice, Marinoni, Donnât, Lefèvre,
Lauth, Bouilhet, ont été nommés chevaliers.
A propos de la même Exposition, ont été
nommes chevaliers de la Légion d'honneur :
MM. Paul Colin, peintre, et Rion, dessina-
teur.
M. J.-M. Baud, vient, dit-on, de faire
en Italie, une découverte des plus intéres-
santes : c'est un tableau ancien, peint sur un
panneau de cèdre d'une épaisseur de 3 centi-
mètres et qui ne mesure pas moins de 3 mè-
tres 15 de hauteur sur 1 mètre 93 de largeur.
Ce serait une Assomption de la Vierge, par le
Pérugin.
L'iiicoie de joaillerie
Le grand amphithéâtre du Conservatoire des
arts et métiers servait dernièrement à la dis-
tribution des prix aux lauréats de l'Ecole de
I modelage et de dessin et à ceux des concours
professionnels d'ouvriers et d'apprentis orga-
nisés par la Chambre syndicale de la joaillerie,
de l orfèvrerie, de la bijouterie et des indus-
tries qui s'y rattachent. La cérémonie était
présidée par M. Diez-Monnin, sénateur, assisté
de MM. Martial Bernard, président de la
Chambre syndicale, et Vée, président du Co-
mité central.
Dans un discours fréquemment applaudi
M. Martial Bernard a rappelé la nécessité d'or-
ganiser partout l'enseignement professionnel.
Cette année, pour la première fois, a eu lieu le
concours professionnel entre ouvriers, dont la
création est due à la générosité de M. Froment-
Meurice fils, qui a fondé, à cet effet, un prix de
W0 francs, désireux d'honorer ainsi la mémoire
de son père. Le lauréat de ce concours est M.
Sanson orfèvre.
M. Dietz-Monnin a fait ensuite observer que
les succès obtenus par l'industrie française à
Amsterdam ne doivent, pas nous faire oublier
les dangers de la concurrence étrangère.
L'appel des lauréats a clos la cérémonie.
CORRESPONDANCE D'ITALIE
Nous apprenons par le journal « la Nazione »,
de Florence, que, le 1er novembre prochain, la
cathédrale de Florence va être rouverte au public,
après avoir éié fermée depuis le mois d'avril pour
y exécuter différentes œuvres de restauration.
Il s'agissait, en premier lieu, d'y renouveler le
pavé, en substituant presque partout de nouvelles
dalles en marbre aux anciennes. Toute? les fenê-
tres du temple réclamaient aussi des réparations ;
celle du milieu de la chapelle centrale de la tri-
bune a même dû être complètement refaite en ce
qui concerne ses vitraux. L'opération a réussi
d'une manière satisfaisante, à ce qu'on nous rap-
porte, grâce à l'habileté de M. de Matteis, artiste
appartenant à l'établissement de vitraux de M. Na-
tale Bruschi.
Ou enleva ensuite le chœur provisoire en bois
qui existait dans la tribune de la Sainte-Croix,
avec ses compléments qui déshonoraient cette
partie du sévère édifice.
Mais des travaux nias importants, sous le rap-
port artistique, sont ceux qui viennent d'être exé-
cutés dans les deux magnifiques sacristies. Dans
celle dite des C/umoines, on a démoli le plafond
qui divisait la vraie hauteur de la sacrisiie et de
la grande fenêtre qui l'éclairé. Les armoires, le
long des murailles, furent ramenées à des formes
et à des proportions convenables, et les murs
mêmes, mis à découver t, de manière à y aperce-
voir nettement la construction, en pierre de taille
des temps primitifs. Le service de l'eau a été ré-
organisé plus rationnellement, et quelques pein-
tures du xivc siècle, sur fond d'or, qui existaient
daus la garde-robe de YOpéra (fàbbriceria) ont été
placées sur les parois-, comme ornements de celte
sacristie. Dans la sacristie dite des Jtftewess outre
les mêmes travaux que dans l'autre sacristie, on a
eu soin d'éloigner toutes les armoiries qui ca-
Le sculpteur Dalou a termine derniè-
ment la la statue qui doit couronner le monu-
ment de Blanguî.
Blanqui est représente' sur son lit de mort,
enveloppe' dans le dernier linceul. Le bras
sort nu et. rigide du pli de la draperie. Aux
pieds, une couronne de ronces.
Une inte'ressante de'couverte archéolo-
gique vient d'être faite dans l'église Saint-
Ouen, à Rcuen. Depuis quelques jours, des
ouvriers étaient occupe's à la restauration,
dans l'intérieur do l'église, de la chapelle
Saint-François-d'Assise, anciennement con-
nue sous le nom de chapelle du Roi, lorsque,
en travaillant à la voussure de lr chapelle, ils
ont mis à jour des peintures murales repré-
sentant, pour la plupart des anges aux ailes
étendues. Le sujet principal représente les
cieux : le Père éternel est assis, tenant le
globe ; le Saint-Esprit descend sous la forme
d'une colombe; les anges et les saints sont
prosternés dans un concert céleste ; dans les
nervures du plafond des têtes d'anges. Sur les
piliers on remarque encore, sous la couche
de peinture qui les recouvre, des fleurs de lis.
Ces peintures fort remarquables paraissent re-
monter au xiv° siècle, et il y a tout lieu de
croire qu'elles ont été recouvertes d'une cou-
che de peinture lors de la Révolution de 1703.
On vient de placer, sur le piédestal
construit à cet elTet dans le square Parmen-
tier, la statue de Sedaine.
31 Le Progrès de Saône-et-Loire an-
nonce que M. Jules Chevrier, directeur du
musée de Chalon, qui vient de mourir, lègue,
par son testament, ses collections artistiques
et scientifiques à la ville de Chalon.
A l'occasion de l'Exposition d'Amster-
dam, le roi de Hollande a accordé les décora-
tions suivantes : M. Dietz-Monnm a été nom-
mé commandeur de l'ordre du Lion Néerlan-
dais ; MM. de Saint-Eoy, Barbedienne,
Froment-Meurice, Marinoni, Donnât, Lefèvre,
Lauth, Bouilhet, ont été nommés chevaliers.
A propos de la même Exposition, ont été
nommes chevaliers de la Légion d'honneur :
MM. Paul Colin, peintre, et Rion, dessina-
teur.
M. J.-M. Baud, vient, dit-on, de faire
en Italie, une découverte des plus intéres-
santes : c'est un tableau ancien, peint sur un
panneau de cèdre d'une épaisseur de 3 centi-
mètres et qui ne mesure pas moins de 3 mè-
tres 15 de hauteur sur 1 mètre 93 de largeur.
Ce serait une Assomption de la Vierge, par le
Pérugin.
L'iiicoie de joaillerie
Le grand amphithéâtre du Conservatoire des
arts et métiers servait dernièrement à la dis-
tribution des prix aux lauréats de l'Ecole de
I modelage et de dessin et à ceux des concours
professionnels d'ouvriers et d'apprentis orga-
nisés par la Chambre syndicale de la joaillerie,
de l orfèvrerie, de la bijouterie et des indus-
tries qui s'y rattachent. La cérémonie était
présidée par M. Diez-Monnin, sénateur, assisté
de MM. Martial Bernard, président de la
Chambre syndicale, et Vée, président du Co-
mité central.
Dans un discours fréquemment applaudi
M. Martial Bernard a rappelé la nécessité d'or-
ganiser partout l'enseignement professionnel.
Cette année, pour la première fois, a eu lieu le
concours professionnel entre ouvriers, dont la
création est due à la générosité de M. Froment-
Meurice fils, qui a fondé, à cet effet, un prix de
W0 francs, désireux d'honorer ainsi la mémoire
de son père. Le lauréat de ce concours est M.
Sanson orfèvre.
M. Dietz-Monnin a fait ensuite observer que
les succès obtenus par l'industrie française à
Amsterdam ne doivent, pas nous faire oublier
les dangers de la concurrence étrangère.
L'appel des lauréats a clos la cérémonie.
CORRESPONDANCE D'ITALIE
Nous apprenons par le journal « la Nazione »,
de Florence, que, le 1er novembre prochain, la
cathédrale de Florence va être rouverte au public,
après avoir éié fermée depuis le mois d'avril pour
y exécuter différentes œuvres de restauration.
Il s'agissait, en premier lieu, d'y renouveler le
pavé, en substituant presque partout de nouvelles
dalles en marbre aux anciennes. Toute? les fenê-
tres du temple réclamaient aussi des réparations ;
celle du milieu de la chapelle centrale de la tri-
bune a même dû être complètement refaite en ce
qui concerne ses vitraux. L'opération a réussi
d'une manière satisfaisante, à ce qu'on nous rap-
porte, grâce à l'habileté de M. de Matteis, artiste
appartenant à l'établissement de vitraux de M. Na-
tale Bruschi.
Ou enleva ensuite le chœur provisoire en bois
qui existait dans la tribune de la Sainte-Croix,
avec ses compléments qui déshonoraient cette
partie du sévère édifice.
Mais des travaux nias importants, sous le rap-
port artistique, sont ceux qui viennent d'être exé-
cutés dans les deux magnifiques sacristies. Dans
celle dite des C/umoines, on a démoli le plafond
qui divisait la vraie hauteur de la sacrisiie et de
la grande fenêtre qui l'éclairé. Les armoires, le
long des murailles, furent ramenées à des formes
et à des proportions convenables, et les murs
mêmes, mis à découver t, de manière à y aperce-
voir nettement la construction, en pierre de taille
des temps primitifs. Le service de l'eau a été ré-
organisé plus rationnellement, et quelques pein-
tures du xivc siècle, sur fond d'or, qui existaient
daus la garde-robe de YOpéra (fàbbriceria) ont été
placées sur les parois-, comme ornements de celte
sacristie. Dans la sacristie dite des Jtftewess outre
les mêmes travaux que dans l'autre sacristie, on a
eu soin d'éloigner toutes les armoiries qui ca-


