1769.
n août.
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S76 VOYAGES
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et à rédiger les observations que j’avois faites jusqu’àcette époqile. J’y laissai mes plus gros équipages, et partispour Gourief ; cette ville est située dans une contréeméridionale de l’empire de Russie, et elle est une desplus riches en histoire naturelle.
On traverse la rivière deTchagan, qui est très-consi-dérable , aussi-tôt qu’on est sorti de la ville. On la passesur un pont volant, construit de gros arbres creusés ;on paye un petit droit à des fermiers qui sont obligésde l’entretenir. La route borde le Jaïk ; le sol est com-posé de terre glaise. Les plantes les plus communes sontle messerschmid (i),le chardon à feuilles déchiquetées (2),l’arroche de Tatarie à larges feuilles. (3)
Une chose digne de remarque, c’est que la nature dusol et les plantes varient beaucoup dans toute la partieméridionale des montagnes de cette contrée, depuis leTchagan. Cette campagne inculte est entièrement décou-verte, et elle devient toujours plus unie à mesure qu’onavance. On ne trouve plus cette couche supérieure deterre noire que dans les bas-fonds situés sur les bordsdu Jaïk ; ils sont couverts de plantes ou garnis de brous-sailles. Tout le sol de cette contrée est composé d’uneterre glaise aride, mêlée de sable jaune. On n’y trouvepas un caillou, ni même une seule petite pierre. Le
(1) Mtssersckmidïa. J Atripltx tatarica et patala.
(a) DipsMius laciniatus, |
sol