« Elle en souffre, physiquement. Pour cela, je leur en veux. Le reste… » : Nicolas et Carla Sarkozy, l’épreuve
Depuis sa condamnation, et avant son incarcération, l'ancien président de la République a reçu de nombreuses marques de soutien.
La condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison avec mandat de dépôt différé pour « association de malfaiteurs » dans l'affaire dite du financement libyen a été un choc. Son incarcération à la prison de la Santé le 21 octobre a marqué : pour la première fois de l'histoire de la Ve République, un ancien président a pris place dans une prison.
Ces derniers jours, nombreux ont été ceux qui lui ont ainsi exprimé des marques de compassion. Certaines sincères. D'autres calculées. Il pense à la classe politique française. Sa famille, notamment. Sans donner aucun nom. Il glisse seulement : « Ma nostalgie de la droite est inversement proportionnelle à son écroulement. » Tout est dit. Des chefs d'État ou de gouvernement, des actrices, des hommes d'affaires, mais surtout des Français anonymes et choqués lui ont écrit rue de Miromesnil, où il a ses bureaux.
Le courrier qui l'a le plus touché ? Celui des Chirac, sans doute. Signé Bernadette, Claude, son époux, Frédéric Salat-Baroux, et son fils, Martin. « Cette lettre m'a bouleversé », nous explique-t-il, avec une certaine retenue. Les relations, qui étaient tendues depuis 1995 et son choix de soutenir Édouard Balladur contre son ancien mentor, se sont apaisées.
Depuis sa condamnation à cinq ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs », il ne fait pas un pas dans la rue sans être abordé. Souvent avec prudence, parfois moins. L'homme a ses détracteurs. Reste que samedi 18 octobre, à la fin de leur déjeuner avec Carla dans la brasserie chic Le Flandrin, la salle les a applaudis. « Ils [les juges, NDLR] voulaient me faire disparaître. Ils m'ont finalement remis au cœur de tout. »