« Elle en souffre, physiquement. Pour cela, je leur en veux. Le reste… » : Nicolas et Carla Sarkozy, l’épreuve
Une audience s’est tenue le 16 octobre au conseil des prud’hommes de Paris entre la députée LFI Ersilia Soudais et son ancienne attachée parlementaire, qui conteste la rupture de son contrat de travail, selon L’Informé.
Une Insoumise au tribunal. Le 16 octobre dernier, un litige a opposé au conseil de prud’homme de Paris, la députée La France insoumise (LFI) Ersilia Soudais à son ancienne collaboratrice parlementaire, prénommée Isabelle (nom d’emprunt), rapporte L’Informé. Cette dernière réclame plus de 16 000 euros à l’élue, qu’elle accuse d’avoir mis fin de façon abusive à son contrat de travail.
D’après le compte rendu d’audience du journal, la plaignante avait été recrutée en décembre 2023 à la suite d’une annonce publiée sur le site de Pôle emploi. Son contrat, un CDI à temps partiel, débutait officiellement le 8 janvier 2024, avec une rémunération moyenne de 1 656 euros pour 104 jours de travail par an. Deux mois plus tard, le 15 mars, la députée lui aurait confié : « Je ne sais pas comment te le dire, ça ne le fait pas, ça ne matche pas. »
À partir de là, les deux versions divergent. L’ex collaboratrice affirme qu’il s’agit d’une rupture abusive à l’initiative de la parlementaire. L’avocate d’Ersilia Soudais, Me Marlène Elmassian, soutient au contraire que la collaboratrice a elle-même mis fin à sa période d’essai par courrier, de manière « claire et non équivoque ». Elle dénonce des demandes financières « excessives », rappelant que la plaignante « réclame dix mois de salaire après seulement deux mois de travail », selon les propos cités par L’Informé.
Au-delà de la rupture du contrat, l’affaire aborde aussi une question d’inégalité de traitement. L’ex-attachée aurait découvert qu’un autre collaborateur, un étudiant étranger recruté au même moment, percevait un salaire supérieur et avait obtenu un poste à temps plein peu avant son départ. Selon son avocate, Me Carole Vercheyre-Grard, Ersilia Soudais entretiendrait avec ce collègue « une relation intime entamée début 2024 en Jordanie », ce qui aurait motivé la mise à l’écart d’Isabelle.
Le conseil de la députée a jugé ces propos « indécents » et sans rapport avec le dossier. Me Elmassian a justifié la différence de traitement par les compétences du second collaborateur, notamment sa maîtrise de l’arabe et son expérience professionnelle bien plus importante que celle de la plaignante. Interrogée par une conseillère prud'homale sur l'importance de parler arabe pour le poste, la députée aurait déclaré : « Quand je rencontre des associations de femmes, il me faut un interprète. »
L’avocate d’Isabelle a répliqué que l’offre d’emploi ne mentionnait nullement la maîtrise de l’arabe et demandé une condamnation « exemplaire pour quelqu’un qui donne des leçons de morale à tout le monde », selon les propos rapportés par L’Informé. La décision du conseil des prud’hommes est attendue en janvier 2026.