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« Plus belle que la légende » Marcel Pagnol : les photos de sa vie commentées par son petit-fils, Nicolas

Christophe Carrière , Mis à jour le

À l’occasion de la sortie du biopic animé « Marcel et Monsieur Pagnol », nous avons demandé au petit-fils de l’écrivain, Nicolas Pagnol, de commenter quelques photos de la vie de l’auteur du « Château de ma mère ».

On est en 1946, dans les bureaux de Marcel. Raimu vient de mourir. La veille ou l’avant-veille, Orson Welles rend visite à Marcel pour l’inviter à déjeuner avec Raimu. Marcel lui apprend la triste nouvelle. Réaction de Orson Welles : « On vient de perdre le plus grand comédien de tous les temps. ». Par la suite, Marcel et Orson resteront amis. Ils voudront même monter, avec Alexander Korda [réalisateur de « Marius »], un studio de cinéma européen. Mais Korda est mort et le projet est tombé à l’eau.
On est en 1946, dans les bureaux de Marcel. Raimu vient de mourir. La veille ou l’avant-veille, Orson Welles rend visite à Marcel pour l’inviter à déjeuner avec Raimu. Marcel lui apprend la triste nouvelle. Réaction de Orson Welles : « On vient de perdre le plus grand comédien de tous les temps. ». Par la suite, Marcel et Orson resteront amis. Ils voudront même monter, avec Alexander Korda [réalisateur de « Marius »], un studio de cinéma européen. Mais Korda est mort et le projet est tombé à l’eau. © Jacques DE POTIER/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Le baptême de mon père, Frédéric, à l’église de Valberg, petite station de ski des Alpes Maritimes, avec Jacqueline et ses parents.  On est à la fin des années 1940, et Frédéric a à peu près le même âge que Marcel lorsqu’il a été baptisé en cachette de son père qui était un « bouffeur de curé »
Le baptême de mon père, Frédéric, à l’église de Valberg, petite station de ski des Alpes Maritimes, avec Jacqueline et ses parents. On est à la fin des années 1940, et Frédéric a à peu près le même âge que Marcel lorsqu’il a été baptisé en cachette de son père qui était un « bouffeur de curé » © Maurice JARNOUX/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Il revient au lycée Thiers à Marseille où il est entré en 1905. Là, on est au début des années 1950. Je le sais car, bien que je ne connaisse pas cette photo, je reconnais l’enfant derrière : c’est mon père, Frédéric, qui est né en 1947 et semble avoir ici 7 ou 8 ans.
Il revient au lycée Thiers à Marseille où il est entré en 1905. Là, on est au début des années 1950. Je le sais car, bien que je ne connaisse pas cette photo, je reconnais l’enfant derrière : c’est mon père, Frédéric, qui est né en 1947 et semble avoir ici 7 ou 8 ans. © Jean MANGEOT/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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C’est le prix littéraire Prince Pierre de Monaco dont Marcel, en plus d’être le conseiller du prince, était le président du jury. Il avait une relation extraordinaire avec Jean Cocteau. Ils s’adoraient et leur correspondance est à mourir de rire. Ils avaient beaucoup en commun : tous deux détestés par beaucoup de monde dans le milieu parce que poètes, auteur, cinéastes… Des affranchis et des hommes libres, quoi ! Ma grand-mère était en plus très copine avec Jean Marais.
C’est le prix littéraire Prince Pierre de Monaco dont Marcel, en plus d’être le conseiller du prince, était le président du jury. Il avait une relation extraordinaire avec Jean Cocteau. Ils s’adoraient et leur correspondance est à mourir de rire. Ils avaient beaucoup en commun : tous deux détestés par beaucoup de monde dans le milieu parce que poètes, auteur, cinéastes… Des affranchis et des hommes libres, quoi ! Ma grand-mère était en plus très copine avec Jean Marais. © DR
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1954, avec Jean Giono sur le tournage des « Lettres de mon moulin » à l’abbaye de Saint-Michel de Frigolet et au prieuré de Ganagobie. Là, on est dans le parc du Paradou, dans la maison de Giono à Manosque. Ils se réconcilient, après avoir été fâchés pendant des années suite à des procès que Giono a collés à mon grand-père.
1954, avec Jean Giono sur le tournage des « Lettres de mon moulin » à l’abbaye de Saint-Michel de Frigolet et au prieuré de Ganagobie. Là, on est dans le parc du Paradou, dans la maison de Giono à Manosque. Ils se réconcilient, après avoir été fâchés pendant des années suite à des procès que Giono a collés à mon grand-père. © Jean MANGEOT/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Là, ça ne se voit pas, mais mes grands-parents viennent de perdre leur fille [Estelle, morte à l’âge de 3 ans]. On est en 1954, Jacqueline s’est coupé les cheveux.
Là, ça ne se voit pas, mais mes grands-parents viennent de perdre leur fille [Estelle, morte à l’âge de 3 ans]. On est en 1954, Jacqueline s’est coupé les cheveux. © Jean MANGEOT/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Festival de Cannes 1955. Marcel est président du jury. La Palme d’or sera décernée à « Marty » de Delbert Mann avec Ernest Borgnine.<br />
Festival de Cannes 1955. Marcel est président du jury. La Palme d’or sera décernée à « Marty » de Delbert Mann avec Ernest Borgnine.
© DR
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On est au début des années 1970. Claude Lelouch adorait Marcel Pagnol. Tous deux ont en commun l’amour des acteurs.
On est au début des années 1970. Claude Lelouch adorait Marcel Pagnol. Tous deux ont en commun l’amour des acteurs. © André SARTRES/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Marcel dans son bureau parisien, à l’angle de l’avenue George V [Paris VIIIe] et de celle des Champs Elysées, là où se trouve aujourd’hui le bâtiment Louis Vuitton. Après la mort d’Estelle, mes grands-parents ont quitté Monaco et sont revenus à Paris.
Marcel dans son bureau parisien, à l’angle de l’avenue George V [Paris VIIIe] et de celle des Champs Elysées, là où se trouve aujourd’hui le bâtiment Louis Vuitton. Après la mort d’Estelle, mes grands-parents ont quitté Monaco et sont revenus à Paris. © Jean MANGEOT/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Mes grands-parents dans leur propriété de Saint-Tropez, aux Palus [lieu-dit autrement appelé Les Salins], qu’ils ont achetée au début des années 1960. C’est là qu’il écrit « L’eau des collines » dont les deux tomes sont « Jean de Florette » et « Manon des Sources ».
Mes grands-parents dans leur propriété de Saint-Tropez, aux Palus [lieu-dit autrement appelé Les Salins], qu’ils ont achetée au début des années 1960. C’est là qu’il écrit « L’eau des collines » dont les deux tomes sont « Jean de Florette » et « Manon des Sources ». © Jack GAROFALO/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Marcel Pagnol a été élu à l’Académie française, où il a remplacé Maurice Donnay, en 1946.
Marcel Pagnol a été élu à l’Académie française, où il a remplacé Maurice Donnay, en 1946. © Michou Simon / Paris Match
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Là, on est un ou deux ans avant sa mort et il écrit Le secret du masque du fer avec son porte-plume fait dans un roseau taillé par ses soins dans sa propriété de Saint-Tropez. Il n’a jamais utilisé de machine à écrire. Pour ce livre, il a mené une enquête et il est le premier à avancer l’hypothèse que « l’homme au masque de fer » était le frère jumeau de Louis XIV.
Là, on est un ou deux ans avant sa mort et il écrit Le secret du masque du fer avec son porte-plume fait dans un roseau taillé par ses soins dans sa propriété de Saint-Tropez. Il n’a jamais utilisé de machine à écrire. Pour ce livre, il a mené une enquête et il est le premier à avancer l’hypothèse que « l’homme au masque de fer » était le frère jumeau de Louis XIV. © R.JEANNELLE/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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On est en 1946, dans les bureaux de Marcel. Raimu vient de mourir. La veille ou l’avant-veille, Orson Welles rend visite à Marcel pour l’inviter à déjeuner avec Raimu. Marcel lui apprend la triste nouvelle. Réaction de Orson Welles : « On vient de perdre le plus grand comédien de tous les temps. ». Par la suite, Marcel et Orson resteront amis. Ils voudront même monter, avec Alexander Korda [réalisateur de « Marius »], un studio de cinéma européen. Mais Korda est mort et le projet est tombé à l’eau.
On est en 1946, dans les bureaux de Marcel. Raimu vient de mourir. La veille ou l’avant-veille, Orson Welles rend visite à Marcel pour l’inviter à déjeuner avec Raimu. Marcel lui apprend la triste nouvelle. Réaction de Orson Welles : « On vient de perdre le plus grand comédien de tous les temps. ». Par la suite, Marcel et Orson resteront amis. Ils voudront même monter, avec Alexander Korda [réalisateur de « Marius »], un studio de cinéma européen. Mais Korda est mort et le projet est tombé à l’eau. © Jacques DE POTIER/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
1/12
Le baptême de mon père, Frédéric, à l’église de Valberg, petite station de ski des Alpes Maritimes, avec Jacqueline et ses parents.  On est à la fin des années 1940, et Frédéric a à peu près le même âge que Marcel lorsqu’il a été baptisé en cachette de son père qui était un « bouffeur de curé »
Le baptême de mon père, Frédéric, à l’église de Valberg, petite station de ski des Alpes Maritimes, avec Jacqueline et ses parents. On est à la fin des années 1940, et Frédéric a à peu près le même âge que Marcel lorsqu’il a été baptisé en cachette de son père qui était un « bouffeur de curé » © Maurice JARNOUX/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Il revient au lycée Thiers à Marseille où il est entré en 1905. Là, on est au début des années 1950. Je le sais car, bien que je ne connaisse pas cette photo, je reconnais l’enfant derrière : c’est mon père, Frédéric, qui est né en 1947 et semble avoir ici 7 ou 8 ans.
Il revient au lycée Thiers à Marseille où il est entré en 1905. Là, on est au début des années 1950. Je le sais car, bien que je ne connaisse pas cette photo, je reconnais l’enfant derrière : c’est mon père, Frédéric, qui est né en 1947 et semble avoir ici 7 ou 8 ans. © Jean MANGEOT/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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C’est le prix littéraire Prince Pierre de Monaco dont Marcel, en plus d’être le conseiller du prince, était le président du jury. Il avait une relation extraordinaire avec Jean Cocteau. Ils s’adoraient et leur correspondance est à mourir de rire. Ils avaient beaucoup en commun : tous deux détestés par beaucoup de monde dans le milieu parce que poètes, auteur, cinéastes… Des affranchis et des hommes libres, quoi ! Ma grand-mère était en plus très copine avec Jean Marais.
C’est le prix littéraire Prince Pierre de Monaco dont Marcel, en plus d’être le conseiller du prince, était le président du jury. Il avait une relation extraordinaire avec Jean Cocteau. Ils s’adoraient et leur correspondance est à mourir de rire. Ils avaient beaucoup en commun : tous deux détestés par beaucoup de monde dans le milieu parce que poètes, auteur, cinéastes… Des affranchis et des hommes libres, quoi ! Ma grand-mère était en plus très copine avec Jean Marais. © DR
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1954, avec Jean Giono sur le tournage des « Lettres de mon moulin » à l’abbaye de Saint-Michel de Frigolet et au prieuré de Ganagobie. Là, on est dans le parc du Paradou, dans la maison de Giono à Manosque. Ils se réconcilient, après avoir été fâchés pendant des années suite à des procès que Giono a collés à mon grand-père.
1954, avec Jean Giono sur le tournage des « Lettres de mon moulin » à l’abbaye de Saint-Michel de Frigolet et au prieuré de Ganagobie. Là, on est dans le parc du Paradou, dans la maison de Giono à Manosque. Ils se réconcilient, après avoir été fâchés pendant des années suite à des procès que Giono a collés à mon grand-père. © Jean MANGEOT/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Là, ça ne se voit pas, mais mes grands-parents viennent de perdre leur fille [Estelle, morte à l’âge de 3 ans]. On est en 1954, Jacqueline s’est coupé les cheveux.
Là, ça ne se voit pas, mais mes grands-parents viennent de perdre leur fille [Estelle, morte à l’âge de 3 ans]. On est en 1954, Jacqueline s’est coupé les cheveux. © Jean MANGEOT/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Festival de Cannes 1955. Marcel est président du jury. La Palme d’or sera décernée à « Marty » de Delbert Mann avec Ernest Borgnine.<br />
Festival de Cannes 1955. Marcel est président du jury. La Palme d’or sera décernée à « Marty » de Delbert Mann avec Ernest Borgnine.
© DR
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On est au début des années 1970. Claude Lelouch adorait Marcel Pagnol. Tous deux ont en commun l’amour des acteurs.
On est au début des années 1970. Claude Lelouch adorait Marcel Pagnol. Tous deux ont en commun l’amour des acteurs. © André SARTRES/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Marcel dans son bureau parisien, à l’angle de l’avenue George V [Paris VIIIe] et de celle des Champs Elysées, là où se trouve aujourd’hui le bâtiment Louis Vuitton. Après la mort d’Estelle, mes grands-parents ont quitté Monaco et sont revenus à Paris.
Marcel dans son bureau parisien, à l’angle de l’avenue George V [Paris VIIIe] et de celle des Champs Elysées, là où se trouve aujourd’hui le bâtiment Louis Vuitton. Après la mort d’Estelle, mes grands-parents ont quitté Monaco et sont revenus à Paris. © Jean MANGEOT/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Mes grands-parents dans leur propriété de Saint-Tropez, aux Palus [lieu-dit autrement appelé Les Salins], qu’ils ont achetée au début des années 1960. C’est là qu’il écrit « L’eau des collines » dont les deux tomes sont « Jean de Florette » et « Manon des Sources ».
Mes grands-parents dans leur propriété de Saint-Tropez, aux Palus [lieu-dit autrement appelé Les Salins], qu’ils ont achetée au début des années 1960. C’est là qu’il écrit « L’eau des collines » dont les deux tomes sont « Jean de Florette » et « Manon des Sources ». © Jack GAROFALO/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Marcel Pagnol a été élu à l’Académie française, où il a remplacé Maurice Donnay, en 1946.
Marcel Pagnol a été élu à l’Académie française, où il a remplacé Maurice Donnay, en 1946. © Michou Simon / Paris Match
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Là, on est un ou deux ans avant sa mort et il écrit Le secret du masque du fer avec son porte-plume fait dans un roseau taillé par ses soins dans sa propriété de Saint-Tropez. Il n’a jamais utilisé de machine à écrire. Pour ce livre, il a mené une enquête et il est le premier à avancer l’hypothèse que « l’homme au masque de fer » était le frère jumeau de Louis XIV.
Là, on est un ou deux ans avant sa mort et il écrit Le secret du masque du fer avec son porte-plume fait dans un roseau taillé par ses soins dans sa propriété de Saint-Tropez. Il n’a jamais utilisé de machine à écrire. Pour ce livre, il a mené une enquête et il est le premier à avancer l’hypothèse que « l’homme au masque de fer » était le frère jumeau de Louis XIV. © R.JEANNELLE/PARISMATCH/SCOOP / REDACTION
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Dans le biopic animé « Marcel et Monsieur Pagnol », « tout est vrai » assure Nicolas Pagnol, petit-fils de Marcel et gardien du temple de l’œuvre de son grand-père. Du reste, c’est lui qui a eu l’idée d’un long-métrage qui retracerait la vie de l’auteur de « Manon des sources ». Il envisageait à la base un documentaire mêlant images d’archives et animation, et puis Sylvain Chomet, réalisateur des « Triplettes de Belleville » chargé de l’affaire, s’est fendu d’une courte séquence animée qui a convaincu les financiers d’oublier les images live.

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« La vie de Marcel est plus belle que la légende »

Cinq ans de travail plus tard, le résultat est épatant et actuellement sur les écrans. Pour l’occasion, Paris Match a plongé dans ses archives et proposé à Nicolas Pagnol de commenter quelques photos qui sont comme autant de jalons dans le parcours de son grand-père, mais aussi de sa grand-mère, Jacqueline Pagnol, actrice disparue en 2016.

« La vie de Marcel est plus belle que la légende, assure l’héritier. Elle traverse un grand pan de l’Histoire : la fin du XIXe siècle, la Première guerre mondiale, les années folles, l’Occupation, les Trente glorieuses… On pourrait en tirer une série ! ». En attendant la première saison, on se contentera de quelques instantanés.

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