Les histoires- En marche pour la protection

Photographe, Jaella Fleurianna Pathé (République centrafricaine)

Miryam Djangala-Fall est une militante centrafricaine et survivante de violences sexuelles liées au conflit. En 2018, elle a fondé et dirige depuis le Mouvement des survivantes de violences sexuelles une organisation qui compte aujourd’hui plus de 700 membres. Celui-ci offre des soins, sensibilise le public et plaide pour la justice. En 2024, Miryam a reçu le Prix Simone Veil pour son engagement en faveur des survivantes.

Nous croyons en la force de l’unité. ‘Rien sur nous sans nous’, cela signifie que nous sommes pleinement impliquées dans le processus de paix — avant, pendant et après — afin que la paix devienne une réalité dans notre pays. »

Photographe, Rita Kabalan (Liban)

Depuis plus de 15 ans, Rana Rahal est spécialiste des questions de genre au sein de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban. Grâce à sa connaissance approfondie des réalités vécues par les femmes libanaises, elle œuvre pour l’égalité des sexes et les droits des femmes, tant dans les milieux civils que militaires. Aux côtés des communautés locales, elle veille à ce que leurs voix soient entendues et que leurs nombreuses contributions ne soient pas oubliées.

En tant que femme libanaise née pendant la guerre que j’ai vécue à plusieurs reprises, la chose la plus importante pour moi est de faire entendre notre voix quand le bruit est assourdissant. »

Photographe, Gift Francisca Mwansa (Abyei)

La caporale Yang Xiaomin sert au sein de la Force d’intervention rapide chinoise de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA). Elle dirige des patrouilles, mène des opérations d’urgence et des évacuations pour protéger les civils ainsi que le personnel onusien. Son courage et son engagement incarnent le leadership croissant des femmes Casques bleus et leur rôle critique pour assurer la sûreté et la résilience des communautés touchées par les conflits. Chaque année, les Casques bleus de la FISNUA mènent environ 4 500 patrouilles sensibles au genre. Composées d’au moins 50 % de femmes, elles permettent de toucher et soutenir les personnes en situation de vulnérabilité à travers la région d’Abyei.

Nous déployons des femmes dans les opérations de paix afin d’offrir un meilleur soutien aux communautés que nous protégeons. »

- Commandant, Force d’intervention rapide chinoise

Photographe, Gift Francisca Mwansa (Abyei)

Merelea Dileba Drotini, officière de police supérieure originaire des Fidji, est déployée à Abyei en tant que spécialiste des questions de genre au sein de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA). Elle lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, en menant des actions de prévention, de sensibilisation et de soutien aux survivants. Grâce à la sensibilisation communautaire, au soutien des survivants et au travail avec les jeunes, elle contribue à faire évoluer les mentalités, à renforcer la confiance et à garantir la protection et le soutien des groupes les plus vulnérables.

Étant seulement la deuxième policière fidjienne à Abyei, je ne laisse jamais rien me freiner. Je suis toujours consciente que les femmes en uniforme, d’où qu’elles viennent, sont perçues comme des modèles. Notre présence apporte de l’espoir et inspire la force. »

Photographe, Do Nsoseme (République démocratique du Congo)

Elsie Lotendo est une militante engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Elle mène des campagnes de sensibilisation contre le cyberharcèlement, les discours de haine, les discriminations tribales, ainsi que contre la désinformation et les récits toxiques, en ligne comme hors ligne. À travers son plaidoyer, Elsie encourage les jeunes femmes à reprendre possession des espaces numériques, à dénoncer les injustices et à devenir actrices du changement au sein de leurs communautés.

Là où règnent la haine et la désinformation, la violence suit souvent — et en temps de violence, ce sont les femmes qui en souffrent le plus. C’est pourquoi il est essentiel qu’elles connaissent leurs droits et s’impliquent activement dans les efforts de paix, en s’opposant à la violence, aux discours de haine et à la désinformation. »

Photographe, Alice Ambrucer (Mozambique)

Quibibi Faquihe Buana, une femme déplacée de Cabo Delgado, est facilitatrice de district sur l'agenda Femmes, Paix et Sécurité au centre de réinstallation de Marrocane où elle vit. Championne de la paix reconnue, elle forme, engage et mobilise les femmes sur la prévention de la violence basée sur le genre et utilise des outils mobiles pour signaler la violence.

Voir une autre femme se relever, c’est ce qui me remplit de fierté. Entrer chez elle et lui offrir le soutien que j’aurais voulu recevoir quand j’étais en détresse est profondément gratifiant. Savoir que je suis une femme capable de prévenir les violences et les conflits dans ma communauté m’inspire à soutenir celles qui se sentent au plus bas. »

Photographe, Narline Novembre (Haïti)

Pédrica Saint-Jean est la ministre haïtienne à la Condition féminine et aux Droits des femmes. Ancienne coordinatrice de la Ligue haïtienne des femmes pour le renouveau, elle est une ardente défenseuse de l’égalité des genres et de la pleine participation politique des femmes. Survivante de plusieurs attaques armées et symbole de résilience, Pédrica milite pour des réponses plus fortes face aux violences basées sur le genre et œuvre à renforcer le leadership des femmes haïtiennes dans les processus de paix et de gouvernance.

L’égalité, l’autonomisation et la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles ne doivent pas être un luxe, mais une réalité accessible à chacune. »

Photographe, Narline Novembre (Haïti)

Féministe, militante et dirigeante dans la société civile haïtienne, Clyfane Saintil œuvre pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des jeunes femmes en Haïti. Elle est actuellement secrétaire générale de la Fondation TOYA, une organisation engagée dans l’éducation, le leadership et la justice de genre. Clyfane est reconnue pour son activisme sur le terrain et son engagement en faveur des filles et des femmes haïtiennes, à travers l’éducation, la pensée critique et le renforcement de la confiance en soi.

Le changement commence dans nos communautés, lorsque les femmes et les filles se lèvent, et quand les hommes choisissent d’être des alliés plutôt que des obstacles. »

Cette exposition a été lancée en juin 2025