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Naissance |
D�c�s |
Mariage |
Conjoint et notes |
| Jean Baptiste Andr� de Laugier de Bellecourt |
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25 juin 1670 � Saint-Savournin, Vaucluse |
Bataille de Hochstedt, 13 ao�t 1704 |
24 mai 1696 � Toul |
Marguerite Reine RENNEL |
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Charles |
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12 janvier 1699, Nancy |
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13 novembre 1721 � Metz |
Marguerite DE BRY D'ARCY |
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Charlotte Fran�oise |
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25 avril 1722, � Metz |
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Demoiselle de Saint-Cyr, alors d�nomm�e
�� Laugier de Remoncourt �. Dame d'honneur de la duchesse de W�rtemberg |
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L�opold |
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5 novembre 1730, Lun�ville |
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Capitaine des gardes au r�giment du grand duc
de Toscane |
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Louis Gabriel |
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5 septembre 1732 |
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Chanoine de l'�glise m�tropolitaine de
Florence |
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Louis Andr� |
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baptis� le 24 f�vrier 1736 |
9 d�cembre 1793 |
26 ao�t 1768 � Nancy |
Anne Charlotte DU M�NIL |
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Pierre-Fran�ois-Marie |
24 novembre 1770, Nancy |
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El�ve � Brienne du 22 octobre 1784 au 11
d�cembre 1786. Emigr�, sert dans l'arm�e de Cond�. |
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Charles |
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D�c�d� en 1817 |
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Julie ? |
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Andr� R�mi |
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Capitaine de cavalerie au r�giment de
Koenigseck |
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C�sar Lucien |
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Capitaine de la marine du Grand-Duc de
Toscane |
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Fran�ois-de-Paule |
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Eccl�siastique |
On notera les probl�mes de succession que cette �migration g�n�re :
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Recueil des arr�ts du Conseil, ou ordonnances royales, rendues en Conseil
d'�tat sur toutes les mati�res du contentieux de l'administration - 1832
�� �MIGR�S. - INDEMNIT�. - EXTRAN�IT�.-TRANSMISSION.
L'h�ritier de l'�migr� mort �tranger a-t-il pu transmettre � un tiers
(Fran�ais) son droit � l'indemnit� ?- R�s. n�g.
Le tiers l�gataire n'a-t il pu, d�s-lors le transmettre � son h�ritier et
celui-ci � son l�gataire universel ? - R�s. aff.
(9763. - 28 d�cembre 1832. - De Laugier.)
Cette question est analogue � celle qui a �t� jug�e le 23 d�cembre 1829,
contre les h�ritiers d'Egmont Pignatelli, d�c�d�s tous deux-Espagnols,
ant�rieurement � la loi du 27 avril 1825; voy. au t. XI (1er s�rie), p. 491.
Dans l'esp�ce, les deux enfans de l'�migr� Louis-Andr� de Laugier, sont
d�c�d�s au service de l'Autriche, long-temps avant la loi du 27 avril 1825.
Ils n'avaient pas obtenu l'autorisation prescrite par l'art. 21 du Cod. civ.
; leur extran�it� �tait donc constante. La succession du sieur Charles de
Laugier, l'un d'eux, mort en 1817, a �t� d�volue � la demoiselle Julie de
Laugier, sa tante, laquelle a r�clam� l'indemnit�, et plus tard, a institu�
pour son l�gataire universel le sieur C�sar de Laugier, neveu de l'ancien
propri�taire, naturalis� en Toscane (Italie).
Dans cet �tat de choses, le sieur C�sar de Laugier, quoique �tranger, se
fondant d'ailleurs sur son titre testamentaire, a poursuivi la liquidation
de l'indemnit�.
Il a �t� d�clar� non recevable, par le motif que la demoiselle Julie Laugier
n'avait pu lui transmettre un droit qu'elle n'avait pas trouv� dans la
succession du dernier des enfans de l'�migr�; que celui-ci �tant mort
�tranger avant la loi d'indemnit�, n'avait pu saisir les h�ritiers d'un
droit qui ne lui appartenait pas.
Le Conseil d'Etat a confirm� la d�cision de la commission.
LOUIS-PHILIPPE, etc., |
Le Major g�n�ral Comte C�sar de Laugier, ministre de la guerre de Toscane en
mai 1849, n'est pas d�c�d� en 1863 comme l'indique le texte ci-dessous de
L'interm�diaire des chercheurs et curieux (ce
n'est d'ailleurs pas la seule erreur), mais � l'�ge de 82 ans, le 25 mars
1871.
A ce titre, le Grand dictionnaire universel du XIXe si�cle
de Pierre Larousse l'indique aussi par erreur mort vers 1865 dans son
�dition 1873, mais corrige tr�s vite l'erreur dans les �ditions suivantes :
�� LAUGIER (C�sar DE BELLECOUR, comte DE), g�n�ral italien, n� � Porto-Ferrajo
(�le d'Elbe) en 1789, mort a Camerata en 1871. Cadet dans les troupes du roi
d'Etrurie, il s'engagea, en 1807, comme simple soldat dans les v�lites de la
garde imp�riale, se distingua en Espagne, ou il re�ut plusieurs blessures,
obtint la croix de la L�gion d'honneur, devint capitaine en 1813 et se
signala en Russie, o� il fut fait prisonnier. A la chute de l'Empire, il
se rendit � Naples, pour entrer dans l'arm�e de Murat, et y fut nomm� chef
de bataillon.
Prisonnier des Autrichiens pendant la campagne des Marches, il fut gard�
assez longtemps en Hongrie, revint en 1816 en Toscane, mais ne rentra dans
l'arm�e qu'en 1819, comme simple capitaine, grade o� il fut laiss� pendant
plus de quinze ans. C'est pendant cette longue p�riode de loisirs que C�sar
de Laugier �crivit la plupart de ses nombreux ouvrages militaires et
litt�raires, parmi lesquels nous citerons : R�glement pour le service et
pour l'exercice et les �volutions des troupes toscanes (1817): les Italiens
en Russie (1825-1828, 4 vol.) ; l'Art de ne pas se faire tuer ni blesser en
duel (1828); C�me et Lavinia, roman historique (1829); Fastes et
vicissitudes des peuples italiens de 1801 � 1815 (1829-1832, 13 vol.) ; les
Italiens � Montevideo (1846), etc.
Chef de bataillon en 1835, il parcourut alors asses vite les grades
sup�rieurs, et, devenu g�n�ral de division, il fut, en 1848, mis � la t�te
de la division toscane destin�e � op�rer contre l'Autriche. Le 29 mai, il
re�ut du g�n�ral Bava l'ordre de se replier sur Custozza, o� �tait l'arm�e
pi�montaise; mais, � ce moment m�me, Radetzky s'avan�ait avec son arm�e, et
le g�n�ral de Laugier l'attendit, jugeant la retraite, � ce moment, plus
dangereuse que la lutte. A la t�te de sa petite division, il se maintint,
pendant plus de six heures, contre 30,000 Autrichiens munis d'une formidable
artillerie. Forc� � la retraite, apr�s avoir perdu plus du quart de ses
hommes, il fut jet� � terre, foul� aux pieds par ses propres cavaliers,
parvint n�anmoins � remonter � cheval, et r�ussit � ramener � Go�to le reste
de sa division. Envoy� par Charles-Albert � Brescia. pour r�organiser sa
troupe, il dut, apr�s la capitulation de Milan (ao�t 1848), la ramener en
Toscane. Il fit cette retraite sans perdre un seul homme et rentra en
Toscane avec son artillerie et ses bagages. L'ann�e suivante, lorsque la
r�volution eut �clat� dans son pays et que le grand-duc se fut enfui � Ga�te,
le g�n�ral de Laugier se pronon�a contre le gouvernement provisoire, pr�side
par Guerrazzi. D�clar� tra�tre � la patrie, il r�unit une petite arm�e qui
fut battue par les volontaires livournais et qui ne tarda pas �
l'abandonner. Suivi d'une trentaine d hommes, il se r�fugia en Pi�mont. De
l�, il se rendit aupr�s du grand-duc, et rentra avec lui en Toscane, fut
charg� du minist�re de la guerre apr�s la restauration et se mit en devoir
de r�organiser l'arm�e. Il fonda des �coles, cr�a trois arsenaux sur le
mod�le de celui de Vincennes, et poursuivit tout un plan de r�formes; mais,
contrari� par l'opposition continuelle de ses coll�gues, et peu soutenu par
L�opold, il donna sa d�mission en octobre 1851. Depuis cette �poque jusqu'�
sa mort, il v�cut dans la retraite. Outre les ouvrages pr�cit�s, on lui doit
encore : Aper�u sur la campagne des troupes toscanes en Lombardie (1849) ;
Nouveaux r�glements pour toute esp�ce d instruction et de service (1850);
R�cit historique de la bataille de Curtatone et de Montanara (1854), etc. |
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L'interm�diaire des chercheurs et curieux. 1912.
Arm�e d'Italie de 1812 (LXV.199). - Ce fut pendant un long s�jour que je fis
� Milan, que je d�couvris � la biblioth�que Brera, les M�moires d'un
officier Italien (sans nom) � la suite du prince Eug�ne pendant la campagne
de Russie e 1812. Cette lecture m'ayant captiv�, j'en fis une traduction, ou
mieux une adaptation, et je recherchai le nom de l'auteur, qui n'�tait autre
que C�sar de Laugier, cit� par M. le capitaine Emile Salaris. Plus tard, �
grand peine, je me procurai son portrait. Le temps passa, et je gardai
quelque temps dans mes cartons les M�moires de mon Adjudant Major, jusqu'au
jour o� M. Funck-Brentano, qui publiait une suite de M�moires historiques
chez Fayard, voulut bien les accueillir. La maison Fayard. sur les
indications de M. Funck-Brentano, fit alors rechercher plus de quatre-vingts
estampes du temps pour les reproduire. Le regrett� M. G. Bertin. fort
comp�tent en la mati�re, m'avait aussi indiqu� les dessins d'Adam et de
Faber du Faur. Bref, le tout fut pr�sent� au public en septembre 1910, sous
le titre de : La Grande Arm�e. Je ne puis qu'y renvoyer M. le capitaine
�mile Salaris, curieux de cette glorieuse �poque.
M. le capitaine nous demande si l'arm�e d'Italie de 1812 sera repr�sent�e
par des documents au mus�e Franco-Russe de 1812 ? Je l'ignore, mais elle a
le droit incontestable d'y figurer. Quant � moi, je tiens mon volume � la
disposition de qui de droit. Reste � savoir encore � qui il faut s'adresser.
Et puisque le hasard me permet de parler de C�sar de Laugier, n� � Porto-Ferrajo
le 5 octobre 1789, tour � tour v�lite, lieutenant en second,
sous-adjudant-major dans l'�tat-major du r�giment des v�lites, faisant
partie de la maison du Vice-Roi d'Italie du Prince Eug�ne, puis colonel au
service de la Toscane, j'en profiterai pour dire ce que devint cette
famille, dont j'ignorais absolument les destin�es lorsque je publiai mon
volume il y a dix-huit mois.
A quelque temps de l�, je re�us chez mon �diteur une lettre de M. Paul
Boyer, cur� de Villey-Saint-Etienne, par Toul, lequel me disait en substance
: C�sar de Laugier dont vous vantez les exploits est un cousin �loign� de ma
grand'm�re. La famille est compl�tement �teinte, et je crois bien que je
suis le seul � conserver le souvenir de ce brave. La famille de Laugier est
originaire de Bl�mont (Meurthe-et-Moselle). Deux membres de cette famille
all�rent rejoindre les anciens ducs de Lorraine, en Toscane. L'un mourut
chanoine de la cath�drale de Florence; l'autre eut un fils unique, C�sar. Le
troisi�me fr�re resta en Lorraine et fut guillotin� � Nancy pendant la
R�volution. Son fils unique, condisciple de Napol�on � Brienne, mourut jeune
et sans post�rit� au service de l'Autriche.
�� Mon grand-p�re, ajoutait mon aimable correspondant, qui a s�journ� en
Italie pendant l'occupation d'Anc�ne, a connu C�sar � Libourne en 1839. Il
�tait alors g�n�ral. et avait �t� Ministre de la guerre en Toscane. Il
mourut vers 1863. Je crois qu'il s'est suicid�. il �tait tr�s exalt�. �
Voil�, je le r�p�te, ce que j'ignorais absolument en pr�sentant ses M�moires
au public. Mais ce que je savais bien, comme tous ceux qui lisent ses
curieux M�moires ou Souvenirs, c'est que ce fut un brave dans toute
l'acception du mot, et un brave modeste, excellent italien, et d�vou� pour
la France jusqu'au sacrifice.
Voil� ce que dirait son journal s'il avait l'honneur de figurer � Moscou en
1912.
HENRY LYONNET. |

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R�daction :
Thierry Meurant |
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