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1914 - 1er R�giment de Hussards et affaire de Leintrey
 (voir aussi 14 ao�t 1914 - L'affaire de Leintrey)


Historique du 1er R�giment de Hussards
Ed. Berger-Levrault

1914
LORRAINE-BELGIQUE
(R�gion d'YPRES Sud)


Le 30 Juillet 1914, le Colonel Leps, Commandant le 1er Hussards, venait de rassembler ses Escadrons dans la cour du quartier pour les conduire aux �volutions de Cavalerie, lors qu'il re�ut contre-ordre en raison des �v�nements qui commen�aient d'agiter l'Europe.
1er Ao�t. - Le 1er Ao�t, la mobilisation g�n�rale est d�cr�t�e.
Aussit�t s'effectuent m�thodiquement et dans le plus grand ordre toutes les op�rations pr�vues par le plan de mobilisation.
4 Ao�t. - Le 4 Ao�t, le R�giment est pr�t � partir. Compl�t� � l'effectif de guerre, il se compose de :
- 1 �tat-major de R�giment ;
- 1 Section de Mitrailleuses ;
- 4 Escadrons actifs.
Il est � la disposition du G�n�ral Commandant le 16�me Corps d'Arm�e, comme R�giment de Cavalerie de Corps.
Dans la journ�e, il s'embarque en gare de B�ziers (2�me Escadron en gare de Montpellier).
6 Ao�t. - II d�barque le 6 � Mirecourt et stationne � Mazirot jusqu'au 9 en attendant l'arriv�e des autres �l�ments du 16�me C. A.
9 Ao�t. - Le R�giment traverse le 9 la Moselle � Bayon et entre le 12 � Lun�ville o� il cantonne.
14 Ao�t. -Le 16�me C. A. commence le mouvement qui devait le conduire, en quatre jours, devant les retranchements allemands de Kuttingen, Lauterfingen, Mittersheim.
Le 1er Hussards re�oit la mission d'�clairer et de couvrir les colonnes d'Infanterie.
�voluant dans une r�gion moyennement accident�e, parsem�e de bois laissant entre eux de vastes espaces sans coupures, il esp�rait trouver l� l'occasion de galoper sur la Cavalerie ennemie. Celle-ci, au grand d�sappointement, de nos Hussards, �vit� sans cesse l'abordage. Faisant demi-tour devant les n�tres, les Cavaliers allemands pr�f�rent les attirer sur des lignes d'Infanterie dissimul�es aux lisi�res des bois.
Le 14 Ao�t cependant, le Lieutenant De La Rochette apercevant, une forte reconnaissance de Dragons bavarois ; sortant du bois de Remabois, pr�s de Leintrey, se jette sur elle avec son Peloton et la force � accepter le combat au sabre. Les 2 officiers et les 12 hommes qui la composaient furent, tu�s ou bless�s. Les pr�cieux renseignements qu'elle venait de recueillir sur les mouvements de notre infanterie ne parvinrent ainsi jamais au commandement allemand.



L'affaire de Leintrey

15 Ao�t. - Le 15 Ao�t, le Sous-lieutenant Pansard, en reconnaissance avec, son Peloton sur Amenoncourt, se heurte � la sortie Sud de ce village � des Cavaliers pied � terre qui le re�oivent par un feu nourri. Il r�ussit � se d�gager, rassemble quelques hommes d�mont�s et revient sous le feu ramasser ses bless�s, ramenant l'un d'eux sur son propre cheval. Le Sous-lieutenant Pansard est cit� � l'Ordre de l'Arm�e pour cet acte de courage et de sang-froid.
16 Ao�t, - Refoulant devant lui les �l�ments l�gers des arri�re-gardes ennemies, se heurtant sans cesse � eux aux lisi�res des bois, � l'entr�e des villages et au passage des ponts, R�giment passe le 16 la fronti�re � Avricourt et arrive le 17 � Bisping, derri�re les Pelotons De La Rochette et Mor�re qui venaient de d�loger du village les Cyclistes et Dragons bavarois qui le d�fendaient.
18 Ao�t. - Le 19, nos reconnaissances, pouss�es sur Kuttingen, Lauterfingen et Mittersheim, d�terminent la ligne de r�sistance de l'adversaire. Les Hussards sont alors rejoints par l'Infanterie des 31�me et 32�me Divisions, qui, pendant deux jours, au prix de pertes s�v�res, attaque sans succ�s les Tranch�es allemandes.
20 Ao�t. - Le 20, une violente contre-attaque �tait prononc�e par les Allemands. Le 16�me C. A. y tenait vigoureusement t�te et ne se mettait en retraite que par ordre sup�rieur en raison des �v�nements qui se passaient � sa gauche. Le 1er Hussards remplit alors sa mission � l'arri�re-garde, conservant constamment le contact, arr�tant et refoulant la Cavalerie adverse, retardant par tous les moyens la poursuite ; le 21, en particulier, le 2�me Escadron et la Section de Mitrailleuses tenant le passage du canal � hauteur de Lagarde, arr�tant momentan�ment les premiers �l�ments ennemis.
21 Ao�t - Le 21 au soir, le R�giment arriva � Lun�ville o� il cantonne.
22 Ao�t. - Le 22, au point du jour, les Pelotons De La Rochette, Peyre et Fourcade reprennent le contact entre Bonviller et Einville et entre Deuxville et Maixe. Ils signalent des forces importantes d�bouchant d'H�nam�nil et de la for�t de Parroy. Le R�giment se porte aussit�t sur Einville et �change des coups de feu avec les avant-gardes bavaroises dont il ralentit la marche en attendant l'arriv�e de notre Infanterie. Remontant ensuite � cheval, il se porte sur Deuxville pour couvrir le flanc gauche du Corps d'Arm�e et rechercher la liaison avec le 15�me C. A. La Section de Mitrailleuses en bordure de la route Lun�ville-Maixe, � 2 kilom�tres au nord-est de Deuxville,
prend sous son feu les Allemands descendant les pentes conduisant au ruisseau de Tombe.
Vers la fin de l'apr�s-midi, nos Troupes sont oblig�es d'�vacuer Lun�ville. Le R�giment se replie des derniers, poursuivi par les obus, continue de couvrir la retraite du Corps d'Arm�e et parvient dans la soir�e � Virecourt, pr�s Bayon.
A mentionner, pour cette journ�e, l'acte de sang-froid et de courage du Cavalier Guilhot, du 4�me Escadron. Bless� et d�mont� la veille au soir, se trouvant dans l'impossibilit� d'�chapper aux Allemands, il se cache dans le four d'une maison qui est occup�e toute la nuit par les bavarois. Au point du jour, il r�ussit � se glisser dehors, � traverser les lignes ennemies et � regagner Lun�ville o� il parvient assez t�t pour �tre �vacu� avec une formation sanitaire.
Cette premi�re partie de la campagne fut des plus p�nibles. L'ennemi, en effet, manoeuvre sur son propre terrain et profite de nombreux bois de cette r�gion pour tendre des embuscades. Hommes et chevaux restent debout jour et nuit, pr�ts � faire face � la premi�re alerte. Le ravitaillement n'arrive que tr�s tard, les pertes sont sensibles.
23 Ao�t. - Du 23 au 25, la mission du R�giment se borne � d�terminer la situation de l'ennemi qui a travers� la Mortagne et progresse vers Rozelieures, Moriviller et Franconville.
26 Ao�t. - Le 26, le R�giment tente de p�n�trer dans Lamath. Un Bavarois oblige une habitante � demeurer � sa fen�tre et, appuyant son fusil sur l'�paule de cette femme, blesse mortellement deux des Cavaliers de la patrouille de pointe au moment o� ils entraient dans le village.
Jusqu'� la fin du mois, nos Escadrons restent en position d'attente derri�re l'Infanterie, attendant le moment favorable pour franchir la Mortagne.
3 Septembre. - Du 5 au 7 Septembre, le R�giment est rattach� � la 12�me Brigade de Dragons (G�n�ral Lucas), en r�serve pr�s de Remenoville.
Le Lieutenant De Villers, du 1er Escadron, charg� de reconna�tre la situation de l'ennemi dans Gerb�viller, s'acquitte si brillamment de cette mission d�licate et dangereuse qu'il re�oit une lettre de f�licitations du G�n�ral Lucas.
6 Septembre. - Le 6, le 1er Hussards passe � la gauche du Corps d'Arm�e (vers Barbonville) et jusqu'au 11 assure la liaison avec la 74�me D. R. engag�e dans la for�t de Vitrimont.
12 Septembre. - Le 12, � 6 heures, le R�giment, se trouvant � la sortie Sud de Damelevi�res, re�oit l'ordre de se porter au plus vite sur Lun�ville et de reprendre le contact de l'ennemi en retraite. Franchissant La Meurthe � gu�, le 1er Hussards traverse la ville aux acclamations de la population. Le Colonel lance aussit�t le 1er Escadron sur Sionviller, le 4�me sur Marainviller, tandis qu'avec les 2�me et 3�me Escadrons il marche lui-m�me sur Einville. Le contact avec l'ennemi est rapidement repris sur tout le front d'action du 16�me C. A. et quelques escarmouches de Cavalerie s'engagent : Le Lieutenant Peyre, du 4�me Escadron, s'�lan�ant avec son Peloton � l'attaque d'un Groupe de Cavaliers bavarois au Nord de Jolivet, est pris de flanc par deux Pelotons. Manoeuvrant habilement et audacieusement, il r�ussit � se d�gager sans perdre un seul homme. Se reportant ensuite aux lisi�res de Jolivet, il arr�te par le feu l'Escadron avec lequel il venait de se rencontrer.
Le Peloton De Larrard, du 4�me Escadron, en reconnaissance sur Marainviller, est assailli par des forces sup�rieures et se trouve un instant dans une situation critique ; il est d�gag� par l'arriv�e opportune du Peloton Fourcade et peut ramener ses bless�s.
Le 3�me Escadron tombe sur l'Infanterie allemande � hauteur de la ferme de la Rochelle, � 3 kilom�tres au Sud d'Einville. Le Sous-lieutenant Mor�re, marchant avec ses �claireurs de pointe, est tu� par une balle tir�e � courte distance. Son Sous-officier, le Mar�chal des Logis Paravy, se porte bravement � son secours et ram�ne son corps sous le feu :
13 Septembre. - Le 13, le R�giment continue � harceler les arri�re-gardes ennemies vers Einville, Bauzemont, H�nam�nil et Laneuveville-aux-Bois.
14 Septembre. - Le 14, le 2�me Escadron s'empare des ponts d'H�nam�nil, tandis que les 1er et 3�me Escadrons traversant la for�t de Parroy d�bouchant devant Mouacourt et Parroy sans pouvoir cependant aborder ces villages � cause des feux d'Infanterie et d'Artillerie.
Au cours de cette journ�e, le Lieutenant De Chefdebien, du 2�me Escadron, en reconnaissance avec son Peloton sur Coincourt et Arracourt, se trouve pris sous le feu de Cavaliers pied � terre. En se portant en avant pour les charger, il s'embarrasse dans des fils de fer dissimul�s dans l'herbe. Son cheval, atteint d'une balle, tombe sous lui, 2 Hussards sont bless�s, 4 chevaux sont tu�s. Parvenant � se d�gager, le Lieutenant De Chefdebien atteint en rampant avec ses hommes d�mont�s un mouvement de terrain le mettant � l'abri.
Sautant en selle, il s'�lance sur les Cavaliers ennemis au moment o� ils rejoignent leurs chevaux et d�gage un de ses hommes d�mont� et fait prisonnier. Le sang-froid et l'�nergie dont fit preuve cet Officier en cette circonstance lui valurent une citation � l'Ordre du. C. A.
15 Septembre. - Le 15, le 1er Demi-r�giment p�n�tre dans Parroy : Le Peloton du Sous-lieutenant Grosjean prend le contact de l'ennemi et reconna�t les positions qu'il occupe sur les hauteurs, � l'Est de Coincourt -Mouacourt. Au cours de cette mission le Sous-lieutenant Grosjean se fracture un pied et doit �tre �vacu�.
Le Sous-lieutenant S�journ�, essayant de p�n�trer dans Mouacourt, est repouss�, par une violente fusillade. Son cheval est tu�, lui-m�me est bless� au bras et ce n'est qui � grand peine qu'il r�ussit � se d�gager et � �chapper aux Allemands.
En fin de journ�e, le 1er Demi-r�giment, pris sous le feu de l'Artillerie ennemie, est oblig� d'�vacuer Parroy. Notre Infanterie est d'ailleurs arriv�e au contact.
Ce m�me jour, le 2�me Demi-r�giment op�re vers Emberm�nil, Xousse et Leintrey, mais se heurte partout � des positions solidement tenues. Le Peloton Auger, du 4�me Escadron, s'engage � pied vers Xousse, mais ne peut progresser.
Le 15 Septembre 1914, les Allemands venaient d'occuper les lignes qu'ils ne devaient abandonner qu'en 1918 apr�s la signature de l'Armistice.
16 Septembre. - L'Infanterie �tant partout au contact, le 1er Hussards se reporte en arri�re et se regroupe � Lun�ville o� il cantonne.
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