Agents généraux : la réplique virulente de Mag3 aux critiques de la CGT Allianz
La CGT Allianz avait dénoncé fin mai une « humiliation » de l’inspection à la suite du projet présenté par Mag3 lors de leur convention. Dans une réponse datée du 16 juin, Alexis de la Rupelle, président de l’union professionnelle des agents généraux Allianz, défend son projet d’évaluation.
Benjamin Chabrier
\ 16h00
Benjamin Chabrier

Dans un courrier adressé le 27 mai, le secrétaire général de la CGT Allianz, Jean-Christophe Fiorile, dénonçait « une critique acerbe et humiliante » de l’inspection à la suite des propos tenus lors de la convention Mag3, l'union professionnelle des agents généraux Allianz. La CGT contestait également des « dénigrements injustes » et un projet perçu comme une tentative de « notation » des inspecteurs.
Pour rappel, Mag3, souhaite instaurer une évaluation de la satisfaction des agents envers l'animation. L’évaluation serait conduite par un organisme externe. Chaque agent pourrait s’exprimer librement et anonymement. L’analyse se fera « par marché et par département », afin de « ne bien mesurer que notre satisfaction sans amalgame avec le territoire de l’un ou l’autre ». Une restitution serait prévue au niveau des délégations régionales et/ou des marchés.
« Jamais été question de noter les inspecteurs »
Dans sa réponse, que l’Argus de l’assurance a pu consulter, Alexis de la Rupelle, le président de Mag3, se dit « consterné par les inepties et la condescendance » du courrier syndical. Selon lui, la CGT a réagi « sans creuser le sujet » et en se basant sur « des articles de presse et des informations colportées de façon peu objective ». Le président de Mag3 insiste : « Contrairement à ce qui est avancé, il n’a jamais été question de noter les inspecteurs. Nous n’en avons ni le cadre juridique ni même la volonté. »
Un projet recentré sur la satisfaction des agents
Pour Mag3, l’objectif est clair : « Il s’agit d’évaluer la satisfaction de nos adhérents envers son inspection », écrit Alexis de la Rupelle, qui considère « surprenant » que la CGT ne souhaite pas connaître un tel retour. Ce dispositif serait, selon lui, « bénéfique à nos fonctionnements et attentes respectives ». Si Mag3 récuse les accusations de dénigrement, l’organisation revendique au contraire son soutien à l’inspection. « Mag3 est, sans nul doute, le plus grand défenseur d’une inspection que nous souhaitons efficace, en proximité et dotée de pouvoirs techniques », affirme Alexis de la Rupelle.
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Imbroglio : le communiqué de la CGT envoyé, puis démenti
C'est un point de crispation supplémentaire. Le 23 juillet 2025, la CGT Allianz avait diffusé un communiqué particulièrement virulent accusant Mag3 de « dérives graves », de « méthodes managériales oppressantes » et d’« atteintes aux droits fondamentaux » . L’Argus de l’assurance avait fait état de ces propos, avant d’apprendre quelques jours plus tard qu’un démenti officiel avait été publié. Dans ce texte daté du 25 juillet, la FSPBA-CGT et la CGT Allianz expliquent qu’il s’agissait d’« une erreur de diffusion » et affirment que ce communiqué « ne constituait en aucun cas une prise de position officielle ».
Mag3, par la voix de son président Alexis de la Rupelle, conteste cependant la version syndicale, estimant que « si nous pouvons comprendre des erreurs, elles ont néanmoins des conséquences. » Il rappelle que « ce communiqué – même si l’envoi est selon votre démenti une erreur – a bien été rédigé par votre syndicat ». Selon lui, cette rédaction, « pleine d’inepties et de méconnaissances », visait à « nuire de façon pernicieuse à Mag3 » et à « salir [sa] probité en tant que dirigeant ». L’organisation précise être en réflexion avec ses conseils sur les suites à donner.







