Narcolepsie : un nouvel espoir grâce à un traitement prometteur ©Getty - Milan Markovic
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Un nouveau traitement contre la narcolepsie de type 1, l’oveporexton, suscite l’espoir. Cette maladie neurologique rare perturbe le cycle veille-sommeil. Explications avec le Dr Kierzek sur cette avancée qui pourrait aider les patients à mieux contrôler leur vigilance.

Imaginez devoir lutter à chaque instant contre une envie de dormir si forte qu’elle vous surprend en pleine conversation ou au volant. C’est le quotidien des personnes atteintes de narcolepsie, une maladie neurologique où le cerveau ne sait plus quand dormir ni quand rester éveillé.

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Normalement, notre cerveau alterne entre les modes "veille" et "sommeil". Chez la personne narcoleptique, ce régulateur est déréglé : le sommeil peut s’imposer à n’importe quel moment de la journée.

3 points clés à retenir de l'émission :

  • La narcolepsie dérègle le « régulateur de sommeil » du cerveau, provoquant des endormissements soudains.
  • Les traitements actuels aident à mieux gérer la vigilance mais ne guérissent pas la maladie.
  • Le médicament expérimental TAK-861 apporte un nouvel espoir en ciblant la molécule de l’éveil, l’orexine.

Cataplexie, hallucinations, paralysie du sommeil : des signes qui ne trompent pas

  • Somnolence diurne excessive : une fatigue extrême accompagnée d’attaques de sommeil incontrôlables.
  • Cataplexie : perte soudaine de force musculaire à la suite d’une émotion (rire, surprise…), avec parfois les genoux qui se dérobent, la mâchoire qui tombe ou la parole qui se bloque. La conscience reste intacte.
  • Paralysie du sommeil : au réveil ou à l’endormissement, impossible de bouger ou de parler pendant quelques secondes, une expérience très angoissante mais sans danger.
  • Hallucinations hypnagogiques ou hypnopompiques : voir ou entendre des choses qui n’existent pas, en étant à moitié réveillé.

La narcolepsie n’a rien à voir avec la paresse ou un trouble psychologique : c’est une maladie du cerveau, souvent diagnostiquée à l’adolescence, qui touche environ une personne sur 3 000.

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TAK-861 : un traitement expérimental qui cible les récepteurs de l’orexine

S’il n’existe pas encore de guérison, plusieurs traitements permettent d’en atténuer les effets : des médicaments pour favoriser l’éveil, des siestes planifiées d’une quinzaine de minutes, et une bonne hygiène de sommeil.
Aujourd’hui, un nouvel espoir émerge avec l’oveporexton (TAK-861), un médicament oral ciblant les récepteurs 2 de l’orexine, une molécule clé de l’éveil dont la perte de production est à l’origine de la narcolepsie de type 1.

Testé d’abord sur des souris, ce traitement a ensuite fait l’objet d’un essai clinique sur des patients âgés de 18 à 70 ans. Les résultats sont prometteurs : les participants ont montré une amélioration notable de leur capacité à rester éveillés, mesurée par le Test de Maintien de l’Éveil (TME).

Le médicament n’est pas encore disponible : d’autres recherches sont nécessaires, notamment sur les dosages. Mais ces résultats ouvrent une perspective réelle pour mieux vivre avec la narcolepsie.

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Les conseils du Docteur Kierzek

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Les conseils du Dr Gérald Kierzek

Retrouvez tous les matins à 8h50 Les conseils du Docteur Kierzek. De la gestion de notre stress à notre nutrition ou encore notre sommeil, il vous prodigue ses bons conseils sur chaque aspect de notre vie quotidienne.

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