Braquage-éclair au Louvre : "des bijoux d'une valeur inestimable" dérobés en "sept minutes"

C'est Rachida Dati qui a annoncé le vol de bijoux ce dimanche matin, et Laurent Nuñez s'est rapidement rendu sur place. Invité sur France Inter, le ministre de l'Intérieur a évoqué une "équipe chevronnée" qui a réussi à pénétrer et à ressortir en quelques minutes du musée du Louvre. "Des individus ont pénétré par l'extérieur du musée du Louvre, en utilisant une nacelle qui était positionnée sur un camion. Ils ont fracturé la fenêtre [avec une disqueuse, NDLR]  puis se sont dirigés vers un certain nombre de vitrines, où ils ont dérobé des bijoux qui ont une vraie valeur patrimoniale, une valeur inestimable en réalité."

Entre le début et la fin de l'opération, "ça a duré 7 minutes", ajoute le ministre de l'Intérieur. "Ils sont repartis en [scooters] T-Max. C'est un braquage important, manifestement une équipe qui avait fait des repérages. On sait très bien qu'il y a une grande vulnérabilité dans les musées français, d'ailleurs il y a un plan de sécurité qui a été lancé par la ministre de la Culture, mais le risque zéro n'existent pas sur ce type d'actions." Surtout face à "une équipe chevronnée, équipée". Laurent Nuñez évoque aussi "la volonté très forte de l'ensemble des membres du gouvernement et du président de la République qu'on retrouve très vite ces biens qui ont une valeur inestimable".

La cour du Louvre totalement vide

Le braquage a eu lieu précisément dans la salle Apollon du Louvre, là où sont exposés les bijoux de la couronne. Et le musée n'a même pas eu le temps d'ouvrir ses portes ce dimanche matin, laissant sur le carreau des visiteurs surpris et déçus. L'image est rare : la cour du Louvre et les abords de la pyramide étaient ce dimanche entièrement vides, avec un large périmètre bloqué et des policiers bien en peine pour expliquer la situation aux touristes

Une enquête est en cours pour vol en bande organisée,  confiée à la brigade de répression du banditisme. Une brigade, le ministre de l'Intérieur l'a rappelé, au taux d'élucidation très élevé : plus d'une affaire sur deux. Dans ce cas précis, il s'agit de bijoux, certes à la valeur inestimable, historique, patrimoniale, mais quasi impossibles à revendre sur le marché de l'art.