Le président de la Mutualité française dénonce une décision "injuste et injustifiée" après l'annonce de la contribution des complémentaires santé pour financer la suspension de la réforme des retraites.
Cette suspension coûtera 100 millions d'euros en 2026 et 1,4 milliard d'euros en 2027, selon la lettre rectificative au budget 2026 de la Sécurité sociale actée ce jeudi matin en Conseil des ministres. La suspension sera en partie financée par une hausse du taux de la contribution des organismes complémentaires (mutuelles, assurances de santé...) qui passera de 2,05% à 2,25% en 2026.
"Injuste et injustifiée"
Cette décision suscite de vives critiques. Pour Éric Chenut, "cette TVA sur la santé est injuste et injustifiée", réagit-il sur France Inter. "Nous pensons que ce n'est pas par une taxe que l'on doit financer les retraites ou la santé", explique-t-il, d'autant qu'on est déjà "à des niveaux de taxation démesurés".
"Ce n'est pas le bon moyen pour répartir de manière solidaire l'effort pour le financement de l'Assurance maladie et certainement pas pertinent pour financer les retraites. Par ailleurs, cette taxe, ce sont les assurés sociaux, les adhérents qui vont la payer. Tous ceux qui ont un contrat de complémentaires santé la paieront", souligne le président de la Mutualité française.