Épisode 2/5 : "Ces imitations de grandes chanteuses m’obligeaient à sortir de ma coquille"

Dans ce 2ème épisode, Lucile Richardot revient sur ses premières expériences musicales et la manière dont sa voix s’est transformée à l’adolescence : « Je me souviens vers 15/16 ans d’avoir attrapé un mauvais rhume qui m’a rendu aphone. Quand la voix est revenue j’avais perdu une quinte. Je me suis dit que c’était foutu que j’allais maintenant chanter les parties de remplissage. Je suis passée de la voix de soprano à celle d’alto. Sur le moment j’ai trouvé ça ingrat. Mais ensuite, chanter Charpentier, Purcell, Bach, Palestrina ou même Stockhausen m’a appris qu’on peut vivre intensément n’importe quelle voix »

Elle évoque ses influences variées, les interprètes qui l’ont marquée, et confie : « Ces imitations de grandes chanteuses m’obligeaient à sortir de ma coquille ». Et de souligner le plaisir physique du chant : « J’ai rarement arrêté de chanter… Dead Can Dance, Loreena McKennitt… même en prépa, je ne pouvais pas me passer de musique. »

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L'Échappée Belle avec Lucile Richardot

L'Échappée belle

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1h 28min

A côté de sa passion pour le chant, la musicienne se forme au journalisme. Après un DESS à Paris, elle doit se lancer rapidement dans une vie professionnelle marquée par l’incertitude et la solitude : « J’ai eu 2 mois de CDI, et puis j’ai vivoté pendant 4-5 ans… ». Déçue par le métier de pigiste mais déterminée à rester à Paris, elle trouve refuge dans les chœurs et les régies d’orchestre, tout en gardant le chant au cœur de ses priorités. Ses premiers cours de chant à 25 ans marquent un tournant : elle intègre la maîtrise de Notre-Dame, découvre un parcours musical intensif et rencontre des mentors comme Jean-Pierre Arnaud.

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