
François Truffaut et Georges Delerue : la caméra et la partition
Il y a 40 ans jour pour jour, le 21 octobre 1984 disparaissait une figure de la Nouvelle Vague, le réalisateur François Truffaut. L'occasion de réécouter quelques belles pages musicales écrites pour lui par son ami compositeur, Georges Delerue…21 oct. 2024
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Le Bonheur d’Agnès Varda : poursuite de l’amour et fugue de Mozart
Le cinéma d'Agnès Varda filme les musiciens, nous fait entendre du jazz, de la chanson, des bandes originales composées sur mesure par des artistes d’aujourd’hui mais quand on pense à Varda et au classique, il y a un film qui sort du lot, c’est "Le Bonheur" (1965).11 oct. 2023
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Eric Rohmer : de Mozart en Beethoven
Une chronique à la découverte des liens particuliers que le cinéaste entretient avec la musique de Beethoven, de Mozart ou de Schumann que l'on retrouve dans Ma Nuit chez Maud, Conte de Printemps mais aussi dans un brillant essai intitulé "De Mozart en Beethoven".26 juin 2023
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Georges Delerue, François Truffaut et Jean-Sébastien Bach
Ce soir à 20h50 Arte diffuse le film La Femme d'à côté de François Truffaut avec Fanny Ardant, Gérard Depardieu et Georges Delerue côté musique. L'occasion de se plonger dans quelques bandes originales néobaroques du compositeur.22 mai 2023
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Jean Constantin et la musique des Quatre Cents Coups
Jean Constantin est né il y a cent ans jour pour jour. Un musicien, chanteur, parolier qui a également composé pour le grand écran. Pas beaucoup de musiques de film mais il en est une que vous connaissez forcément et pour cause, c’est une partition emblématique de la Nouvelle Vague.9 fév. 2023
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Jean-Luc Godard : For Ever Beethoven
La musique de Beethoven occupe une place de choix dans la filmographie de Jean-Luc Godard. Des sonates pour piano, des symphonies mais aussi et surtout des quatuors à cordes qu’il utilisait de manière... très beethovénienne !14 sept. 2022
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Madame Bovary, la mélomanie et l’ennui
Arte diffuse ce dimanche à 13h30 Madame Bovary, l’adaptation signée Claude Chabrol du roman de Gustave Flaubert. Un film où la musique est omniprésente et dessine un portrait en creux d’Emma Bovary.8 oct. 2021
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Jean-Pierre Melville : du jazz à la musique classique
Ce soir à 21h, Arte diffuse Un Flic de Jean-Pierre Melville avec Alain Delon et Catherine Deneuve. Quels rapports le réalisateur entretenait-il avec la musique ? Max Dozolme a mené l'enquête.6 sept. 2021
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Les partitions néo-baroques de Georges Delerue
Et si la musique du Mépris était inspirée par une suite de Bach ? Aujourd’hui Max Dozolme nous parle d’un très grand compositeur, Georges Delerue, un musicien prolifique qui s’inspirait de la musique baroque pour écrire des musiques de films mais aussi des génériques de radio…27 avril 2021
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Claude Chabrol : Liszt, Mozart et la bourgeoisie
Avez-vous déjà entendu Chabrol jouer du piano et chanter de l'opéra ? Le réalisateur avait un don pour faire rimer Brahms, Wagner et Mozart avec faits divers et portraits de la bourgeoisie.2 avril 2021
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Bernard Herrmann et Mendelssohn dans "La mariée était en noir" de François Truffaut
"La mariée était en noir" (1968) de François Truffaut, musique de Bernard Herrmann, nous plonge dans les noces sanglantes au rythme d'un thème musical lancinant emprunté au classique.19 oct. 2020
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À propos de la série
A la fin des années 1950, une bande de jeunes réalisateur.ice.s s'émancipent des codes du cinéma d'après-guerre vers une plus grande liberté de ton. Extraits choisis d'œuvres classiques, directeurs musicaux de haut vol : les bandes originales de la Nouvelle Vague ne sont jamais laissées au hasard.
Grand ami et collaborateur de François Truffaut, George Delerue est sans nul doute le compositeur fétiche de la Nouvelle Vague. Auteur des bandes originales d'une dizaine de films du cinéaste, de Tirez sur le pianiste (1960) à Vivement dimanche (1983), son dernier long-métrage, le musicien s'associe également aux collègues Jean-Luc Godard (Le Mépris), Agnès Varda, Jean-Pierre Melville et Claude Chabrol. Premier Prix de Composition du Prix de Rome en 1949, le compositeur dévoile dans sa musique pour le cinéma une grande adaptabilité aux différents genres musicaux, qui résonnent comme autant d'exercices de style : un Grand Choral très baroque à la manière de J.-S. Bach au cœur de la La Nuit américaine de Truffaut, une mélodie continue (durchkomponiert) digne de Wagner dans Le Mépris de Godard - néanmoins inspirée de la Suite pour violoncelle n°1 en Sol Maj de Bach -, ou encore du jazz du côté chez Jean-Pierre Melville et L'Aîné des Ferchaux.
De grands noms du jazz figurent aussi parmi les compositeurs d'une Nouvelle Vague très portée sur l'esthétique américaine. C'est le cas de Michel Colombier chez Melville, Chabrol, Varda, mais aussi de Bernard Gérard, Christian Chevallier, Martial Solal, et bien sûr de Jean Constantin, qui signe en 1959 la bande originale des 400 coups du jeune François Truffaut. Compositeur attitré des thrillers d'Alfred Hitchcock, Bernard Hermann contribue aussi au mouvement par son travail dans Farenheit 451 et dans La mariée était en noir, toujours de Truffaut.
Chez tous ces jeunes réalisateur.ice.s, pour la plupart fins mélomanes, les références à la musique classique et autres citations ne manquent pas. Jean-Luc Godard, grand admirateur de Beethoven, intègre ses compositions à l'un de ses premiers courts-métrages Tous les garçons s'appellent Patrick, mais aussi à Prénom Carmen et Une femme mariée. Eric Rohmer, par ailleurs auteur d'un ouvrage de 300 pages consacré à Mozart et Beethoven, nous donne à entendre ses deux maîtres (Conte de printemps, Ma nuit chez Maud) mais aussi Robert Schumann. Dans Madame Bovary de Claude Chabrol, nous retrouvons Lucia di Lammermoor de Donizetti ; les mélodies du Bonheur d'Agnès Varda, sont celles de Mozart. Plusieurs compositeurs baroques figurent en outre dans l'adaptation des Enfants terribles de Cocteau par Jean-Pierre Melville.
