Hildegarde de Bingen

Née à Bermersheim, en Hesse, vers 1098, Hildegarde elle est la 10ème enfant d'une famille noble du Palatinat. Elle est confiée à l'âge de huit ans aux bénédictines de Disibodenberg, et reçoit le voile à quatorze ou quinze ans. Elle est élue abbesse à trente-huit ans, en 1136.

Elle fonde un nouveau monastère à partir de 1147 à Rupertsberg, puis l'abbaye d'Eibingen en 1165. Elle entreprend plusieurs voyages après l'âge de soixante ans, visitant villes et monastères en tant que prophétesse et prédicatrice. Elle meurt le 17 septembre 1179, à plus de quatre-vingts ans.

Hildegarde de Bingen jouit de son vivant d'un prestige extraordinaire du fait de ses visions, qu'elle expose dans plusieurs livres dont le Scivias. Elle rédige également une oeuvre scientifique exceptionnelle, élaborant une pharmacopée, un bestiaire, s'intéressant à l’anatomie et à la sexualité. On la considère comme une des premières femmes médecin. Faible et fragile, elle est aussi une femme d'influence, indépendante et autoritaire.

Sa langue, la lingua ignota, est originale et inventive, mystérieuse. Compositrice de génie, habitée par l'harmonie des sphères et la bienveillance entre les êtres, elle révolutionne le chant grégorien. Elle est la aussi première à noter sa musique.

Interlocutrice des grands de son époque, y compris le pape et l'empereur Barberousse, théologienne, guérisseuse et artiste d'exception, son souvenir traversa les siècles et Benoît XVI la fera officiellement sainte et docteur de l'Eglise en 2012.