L'Europe des lumières, carré
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L'Europe des lumières, carré

Le siècle du renouveau intellectuel et philosophique face à l’arbitraire, l'intolérance religieuse grâce à l'avènement de la raison, la défense de la liberté individuelle et du contrat social, jetant les bases de la Révolution française.

Dans quelle mesure la révolution des arts, de la philosophie et des idées, principalement véhiculée par la France, inspire-t-elle une société nouvelle dans l'Europe du XVIIIe siècle. L'occasion de mieux comprendre et définir la philosophie des Lumières, laquelle repose sur l'avènement de la Raison, la remise en cause des autorités, de l’Église, de la royauté où le passage métaphorique de l’obscurité à la luminosité invite au passage de l’ignorance à la raison.

C’est le siècle des grands penseurs, ceux que l'on surnomme les Lumières, qui inspirent et véhiculent de nouvelles valeurs morales et politiques, comme l’idée inédite de la séparation des pouvoirs défendue par Montesquieu dans son "Esprit des lois" (1748) ; la surveillance du pouvoir politique associée à Jean-Jacques Rousseau qui propose un nouveau "Contrat social" (1762) entre le pouvoir et le peuple fondé sur le rejet des inégalités sociales et politiques et la promotion de l’égalité sociale et politique, mais aussi la remise en question de la religion, de son intolérance et de ses interdits bravés par Voltaire en 1759 lorsqu'il s'en prend à l'injustice en réhabilitant, en 1762, Jean Calas. Si toutes et tous y contribuent parfois de manière indirecte, la liberté de pensée est quant à elle magnifiquement portée par le projet de "L’Encyclopédie" de Denis Diderot et d'Alembert, diffusée dans toute l’Europe, et qui propose de rassembler les savoirs dans tous les domaines, comportant des articles contestataires à l’égard de la société d’Ancien Régime.

Une révolution de la pensée que les philosophes transmettent à l’opinion publique qu'ils contribuent à façonner en œuvrant à l’internationalisation des connaissances intellectuelles et scientifiquesLe XVIIIe marque la naissance de l’opinion publique, par le développement de nouveaux espaces de communication dans une société bourgeoise et urbaine de plus en plus instruite, et qui aspire ainsi à exercer un rôle politique. Une révolution intellectuelle qui s’épanouit dans les cafés, les salons et les différents clubs, qui jouent également un rôle important dans la diffusion des débats politiques. De nouveaux lieux de sociabilité au sein desquels émergent de véritables sociétés de pensée démocratiques où fleurissent très progressivement les principes alliant Monarchie et Constitution. Ce qui ne va pas sans préparer le terrain d’une révolution plus globale de la société, qui doit nécessairement aboutir à la révolution de 1789.