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L'escalade de la violence dans l'est de la RDC provoque le déplacement de plus de 230 000 personnes depuis le début de l'année

Points de presse

L'escalade de la violence dans l'est de la RDC provoque le déplacement de plus de 230 000 personnes depuis le début de l'année

20 Janvier 2025 Egalement disponible ici :
Le site pour personnes déplacées de Lushagala dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.

Le site pour personnes déplacées de Lushagala dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.

GENÈVE - Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est préoccupé par le regain de violence dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), qui a déjà entraîné le déplacement de 237 000 personnes cette année.

La recrudescence des affrontements entre les groupes armés non étatiques et l'armée congolaise dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu vient exacerber l'une des crises humanitaires les plus graves au monde. Bien que trop souvent passée sous silence, cette crise est marquée par des violations généralisées des droits humains et par le déplacement forcé à grande échelle.

Les provinces du Nord et du Sud-Kivu accueillent actuellement 4,6 millions de personnes déplacées internes. Ceci fait de la RDC l'un des pays les plus touchés par le déplacement de populations à l'intérieur de ses propres frontières.

Du 1er au 6 janvier, des combats intenses dans les territoires de Masisi et de Lubero, situés dans la province du Nord-Kivu, ont forcé environ 150 000 personnes à fuir leurs foyers. Beaucoup ont d'abord cherché refuge dans le territoire de Masisi, au nord-ouest de Goma, la principale ville de la région, avant d'être à nouveau déplacées au fur et à mesure que la violence se propageait. Simultanément, dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu, les autorités locales font état de 84 000 personnes déplacées et ont demandé une aide humanitaire à la communauté internationale. Dans les deux régions, les civils subissent des bombardements aveugles et subissent également des violences sexuelles. L'utilisation d'armes lourdes dans les zones peuplées a fait de nombreuses victimes civiles, y compris des enfants.

Les violences en cours restreignent l'accès des organisations humanitaires. Les populations déplacées ont désespérément besoin d'abris, de nourriture, d'eau potable et de soins médicaux. Nombre d’entre eux cherchent refuge au sein de communautés d'accueil déjà surpeuplées, dans des abris de fortune ou dans des bâtiments publics tels que les hôpitaux. La situation humanitaire déjà désastreuse se détériore rapidement et l'accès à ces populations vulnérables est fortement limité par l'insécurité, les barrages routiers et la présence d'acteurs armés. Il semblerait que certains belligérants occupent les habitations des gens comme abris, mettant ainsi en danger les populations en créant une confusion entre combattants et civils.

Malgré la volatilité de la situation sécuritaire, environ 25 000 personnes déplacées sont retournées à Masisi à la suite d'une trêve temporaire des violences le 4 janvier. Cependant, la reprise des affrontements le 9 janvier a forcé de nombreuses personnes à fuir à nouveau, soulignant la fragilité de la situation. La ville reste plongée dans l'incertitude, les civils étant confrontés à des violences constantes, y compris le recrutement forcé, et à la suspicion des acteurs armés.

Le HCR se tient prêt à venir en aide à ces populations dès que l'accès humanitaire sera rétabli. L'agence a construit et réhabilité des abris pour plus de 95 000 personnes dans cette région en 2024 et y a assuré la distribution d'articles ménagers essentiels tels que des moustiquaires, des couvertures et des casseroles à 45 000 personnes.

Le HCR insiste sur l'urgence qu'il y a à réagir face à la détérioration de la situation humanitaire. Un accès sûr et sans entrave pour les travailleurs humanitaires doit être garanti, et les mesures visant à protéger les civils - en particulier les femmes et les enfants - doivent être priorisées. Tandis que le HCR reste engagé à soutenir les communautés déplacées dans l'est de la RDC, l'ampleur de la crise exige des mesures immédiates pour accroître l'aide disponible. En 2025, une somme totale de 226 millions de dollars est nécessaire au HCR pour faire face à la situation d'urgence prolongée en RDC. A ce jour, le HCR a reçu moins de 10 pour cent des fonds nécessaires.

Le HCR lance un appel à toutes les parties prenantes : il est grand temps que la paix règne en RDC, dans l'intérêt de la région et des hommes et femmes qui y vivent. L'agence demande instamment aux acteurs internationaux d'investir davantage dans la consolidation de la paix et la résolution des conflits afin de s'attaquer aux causes profondes des déplacements et de jeter les bases d'une stabilité durable.

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