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Le Progr�s de l'Est

- 1898 -

18 janvier 1898
Fr�monville. - Samedi, vers une heure et demie de l'apr�s-midi, un incendie, dont la cause est inconnue, a enti�rement d�truit une maison d'habitation habit�e par MM. Charles Hertzog et Alphonse Bernard, tous deux journaliers � Fr�monville. Cette maison appartenait en mitoyennet� aux deux propri�taires qui l'habitaient. Les pertes, couvertes par une assurance, s'�l�vent � 8,000 fr. environ.

22 janvier 1898
Expuls� r�calcitrant
Dans l'apr�s-midi de samedi, un nomm� Jean St�rn, �g� de 23 ans, gar�on boulanger, se pr�sentait au bureau de police du canton Est, demandant � se faire arr�ter :
Je suis, dit-il, au commissaire, sous le coup d'un arr�t� d'expulsion, qui m'a �t� signifi� hier � ma sortie de la prison de Lun�ville ; or, Comme je me plais tr�s bien en France et que je crains de ne pas trouver de travail, j'ai pr�f�r� enfreindre l�arr�t� et je viens vous prier de m'arr�ter, afin que les juges m'offrent un logement pour l'hiver.
St�rn avait �t� reconduit par la gendarmerio jusqu'� la fronti�re allemande � Avricourt ; mais, sit�t que les repr�sentants de la loi eurent tourn� le dos, St�rn qui se dirigeait vers la grande route qui traverse le village d'Avricourt, rebroussa subitement chemin et rentra � Igney. Il eut pu se faire arr�ter par la gendarmerie de l'endroit, mais il craignit que celle-ci lui fit reprendre le chemin qu'il venait de quitter, et il r�solut de venir jusque Nancy. Le commissaire l'a fait conduire au parquet.

29 janvier 1898
Gogney. - Mercredi, dans l'apr�s-midi, l'enfant, �g� de 4 ans, des �poux Thomas, de Gogney, qui avait �t� laiss� seul � la maison, s'approcha trop pr�s du po�le. Ses v�tements prirent feu et avant qu'on ait pu le secourir, ses br�lures furent telles qu'elles entra�n�rent la mort de l'enfant, le lendemain de l'accident.

5 mars 1898
Avricourt. - Contravention pour infraction � la police des chemins de fer a �t� dress�e par le commissaire de la gare d'Igney- Avricourt contre les nomm�s Jean-Pierre Kiefer et Adam Lorsung, sujets allemands, qui, ayant pris � Paris, un billet pour Bar-le-Duc, ont continu� leur route jusqu'� Avricourt.

13 mars 1898
Reillon. - Un garde particulier de cette commune vient d'�tre victime de son flair.
Ayant, au cours d'une de ses tourn�es, d�couvert un lacet dans lequel s'�tait pris un beau li�vre, il s'installa en permanence, non loin de l'animai.
Mais, apr�s de nombreuses heures pass�es � cette veill�e fun�bre, l'estomac du gardien cria famine. Las de sentir des tiraillements, il retourna chez lui pour se restaurer ; mais, quand il revint retrouver Je corps du d�lit, il avait disparu.
Notre garde s'en retourna tout penaud raconter sa m�saventure au village, o� les braves femmes font des gorges chaudes sur l'aventure de ce li�vre, qui a pos� � notre garde un si joli lapin.

30 mars 1898
Void. - Le nomm� Auguste Colin, �g� de 56 ans, n� � R�chicourt-le-Ch�teau (Lorraine), qui fit beaucoup parler de lui vers 1861, � Bl�mont (Meurthe), ainsi qu'un nomm� Bernard, ont �t� mis en �tat d'arrestation pour infraction � un arr�t� d'expulsion.

14 avril 1898
Verdenal. - Le feu s'est d�clar� dans la for�t de ��Grandseille �, territoire de Verdenal. Deux hectares et demi environ ont �t� ravag�s par les flammes.
L'auteur inconscient de cet accident serait, para�t il, un nomm� Emile Raton, �g� de 12 ans, - cet �ge est sans piti�; - qui, ayant allum� un cigare, a jet� son allumette er flamm�e dans des herbes s�ches.

16 avril 1898
Igney-Avricourt. - Ces jours derniers, vers sept heures et demie du soir, le nomm� Emile Ohl, 22 ans, employ� de commerce � Igney Avricourt, se promenait � bicyclette, sur la fronti�re allemande, entre Avricourt et Moussey. Il tomba de sa machine, dans une descente, et se fractura la jambe gauche au tibia.
Le bless� a re�u les soins de M. le docteur Zimmermann, de Bl�mont. Celui-ci a d�clar� que le r�tablissement demanderait environ deux mois.

13 mai 1898
Laneuveville. - Mercredi, vers cinq heures du matin, des mariniers ont trouv� dans le canal de l'Est, branche de Nancy, sur le territoire de Laneuveville devant Nancy, le cadavre d'un individu, paraissant �g� de 25 ans et dont la mort, vu l'�tat de d�composition du corps, semblait remonter � environ quinze jours.
Le corps d� noy� ne portait aucune blessure, ni aucune trace de violence. La mort peut donc �tre attribu�e � un accident ou � un suicide.
L'identit� du d�funt n'a pu �tre encore �tablie; cependant, dans les poches des v�lements, on a trouv� diff�rents papiers au nom d'un nomm� Albert Revire, de Bl�mont.

14 mai 1898
Bl�mont. - A la suite du r�cent d�c�s de M. Veil, industriel � Bl�mont, conseiller municipal et ancien adjoint au maire, Mme Veil, sa veuve, vient de faire parvenir � M. le maire, la somme de 1,000
francs, dont 500 fr. pour le Bureau de Bienfaisance et 500 fr. pour la soci�t� de secours mutuels.
A cette occasion, il convient de rappeler que derni�rement M. Veil avait d�j� souscrit et op�r� � la caisse municipale le versement d'une somme de 1,000 fr., destin�e � l'�tablissement de concessions d'eau de source dans les trois �coles communales de Bl�mont.

30 mai 1898
MEURTHE-ET-MOSELLE
Une r�volution � Bl�mont
��Le canton de Bl�mont est en r�volution � annonce ce matin un journal parisien, g�n�ralement bien inform�. Qu'on se rassure. Il s'agit - contrairement aux indications de notre confr�re - de Bl�mont dans le Doubs et non en Meurthe-et-Moselle.

10 juin 1898
Gondrexon. - Mardi dernier, un incendie,dont les causes sont pr�sum�es accidentelles, a d�truit une maison d'habitation, appartenant � M. Charles Henry, manoeuvre � Gondrexon .
Les pertes, couvertes par une assurance s'�l�vent � 11,000 francs.

23 juin 1898
Domjevin. - Lundi dernier, on a retir� de la Vezouze, sur le territoire de la commune de Domjevin, le cadavre du nomm� Emile Dumas, �g� de 42 ans, ma�on � Reclonville. Dumas avait disparu de son domicile depuis le 15 mai dernier.

10 juillet 1898
Verdenal. - Vendredi soir, sur la route de Bl�mont � Verdenal, le char-�-bancs de M. Henri Petit, de Verdenal, dans lequel se trouvaient sa femme et sa belle-m�re venant de Bl�mont, rencontra une voiture de fumier conduite par M. Ferdinand Bouillon, cultivateur � Verdenal.
Celui-ci, sortant du pont, se d�tourna le mieux qu'il put, mais le char-�-bancs attel� d'un jeune cheval, difficile � ma�triser, surtout pour une femme, vint heurter contre la voiture de fumier ; le choc fut si violent que les deux dames furent pr�cipit�es � terre et fort heureusement sans se faire de blessures; le char-�-bancs fut fort endommag� : une roue presque cass�e, un des essieux tordu et le devant de la voiture fort malade.
M. P�t�, adjoint de la commune, qui se trouvait dans un jardin, accourut aussit�t et d�tela le cheval, qui s'�tait arr�t� sur le coup.

21 juillet 1898
Dans le canton de Bl�mont, M.Barth�lemy, conseiller sortant, ayant renonc� � poser sa candidature, Ie comit� r�publicain, qui a d� proc�der au choix d'un candidat, avait song� d'abord � M. Labourel, qui na pas accept�. Le choix d�finitif au comit� s'est port� sur M. Bentz de Bl�mont, sur le nom duquel se grouperont toutes les voix r�publicaines qui avaient assur� le succ�s de M. Barth�lemy.

Saint-Martin. - Un incendie est venu ieter la consternation dans le paisible village de Saint-Martin ; c'est le troisi�me sinistre depuis le mois de mai.
Comme les autres incendies, il a �clate pendant la nuit, vers une heure du matin dans une des plus grosses maisons de cultivateur, appartenant � M. Joseph Pierron.
Au moment o� l'alarme fut donn�e, toute la toiture �tait d�j� en flammes. Heureusement que le temps �tait tr�s calme ; car les maisons voisines qui n'�taient pas �loihn�es, auraient s�rement �t� atteintes.
Les pompiers de Saint-Martin, aid�s par ceux d'Herb�viller, parvinrent � pr�server les voisins.
Toute la maison a �t� la proie des flammes ; on est parvenu cependant � sauver le b�tail. Les pertes ne sont pas encore �valu�es ; il y a assurance.
Les causes de ce sinistre sont inconnues; une enqu�te est ouverte.

27 juillet 1898
Bl�mont. - Par son testament olographe en date du 29 octobre 1896, d�pos� en l'�tude de M� Diot, notaire � Bl�mont, M. Gustave-Joseph Veil, en son vivant demeurant en cette ville, a fait les dispositions suivantes :
��Apr�s ma mort, mes h�ritiers devront pr�lever sur ma succession la somme n�cessaire pour faire face au legs suivant :
� 1� Une somme de cinq cents francs pour le bureau de bienfaisance de la ville de Bl�mont ;
� Une somme de cinq cents francs pour la Soci�t� de secours mutuels de ia ville de Bl�mont. �

7 ao�t 1898
L'EMBARRAS DE CHARLES X
Notre confr�re, M. F. Jacquot, raconte sous ce titre dans la Gazette de Nancy, la curieuse anecdote suivante :
En 1814, le comte d'Artois, ou le futur roi Charles X, vint � Nancy, rentrant d'exil ou d'�migration. Il arriva par la route d'Epinal, Charmes, Bayon, Lun�ville. A sa r�ception � Lun�ville, comme on le croyait prince pieux, on s'empressa de lui offrir, comme un pr�sent incomparable aux yeux d'un saint personnage, une lettre du B. Pierre-Fourier, provenant du monast�re de Bl�mont, o� on l'avait conserv�e jadis avec toute la v�n�ration due aux pr�cieuses reliques. H�las I ce pr�sent manqua son effet, et il se trouva que le prince fran�ais de la race des Bourbons en fut singuli�rement embarrass�. Il n'en savait que faire.
Mais le voyage devait continuer. Le prince atteignit Nancy o� il s�journa, pendant plus de quinze jours, chez le pr�fet Mique. Pendant ce s�jour prolong�, il eut lieu de voir famili�rement la charmante fillette de son h�te, laquelle avait alors 10 � 12 an, C'est � elle qu'il remit la lettre embarrassante, comme il aurait pu lui offrir une petite image de la fabrique Pellerin, d'Epinal, ou autre chose du m�me genre. Par ce moyen, il mit un terme � son cauchemar. Mais peut-on dire que l'aventure lui ait port� bonheur ?
Mlle Mique, l'heureuse d�positaire de la pr�cieuse lettre du saint, devint plus tard l'�pouse de M. Paul Mennessier, l'oncle du g�n�ral Mennessier de la Lance, que nous avons connu � Nancy, o� nagu�re il commandait la cavalerie de la garnison. En 1869, j'�tais le voisin et l'ami de cette respectable famille ; j'habitais l'appartement au-dessus du sien, � Metz, rue de l'Ev�ch�, 23, C'est alors que l'histoire me fut cont�e, et que la lettre authentique me fut mise entre les mains. On m'assure qu'elle a �t� donn�e, plus tard, par l'interm�diaire du P. Michaux, aux P�res Oblats de Sion, qui savent le prix d'un tel tr�sor, et qui le savent un peu mieux que les princes. Et nunc reges intelligite, leur disait Bossuet. Mais ils n'ont rien appris, ni rien oubli�, comme d'autres l'ont dit d'eux malignement, mais non faussement.

12 ao�t 1898
Bl�mont. - Mercredi, vers midi et demi, un pensionnaire de l'hospice Saint-Maurice, � Bl�mont, Nicolas Dapremont, �g� de 75 ans. s'est noy� dans le ruisseau de Gogney, o� il p�chait � la ligne.
On suppose que ce vieillard, qui �tait d'une sant� fort d�bile, aura �t� pris d'un �tourdissement et sera tomb� la t�te la premi�re dans le ruisseau, o� il a trouv� la mort.
L'accident n'a pas eu de t�moins.

21 ao�t 1898
Bl�mont. - La gendarmerie de Bl�mont a arr�t� le nomm� Louis Richard, �g� de 24 ans, n� � Sainte- Croix-aux-Mines (Alsace), pour infraction � un arr�t� d'expulsion et vol d'un pantalon au pr�judice de son patron, M. Auguste Gouget, cultivateur � Bl�mont.

25 septembre 1898
Saint-Martin. - Jeudi, vers 9 heures du soir, un incendie .s'est d�clar� chez un sieur Decrion; cultivateur. Le feu, activ� par un vent violent, s'est communiqu� � la maison voisine, habit�e par un sieur Vozel. Malgr� de prompts secours, les deux immeubles ont �t� la proie des flammes. Les pertes sont estim�es � 30,000 fr.
Il y a assurance pour 15,000 francs seulement.
Voil� le quatri�me incendie dans cette localit� depuis six mois. Bien que celui-ci ne soit pas attribu� � la malveillance, on se rappelle que l'honorable maire de Saint-Martin � re�u une lettre anonyme, l'avertissant que des incendies �clateraient � St-Martin, Dom�vre et Herb�viller.
Une enqu�te s�rieuse s'impose dans la circonstance.

29 septembre 1898
Vaucourt. - Lundi dernier, le jeune Arnaud Dieudonn�, �g� de 17 ans, demeurant chez ses parents, � Vaucourt, �tait all� au bois, o� il connaissait quelques arbres charg�s d'alises.
Il avait d�j� fait une abondante cueillette lorsqu'en voulant passer d'une branche � l'autre, il perdit l'�quilibre et tomba d'une hauteur de cinq m�tres environ. Il resta �tendu �vanoui sur le sol.
Un petit gar�on de sept ans,qui l'accompagnait; vint aussit�t pr�venir les �poux Dieudonn� de l'accident qui venait d'arriver.
Ceux-ci se rendirent aussit�t au lieu indiqu� et transport�rent le bless� � leur domicile.
M. le docteur Cunin, de Lagarde, imm�diatement appel�, ne put que constater la mort qu'il attribue � la rupture de la colonne vert�brale.
On juge du d�sespoir, des pauvres parents qui comptaient sur cet unique soutien.

2 octobre 1898
Bl�mont. - Jeudi, vers sept heures du matin, M. Jean-Pierre Levreux, �g� de 50 ans, journalier � Bl�mont, s'est fait prendre la main droite dans l'engrenage d'une machine � battre, ce qui entraine l'amputation du membre.

Fr�monville. - Mercredi, vers 8 .heures du soir, le sieur Nicolas Colot, de 70 ans, journalier, a �t� trouv�, pendu dans son grenier. Ce vieillard, veut, sans enfant, avait manifest� � plusieurs reprises l'intention de se donner la mort.

3 octobre 1898
Emberm�nil. - Ces jours derniers, un nomm� Jean-Baptiste R�volt�, �g� de 43 ans, cordonnier � Emberm�nil, rentrait chez lui compl�tement pris de boisson.
Il ouvrit la porte d'entr�e de sa maison, croyant entrer dans la cuisine en passant sur la ��trappe � de la cave.
Malheureusement il avait ouvert cette ��trappe � le matin m�me et il ne s'en �tait plus souvenu. Il tomba dans l'escalier d'une hauteur de trois m�tres environ et se brisa le cr�ne sur les marches.
On ne releva plus qu'un cadavre.
R�volt� �tait mari� et p�re de deux enfants en bas-�ge.

7 octobre 1898
Des voleurs se sont introduits dans la maison de M. B..., cultivateur � Avricourt, ont bris� la porte d'une armoire et ont enlev� une somme d'environ 220 mark. Ils ont disparu en laissant la serpette dont ils s'�taient servis pour fracturer l'armoire. La police est sur la trace des voleurs.

12 octobre 1898
Halloville. - Par d�cret du 9 octobre, le conseil municipal de Halloville est dissous. On sait que, par suite des divisions profondes qui existent an sein du conseil municipal, il a �t�, jusqu'� pr�sent, impossible de reconstituer une municipalit�.

19 octobre 1898
Repaix . - Lundi, vers dix heures du soir, un incendie s'est d�clar� dans une maison d'habitation appartenant � M. Joseph Moziman, propri�taire.
En peu d'instants et malgr� la promptitude des secours apport�s, toute la maison, comprenant le corps de logis, les �curies et la grange, est devenue la proie des flammes.
Les pertes occasionn�es par cet incendie s'�l�vent � 19,000 fr. environ.
Elles sont couvertes par une assurance. On ignore encore les causes exactes du sinistre.

23 octobre 1898
Ligne d'Avricourt � Cirey
On nous fait part d'une demande qui va �tre formul�e incessamment aupr�s des directeurs de la Compagnie de l'Est, et qui a trait � la cr�ation d'un quatri�me train sur la ligne. Ce train, qui aurait lieu dans l'apr�s-midi, comblerait heureusement une lacune dans le service.
Nous appuyons bien volontiers cette r�clamation l�gitim�e par le d�veloppement sans cesse croissant des relations entre Cirey et le chef-lieu de l'arrondissement ; nous ajouterons qu'une r�duction des tarifs serait bien vue par les populations de cette r�gion et qui serait vite compens�e par une augmentation dans les recettes.

20 octobre 1898
Lun�ville. - La police a arr�t� le sieur Jean-Baptiste Gadat, �g� de 56 ans, n� � Leintrey, journalier, repris de justice.
Cet individu mendiait de maison en maison dans la rue Castara.

25 octobre 1898
Le parquet de Lun�ville s'est transport� � Repaix, canton deBlamont, et y a mis en �tat d'arrestation, le sieur Emile Batelot, �g� de 37 ans, journalier, sous l'inculpation d'incendie volontaire.
Batelot a �t� transf�r� � la prison de Lun�ville.

28 octobre 1898
Bl�mont. - Dimanche 30 octobre, � deux heures de l'apr�s-midi, aura lieu en s�ance publique, � l'h�tel de ville de Bl�mont, l'installation de la sous-section des V�t�rans des arm�es de terre et de mer, sous la pr�sidence d'honneur de M. Labourel, maire de Bl�mont. Les membres de l'Association et tous les anciens militaires sont invit�s � assister � cette r�union patriotique.

29 octobre 1898
Bl�mont. - Voici le discours que M. Bentz, conseiller g�n�ral, a prononc� sur la tombe de M. Martin, ancien juge de paix de Bl�mont, dont les obs�ques ont eu lieu il y a quelques jours � Vagney, son pays natal :
Mesdames et messieurs
Je crois �tre ici l'interpr�te fid�le de vos sentiments � tous, en ne laissant pas partir pour son dernier repos, sans lui adresser quelques paroles d'adieu, l'homme de bien dont nous d�plorons si vivement la perte.
Monsieur le juge de paix Martin n'habitait Bl�mont que depuis cinq ans et cependant, aussit�t, il s'�tait fait appr�cier � sa valeur ; de tout temps, se faisant conna�tre ce qu'il �tait : droit, loyal et franc, juste et bon, de relations aussi cordiales que simples, magistrat int�gre, instruit, et de grande exp�rience, remplissant ses d�licates fonctions avec autant de tact que de distinction.
Puisse Mlle Martin, sa fille si digne de lui, ainsi que les autres membres de la famille, trouver dans vos unanimes et sinc�res regrets, un peu de la consolation dont, ils ont tant besoin.
Cher monsieur Martin, adieu !

3 novembre 1898
Gogney. - Un incendie s'est d�elar� dans la maison, la grange et l'�curie de M. Eug�ne Thomas, cultivateur. Les pertes, �valu�es � 15,000 fr., sont couvertes par une assurance.

4 novembre 1898
Bl�mont. - Le dimanche 30 octobre a eu lieu, en s�ance publique, � Bl�mont, l'installation de la sous-section des v�t�rans de cette circonscription, sous la pr�sidence d'honneur de M. Labourel, maire de Bl�mont.
La r�union, organis�e dans le grand salon de l'h�tel de ville, comptait plus de 300 personnes. M. Bentz, conseil g�n�ral ; M Florentin, adjoint ; M. Delabbey, pr�sident de la Soci�t� de tir, et nombre de notabilit�s avaient bien voulu l'honorer de leur pr�sence.
La musique ��la Bl�montaise �, sous la direction de son sympathique chef, M. Receveur, pr�tait son concours � cette patriotique manifestation.
M. le commandant Schpeck, pr�sident de la section, a souhait� d'abord la bienvenue aux nouveaux membres; puis il a expos� l'origine, les moyens et le but de l'association.
Lecture a �t� donn�e ensuite de la d�cision du conseil nommant d�l�gu� honoraire � Bl�mont M. Bechmann, ancien capitaine du g�nie, chevalier de la L�gion d'honneur.
Il a �t� proc�d� � l'appel successif des nouveaux membres par M. le capitaine Colman, vice-pr�sident de la section.
Pour finir, le pr�sident rappelle l'esprit de solidarit� et de camaraderie militaires et aussi de confraternit� dans les relations de la vie usuelle, qui doit animer et guider tous les membres de l'Association.

23 novembre 1898
Avricourt. - Le Journal officiel publie une d�cision du ministre de la guerre, aux termes de laquelle la brigade de gendarmerie d'Igney-Avricourt sera d�sign�e, � l'avenir, sous le nom de brigade d'Avricourt.

9 d�cembre 1898
Bl�mont. - Dimanche dernier, la compagnie des sapeurs-pompiers de Bl�mont c�l�brait sa patronne, sainte Barbe.
Voulant continuer ses anciennes et louables traditions, une messe en musique avait lieu � 11 heures 1/4, et, le soir, dans une de salles du caf� du Centre, d�cor�e avec beaucoup de go�t pour la circonstance, un banquet fraternel r�unissait officiers et sapeurs.
Le conseiller g�n�ral, le maire et une partie de la municipalit� avaient tenu � rendre un juste hommage � cette compagnie d'�lite, en venant, sur la gracieuse invitation du sympathique capitaine, assister � cette charmante soir�e.
Pleins d'entrain et de ga�t�, - des artistes choisis dans le sein m�me de la Compagnie, se sont fait entendre jusque bien avant dans la nuit et on ne peut que leur adresser � tous, en g�n�ral, pour ne pas faire de jaloux, les plus sinc�res compliments.
Avant de se quitter le d�vou� sous-lieutenant Moitrier, secr�taire de l'Union d�partementale,
des officiers de sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle, en termes dict�s par son coeur, s'est fait l'interpr�te des sentiments qui animent toute la Compagnie (il aurait pu ajouter: et la plus grande partie de la population bl�montaise), eh priant M. le conseiller g�n�ral de vouloir bien, dans la mesure du possible, s'occuper des d�marches n�cessaires pour que le voeu, cher � tous, obtienne bient�t sa r�alisation.
A qui donc, en effet, ces paroles : ��Abn�gation, d�vouement �, inscrites en lettres d'or sur le drapeau de la compagnie, peuvent-elles mieux s'appliquer qu'au vaillant chef qui la commande ?
D�vouement � la compagnie manifest� par 40 ann�es de bons services; d�vouement � ses concitoyens marqu� par de nombreux actes de courage dans diff�rents incendies ; d�vouement aux int�r�ts de la Ville et � la Patrie comme fondateur d'une Soci�t� de tir, qu'il dirige d'une fa�on si remarquable depuis plus de 15 ans.
Puissent ces services, trop longtemps m�connus, �tre enfin remarqu�s et appr�ci�s par ceux qui d�tiennent et distribuent les r�compenses.
Ce jour-l�, chacun pourra dire en parlant du capitaine Delabbeye : sa r�compense est justement m�rit�e.

23 d�cembre 1898
Bl�mont. - Un incendie dont les causes sont accidentelles a �clat� dans la propri�t� de Me veuve Bride, � Bl�mont. Les d�g�ts sont �valu�s � 80,000 fr.