Entretien

Musées : « Les fondations privées concurrencent les institutions culturelles publiques »

Article réservé à nos abonnés.
Le nouveau bâtiment de la Fondation Cartier au 2 place du Palais-Royal, à Paris, qui a abrité les Grands Magasins du Louvre.
Le nouveau bâtiment de la Fondation Cartier au 2 place du Palais-Royal, à Paris, qui a abrité les Grands Magasins du Louvre. Bruno Levesque / IP3 Press/MaxPPP
L’installation de la Fondation Cartier sur la place du Palais-Royal témoigne du poids croissant des acteurs privés sur la scène culturelle française, tandis que les grands musées publics sont confrontés à des restrictions budgétaires. L’économiste de la culture Françoise Benhamou (1) analyse ce phénomène.

La Croix : L’ouverture de la Fondation Cartier dans le centre de Paris vient renforcer la place des acteurs privés sur la scène artistique française, alors que le Centre Pompidou vient de fermer pour cinq ans de travaux. Comment analysez-vous cela ?

Nous vivons un moment très paradoxal. Cette ouverture, en même temps que la tenue d’Art Basel Paris et nombre de foires d’art satellites dans la capitale, comme de grandes expositions à la Fondation Louis-Vuitton, à la Bourse de commerce – Pinault Collection et dans des musées publics, contribue au rayonnement culturel de la France qui occupe une place intéressante sur le marché de l’art actuel. Or tout cela contraste avec la crise politique et budgétaire profonde que traverse notre pays, sans parler du marché de l’art mondial lui-même en repli depuis deux ans, du fait des incertitudes planétaires.

Cet article est réservé aux abonnés
Vous souhaitez lire la suite ? Abonnez-vous sans engagement à notre offre numérique
Déjà abonné ?