La Croix : L’ouverture de la Fondation Cartier dans le centre de Paris vient renforcer la place des acteurs privés sur la scène artistique française, alors que le Centre Pompidou vient de fermer pour cinq ans de travaux. Comment analysez-vous cela ?
Nous vivons un moment très paradoxal. Cette ouverture, en même temps que la tenue d’Art Basel Paris et nombre de foires d’art satellites dans la capitale, comme de grandes expositions à la Fondation Louis-Vuitton, à la Bourse de commerce – Pinault Collection et dans des musées publics, contribue au rayonnement culturel de la France qui occupe une place intéressante sur le marché de l’art actuel. Or tout cela contraste avec la crise politique et budgétaire profonde que traverse notre pays, sans parler du marché de l’art mondial lui-même en repli depuis deux ans, du fait des incertitudes planétaires.